Les meilleurs films de 1991 selon Adrast

Annotation :

5,5

C'est quand même très guignol et pas bien fignolé tant dans la réal que dans les décors...

Annotation :

J'ai archi usé la VHS. À tel point que des milliers d'années après ce ne sont pas des souvenirs mais un sentiment étrange de familiarité qui rejaillit comme si nous nous étions rencontrés hier. Comme si après tout sans le connaître par cœur je connaissais la leçon-formule sur le bout des doigts. Comme si son côté cul et son côté dark ne m'avaient pas façonné à un point jusqu'alors insoupçonné. J'avais beau le regarder innocemment, c'est sûrement ce mélange détonant des 2 qui me donnaient constamment envie d'y retourner. Ça, la Main, et l'cousin Machin, cela va de soi. Y retourner pour sans le savoir me façonner, me déformer et me décaler. Oui ce mélange de connerie et de macabre font partie de moi, de mon rapport à l'humour et à ce que je recherche dans les oeuvres de fiction, et en particulier les comédies, qu'elles soient de cette époque ou non. Et si aujourd'hui avec mon regard d'adulte blasé, aigri, dé(cons)truit, sur la pente raide de la corde souple je trouve ça curieusement, presque dangereusement trop cru pour un public enfantin attiré et retenu captif par les grimaces, la bizarrerie, les gamineries, bref le potache, je comprends en quoi et pourquoi il était nécessaire de dépoussiérer les mythes goths et horrifiques pour les travestir, les rendre plus propres et présentables, livrables au grand public quitte à perdre l'esprit ésotérique, cloisonné et référencé de départ. Sans s'en rendre compte, en attirant les mioches avec du sucre et des sourires, on a créé toute une génération de dépravés gavés au lexomyl et au LSD, bordel de condé.

PS : ah, et j'étais amoureux de la mère Addams, évidemment, pas étonnant qu'après j'ai accroché à la même grande perche mascarée aux cheveux longs et noirs rencontrée en licence, mais comme d'hab c'était mon secret, elle le saura jamais.

Annotation :

Pas forcément le Gilliam le plus ébaubifiant mais ça m'semble être celui avec le + de coeur et où il y met le + de sa personne, ses doutes, ses peurs, ses malheurs, ses envies d'chaleur, ses plaintes de chialeur, ses envies d'chômeur aussi... Tout ça avec une esthétique d'éboueur preux chevalier où le haut c'est le bas et le bas c'est le haut, le carnaval toussa, tes cours de littérature classique là, mais si tu sais, l'amour courtois, tuvoi. Avec le stalking qui va bien, jamais considéré comme creepy alors que le Robin des villes suit son "amoureuse" qu'il ne connait pas d'un iota à la trace pendant des mois. Sans son consentement, évidemment, c'est pas cré cré 2024 tout ça.

Annotation :

C'est guez mais c'est fun. Le genre de comédie populaire qu'on apprécie davantage avec les années pour sa vivacité, sa vigueur, sa décontraction, malgré ses défauts d'écriture, de montage et d'interprétation. Et la musique, n'en parlons pas, elle était déjà ringarde avant que le film sorte... Bref c'est con comme un film de Gérard Pirès mais allez... C'est distrayant et jamais chiant, ce qu'on demande avant tout d'une comédie.