Les meilleurs films de 1983 selon Homdepaille

Annotation :

Du mélo mélancolique dans une petite ville de pêcheurs. Impressionnants plans longs de pêche au thon.

Annotation :

Ça commence par de beaux extérieurs qui ne sont pas sans rappeler A Touch of Zen, puis ça enchaîne avec des intérieurs carton-pâte brillants de mille feux colorés qui tiendraient presque la comparaison avec un Shaw façon Chu Yuan. Et pour une dernière référence : le casting reforme le couple de Zu. Bref, ce scope flamboyant est de toute beauté kitsch.

Gros bémol : j'ai beau avoir vu des adaptations de bouquins aux milliers de pages condensées en 1h30 de film, avec des apparitions/disparitions de personnages aléatoires, des retournements de situation toutes les 2min, etc. ce film est imbittable en comparaison.
Mais vraiment, au point que j'ai cru voir une version tronquée à la traduction farfelue. Donc rien n'a de sens, ce qui laisse le champ libre à des transitions rigolotes et incontestablement inattendues. Au final, à peine arrivé dans une Égypte de pacotille (pourquoi : on sait pas, c'est stylé), aux pyramides reconstituées sur une plage, des combats commencent en extérieur et continuent au fin fond d'un temple démoniaque, sans transition.
Les combats sont à la hauteur du bordel ambiant : ça tape correctement à l'épée mais ça dérape toujours dans le généreusement fou : des câbles à tout va, enfant ver de terre, monstres mi-homme mi-tigre et j'ai une tendresse particulière pour les ninjas, jaillissant d'un ventre ou le fabuleux ninja-momie.

Annotation :

Moi qui aime lancer un film sans rien en savoir j'ai pris un peu peur au carton d'introduction énonçant le programme : un film pour gosse. Surtout que je m'étais réservé 2h pour voir ça sur un écran de 15mètres (pas la meilleure des idées, vu que la copie est propre mais pas géniale).
Du coup c'est décomplexé et super fun. Pas de gore mais de l'improbable, des costumes au jeu trèèès souriant des acteurs en passant par la musique allant de synthé guilleret à des riffs de rocks énervés.
Y'a quelques passages humoristiques vraiment douloureux mais le reste donne le sourire, de la débilité soignée.

Annotation :

Bourré d'idées toutes plus fun les unes que les autres, surtout lorsqu'il s'agit de passer un groupe moine Shaolin armés de lances ou de bâtons. Un peu molle, la réalisation n'est malheureusement pas au niveau de tout ce délire. Dommage de voir un duel en équilibre sur des bancs être en grande partie filmé en contre-plongé pour ne pas voir les pieds.
Et le combat final a peu d'enjeux à partir du moment où le héros à l'air de pas trop mal encaisser les coups de la masse maousse du méchant.

Annotation :

Style magique mais tellement excessif que plaisant. Je crois qu'il y a quelques tunnels de dialogues et d'entrainement moins à mon goût. Et faut accepter le kitsch après la beauté des Chu Yuan, Li Han-Hsiang et Kuei Chih-hung.

Annotation :

Vu le nombre de points communs thématiques, de lieu, de personnages et de situations, Le Club des divorcés, manga de Kazuo Kamimura, influence le film.
Un mélodrame comme je les aime de Konuma. Femmes souffrant de l'inconséquence d'hommes avec une thématique sur le suicide dans les rôles secondaires entachant l'héroïne. J'aime beaucoup à ce propos la jeune artiste de cirque et ses mîmes.
Ses scènes de sexe sont toujours très variées et attentives aux émotions féminines. Dans cette grande réussite du Roman Porno à caractériser et à raconter à travers le sexe Konuma est probablement le meilleur. La gêne, la souffrance, l'impatience, la libération de la jouissance tout y passe aidé par le jeu des actrices et la caméra comme ce passage allant chercher un extrême gros plan dans la bouche.

Annotation :

Un peu le même avis que Holy flame. Moins bourrin cependant. Il manque un peu de beaux décors comme la Shaw pouvait en construire.

Annotation :

1ère partie de King Hu dans son bain stylistique et thématique. La troisième partie d'un réalisateur que je ne connaissais pas m'a plus marqué avec des rites sanglants et des scènes de danses entre enfer et contemporain.

Annotation :

Si je m'attendais à trouver ça caché entre deux séries clonées sur Netflix... Les "restaurations" des films de Bagdadi sont criminelles (vraiment aucune exagération, y'a des interventions/aberrations qui défigurent l'image). Celui-là passe encore il doit avoir un minimum de prestige, mais Beyrouth, o Beyrouth est un massacre.
Je ne connaissais rien de la guerre civile libanaise. Bagdadi montre des combattants présents pour épater la famille, les filles et les journalistes étrangers (qui ne cherchent que des frimeurs de toute façon), des mafieux et des grands propriétaires désireux de garder leur emprise.

Annotation :

Adjani balance des punchlines en jupette et talons hauts.

Annotation :

Moins beau que les Kuei Chih-hung dans le même genre du film d'exorcisme (on retrouve les jolis lens-flare du directeur photo commun) mais joyeusement exploitation. Pas très 2021 mais voir une actrice nue valdinguer en cascade dans une maison abandonnée fait plaisir au sadique en moi, pareil pour les bastons pas trop mal et douloureuses. Avec en plus des effets gores plein d'idées comme les récipients qui se remplissent de liquides bouillonnants et la formidable engeance du mal tentaculaire.

Annotation :

Des attentes basses, vu le titre qui implique du SM cheap de Konuma, mais finalement une relativement bonne surprise avec une véritable histoire qui n’est pas juste la découverte du plaisir d'une coincée humiliée. Deux artistes SM ambulants, couple qui a prévu de se séparer à la fin de leur tournée dans quelques jours, se disputent et discutent de leur art. Le SM mis en abîme n’est pas violence mais un jeu pour adulte qui doit avoir ses limites et ne pas blesser. Bien sûr, ça dérape quand ils sont reçus par un vieux riche, lui aussi raisonnable mais sa jeune et fougueuse épouse moins.
Un Konuma assez punchy et sensuel (traduction : j’aime bien l’actrice principale) pour les médiocres années 80 avec une longue scène de spectacle en ouverture, quelques “beaux” tableaux sadiens pour conclure et entre les deux l'errance de ce couple fatigué.

Annotation :

L'aliénation volontaire de femmes pour éviter la solitude. La démonstration, peu originale, réussie à captiver par une mise en image de l'extrême et en évitant une oralisation pataude.

Annotation :

Une sorte de récit initiatique à travers le mannequinat d'une femme prude et d'une adolescente traumatisée. Il réserve pas mal de surprises.