Les meilleurs films de 1967 selon Homdepaille

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Je ne m'attendais pas à une histoire aussi travaillée. Du tragique par deux fois en 10minutes, un héros arrogant qui revoit ses choix de vie, des gentils mais pas trop (dont une peste qui l'handicape) tout un tas de parallèles sur la diminution et une techniques des vilains très particulière et bien sonorisée.

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Note piffée pour une telle accumulation de déviance, de "grotesque déformant" pour reprendre une phrase du film.

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Titre génial, il me semble qu'il a eu un petit succès dans les salles de quartier françaises. Pas étonnant, de la nudité assez franche (pour du film de gros studio japonais en 1967) et un rapport de domination joyeusement traité entre un esclave du capitalisme impuissant et sa jeune chatte pleine de vitalité.
Adapté de Un amour insensé, roman de Tanizaki décidément apprécié de Masumura.

Cahiers du cinéma n°206 et 224

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Oshima disparait, Imamura tourne un docu sur la recherche de cet homme ce qui lui permet de filmer le Japon : la province, la religion et les shamans, les geishas et hôtesses de bar...
Mais l'évaporé est tellement fade qu'il disparaît aussi du film sur lui. Imamura décide de se concentrer sur sa fiancée et de scénariser une opposition avec sa sœur. Je trouve que ça tourne en rond dans l'avant-dernière scène de confrontation en studio, mais la dernière dans la rue ramenant tous les protagonistes et invitant l'équipe technique à l'écran devient mise en abîme ébouriffante.

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Scénario un peu bat les couilles (2 frères vs un gang) et très elliptique. L'important c'est la construction d'ambiance et montrer que le romantisme du bandit c'est du flanc quand il s'agit de massacrer son ami ou d'utiliser la femme à qui on vient de dire "je t'aime" en bouclier humain.

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Zeffirelli filme Taylor presque aussi bien que Mankiewicz : ouverture sur ses yeux et un costume décolleté.
La reconstitution d'un moyen-âge festif et coloré est sublime. Et la 1ère partie avec la mégère, jusqu'au mariage forcé délirant, est drôle de comédiens et costumiers en roue libre. La 2de perd en punch dans le dressage qui contient quelques bons mots mais a perdu le sel de son opposition criarde entre Burton et Taylor.

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Pellicule sympathique. Un peu pépère jusqu'aux 3 nuits d'horreur dans une vieille église en bois (sublime) où s'affrontent un séminariste et le cadavre remuant de la sorcière qu'il a tué. Ça bouge dans tous les sens : circulaire, avant-arrière, dans les airs. Evil dead n'est pas loin. Jusque dans les démons sortis du murs dont le côté humoristique peut décevoir après la beauté gothique des premières nuits.
Léger scénaristiquement (malgré les 1h15 et la charge anticléricale), j'imagine un conte étiré.

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Les filles sont jolies, le scénario suffisamment prenant et la réalisation gentiment décalée sans excès. Bizarre de voir cette accumulation d'éléments volontairement étranges finalement accoucher d'un film de tueur en série pas si perturbant et tout à fait compréhensible.

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Mouif, dur de développer un avis sur un visionnage VHS de mauvaise qualité avec des sous-titres fait par I.A.
Réal stylisée mais trop bavard et pas si bien joué (les hommes sont catastrophiques; les deux stars féminine, Okada et Wakao, en automatique)

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Assez bonne parodie des films d'espionnage. ça fait plus sourire que rire mais les gags sont bien trouvés sans renverser la table (seule excentricité les arrêts sur image comme des cases de BD). Et la réal rythme bien le film. Je sous-note limite parce que je préfère le Jess Franco lyrique-pop et inventeur de forme au réal efficace.

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Après L'Ange rouge et bien que faisant des efforts pour dissocier son jeu en fonction de l'avancée de l'âge de son personnage, Wakao 33-34 ans peine à convaincre en jeune fille ce qui n'aide pas à rentrer dans le film.

Alors que son jeu demandait l'ambiguïté de ses meilleures prestations chez Masumura, je regrette qu'elle n'ai pas été capable d'amener plus loin son personnage en compétition avec sa belle-mère dans un triangle amoureux pervers. Pareil pour la réalisation de Masumura (et le scénario de Shindo), malgré les promesses de bousculer le biopic pontifiant celui-ci retombe vite sur ses pieds pour suivre le chemin du mélo sacrificiel.

La dynamique du duo s'enraille et la difficulté que j'ai à trouver leurs collaborations suivantes me laisse penser que ça ne s'est pas amélioré miraculeusement pour d'ultimes grands films.

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Shinoda réalise un beau film comme à son habitude expérimentant très discrètement avec les focales ou la couleur (m'enfin ça le pink le fait déjà). Malheureusement, c'est un scénario très traditionnel de mélodrame féminin avec une oie blanche abusée, aux dialogues très très lourdement explicatifs pour rien.

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Beau et sans surprise. Le drame est annoncé et les ruptures sonores et les raccords brusques soulignent fortement le bonheur éphémère de ces éphèbes : le vin tâche le blanc pur, la douce lumière s'assombrit et l'orage arrive. Le tout entrecoupé de dialogues peu inspirés pour définir l'amour.

Tout ça m'ennuie un peu sans être désagréable.

Annotation :

Du mélo pas bien passionnant, filmé en gros plan sur son actrice.