Les meilleurs films de 2014 selon Venceslas F.

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Sensoriel et envoûtant, voilà selon moi la meilleure manière de décrire Under the Skin. Le flim plonge le spectateur dans une perspective d'alien, aussi bien visuellement que musicalement, et réussi parfaitement son pari. Certes, ses dialogues minimalistes et son manque d'explications claires déplairont à certains mais Under the Skin possède par moments une imagerie d'une puissance inouïe. Je pense notamment à la scène de l'enfant sur la plage ou la fin, déprimante à souhait. Un plan qui dit tout, et qui peut rester insensible au charme glacial des paysages écossais. Le film ne fait cependant pas preuve de brio uniquement dans son aspect visuel. La musique est splendide de bizarrerie et toujours utilisée, ou non, avec justesse.

Under the Skin c'est aussi, et surtout, une véritable dissection de l'humanité. Doux et cruel, le film traite le sujet de ce que c'est qu'être humain et de le devenir. Mélancolique, il explore la fine ligne entre le beau et le laid. Ce qu'il y a de plus touchant et de plus abominable, de plus simple et de plus incompressible à propos des êtres humains.

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Mommy ou le film qui se rapproche le plus de la perfection cinématographique. Les personnages écrits par Xavier Dolan sont extrêmement attachants tout en ayant une relation hautement dysfonctionnelle. L’alchimie entre le trio de tête est splendide, il n’y a pas un seul moment où leurs jeux est en dessous. Au niveau de la réalisation, ce qui marque le plus avec Mommy c’est sûrement ses bandes noires. Au delà de l’utilisation la plus visible, Dolan va jouer avec son format 1:1 et le placement des acteurs dans le cadre, ce qui en dit long sur l’évolution des relations entre les personnages. Émotionnellement très fort, Mommy est un immanquable pour tout cinéphile qui se respecte.

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A Girl Walks Home Alone at Night est un film à la fois baroque et moderne. Dans cet univers, tout est inattendu, étrange mais pourtant efficace et ce grâce à une réalisation totalement maîtrisée par Ana Lily Amirpour. Dans A Girl… on assiste à un détournement, aussi bien stylistique que thématique, du mythe du vampire qui prend ici des allures de super-héroïne féministe et vigilante – jouée par Sheila Vand, qui crève l’écran lors de chaque scène où elle apparaît –, ce qui est symbolisé par le voile que porte le personnage et qui, ici, a l’aspect d’une cape. Au-delà d’une symbolique vraiment géniale, le premier métrage de Ana Lily Amirpour propose une esthétique somptueuse avec un noir et blanc magnifique, jouant beaucoup sur les contrastes et qui paraît presque nécessaire pour donner vie à une telle œuvre.

A Girl Walks Home Alone at Night est un film unique, qui n’est jamais là où on l’attend. Comme avec sa musique par exemple, pouvant aller de simples compositions classiques, mais efficaces, de film d’épouvante, jusqu’à des musiques arabes en passant par du rock américain. Pas ce qui serait attendu d’un film de vampire donc mais qui pourtant fonctionne à merveille dans A Girl…, car l’audace et l’originalité sont présentes à tous les niveaux. La musique, combinée à la mise en scène d’Ana Lily Amirpour, où chaque cadre est magnifiquement pensé, ainsi qu’une presque omniprésence du silence, créer une atmosphère envoûtante et effrayante, qui reste néanmoins extrêmement variée tout le long du film, en restant en cohérence avec un ensemble bien défini.

A Girl… possède une multitude d’inspiration provenant de divers genres cinématographiques, sans pour autant être seulement de la citation pendant une heure trente comme beaucoup trop de premiers films le sont malheureusement. Le film possède une véritable identité, sombre et étrange mais paradoxalement aussi pleine d’énergie. Il y a une vraie proposition de cinéma derrière ce film, de vraies idées et pas mal de matière à analyser au niveau de la symbolique. A Girl Walks Home Alone at Night est un film propice à jouer avec l’imaginaire du spectateur et à l’emmener dans un univers particulièrement captivant. Toutefois, on pourra regretter certains plans qui font assez amateurs – dû à la lumière je pense, mais surtout au faible budget – ainsi qu’un certain flottement dans les dernières vingt minutes. Néanmoins, cela reste du pinaillage face à un film avec autant de qualités.

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Je pourrai faire le panégyrique de Coherence pendant des heures mais il est préférable que je n'en parle pas trop car c'est un film qui doit être vu en n'en sachant le moins possible à son sujet. Il est pour moi l'un des meilleurs films de SF de tous les temps, et le meilleur dans le sous-genre de la SF "intello", c'est-à-dire celle qui a pour but d'entraîner à la réflexion et non d'être un simple divertissement. Certains trouverons la réalisation horrible est, dans un sens, elle l'est. Coherence ne cherche pas à émerveiller avec sa réalisation mais avec la complexité de son scénario. La réalisation est comme telle car elle permet aux acteurs une liberté énorme, la plupart des dialogues étant improvisés. Chaque personnage à une psychologie différente et un degrés d'intelligence different, ce qui permet au film d'avancer comme il le souhaite sans jamais sembler lui-même idiot.

Tenter d'analyser, ou même simplement, de résumer Coherence ici ne servirait à rien et serait beaucoup trop complexe pour le format d'une simple annotation. Coherence est un puzzle fascinant qui, malgré mes quatre visionnages, me donne encore l'impression de n'avoir qu'effleuré la surface de sa complexité. Regardez Coherence, il mérite votre temps et votre attention. Il mérite d'être plus connu et plus discuté. Il mérite le statut de culte au sein du panthéon de la SF. Même si ça ne vous semble pas une priorité, ou même le style de film que vous aimez à la base, s'il vous plait, tentez de regarder Coherence.

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Parmi tout ce qu’a produit le MCU, Les Gardiens de la Galaxie reste, avec son deuxième opus et Doctor Strange, le seul film qui sort du lot. Il assume son origine comics à 100% et ça fait vraiment du bien de voir un blockbuster édulcoré qui ne se prend pas au sérieux sans être pour autant idiot. Je pense honnêtement que c’est le meilleur film du MCU en tout point, mise à part pour les visuels qui reviennent haut la main à Doctor Strange. Que ce soit l’humour, les personnage, la musique ou les scènes d’action tout est second degrés et divertissement. En plus il y a Chris Pratt au casting, ce qui est un atout indéniable. J’espère que l’équipe des Gardiens s’intégra bien dans l’épisode Infinty War et sinon il y a toujours le volume 3 prévu pour 2020 (snif).

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Tilda Swinton & Tom Hiddleston dans un même film, je ne peux qu'être comblé. En plus, avec Jarmusch à la réal, moi qui adore Paterson. Only Lovers Left Alive reste dans ce qui me semble être le thème de prédilection de Jarmusch, les artistes. Ce qui me marque avec ce réal c'est son travail du temps. Très lent, on est pourtant hypnotisé par son atmosphère mélancolique. Sentiment renforcé par sa superbe musique, les jeux d'acteurs par moment neurasthéniques ou son simple scénario. Bien que le thème du vampirisme soit quelque peu éculé de nos jours, il trouve un sens nouveau avec Only Lovers Left Alive.