Les meilleurs films de 1981 selon Alexandre G

Annotation :

Formidable épopée tragique, 'Excalibur' de Boorman est tout d'abord remarquable par sa réalisation. Certes, tout est kitchi de notre point de vue, mais le film ne pèche pas par excès d'effets spéciaux : c'est toujours la lumière, le cadre ou l'interprétation qui en font son originalité. A des costumes sans cesse plus étonnants (des armures brillantes comme le miroir, d'autres semblables à des statues grecques), s'ajoutent de formidables répliques dignes d'une pièce de Shakespeare.
Le film tient à témoigner du passage, lors de la légende arthurienne, d'une religiosité païenne, progressivement diabolisée dans les traits de Morgana la fée maléfique et son fils incestueux Mordred, qui revêt les habits des Grecs païens, à une foi chrétienne purifiée, symbole de l'idéal chevaleresque et de la quête de sens et de vérité. Et ce n'est tellement pas amené de façon grossière, mais avec tant de subtilité, qu'on peut excuser toutes les grossières ficelles scénaristiques et la débauche de fumée blanche et d'étincelles.

(et pis surtout Merlin, splendide cynique personnage, au flegme tout anglais)

Annotation :

Malgré tout ce qu'il a à proposer, les Aventuriers de l'arche perdue souffre de beaucoup de défauts qui, même s'il innove, nuisent beaucoup à son visionnage : le principal reste le côté cartoon, indispensable au public auquel il s'adresse, mais qui contrevient souvent à la vraisemblance du propos, Jones se sortant toujours de situations inextricables par une pirouette et quelques mimiques insupportables. L'écriture de ses personnages est ensuite très aléatoire, Jones étant bien évidemment une égérie et n'ayant rien à se reprocher, mais celui de Marion est tout au plus dispensable, tandis que les méchants n'ont rien que de caricatural, la scène finale venant juste montrer que le mal est puni... alors même qu'Indie allait faire la même chose qu'eux ?

Bien évidemment, le reste est très appréciable : un film qui ne table que sur l'aventure, les scènes de poursuite, et une scène d'introduction historique, la personnalité de son héros (dont le cours d'archéologie du début ne sombre pas dans la caricature idiote) et des nouveautés incontestables pour le cinéma.

Annotation :

J'ai déjà beaucoup de mal avec le cinéma gore. Mais d'autant plus quand il se résume à cela : du gore. L'histoire est bien connue : Sam Raimi est jeune, il a des idées et peu d'argent, et il innove en plein d'endroits. Certes. Mais bon, on est en droit d'exiger quelques éléments de ce qui n'est pas selon moi un chef d'oeuvre... L'écriture est aux abonnés absents, les faux raccords sont légion, les effets sont mignons et les voix insupportables. Le rythme aurait pu être palpitant... mais il s'enraye dès la première demie heure, et la tension ne peut plus remonter quand on a déjà subi 3 cliffhangers. Cela en devient ennuyeux, et quand on n'est pas amateur, on a du mal à rester attentif.