Les meilleurs films de 1995 selon Adrast
4 films
créée il y a environ 1 an · modifiée il y a 23 joursSur la route de Madison (1995)
The Bridges of Madison County
2 h 15 min. Sortie : 6 septembre 1995 (France). Drame, Romance
Film de Clint Eastwood
Adrast a mis 8/10.
Annotation :
C'est la chialance absolue. Même si ça vient à un rythme perlé, comme les grèves en France sous la macronie. Heureusement ici le crescendo est puissant.
On voit bien tous les côtés "plus classique que classique" sans esbroufes de la réal du père Eastwood mais cette fois-ci avec un côté pathos appréciable, presque mièvre quand ça s'accompagne d'instrus qui insistent, mais avec des acteurs tellement investis qu'on plonge tête la première dans cette histoire d'amour impossible. Ça dégouline de bons sentiments mais on en redemande car on voit bien à quel point tout est fignolé pour rassembler et faire des motifs amoureux traditionnels une tapisserie cinématographique humble et péquenaude.
Meryl Streep est belle et expressive comme jaja, pépé Bois de l'Est semble se mettre à nu et révèle une personnalité de profem avant les profems par le biais de son perso mais aussi de ce qu'il met dans son film. Le discours émancipateur est là, la mentalité "surveiller et punir" des petites communes rurales est présente, le dilemme entre passion et raison écrasé par les conventions aussi. Et tout ça avec une réal qui n'a pas peur de s'acoquiner avec le female-gaze. Ce serait presque un film woke si pépé de l'Est se traînait pas une réput' de vieux réac' à cause de l'inspecteur Harry et de ses films borders comme American Sniper. Figure de sauveur de la veuve quelle qu'elle soit à relativiser car y on voit aussi les mégères qui commèrent, nonobstant. #misogénie
Je le mets dans le haut de la liste des films de romance parce qu'il m'a pris par surprise. Sans rien en attendre que ce soit avant ou pendant, je me suis laissé prendre.
Memories (1995)
Memorîzu
1 h 53 min. Sortie : 24 août 2022 (France). Animation, Fantastique, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Koji Morimoto, Tensai Okamura et Katsuhiro Ôtomo
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
C'est cool mais bon ça a les qualités de ses défauts : 3 courts-métrages d'animation qui n'ont rien à voir entre eux si ce n'est le thème de la SF et une certaine idée de la dystopie du turfu ["c'est la déca-danse han"]. Du coup le premier est beau mais un peu trop brouillon, le 2e est guignol mais pas méga convaincant et le 3e est le plus réussi, déjà graphiquement, avec ses traits bien noirs de gogoth, et musicalement, avec ses thèmes typés JRPG. C'est à la fois le plus enfantin et le plus dur EN MÊME TEMPS, on est au coeur de la guéguerre avec un gosse endoctriné [c'est rien c'est le SNU].
Strange Days (1995)
2 h 25 min. Sortie : 7 février 1996 (France). Action, Science-fiction
Film de Kathryn Bigelow
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
6,5
95, 96... Je sais pas, mais ce que je sais c'est que la réal en a un peu trop pris dans les côtes pour que j'aime ce film autant que j'ai pu en aimer certains de sa décennie. C'est vivace, décalé, tourné en s'affranchissant des codes parfois trop rigides de cadrages et la BO métaule brutasso-indus devrait être là pour me plaire MAIS ça a un goût de daté qui s'il ne goûte pas le moisi ne me semble pas très frais non plus. Sûrement la faute à ce côté chien fou quasi gonzo qui donnerait presque l'impression de voir un film amateur tourné pour une grande chaîne TV au coin de quelques plans et scènes de ci de là. Finalement les scènes les plus immersives sont, évidemment, celles en FPS où on est comme Jean-Jacques de la Villardière, au coeur de l'enquête d'action.
Dommage que ce soit pas plus fignolé parce qu'avec ce concept allah ExistenZ X Minority Report y'avait moyen d'moyenner.
La Mutante (1995)
Species
1 h 48 min. Sortie : 1 septembre 1995 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Roger Donaldson
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
6,5
Techniquement c'est à la ramasse, Matrix arrivant 4 ans après hein, mais c'est un assez bon film de chasse à l'homme supplément extraterrestre. Un peu l'origine d'Under the Skin version prolo vidéo club du samedi soir. C'est jamais très fin mais c'est un divertissement bien mené.
À part ça la réal est satisfaisante compte tenu du reste, l'écriture des personnages et de l'intrigue laissant à désirer, le contenu scientifique n'en parlons pas... Les règles de contrôle des esprits et les dons de prescience et d'empathie étant mal définis ou alors surdéveloppés. Tout comme la croissance ultra rapide des aliens, mais ça Alien Romulus nous y a bien habitué aussi... Et que dire de ces moments où la "species" est sous leur nez mais que toute cette bande de bons aryens sont incapables de l'appréhender...
Le casting est agréable et je n'ai pas grand-chose à redire sur le contenu olé olé - qui aurait pu me rebuter pour son côté beauf il y a quelques années, mais bon maintenant ma beaufité est avérée - si ce n'est qu'il est là bien sûr pour appâter mais aussi pour incarner plus fidèlement l'oeuvre érotico-horrifique féminine (quasi amazone) du père Giger, là où la franchise Alien jouait davantage dans la cour de la métaphore masculine : la langue pénétrante, la queue perforante, le crâne-gland luisant la bave aux lèvres...