Les meilleurs films de 1939 selon Homdepaille

Annotation :

Les gros durs à veste en cuir pleurent aussi.
Le romantisme des aviateurs risquant tout bat son plein tout en se détricotant grâce aux femmes qui savent ce qu'elles veulent. Les scènes de vols sont pas mal et finissent dans une tension incroyable, car le taux de crash semble élevé dans cette compagnie postière. La beauté de la mort qui rôde en permanence. Rien qu'à la 1ère rencontre Arthur/Grant, on voit dans l'encadrure d'une porte donnant sur l'extérieur, de nuit, les gens passer, flous et portant des lanternes comme une procession interminable de fantômes.

Annotation :

Je m'attendais à une comédie et si la légèreté est présente (même dans le pire du drame) ce n'est pas le cas. À revoir des McCarey, je suis surpris de la beauté de ses films alors que je m'attendais à un habile faiseur qui mettait correctement en valeur ses acteurs récitant des bons mots. Rien que la rencontre serrée dans le 1.37, en plan rapproché, séparés par un hublot est belle dans la proximité et la séparation qu'elle donne avec en horizon, la haute tour à l'air libre (et symbole sexuel) de l'Empire State. Et c'est rempli d'idées visuelles et audio (la chanson Plaisir d'amour jouée au piano par la main tremblante qui termine par "oh I hate the sirens of boats") comme ça.
La subtilité et l'émotion est une autre chose qui m'a surpris de la part de McCarey, dont javais surtout en tête le déchaînement des comédies. Le couple de Cette sacrée vérité se remarie dans une douceur poignante. Ici, ce n'est pas tant l'accident dramatique qui sépare les amants mais l'apparition de personnages, qui en quelques mots, émeuvent sur leur vie amoureuse passée (la tante, la logeuse)

Annotation :

Le "women picture" poussé au maximum. À noter que la grande séquence en couleur centrale n'est pas utilisée pour ses stars mais juste pour mettre en avant un défilé de mode. Aucun homme n'apparaît, laissant les femmes se crêper mollement le chignon avec plus ou moins bons mots. Jamais drôle et poussif dans son drame sur le divorce (avec une horrible enfant actrice) et les croqueuses de diamants.

Annotation :

Screwball très faiblard et poli. La seule vraie folie arrive en toute fin quand des gens non mariés engagent une procédure de divorce. Sinon tout tombe à plat