Les meilleurs films de 1977 selon Homdepaille

Annotation :

Le zoom dramatique devient cliché ? Voici le triple zoom-dezoom dramatique !

Je suis content. J'aime beaucoup Chu Yuan car c'est magnifique (et Death duel ne fait pas exception dans son enchaînement de décors mélancoliques) mais je boude mon plaisir sur l'intrigue ou sur les combats trop classiques. Ici l'histoire fait le boulot, bien qu'elle ne pousse pas assez à mon goût le mélodrame : la princesse se fait dézinguer hors-champ. Et le combats ne sont pas sur ce lassant rythme binaire. Les groupes se dézinguent façon japonaise et les duels par enchaînement de coups brutaux et d'un peu de voltige. En plus y'a de l'over the top qui fait plaisir, comme les ennemis qui valdinguent à travers le mur.

Annotation :

Formellement ébouriffant et toujours mouvant. J'avoue avoir un peu lâché la compréhension sur le monde du rêve.

Annotation :

Le cinéma indien aime se contempler, mais cela reste moins nombriliste qu'un Guillaume Canet tant le 7ème a été au cœur des pratiques culturelles. Et donc parler du cinéma c'est parler de la vie de beaucoup. Ici le portrait d'une enfant poussée à devenir actrice et son destin malheureux.
Drôle de mix entre une esthétique du cinéma indépendant et de studio, réunissant tous les pans du cinéma pour un beau portrait d'une femme un peu sulfureuse qui a sûrement joué avec les limites de la censure.

https://youtu.be/qojXU_XKi2M?t=33
https://youtu.be/cvwKn4ni6co
https://youtu.be/JdcVs0nceOY

Annotation :

Dans la lignée de Silence. La lumière extérieure est magnifique dans des mouvements Miyagawa s'amuse même à passer du soleil frontal au contre-jour sans que cela se distingue.

Annotation :

On sent l'adaptation d'un serial avec un twist toute les 5min, mais ça reste basique : Nos 3 héros rencontrent des gentils et surprise ils sont méchants, donc ça se suit.
Toujours la beauté des bons Chu Yuan avec des choré qui font le taff et quelques originalité vu que l'humour (pas trop lourd) est omniprésent. Un des meilleurs arrêt sur images final à ce propos.

Annotation :

Ah enfin un Konuma que j'apprécie. Déjà pas de pipi caca débandant, bon y'a les tâches de rougeurs moches sur Asami Ogawa mais elles ont tendances à disparaitre. Son style poétique, un peu casse-couille dans le réel, prend tout son sens dans une histoire d'amour fantastique entre jeunes filles revenues se venger d'outre-tombe.

Annotation :

Un des Fujita motivé, au style haché qui lui donne peut-être ce titre mensonger de "docu-drama". Pas d'une grande originalité, ce parcours de jeune mère seule évite un misérabilisme excessif (au point d'être trop propre peut-être) et s'avère efficace. Les scènes de sexes sont particulières, comme si les hommes dévorent ou sucent comme des sangsues sa chair. L'identification est au maximum, l'adolescente n'est pas un ange qui viole avec un bâton ou par l'intermédiaire d'un amant et pourtant cela ne dérange pas vraiment ni n'efface la sympathie pour elle.

Annotation :

Contrairement aux avis SC j'ai été convaincu par la fin et la terrifiante entrée du mal chez l'évanescente mère du petit.

Annotation :

Pas exceptionnel au début : une enquête qui se laisse suivre, des combats manquants un peu de folie et de beaux décors comme Chu Yan sait les filmer avec classe. C'est déjà pas mal en fait.
Mais faut tenir jusqu'à la dernière partie dans un gynécée sous-terrain de toute beauté kitsch en carton pâte évident et assemblages de blancs et de lumières voyantes. Une vrai belle scène de voyeurisme sur deux amants dont le complot n'est pas scellé, ce que Chu Yuan illustre magnifiquement avec des travellings floutant derrière des voiles un personnage puis l'autre en fonction de l'évolution de la discussion. Et ces retournements de situations durant le dernier combat sanglant comme il se doit !

Annotation :

Une trame classique du Roman Porno où une jeune coincée va s'ouvrir à la vie sexuelle de force. L'homosexualité apporte une couche d'originalité; le traumatisme de son 1er copain, aussi même s'il est un peu ridicule (un accident de saut à la perche c'est pas banal). Elle se décoince plutôt en rabaissant la copine qu'elle jalouse que par le viol d'ailleurs.
Bon rien de fou, mais c'est bien mené et les corps efficacement filmé sans tomber dans l'excès ou à l'inverse la maladresse ridicule. Le montage alterné scène de cul avec la perche du sportif m'a fait sourire.

