Les meilleurs films de 1954 selon Homdepaille

Annotation :

"Mes voisins ne font que regarder la télé. Le confinement à été long."
Sinon c'est un véritable plaisir de suivre l'emballement au moindre petit mouvement anodin et puis la beauté des yeux bleus de Kelly et Stewart n'a pas d'équivalent.

Annotation :

Un pognon fou a dû être dépensé car chaque nouvelle scène a un décor plus beau que la précédente. Une histoire follement menée d'amour brisé par des trajectoires différentes. James Mason me paraît un choix de casting étrange il n'a pas l'aura d'une sympathique star vieillissante pour moi. J'ai du mal à imaginer ce que cela aurait donné avec Cary Grant, 1er choix de Cukor. Il aurait certainement amené plus de charme au vieux Norman Maine, et un plus bagage de star. Tous les scènes de dialogues, tous les numéros musicaux sont fantastiques mais la plus belle scène mêle les deux : la star rejoue pour son époux, avec le mobilier de leur salon, sa journée en musique. Comment en un numéro tout s'explique avec pudeur d'une vie privée impossible.

Un double programme à faire avec la variation Daisy Clover de 1965 se concentrant sur l'exténuation des stars, bien plus bourrin et psychologisant.

Annotation :

Il s'agit littéralement de dynamiter le western. Inversion totale des genres "La Belle et la bête avec Sterling Hayden dans le rôle de la belle" et traitement frontal de la xénophobie de l'ouest dans un western féminin entre deux harpies qui ont des comptes à régler et hommes objets sexuels. Les tenues de Joan Crawford changent à chaque scènes, toujours voyantes et symboliques du pantalon d'ouverture à la robe blanche face à des gueules d'enterrement, en passant par un rouge violent comme celui agressif de ses lèvres qui barre son visage déjà peu avenant. Ses échanges sur l'amour sont remplies de punchlines succulentes. La vraisemblance est mise de côté pour une lutte à mort sans pitié dont les cow-boys ne sont que spectateurs.

De belles scènes à peine ternies par quelques raccords bizarrement foireux pour un cinéma classique si maîtrisé.

Annotation :

Entre l'académique et le moderne. Deux femmes s'affrontent, une amoureuse platonique qui baisse les yeux que Kawashima filme de manière traditionnelle dans de chastes promenades et une moderne (vu y'a quelques mois, je ne sais plus si elle n'est pas hôtesse de bar). Belle scène de western entre les deux. Comme son titre programmatique et son héros qui n'arrive pas à choisir, Kawashima alterne entre le cinéma d'hier et de demain avec une étonnante fin très méta sur un écran de cinéma. Le principe est sympa mais faut se farcir les séquences conventionnelles.

Annotation :

Gros problème avec les acteurs : le melon de Kirk Douglas prend toute la place et James Mason ne donne pas le charisme nécessaire au capitaine Nemo pour le contrebalancer, ni d'ailleurs pour bien incarner la misanthropie du personnage.
À part le poulpe géant j'ai pas trop été convaincu des rares séquences fortes (beaucoup trop de comédie) et n'y ai pas trop vu le talent Fleischer. Même si la reconstitution du sous-marin est quasi-impeccable. J'ai le vague souvenir d'enfance d'un roman bien plus porté sur la description du monde sous-marin, ce qui manque un peu ici car on quitte peu le navire.