Les meilleurs films de 1941 selon Homdepaille

Annotation :

Un expert en serpent se laisse charmer par un. La tension sexuelle est magique entre Fonda coincé et Stanwyck séductrice surtout dans la scène qui remplace le sexe (Hays oblige) par un câlin prolongé et forcé sur Fonda. Une sexe comedy n'est bien que si elle ridiculise le code Hays et celle-ci s'en donne à cœur joie jouant sur le mariage (noce de nuit qui se transforme en énumération d'aventures sexuelles pour effrayer le puritain et le faire fuir dans sa propre boue) et la relation extra-conjugale avec la même femme.

Annotation :

Hawks mineur encore, pas déplaisant pour autant mais qui peine à vraiment se renouveler. Le principe de rejouer blanche-neige et les 7 nains en enfermant ensemble des universitaires rédigeant une encyclopédie et une "danseuse de cabaret" fonctionne. Cette dernière est recrutée pour enseigner l'argot récent au linguiste du groupe, ce qui permet au dialoguiste de s'en donner à cœur joie dans le langage imagé et Stanwyck se fait un plaisir de l'envoyer avec un grand sourire à Cooper, 40 ans toujours puceau. Ça patine un peu quand les gangsters débarquent et forcent les 7 nains à se défendre maladroitement mais pas assez pour être drôle.
À garder en mémoire l'auto-punch de Cooper qui n'a pas encore compris qu'il fallait abandonner les livres et qu'on y apprend pas à boxer.

Annotation :

Il y a un déséquilibre déplaisant dans ce film. L'humour est correct (sans étincelles) et bien servi par une réalisation frénétique et jouissive d'où le 6 (qui me paraitra généreux dans 2 semaines sans doute).
Par contre la charge contre les films à message tombe à l'eau, tant elle veut elle-même appuyer son message... La dernière demi-heure surtout devient pataude en mettant son personnage en martyr de ses ambitions néo-réalistes, ça se traine (malgré une jolie séquence à l'église) et on nous vante l'humour comme la meilleure chose tout en voulant faire du mélo autour d'un riche maltraité. Mais ouf, tout s'arrange vite pour lui, le riche, et ce n'est pas traité avec ironie.

Annotation :

C'est drôle de voir cette configuration presque méta où l'actrice masque son profil brulé, non pas à ses interlocuteurs dans le film mais au spectateur. Sinon drame un peu prévisible : la criminelle devient oie blanche une fois sa cicatrice soignée, mené de main de maître tout de même, avec ce qu'il faut de suspens et d'action et une scène de danse (il n'y a pas grand chose de mieux au cinéma qu'une bonne scène de danse).