Les meilleurs films de 1980 selon Homdepaille

Annotation :

L'emblème du post-moderne qui en fait des tonnes, où le moindre second-rôles agit avec les fantasmes d'un spectateur de cinéma. Jouissif

Annotation :

Woah. Sceptique au début, ça défouraille dans une hutte à la pépère, avant de plonger à fond avec cet "inspecteur tueur".
Bien énervé malgré le Kungfu à l'ancienne grâce à du sanglant bien grandiloquent avec crucifixion, écoulement de sang par tous les pores, corps carbonisés...
Visuellement le plus beau des quelques Shaw Bros que j'ai vu : de vraies nuits bien sombres avec torches, combat uniquement au reflet des sabres et beau clair de lune. L'anti-héros tient à peine debout et pourtant ça enchaîne et ça enchaîne les rencontres dans des décors de plus en plus fous et désolés : temples abandonnés, escalier gigantesque, village en ruine, marécage brumeux...

Le peu de notes, et surtout l'absence de celles d'éclaireurs portés sur le genre, m'étonne. Soit je m'emballe pour une série B obscure, soit pas assez de monde n'a vu cette gemme cachée.

Annotation :

Le meilleur personnage disparait trop tôt à mon goût et l'intrigue retombe. Avant ça on a une petite bombe bien énervée

Annotation :

Après Killer constable ce film est magnifique : de l'anamorphique en grand angle qui se déplace dans des décors somptueusement éclairés. Le twist fonctionne, ce qui semblait être de la comédie exagérée a une explication. Et quelle danse https://vimeo.com/127370158#t=4648s (la qualité de la vidéo ne rend pas hommage au film).

Annotation :

Visionnage tardif, pensant à tort que c'était un film très mineur de son auteur.
Les deux lycéens qui composent le couple infernal du titre vivent ensemble et se comportent en vieux couple durant leur amour naissant et inavoué. Chassés-croisés amoureux drôles et tristes.

Sōmai utilise un découpage tiré du Roman Porno (façon Chusei Sone auprès de qui il était assistant) des coupes mais aussi quelques plans longs qui portent déjà la marque du réalisateur, sans l'intensité qu'il leur donnera plus tard. Mineur un peu quand même, dans son inconsistance entre belle scènes et d'autres plus platement filmées.

Annotation :

Rareté du film qui adhère complètement au point de vue du psychopathe (regard et démarche de mort nous dit-on) et construit un ambiance désespérément vide autour d'un homme qui ne ressent rien, sauf peut-être (et encore sans que ce soit montré avec excès) le frisson du meurtre. Grande réussite mais dans une telle ligne droite j'ai du mal à comprendre les scènes de tension qui n'ont qu'une solution possible ne peuvent pas surprendre et ne créée pas un suspens insoutenable (la fille au braquage et la roulette russe du train). La seule qui marche bien est celle de danse qui a une beauté indépendante de la tension en liant les gestes dramatiques du tango (ou de je ne sais comment s'appelle cette danse hispanique) a la mort imminente.

Annotation :

1ère réalisation de Naosuke Kurosawa formé depuis 6 ans par Masaru Konuma. Forte inspiration du giallo : meurtrier sans visage, gants en cuir, lame, énucléation et onirisme. Un univers urbain encore plus désenchanté qu'à l'accoutumée, ses immeubles entourés de vide, en chantier et rempli de fantasmes pyromanes. Un peu bancal mais cela fait le charme de son jusqu'au-boutisme enflammé qui contamine la femme au foyer.
Quelques séquences en vrac. Une adolescente poursuivie la nuit, toutes les lumières des fenêtres s'éteignent à son passage crié. Une scène de pénétration buccale gantée qui triture la langue avant de casser une dent et d'essuyer le sang sur le visage de la victime. Et le feu, du vagin aux corps entiers.

Annotation :

Plusieurs saynètes sur le viol avec en fil rouge un lycéenne apprenant la vie et recevant des leçons par une autorité moralisatrice qui la viole à répétition. Et...
...l'humour sur le viol fonctionne à mon étonnement. C'est tellement frénétique et grotesque qu'on n'est pas dérangé quand dès l'intro une ado se fait violer tour à tour par 4 professeurs dans des postures de plus en plus dégradantes, pendant qu'une réunion à côté se fait d'échanges gueulés entre une femme se tortillant dans tous les sens et des hommes frustrés au bord de l'explosion.

Quelques sketch sont d'une banalité affligeante comme le mari embauchant des faux cambrioleur pour violer sa femme, puis assumant le rôle lui-même. Mais cela permet au studio d'afficher un casting impressionnant où chacun peut retrouver une favorite.
Le reste surprend comme ce père conservateur violant femme et fille ou la fin grandiose et empilant de l'absurde à n'en plus finir sur le lac des cygnes. Une musique décidément appréciée des films sur le viol, Le Violeur à la rose terminait aussi dessus.

