Les meilleurs films de 2001 selon Homdepaille

Annotation :

Très étrange histoire de moines arrogants qui volent en formation spermatozoïde sous les ordres d'un vieux barbu pour combattre du sang contaminé. On croirait une adaptation d'Independence Day sous la forme d'un épisode d'Il était une fois... la vie sur le sida.

J'adore le lyrisme exacerbé à coup d'effets spéciaux "flamboyants" et d'enchaînement de rencontres, où chaque ligne de dialogue est prononcée avec le poids du monde sur la langue, qui s'achèvent brutalement pour un des personnages : émiettement, combustion spontanée, super-nova, corruption... Ce schéma répétitif peut être un peu lassant suivant l'humeur.
Les combats sont d'un rigide assez lamentable par contre. La faute à l'intégration des effets spéciaux qui demande aux acteurs de rester assez figés (mais pas que, un simple duel au sabre se passe dans un banal travelling latéral).

Annotation :

Comédie assez drôle sur un fils d'immigré coréen élevé au Japon dans une école nord coréenne, ce qui donne de bons gags. Moins convaincu par la transition vers le plus sérieux quand la question de nationalité est abordée de front avec sa copine. Au moins les tics réalisation sont abandonnés à ce moment là, leur évitant de devenir pénible à la longue.

Annotation :

Caméra collée aux deux adolescentes, Breillat les scrute et déploie deux longues scènes d'une grande sœur qui hésite à se faire déflorer par un étalon insistant sous les regards d'une jeune sœur envieuse. À chaque fois un long plan, gênant dans sa durée et sa proximité intime, qui ne coupe que pour montrer la frustration de la petite, assez bien dialogué (un peu trop peut-être).
Puis ça prend une autre direction, celui d'un voyage en voiture tout aussi gênant avec une mère peu compréhensive qui enchaîne les clopes au volant aux cris de ses deux ados en pleurs.
J'ai un peu de mal à bien comprendre la fin, mais tant pis, au moins sa brusquerie est saisissante. C'est comme un fantasme destructeur de la plus jeune sœur qui rêve de se débarrasser de cette famille anxiogène et d'un viol qui lui éviterai les chichis d'une première fois comme les deux pénibles qu'elle a dû subir en spectatrice. Mais si la violence brusque semble cauchemardée, elle semble aussi bien réelle avec son lendemain grouillant de gendarmes et son déni du viol malgré les traces évidentes "je m'en fiche que vous me croyiez pas". Une psyché dont j'ai du mal à tout saisir contrairement à la plus grande et ses questions pragmatiques et finalement plus immatures.

Annotation :

Un avis souligne le parallèle entre cette communauté et le Japon. Je n'y avais pas pensé et cela colle avec le patriarcat (qu'on ne peut pas rater au moins), la consanguinité et m'a fait un peu rehausser mon appréciation du film. Je comprends mieux le côté "touristique/point de vue extérieur" qui me dérangeait.

En dehors de ça, l'histoire est très bavarde et il me reste des petites réserves sur quelques fumisteries. Cette histoire est très réaliste mais le réalisateur laisse sa caméra en roue libre de façon très aléatoire comme pour signifier la présence d'esprits (ce qui est mensonger). Et du bien kitsch dès que l'on quitte les décors naturels pour une scène "sexy" dans une grotte en carton pâte. Le noir et blanc final un peu surligné (et bordélique, ce ne sont pas les combats les plus passionnants à voir).

Annotation :

2h10 p'tain, je veux une version producter's cut raccourcie de 30min.

Annotation :

Une incursion dans la j-horror. Deux moyens-métrage d'une heure.
Le premier est pas mal. Une jeune fille un peu solitaire, s'éprend des garçons qui lui portent d'anodins signes de sympathie et devient dangereusement possessive. Ikeda a bien compris l'étrangeté du genre avec plein de petit détails dérangeants : une actrice au visage anguleux bien plus âgée que ses camarades encore poupines, une perruque, des éléments du décor qui obstruent une partie de son corps (une table en avant-plan bouche la vue d'une seule de ses jambes pendant qu'elle arpente le couloir) et bien sûr les apparitions fantomatiques improbables et du sound design.
Mais Ikeda ajoute aussi une touche de sanglant absente des ténors du genre, et des effets de styles qui ne sont pas sans rappeler ceux du plus pompier Evil Dead Trap : travellings compensés, double bonnette, filtres couleurs et sa musique giallesque.

Le deuxième est malheureusement très décevant, il y a une vague idée de faire des blocs d'immeuble quelque chose d'inquiétant mais on est dans le classique de la maison hantée par un cadavre d'enfant caché + une histoire d'amour neuneu comparée aux crêpages de chignons de la première partie. Il n'y a bien qu'une scène mêlant feu et eau dans l'appartement qui ai un peu d'intérêt.

Annotation :

Evangelion version film d'horreur.