SensCritique
Cover Les meilleurs films de 1957

Les meilleurs films de 1957 selon Homdepaille

à compléter

Liste de

5 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a environ 1 mois

Assoiffé
7.9
1.

Assoiffé (1957)

Pyaasa

2 h 26 min. Sortie : 5 juin 1985 (France). Drame, Comédie musicale, Romance

Film de Guru Dutt

Homdepaille a mis 9/10.

Annotation :

J'ai eu un Guru Dutt au début. Le mélo-social qui coche toutes les cases du misérabilisme facile : le rejet de la famille, la prostituée au grand cœur et l'affamé joué par Guru Dutt aux joues rondes du bien-nourri fait plus factice que les décors du studio. Avec en plus l'utilisation de moches pour des 2d rôles comiques pas finauds. Mais l'intérêt n'est pas là, quoique l'on y revienne pour une très belle séquence alcoolisée qui débute par une danseuse maltraitée pendant que son enfant pleure et continue par une chanson délicate dans les bas-quartiers "Où sont les fiers nationalistes?"
Non l'important c'est l'amour évidemment. La recherche du visage aimé, du très beau visage aimé, ou encore plus beau de son absence. Le bien portant Guru Dutt et ses deux belles sublimées brillant de milles feux à chaque plan, gros et d'ensemble, et travellings sur elles. Mais aussi un beau jeu sur l'absence de l'autre qui a disparu (dans la foule, derrière une porte, de sa chaise...).
Une belle caractérisation des deux femmes. La terre-à-terre matérialiste avec qui l'on descend et traitée par des travellings latéraux et la divine prostituée vivant près du ciel qu'il faut mériter en montant les marches et traitée par des travellings verticaux.

Et à cette époque, les Indiens sont les dieux de la nappe permanente de musique lancinante qui n'irrite jamais (gros exploit).

La restauration que j'ai vue est criminelle.

Leaves of Night
2.

Leaves of Night (1957)

Yoru no chô

1 h 30 min. Sortie : 28 juillet 1957 (Japon). Drame

Film de Kōzaburō Yoshimura

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

L'opposition entre hôtesses de bar la tokyoite Machiko Kyo et l'arriviste de Kyoto Fujiko Yamamoto. S'ajoute les magouilles des clients, financiers du Kansai et de Tokyo. Ce deuxième thème n'est pas passionnant sans qu'il parasite trop le beau mélodrame foisonnant de personnages et qui sait rendre ses deux renardes poignantes dans leurs échecs. Plus que les financiers, les caractères des hôtesses (défilé de second couteaux de Daiei) et quelques incartades dans les extérieurs de Ginza (en studio) et des plans aériens de la capitale puis de la traditionnelle Kyoto en disent beaucoup plus sur les premiers effets de la haute croissance.

La photo de Kazuo Miyagawa, dans sa veine plus classique, est, sans atteindre la sobre beauté du précédent Yoshimura (Le Fleuve de la nuit), sublime : désaturée seules quelques touches de couleurs chatoyantes ressortent par momments (je les ressent moins significatives qu'ailleurs mais j'ai peut-être pas vu ce qu'il fallait).

Elle et lui
7.5
3.

Elle et lui (1957)

An Affair to Remember

1 h 55 min. Sortie : 2 octobre 1957 (France). Drame, Romance

Film de Leo McCarey

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

J'ai préféré le 1er. Ici : la couleur trop sobre, les cadres moins serrés du scope (la rencontre n'est plus un cercle dans un carré des deux opposés mais un découpage vertical du scope) et quelques dialogues manquants. J'allais oublier le plus important, Irene Dunne et sa version de plaisir d'amour.
Ça reste un bon film qui manque un peu de nouveauté par rapport à la version de 1939, j'aime bien l'idée de renforcer encore la sobriété du mélodrame (en faisant quasiment disparaître le fauteuil roulant).

China Gate
6.2
4.

China Gate (1957)

1 h 37 min. Sortie : 1957 (France). Action, Guerre, Drame

Film de Samuel Fuller

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Ce film de guerre qui commence sur une voix-off de propagande anti-communiste se distingue rapidement par son ambiguïté. Passent donc à travers des anti-héros une remise en question de la guerre (pas du colonialisme n'allons pas trop loin) et du racisme à travers une bande d'anti-héros. Malheureusement les punchlines sont trop écrites et après un bon début se prolongent et tombent à plat. La série B manque de morceaux de bravoure empêchés par les décors, réussis mais trop restreints. Donc tout se fait par effets spéciaux pas vraiment heureux.
Mais dans cette ambiguïté il y a quelques passages totalement réussis, comme ces Viet Minh qui ont récupéré des disques français, dont La Marseillaise qu'ils jouent sans la connaître (étrange pour une colonie de plusieurs siècle qui s'est sûrement fait bourrer le crâne avec). Ironie de l'hymne ennemi fêté par des soldats, et pourtant un retour au source de ce chant révolutionnaire. La scène aurait peut-être pu aller plus loin.

Ils aimaient la vie
7.3
5.

Ils aimaient la vie (1957)

Kanal

1 h 37 min. Sortie : 12 mars 1958 (France). Drame, Guerre

Film de Andrzej Wajda

Homdepaille a mis 6/10.

Homdepaille

Liste de

Liste vue 36 fois