Les meilleurs films de 2016 selon samy_hassan

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Immense histoire d'un père prêt à tout pour retrouver une place dans la vie de sa fille, presque déshumanisée et surmenée par son travail dans le commerce international. Drôle, triste, émouvant, satirique, chaos, nostalgique... Toni Erdmann est tout cela à la fois. Notamment grace à ses interprètes parfaits et la mise en scène dynamique et euphorique de Maren Ade. 2h42, c'était en effet la durée nécessaire pour décrire cette relation père-fille au sein d'un pays moderne mais dépassé par le capitalisme et la concurrence. Sans oublier le morceau "Plainsong" du groupe The Cure au générique de fin qui restera longtemps dans les mémoires...
On se demande encore pourquoi le film est passé inaperçu auprès du jury cannois de cette triste année 2016... Peu importe, Toni Erdmann restera comme la sensation inédite de Cannes 2016 et tout simplement comme la bombe émotionnelle de l'année!

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Inutile de revenir sur ce huis-clos dans une cabane sous une neige ensanglantée, qui avait bluffé tout le monde (ou presque!) en début d'année. Le film le plus mature, le plus long, le plus jubilatoire, le plus bavard (et on aime ça!) du réalisateur, et peut se voir comme une relecture du fameux film d'horreur "The Thing" de Carpenter à l'époque des westerns style Sergio Leone. Mais le film ne serait rien sans la superbe musique signée Ennio Morricone et le jeu machiavélique de Jennifer Jason Leigh. Gloire au génie Tarantino !

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Dix ans qu'on l'attendait. Le retour de Paul Verheoven, le "hollandais violent", depuis son excellent Black Book en 2006, a décidé de tourner en France. Il est revenu en pleine forme cette année à Cannes et ne nous a pas déçu avec cette oeuvre malsaine, violente, drôle et ironique. A la croisée entre Hitchcock et Chabrol, le film mélange les genres, que ce soit le film à suspense ou la comédie noire, et sous sa fausse allure de téléfilm français, dépeint les quartiers riches de la capitale en y ajoutant sa touche personnelle avec ses thèmes récurrents (la religion, le sexisme, le viol, les médias, etc.). Et sans oublier l'interprétation magistrale d'Isabelle Huppert, au-delà de tous les superlatifs, personnalité féminine de l'année et incontestablement meilleure actrice du monde.

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Une fois de plus, les coréens se placent haut dans le podium et assurent un avenir radieux dans le monde du cinéma, quelque soit le genre. Ce film, le plus troublant de l'année et nous offrant l'un des plus terrifiants exorcisme du cinéma (rien que ça!), est construit à la fois comme thriller policier, drame psychologique et film d'horreur, avec quelques moments drôles et reprenant parfois les codes des films de zombies. Chaos, tout simplement.

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Il faudrait être sourd et aveugle pour passer à côté de cette oeuvre d'art aux multiples facettes, subversive, pop, transgressive, et envoutante grâce à sa bande originale électrique et ses images sublimes dans un Los Angeles paranoiaque et labyrinthique, nous rappelant un certain Mulholland Drive. Signée par le génie danois Nicolas Winding Refn (Drive, Only God Forgives, Bronson...), cette version soporifique du chef-d'oeuvre Suspiria de Dario Argento est un long clip sur la haute couture trash à ne rater sous aucun prétexte.

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Le film le plus injustement oublié de l'année. Sorti bien après les événements tragiques de Paris mais écrit et tourné avant ceux-ci, le film aurait pu être l'oeuvre visionnaire de cette triste année s'il n'avait pas été dépassé par les attentats. Comme quoi les événements peuvent juger eux-mêmes le destin d'un film (cf. Southland Tales, de Richard Kelly en 2006)...
Après les magnifiques L'Apollonide(2011) et Saint Laurent (2014), Bertrand Bonello prouve une fois de plus qu'il est un des plus talentueux réalisateurs français de sa génération avec ce film contemporain divisé en 2 parties. La première partie, très dynamique, se déroule dans les rues de Paris, ses immeubles, ses lieux emblématiques (ou non), et dans le métro filmé à la manière de Bresson (Pickpocket, 1959). La deuxième, plus anxiogène, se déroule quasi exclusivement dans un immense centre commercial vide où les "'terroristes' se réunissent, et se voit comme un hommage au Zombie(1978) de Romero sur sa critique de la société de consommation. Mise en scène précise, plans parfaitement cadrés, le tout ryhtmé par une bande originale atypique alternant électro (par Bonello himself!) et tube des années 80.
Nocturama, retenez bien ce titre...

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Qualifié, à juste titre, du digne héritier de Spielberg, Jeff Nichols est surtout un jeune réalisateur qui peut s'attaquer à n'importe quel genre pour ensuite le réinventer. Il signe ici son film le plus humain, le plus mélancolique, dans la lignée de son précédent Mud et surtout de E.T. Ce road-movie sunaturel débute par une atmosphère sombre et dramatique pour se transformer peu à peu en film lumineux, intimiste et émotionnellement puissant. Doté d'un casting parfait (Jaeden Lieberher et Michael Shannon en tête), un film de science-fiction des années 80 tourné vers l'avenir, et non l'inverse.

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Porté par son imposante actrice et son sujet incroyablement d'aujourd'hui (la corruption, les inégalités de classes), le film a soulevé la Croisette sans pour autant y gagner un prix. Après “Les Bruits de Recife”, Kleber Mendonça Filho signe une magnifique description des conditions de vie au Brésil, et surtout un somptueux portrait de femme.

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On est toujours impressionné par le talent de Pedro Almodovar qui, avec son vingtième film, nous livre une oeuvre originale, colorée et poétique, tout en utilisant les mêmes procédés et le même style de ces précédents films. Mais c'est surtout son film le plus essentielle, le plus doux, le plus réaliste, un diptyque sur le lien parental, l'amour, le temps qui passe... Une merveille.

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Cela faisait des années que l'on avait pas vu un film de zombies aussi superbement réalisé avec un rythme effréné, une belle satire sur les différences de classes, les comportements humains face aux catastrophes. Bien plus complexe qu'il n' y parait, ce film a été fait avec le dixième du budget de World war Z et est pourtant 10 fois mieux que ce dernier. Ne cherchez pas plus loin, cette année le (seul) bon blockbuster de l'annnée venait d'Asie.