Les meilleurs films de 2015 selon takeshi29

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Jafar Panahi signe là un film-somme derrière sa frugalité de façade, à la fois documentaire et récit d'aventures, drame et polar, comédie parfois délirante, immense film politique et déclaration d'amour déchirante à ce qui le maintient en vie, le cinéma.

En signant son propre "Ten" Panahi remercie Kiarostami, dont il fut l'assistant, de lui avoir ouvert les portes du septième art. Des portes qui se sont refermées sur lui, enfermement dont il se sert film après film pour parler de son pays et de la parole réprimée.

En se répondant à lui-même, puisque "Taxi Téhéran" aurait pu aussi s'appeler "Ceci est un film... diffusable", il crée la mise en abime la plus folle et vertigineuse qui soit, la plus grande partie de cache-cache avec la censure, tout en questionnant la place du vrai et du faux au cinéma.

J'aurais aimé que ce jeu de piste dure dix heures..............

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Dorénavant je ne veux plus voir que des films qui me donnent de l'eczéma, à l'intérieur de la tête...

« Zog, t'es un putain de génie ! »

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Je l'ai vu il y a plus d'un an et je ne l'avais toujours pas noté, comme persuadé qu'il allait peu à peu s'évanouir, revenir à l'état de ce qu'il est sur le papier : une petite série B maligne.

Mais non rien à faire, la claque reste intacte, l'impression d'avoir vu un petit génie dépoussiérer un genre si balisé est toujours là, et "Under the Silver Lake" m'a conforté dans cette certitude que j'allais suivre (Vous l'avez, vous l'avez ?) ce surdoué de très très près.

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"Notre petite sœur" est une chronique familiale déchirante, une ode à la femme d'une ampleur grandiose, un mélo qui ne s'excuse pas de l'être. L'amour, le deuil, la nourriture, le renoncement, le cerisier du Japon, la maladie, la plage, la sororité, tout ça dans ce qui est probablement le film le plus abordable de Kore-eda, mais certainement pas le moins ambitieux.

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" Maman, à quoi tu penses ? A demain "

Merci Nanni, toi l'italien survolté de service, de nous avoir offert ce cadeau inoubliable. Ta mère t'avait donné son amour, son savoir, et c'est à ton tour d'en faire de même avec nous, simples spectateurs. Ton "Mia Madre" est donc ton cœur, ton héritage, et tu es encore plus beau dans la douceur que dans la rage.

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Kiyoshi Kurosawa est décidément l'un des réalisateurs actuels les plus passionnants. Si on parle très souvent de lui comme un adepte du polar tortueux, il se montre pourtant particulièrement à l'aise quand il s'agit de suggérer sans rien montrer, de travailler tout en douceur et pudeur un thème pourtant particulièrement casse-gueule : le deuil.

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Un jour je vais m'amuser à lister les grosses cuites dans le cinéma de Hong Sang-soo, et ce "Hill of Freedom" sera haut dans le classement car il n'a beau durer que 66 minutes, les scènes de ruine sont bien bien présentes, et on ne perd pas de temps pour être dans l'ambiance puisqu'au bout de 7 minutes il y a rôtissage.

Et il n'y a pas que cette récurrence qui est présente, tout HSS est là donc si vous êtes "de la famille" vous allez vous régaler, dans le cas contraire ce sera peut-être une expérience compliquée.

D'apparence légère cette œuvre aborde pourtant des thèmes profonds et essentiels : ici on travaille le jeu du hasard, l'instant précieux, l'intemporalité par le bouleversement chronologique du récit. Comme souvent ce metteur en scène qui m'obsède littéralement se sert du vaudeville pour tout simplement réinventer la vie.

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Décidément l'ascenseur émotionnel continue avec Guillaume Nicloux dont le cinéma m'agace souvent au plus haut point, mais qui parfois, comme ici, me renverse.

"Valley of Love" est de ces films qui vous attrapent ou vous éjectent en 5 minutes, travaillant l'art du double et du trouble de manière virtuose. Les plus beaux films sur le deuil sont souvent les moins démonstratifs, ceux qui l'abordent par l'étrangeté plutôt que par la larmoyant, et là on y est en plein.

Et voir deux des plus grands acteurs français, qui me déçoivent si régulièrement depuis pas mal d'années, à ce niveau, c'est tout simplement jubilatoire.

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En 1h19 Faucon célèbre LA femme, pas celle des magazines people, la vraie, celle qui vit, souffre, aime, se bat pour acquérir une place, même minuscule, dans une société qui l'ignore.

Prix Louis-Delluc 2015 et César du meilleur film en 2016, sans oublier celui, tant mérité, de meilleur espoir féminin pour la sublime Zita Hanrott.

Miraculeux, universel et bouleversant....

https://twitter.com/takeshi2922/status/1084099823828197378
https://twitter.com/takeshi2922/status/1084824844800270338

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C'est russe, c'est muet, c'est poseur à mort, ça te met du plan fixe sous le nez en veux-tu en voilà, mais je ne vais pas même pas me demander plus longtemps si c'est un film fait par un gros malin ou par un génie. Après tout je m'en fous, j'en ai pris plein les yeux et plein le cœur durant 93 minutes, que demander de plus ?

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Là il y a tout ce que j'aime dans les meilleurs Pixar : la qualité époustouflante de l'animation bien entendu, cette faculté incroyable à passer du rire aux larmes sans jamais rien forcer, cette imagination débordante, cette acuité à visiter une âme d'enfant sans la moindre niaiserie.

Et quand on est capable de donner naissance à un personnage tel que Tristesse on ne peut être que des génies.

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Avec "Béliers" Grímur Hákonarson, signe un "Petit paysan" islandais rugueux, dépaysant et déchirant, tellement supérieur à son récent "Mjólk, la guerre du lait", dans lequel il a tenté, certainement à tort, de réemployer la même recette.

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Karim Moussaoui, réalisateur du remarquable "En attendant les hirondelles", avait signé en 2015 ce moyen-métrage qui révélait déjà tout son talent. A la fois doux et puissant.

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Ceux qui voient des bobos partout pourraient tenir là leur nouvelle tête de Turc : Damien Manivel ou celui qui a mangé Rohmer et Mouret.

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Première impression : c'est trop beau pour être honnête, comme souvent les films à dispositif… et soudain le conceptuel, que je m'apprêtais à détester jusqu'au bout, à trouver pourquoi pas un peu gerbant, est littéralement écrasé par l'émotion que dégagent ces lettres, ce noir et blanc, cette voix, ces corps à l'arrêt.

A partir de là il devient difficile de reprendre son souffle, on attend la délivrance que constituerait le mot "fin". (Mal)heureusement "Crosswind" n'est pas de ces films dont on se détache aisément, logique après tout pour une œuvre qui ne parle que d'une chose : la mémoire.

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Obligeons nos politiques et leurs fesses dorées à se poser devant Spartacus et Cassandra. Peut-être arrêteront-ils alors de nous saouler avec leur p.... d'identité pour nous parler enfin d'HUMANITÉ...

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A l'image de Murphy, ce film est PROFONDÉMENT romantique. Ça GLISSE tout seul et je me suis donc bien laissé PRENDRE. Et "Maggot Brain" quoi...

https://youtu.be/JOKn33-q4Ao

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Avec cette distribution incroyable, je craignais de voir un Maddin assagi et embourgeoisé. Me voici rassuré, je n'ai rien compris...