Les meilleurs films de 1987 selon Homdepaille

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Le fameux mort est plus vivant que tous les fêtards. Y'a une mélancolie qui sans me renverser au 1er visionnage pourrait bien me dévaster une fois suivante. Édit : il m'a suffit d'y repenser 10h après.
Envie de lire Joyce.

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Aucun souvenir, je le descend sous Gens de Dublin qui m'a beaucoup plus marqué. Ça devait être une romance mignonne avec quelques afféteries de Kwan.

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Fun, bourré d'idées masochistes poussées à l'extrême sous l'effet d'une drogue. Son remake plus soft est peut-être mieux construit et moins bourrin dans ses thématiques (les jeux vidéos sont traités via la réalité virtuelle plus métaphoriques, le voyeur devient cinéaste...) mais celui-ci fait le job d'érotique déviant et bien crade et barjot : la scène de bouffe et la transfusion sanguine utilisée en affiche.

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Film d'aventure aux cascades déchaînées à la hongkongaise mais dans les grands paysages de Chine. Les chorégraphies sont impeccables, mais j'suis moyennement fan du découpage de l'action en plans d'ensemble pour laisser faire les acteurs. Je préfère quand ça coupe dans tous les sens pour plus d'impact. Et la dernière scène d'attaque d'un fort fait trop. Le film prend le parti de l'explosif, alors que j'ai le sentiment que pour avoir un minimum de force émotionnelle il aurait du se finir dans le désert, en un tête à tête entre le héros et la mauvaise femme qu'il a idéalisé.

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J'aime pas trop Samo Hung à la réalisation. Trop didactique : des plans larges pas dynamiques, des ralentis tout moches, du montage pépère (y'a quand même des bons gags qui reposent sur le champ/contre-champ) et de la parodie pénible.
Après, du bien sanglant prend par surprise les héros (particulièrement les femmes) et ça fait plaisir : tête explosée en pleine phrase, main tranchée...

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Le titre ne ment pas, c'est la torture de jeunes filles à coups de vibromasseurs.
L'idée de déplacer la pénétration de vierges au niveau de la bouche avec un poison blanc qui fera mourir en crachant du sang des lycéennes est visuellement forte. Malheureusement cette idée qui fait une super déco une fois les photos agrandies ne varie qu'assez peu. Alors que d'autres titres de Satō, comme Naked blood avec plus de "sujets d'expérimentation" (plutôt que personnages), offrent plus de situations.

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Y'a un certain académisme pour filmer l'action (à petit budget, ceci explique peut-être cela) efficace mais qui m'emmerde. J'aime bien quand ça dérape dans le grand guignol comme le bar, mais la fusillade molle ou la scène du camion-citerne bien ridicule non. Ça utilise beaucoup la course sous un drap au soleil aussi, bien pratique mais pas convaincant une fois alors quand ça revient...
Quelques idées jamais assez poussées à mon goût. L'inceste : les vampires choisissent un compagnon qu'ils nourrissent, à la veine au lieu du sein, et éduquent dans une relation (pas assez) trouble entre l'amour et la maternité. Et l'immortel coincé dans un corps d'enfant est une bonne idée mais trop soft, pas suffisamment frustré et ses relations aux femmes et à une gamine sont trop esquissées pour en faire une grande œuvre.
Ça repose sur beaucoup de facilités : l'immortalité régénératrice posée à l'arrache, les sorties en extérieur sous un drap, les rencontres opportunes, et surtout la guérison par transfusion magique.

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Du Jess Franco friqué et avec des champ contre-champ et des rails de travelling, ça manque clairement de folie. Pourtant y'avait de quoi faire avec cet étalage de mauvais goût mais l'aseptisation par le producteur (ça fait bizarre de revoir le logo René Chateau après 20 ans sans vhs) font des années 80 un simple temple du kitsh où la cocaïne, l'électro, les fringues improbables ne servent pas la folie fantasmatique de Franco. À part dans la moiteur des chambres capitonnées du sous-sol avec Caroline Munro.

L'histoire traine en longueur, répétitive et prenant des détours juste pour l'amener à une longueur normée. Sans l'érotisme macabre, on peut se rattacher au gore qui fait son effet dans quelques scènes : la seringue dans l'œil et bien sûr le dépeçage pompé aux Yeux sans visage mais avec une variante de taille, la victime est consciente ! Dommage qu'après le découpage face caméra, qui fait toujours son effet, la surenchère nous impose un visage mécanique aux chairs à vif pas forcément très réussi.
La fin est culottée, dans les années fric les nazis gagnent.

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Carpenter met bcp de choses en place : scénaristiquement (tous les mystères d'équations latines) et thématiquement (le mal s'introduit chez les femmes) qu'il abandonne pour faire un final comme Fulci en faisait 10 ans avant.

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Pas particulièrement emballé. L'histoire et son twist ne tiennent pas debout mais c'est secondaire. Je n'ai surtout pas été épaté par l'univers qui a quelques belles idées morbides et érotiques mais juste sur quelques plans par-ci par-là sans entraîner autre chose qu'un coup de gros flingue ou de pouvoir psychique sorti du chapeau ne pourraient résoudre.

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Plus que la vie de Tanaka c'est presque un cours d'histoire du cinéma Japonais. Passionnant mais avec un didactisme pesant dans les dialogues à coup de "Tu sais, la guerre s'est déclarée il y a un an" ou "Souviens-toi, on a travaillé ensemble il y a de cela deux ans" etc. Quasiment adressé face caméra. On a vu plus subtil.
Sinon c'est filmé comme du Kon Ichikawa (à part un mouvement de caméra fainéant pour introduire Mizoguchi dans son style à la grue), ce qui est gonflé quand le climax final pose la question du renouvellement d'un artiste dépassé. Ça se suit comme un téléfilm à sujet, avec le même genre d'acteur qui imitent leurs modèles avec des déguisements un peu ridicules pour la vraisemblance physique.