SensCritique
Cover Les meilleurs films de 1959
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5 films

créée il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 8 mois
Soudain l'été dernier
7.6
1.

Soudain l'été dernier (1959)

Suddenly, Last Summer

1 h 54 min. Sortie : 23 mars 1960 (France). Drame, Thriller

Film de Joseph L. Mankiewicz

Homdepaille a mis 9/10.

Annotation :

Idée fortement appréciable : deux Liz Taylor à l'écran durant la grande séquence de souvenir cauchemardesque. Et cela permet de maintenir la sensation de huis-clos étouffant dans cette rare sortie extérieure. Une séquence magnétique qui monte en spirale sous la voix de Taylor. Un début en toute simplicité en beau corps sur la plage pour finir en hauteur "chez les riches" où les adolescents exploités font leur révolution entre imagerie païenne (dans un film rempli d'allusions religieuses trop riches pour les assimiler en un seul visionnage) et film de morts-vivants.

Ces énormes gros plans (peu flatteurs) sur les actrices sont d'une triste beauté.

Nique tous les avis SC qui parlent de Mankiewicz comme d'un réalisateur théâtral. Juste classique, qui sait ménager ses effets et les rendre peu visibles (bon sauf à la fin)

Autopsie d'un meurtre
8.1
2.

Autopsie d'un meurtre (1959)

Anatomy of a Murder

2 h 40 min. Sortie : 14 octobre 1959 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Otto Preminger

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Les films de procès sont souvent de grands (et pénibles) numéros d'acteurs cabots, d'ailleurs le meilleur rôle comique revient à un véritable chien. Mais ça reste léger et supportable ici.

Y'a une idée de mise-en-scène qui me plait, c'est une ambiance très contrastée en extérieur opposée à une justice aux tonalités plus grises comme s'il s'agissait après un crime noir de trouver des nuances et de les discuter. Intelligemment le procès de l'homme assassin, dévie sur celui de la femme allumeuse toujours dans ce ton gris sans angélisme. Les films sur la procédure judiciaire ont peut-être servi à redorer le blason de la justice à la fin des turbulentes années 50 mais le didactisme n'est pas une forme de cinéma très passionnante malgré l'humour apporté ici qui lui évite le côté pompeux de 12 hommes en colère. L'on voit immédiatement où les 2h40 iront et ça déroule en ronronnant son programme.

Le Dernier Rivage
6.6
3.

Le Dernier Rivage (1959)

On the Beach

2 h 14 min. Sortie : 17 décembre 1959. Drame, Romance, Science-fiction

Film de Stanley Kramer

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

"There is still time... Brother"
Sublime récit de fin du monde, dans le déni avec une distribution de bonbons à l'arsenic sous cette bannière.
La douceur du récit vaguement dépressive est l'approche qui me convient. Il manque un peu folie en contraste : chez les acteurs (les hommes typiques des acteurs balai dans le cul de cet Hollywood mourant) et à l'image trop proprette avec ses rues vides sans cadavres. L'alcoolisée Ava Gardner est la seule belle marque de décadence avec sa sexualité triste.

Et cette musique
https://youtu.be/UAwI5ONywME?t=25

Été violent
7
4.

Été violent (1959)

Estate violenta

1 h 38 min. Sortie : 5 juillet 1963 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Valerio Zurlini

Homdepaille a mis 4/10.

Annotation :

Un casting de petits aryens incroyablement beaux, que ce soit les rôles principaux ou secondaires. Donc Trintignant, en bon fils de fasciste, lâche sa jolie brune pour une blonde plus âgée et veuve. Histoire d'amour mal vue et empêchée par l'Histoire. Il y a une très belle scène, une soirée où les rivales se toisent pendant une danse, avec des regards pleins d'émotions avant que l'homme passe de bras à d'autres pour de nouveaux regards différents. Implacables dans le montage ou dans la profondeur de champ, ses échanges de regards ou évitement, de honte, vers le bas se répètent malheureusement jusqu'à l'ennui comme seul principe de mise-en-scène. Pareil pour les petits panoramiques, comme la trajectoire des yeux, qui finissent sur d'autres choses honteuses : des signes du fascisme. Ça se répète lourdement. La subtilité n'étouffe pas ce récit aux dialogues effroyablement mal écrits "le fascisme est désastreux mais je ne ferai rien, comme tout le monde, car je suis un lâche" (je paraphrase à peine plus mal que l'original). Des explications lourdes qui reviennent aussi plusieurs fois.
Bref les gens sont beaux, le film moins.

La Femme et le Pantin
5.6
5.

La Femme et le Pantin (1958)

1 h 41 min. Sortie : 13 février 1959 (France). Drame

Film de Julien Duvivier

Homdepaille a mis 2/10.

Homdepaille

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