Les meilleurs films de 1976 selon Adrast
76, année des sales gosses pénalement répréhensibles
6 films
créée il y a 12 mois · modifiée il y a 12 joursAffreux, sales et méchants (1976)
Brutti, sporchi e cattivi
1 h 55 min. Sortie : 15 décembre 1976 (France). Comédie dramatique
Film de Ettore Scola
Adrast a mis 8/10.
Annotation :
C'est turbo-cancel par la gauche gigazord [trigger warning viol, vol, violence, insalubrité, vulgarité] mais c'est un sacré film "on en fait plus des comme ça" turbo-validé par la droite "ma patrie mon pognon ma saucisse" [ou pas parce qu'après tout les ploucs ils aiment pas trop ça].
Bon par contre j'ai toujours du mal avec les films redoublés en studio, j'ai l'impression que c'est une constante dans le ciné italien des années 60/70 et ça m'fout + mal à l'aise que toutes les saloperies qu'ils peuvent faire sous mes yeux, parce que j'ai l'impression que c'est mon matos acheté chez zizi cash qui déconne et m'impose une latence entre le son et l'image.
Dans le fond c'est ni plus ni moins qu'un western, bien pouilleux comme un bon spaghetti peut l'être, par l'utilisation de la musique principalement [flûte de paon ou flûte de pan pan ? [avec cucul]] , mais aussi et surtout par la surexposition de la crasse humaine où rats et hominidés grouillent, copulent et croupissent ensemble.
Adieu, ma jolie (1975)
Farewell, My Lovely
1 h 35 min. Sortie : 28 avril 1976 (France). Policier, Thriller, Film noir
Film de Dick Richards
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
6,5
Ça ronronne-piche assez vite [la preuve le film conscient de sa chiantitude ne fait qu'1h30] MAIS le casting des belles sales gueules est là, les péripéties noires aussi, bien qu'elles soient souvent amenées de manière pataude, et la belle narration en voix off fait plaiz', même en VF où pour une fois l'atmosphère d'origine n'est pas gâchée. Bref un bien assez bon film d'enquête(s) qui fait du neuf avec du vieux.
Ah oui et puis Stallone qui est à peine mentionné au casting fait un passage éclair mais Tony-Truand.
Le Bon et les Méchants (1976)
2 h. Sortie : 19 janvier 1976 (France). Drame
Film de Claude Lelouch
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
7,5 pour pas dire 8, c'est vraiment enthousiasmant et revigorant cet enchaînement de plans quasi séquence qui s'enfilent en toute fluidité non-binaire sans les lourdeurs du ciné qui s'regarde, puis ça lasse légèrement.
Pas étonnant que ce soit sorti la même année qu'Affreux, sales et méchants, c'est le même esprit espiègle, taquin, irrévérencieux, qui joue avec les codes de la décence et de la bienséance pour écharper à peu près tout l'monde et brouiller les pistes sur c'qui constitue "le bien" et "le mal" [#alertaconfusionnista].
C'est frais comme un gardon À bout de souffle, jeune et dynamique comme un cadre marcheur blanc renaissant tout frais émoulé d'école de comex qui émarge comme un poney fringant à mini 3k par mois [#cidolajalousie, merde moi aussi j'aurais dû continuer à collaborer, au lieu d'ça j'ai plus qu'à torcher des culs pour la dé-mémère ou à m'foutre en l'air].
Pour une fois j'ai ri, mi-jaune, mi-sincère, à plusieurs reprises, entre le rire de droite et le rire coupable, ce que je suis dans les 2 cas, enfin en vrai on sait pas, c'est comme pour Evelyne Thomas après tout "c'est ton choix".
Bref on est bien dans l'esprit de beauferie du milieu des années 70, dans le ton et la gouaille Valseuses-core "eh j'suis un gros con d'prolo et j'assume" et donc bien loin des standards actuels des garde-chiourmes de Linkeudine qui s'regardent constamment en chiens d'faïence pour savoir qui s'ra l'plus gros lécheur de cul travailliste que la Terre ait compté.
Carrie au bal du diable (1976)
Carrie
1 h 38 min. Sortie : 22 avril 1977 (France). Épouvante-Horreur, Thriller, Fantastique
Film de Brian De Palma
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
5,5
La fin rattrape toute la chiantise lycéenne niaiseuse et espiègle d'ados populaires casse-couilles qu'on se traîne pendant 1h30. Les brimades, les quolibets et les postures de supériorité c'est bon on a connu, pas besoin d'en revoir dans une collection cinématique de jeunes cons. Et si encore le build up était suffisamment bien fait pour opérer une catharsis finale ça irait mais même pas, on a l'impression de regarder un random film d'ados ricains, un de + un de moins, avant qu'enfin toute la saveur de la réal déjà bien propre se révèle, mais trop tardivement. Finalement tout ce qu'on lui reproche c'est un manque de saupoudrage démoniaque, davantage d'incursions en terres mystérieuses, en eaux boueuses, en contrées sataniques, comme s'il fallait à tout prix que la pudeur de Carrie traverse tout de part en part, du scénario à la mise en scène. Le diable est dans les détails, certes, mais de bons gros sabots font parfois du bien aussi.
La Meilleure Façon de marcher (1976)
1 h 22 min. Sortie : 3 mars 1976. Drame, Romance
Film de Claude Miller
Adrast a mis 5/10.
Annotation :
5,5
C'est planplan et j'apprécie pas du tout le montage. Les fondus au noir, c'est marre. Bon ça va 2 s'condes de voir cet enfoiré de Dewaere maltraiter son collègue mais au bout d'un moment ça soûle et en fin de compte on les voit jamais vivre leur vie à 2 donc faible valeur ajoutée à cet acharnement. Michel Blanc est transparent, presque inutile, comme le reste du casting au final.
À revoir éventuellement, mais j'ai surtout l'impression qu'on prête l'aura de Blier à ce film qui a les allures d'un drame sans en avoir la profondeur.
Le Rôti de Satan (1976)
Satansbraten
1 h 52 min. Sortie : 7 octobre 1976 (Allemagne). Comédie dramatique
Film de Rainer Werner Fassbinder
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
C'est une comédie absurde, débridée, décomplexée comme diraient les sarkozo-macronistes [spoiler : c'est les mêmes], lubrique pire que Stanley, à un point tel qu'on frise largement l'immoralité, avec une grosse dose d'exubérance, d'exultation et même d'excitation que les parangons de la so-called "maturité" qualifieraient d'infantile. C'est giga cancel un truc pareil de nos jours. C'est pas possible de traiter aussi mal les femmes avec un rire sardonique. Dans la démonstration d'indécence comique on est pas si loin d'un Bad Boy Bubby, en moins fils à maman et en + Beckett [eh c'est l'seul dramaturge barré donc intéressant que j'connaisse, autant l'sortir à toutes les sauces]. Avec une vibe huis-clos d'appartement à la Carnage. Bref c'est barré comme Pierre-Emmanuel et salace comme contumace.
La poésie n'est qu'un alibi à la saloperie ou à des situations de conversations décalées au langage fleuri. À ce titre le sosie de Sandrine Rousseau est le pivot : elle débarque dans la famille sans crier gare et elle rebondit sur chacun d'entre eux comme un sumo bolossé dans Intervilles [spéciale dédicace à Robotailleau].
La proposition est intéressante même si comme son nom l'indique le salace, ça lasse.
PS : j'ai quasiment fait un AVC en le regardant, je sais pas si c'est la fatigue, mon taux de sucre élevé dû à la bouffe Nozée ou juste le film mais j'ai vu flou premier degré. C'est donc ça être déboussolé.