Annotation :

Décidément Chu Yuan ça bute. Son esthétique baroque s'accommode parfaitement de l'horreur et le gore n'est pas étranger à la Shaw. Problème (mineur pour moi), les mannequins et effets, qui passent à la vitesse de l'éclair dans un wu xia, font bien moche dans des plans plus longs. Je me demande si le coup de génie de cette première partie n'est pas d'avoir inclus des trucs complètement incohérents (les fantômes appellent un médecin, où les différentes balades entre voisins tombes que j'ai du mal à comprendre) juste pour masquer la simplicité de l'intrigue qui dévoile un accident assez vite.
La seconde partie, mon dieu ! C'est un peu l'antithèse de la 1ère : beaucoup plus crue et vulgaire. De l'érotique qui contrairement à mes habitudes japonaises ne fait pas dans le chichiteux, un final débilement crade et plein d'autres joyeusetés que peut se permettre un nouveau riche vulgaire.

Annotation :

White uniform in rope hell est dynamique avec différentes valeurs de plans et arrive à érotiser des trucs bien gratinés.
Vu sans sous-titre, le scénario semble bon. Une infirmière lesbienne épouse un docteur, puis sera violée et torturée par des maîtres-chanteurs la ramenant vers son ancienne amante avec de nouvelles astuces pour le lit.
Le tout a le bon goût de ne pas être traité par la comédie mais avec tout le sérieux requit pour pendre tête à l'envers une femme nue.

Annotation :

Plutôt soft, le film n'est pas qu'une accumulation de sévices dans la cave d'un couvent comme peuvent l'être d'autres productions décadentes du studio. Une plutôt belle photo en intérieur et de bonnes actrices à qui il arrive plein de malheurs dans ce cadre restrictif et corrompu.
Mention spéciale à Eri Kanuma, qui pleure sur commande et clairement un cran au dessus des regards bovins dont le genre érotique peut se contenter, centre d'une histoire classique mais bien menée en se défaisant des habits noirs pour l'amour.

Annotation :

Les qualités et défauts d'un premier film. Une poignée d'acteurs pas très bons lâchés en extérieurs ou dans des minuscules intérieurs de petit budget. Des idées, beaucoup, jamais abouties à cause du manque de budget comme la torture très moyenne-âgeuse/western de la jouvencelle attachée à des motos et écartelée. Des angles et des plans appuyant déjà la thématique d'Ikeda sur la solitude.
Tout ça au service d'un scénario de révolte adolescente contre le système corrompu et incarné par une chef mafieuse sadique.

Annotation :

Récit initiatique d'adolescents qui veulent devenir adultes en en faisant un peu trop. Le garçon tue des oiseaux virilement, la fille tombe enceinte. C'est finalement un homme qui les manipulera (comme des marionnettes par moment) leur montrant qu'il est loin de leurs petits jeux.
C'est filmé à la Kumashiro. Poésie de la caméra portée. Le début captive, puis ça tourne un peu en rond.

Annotation :

L’intrigue de départ est naze comme tout : un riche propose le viol de sa femme en paiement à un maître chanteur. Le mari prend plaisir à regarder ; la femme, après avoir un peu tiré la tronche, s’éveille aux joies de la violence. Passons sur le suspens à retrouver les maître-chanteurs, de son côté la femme va allumer du jeune et ça dérape de façon spectaculaire à la Konuma. Parce qu’au lieu d’un seul garçon, 20 gars débarquent la violer dans une orgie inouïe recouvrant la pauvre de foutre. Ça fait bander le mari attaché, et happy end ils pimenteront désormais leur couple dans la recherche de petits jeunots violeurs potentiels.
C'est surtout pour cette fin hallucinante que le film vaut quelque chose.

Annotation :

Toujours avec la plus enjouée et contente d’être là des actrices du roman Porno : Eri Kanuma. Scénario basique qui fait le job mais n’évite pas quelques passages d’humour beauf genre le gros moustachu vicieux et les blagues sur le harcèlement au travail. Negishi filme dans un joli foutoir ses scènes de cul, ce qui leur enlève tout potentiel érotique (bien qu’il y ait maîtrise de la caméra et de l’actrice à cacher les zones interdites sur de longues scènes mouvementées) mais l'approche est maline et originale.

Annotation :

C'est pas mon truc les machins rigides et bien rangés. Alors quand en plus le "génie" à une décennie de retard avec ses chairs putréfiés, ses enfants jumelles détachées et sa scream queen, ça devient embarrassant.

Annotation :

Adaptation de L'Amour d'un idiot de Tanizaki. Fidèle dans les rebondissements, malheureusement quelques détails dans les personnages sont modifiés pour plus de platitude.
Scènes de sexe peu osées et d'ailleurs très prudemment floutées. Ce sont les longs plans de danse/strip-tease par Mizuhara qui retiennent l'attention.