Annotation :

L'accent est trop mis sur l'intrigue d'une vengeance absurdement meurtrière qui est bien menée (bien qu'avec des absurdités du genre "je te sauve pour pouvoir te tuer") et je le répète : ce genre de héros connard jusqu'au boutiste ça fout un peu le cafard mais c'est pas plus mal.
Le problème c'est qu'on se tape des tunnels de dialogues trop longs pour le peu qu'ils ont a dire "Tu es un traître ! Non ! Si ! Non ! etc". Que les actrices sont trop nulles pour créer l'émotion des déceptions amoureuses, c'est à peine si elles arrivent au bout de leur phrase. Et que les combats sont un peu en retrait, voire un peu confus par moment.
Au moins c'est fastueux en diable.

Annotation :

Une intrigue et des personnages dont j'ai rapidement décroché. Le découpage des combats en fait peu mais est efficace et y'a pas mal de décors extérieurs.

Annotation :

Honnêtement si les incrustation étaient pas si moche (les écrans sont carrément sales par moment...), je le défendrais même comme un bon décalque très décontracté de King Kong. Tout se fait vite sans embrouille en 10min on est dans la jungle, en 10 autres ça baise etc
Les acteurs sont honorables pour un nanar, même la blonde. Et c'est plutôt bien filmé. Bref le paradis du nanar, pas chiant et pourtant drôle par son traitement par dessus la jambe des situations.
On dirait du ZAZ par moment : https://youtu.be/b_ZXkg1M_gw
Le gif "tu pourrais prévenir" :
https://media.giphy.com/media/G4utsihVo7jwbf6s1p/giphy.gif

Annotation :

Petit road trip solide même si la tendance vieux con de Yamada ressort avec une empathie pour l'homme sérieux qui donne des leçons de vie au jeune. Et bien sûr une trop grande emphase sur certains flashback larmoyants.

Annotation :

Le rejet des individus et de la tradition sacrifiés sur l'autel du pouvoir et de l'argent. Quelques portraits un peu en surface s'enchaînent sur cette thématique avec de belles idées comme ce champ contre-champ homme-femme associé au soleil et à la lune.

Annotation :

On dirait qu'après le scandaleux Violeur à la rose Hasebe dû faire profil bas. Donc on suit des braqueurs minables qui ont pris en otage Natsuko Yasuhiro le jour de son mariage. Ils sont très galants avec elle, et comme elle était malheureuse dans sa relation c'est pas plus mal de se retrouver dans un train de marchandise avec deux clochards.
Bref nos personnages sont des gentils, à peine un petit viol contre quelqu'un qui voulait les dénoncer, et très soft dans sa réalisation. Les scènes de cul durent quelques dizaines de secondes à peine, faut être rapide du poignet.

Annotation :

Pas compris grand chose à cette histoire de violeurs de bourgeoises poursuivis par un gang d'homosexuels revanchards. Peut-être un discours sur le spectateur prolo "vrai homme" fan de scènes de viol ou un autre truc de lutte des classes, m'enfin bon c'est pas vraiment développé et reste très obscur.

Si le scénario est minimal, la réalisation fait le boulot avec quelques scènes marquantes comme une poursuite clef à molette en main dans dans les bois de la magnifique Natsuko Yashiro, une reprise du Lac des cygnes etc.
Gros problème la représentation de la violence, bagarres et viols, est foireuse. Les coups passent à des dizaines de cm de leur cible et la baise se fait par frottement dans le vide à une certaine distance de bienséance. Si le propos se veut choc il n'est pas soutenu par ces attitudes précautionneuses.

Annotation :

1h41 pour l'histoire de deux viols. C'est long pour un roman porno et je ne vois pas ce qui justifie cette durée surtout que Tanaka filme mollement à distance en se parodiant un peu : son plan de voyeur dans l'ouverture d'une porte est multipliée par deux à plusieurs reprises. Doubler sa marque de réalisateur me semble un peu une impasse.
Heureusement dans deux scènes il se déchaîne un peu dans de la suggestion efficace. Une première avec de la mousse de bière plein le visage et un bâtonnet de poisson enfoncé dans la bouche. Et une deuxième faite de gros plans qui permette la confusion de parties du corps avec les bannis vulves et poils pubiens.

Annotation :

Un peu morne. Le roman est un ascenseur émotionnel passant de la perversion, à la tension, à l'érotisme.
Katō se préoccupe uniquement de faire progresser l'intrigue dans une reconstitution "sérieuse" des années 20 (donc moche, dans des tons ternes, parce que c'est le passé). L'érotisme et la perversion en sont absent à part pour la scène finale un peu colorée et des coups de cravache ridicules. Pour que l'intrigue fonctionne, l'érotisme est nécessaire pour que le spectateur soit manipulé comme le protagoniste. Ce que nie la retenue des acteurs et de la caméra qui même dans une position voyeuriste ne rend pas désirable le corps observé. La tension est réduite à néant, une discussion en voiture du protagoniste et du chauffeur inquiétant est, ici, filmée à 4 en plein jour dans un plan d'ensemble et menée d'un ton léger. Pas de grotesque non plus, la découverte d'un cadavre au fond d'une cuvette de toilette est très propre.