Les meilleurs films de 1975 selon Adrast
6 films
créée il y a plus de 3 ans · modifiée il y a environ 1 moisFrissons (1975)
Shivers
1 h 28 min. Sortie : 4 août 1976 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de David Cronenberg
Adrast a mis 7/10.
Apocalypse 2024 (1975)
A Boy and His Dog
1 h 31 min. Sortie : 21 avril 1976 (France). Comédie, Drame, Science-fiction
Film de L.Q. Jones
Adrast a mis 5/10.
Annotation :
C'est la misogynie à son paroxysme mais bon "c'était une autre époque", hein.
Salò ou les 120 journées de Sodome (1975)
Salò o le 120 giornate di Sodoma
1 h 57 min. Sortie : 19 mai 1976 (France). Drame, Historique, Épouvante-Horreur
Film de Pier Paolo Pasolini
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
Salò d'communissssss : https://catabase.wordpress.com/2024/06/29/salo-ou-les-120-journees-de-sodome/
Mandingo (1975)
2 h 07 min. Sortie : 17 septembre 1975 (France). Drame, Historique, Romance
Film de Richard Fleischer
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
7,5
Même si ça a pas mal vieilli et que ça contient son lot de lenteurs, ça me semble être un des meilleurs films sur l'esclavage ricain. Avec son lot d'insultes racistes pour replonger dans le contexte ségrégationniste. Ça donne envie de se libérer du salariat mais malheureusement on vit dans un monde en marche peuplé de petites-cheffes bienveillantes qui comme dans le film veillent à ce qu'on soit bien nourri et en bonne santé. Mais attention, pas moyen d'être en retard, de louper un jour ou même de montrer notre mécontentement et notre malheur, sinon c'est sanction et pendaison, ou presque. Les esclavagistes n'ont jamais pris fin, dorénavant on les appelle N+1.
Au nom du peuple italien (1971)
In nome del popolo italiano
1 h 43 min. Sortie : 12 février 1975 (France). Comédie, Drame, Policier
Film de Dino Risi
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
6,5
J'ai d'abord aimé puis je me suis lassé. C'est travaillé mais on a le sentiment que l'enquête s'enferre, que tout ça ne mène à rien, que cette comédie policière s'enfonce dans ses propres turpitudes pour faire durer le suspense + que de raison. Après les tirades sont réussies, le film a clairement de l'esprit pour taillader à la cerpe le passé fasciste du pays et l'habillage sonore est toujours aussi plaisant MAIS un peu + de personnages et de rebondissements n'auraient pas fait de mal même si on aurait pu frôler l'indigestion de régalien à force de s'régaler de notables assermentés.
Je crois que j'aime de + en + Risi et le ciné italien de cette période mais j'ai préféré l'excentricité et la simplicité de L'homme à la Ferrari, qui pour le coup lâchait assez les freins pour oser oser Joséphine, quitte à avoir une réal moins maîtrisée, en + d'avoir un scénar' moins scolaire et d'apparence moins casse-gueule.
Maman Küsters s'en va au ciel (1975)
Mutter Küsters' Fahrt zum Himmel
1 h 48 min. Sortie : 19 janvier 1977 (France). Drame
Film de Rainer Werner Fassbinder
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
Didon c'est cré cré zidéologique tout ça. Les droitards (qu'ils soient en marche ensemble vers la renaissance ou pas) vont pas être contents, sauf à voir la fin américaine à la con où comme par le grand hasard de l'argent magique tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, même les anarchistes sourient alors qu'ils tiraient une gueule de 2 pieds d'long tout du long. Car dans le monde merveilleux des US of A de nos écoles de comex les gens sont dans la positive attitude et grâce à ce mindset et ce savoir-être [attention c'est indispensable maintenant pour vendre son cul sur l'marché de la France Travaille : savoir-être un faux-cul, savoir-être une carpète, savoir-être un toutou etc. etc.] vertueux tout rentre dans l'ordre, au sens propre comme au figuré. Dans l'ordre l'ordre l'ordre, et l'ordre, donc. Les anars découvrent que c'qu'ils font sert à rien [comme moi le peu d'fois où j'vais en manif et qu'à force de marcher dans l'vide je pense à des modes d'action plus efficaces mais chut chut on préfère les grèves perlées qui puent la merde 2 fois dans l'année]. Bref c'est la résignation et le status quo du "on peut rien y faire", "à quoi bon" rattrapé par la positive attitude du vivre-ensemble avec le smile et l'espérance inter-individuels, alors que tout l'reste du film insiste bien sur l'idée que rien n'est figé, qu'on peut transformer la société, que le destin ne nous est pas imposé, ni par Dieu, ni par Jupiter. Fin alternative américaine à la con donc, bien loin de l'immanent, du matérialisme et du tragique du script original. Tragique et dur comme la mort. Mais la mort c'est la vie, et la vie c'est la mort.
Une fin de base à l'image du reste du film : un conte de désillusions sur les appareils de parti, ceux qui les composent, avec le cynisme dans les yeux du réalisateur mais aussi dans ceux des cadres du parti. Comment l'instrumentalisation politique se fait, comment les gens en situation de détresse sont exploités à des fins communicationnelles sans jamais vraiment régler leur problème et donc les aider vraiment. Bref comment l'embrigadement s'fait sur le même modèle que les sectes [allez hop en zonz tous les partis et leurs chefaillons, ça va plus MARCHEr longtemps tout ça, j'appelle la Miviludes]. Bref Fassbinder tient un discours d'anarchiste individualiste qui ne veut adhérer à quoi que ce soit, surtout quand le parti dit communiste ressemble à celui de notre saucisse Roussel national. Communiste comme Roussel, ou communiste comme Staline ?