Les meilleurs films de 2018 selon Thibault_Lafont

Annotation :

Revenu de l'espace et des terres dévastées du futur, Cuaron pose sa caméra dans son quartier natal de Mexico et fait revivre ses souvenirs d'enfance dans un drame intimiste bouleversant. En filmant ce quotidien souvent banal, il parvient à toucher l'essence du Cinéma, chaque instant du film est touché par la grâce, les plans magnifiant absolument tout, avec une puissance évocatrice qui parait évidente tellement elle emporte tout sur son passage.

Annotation :

Véritable ouragan d'optimisme et de Cinéma pur, cette suite s'impose comme l'un des grands films de ces dernières années par sa maestria visuelle, sa volonté implacable de proposer une idée par plan, d'enchainer les séquences d'action d'anthologie qui trouent la rétine et plaquent au siège, son écriture parfaite qui donne vie à ses personnages (Jack-Jack putain), son méchant très actuel, sa maitrise totale de l'animation, sa musique, ses plans ahurissants qui s'affranchissent de toute contrainte physique, sa direction artistique qui donne corps à un monde riche et complexe, son humour, sa profondeur... Brad Bird est un génie, et ce film est un chef d'oeuvre.

Annotation :

Naviguant avec virtuosité entre le réel et le virtuel, enchaînant les morceaux de bravoure hallucinants, Spielberg rappelle, 3 ans après Fury Road, qu'on peut encore rêver grand et fort au cinéma, que l'imagination a sa place dans un système de plus en plus vérolé par les studios, et surtout, que la pop culture se vit en communion avec les autres, et pas seulement derrière un écran. Un chef d'oeuvre.

Annotation :

Le petit nouveau Ari Aster filme ses personnages comme des miniatures, poupées aux mains du destin dans un drame familial sataniste et fataliste multipliant les visions d’angoisse efficaces. Chaque pièce, chaque niveau, chaque plan est un cercle d’un enfer dont on ne peut s’échapper. Premier film, premier petit chef d’œuvre.

Annotation :

Spielberg enterre tout les films-dossiers qui ne tiennent que par leur sujet pour proposer un film passionnant sur tellement de niveaux que ça donne le vertige : comédiens, personnages, mise en scène (putain la maitrise totale...), reconstitution historique, scénario, musique... Immense.

Annotation :

2h28 qui passent comme un éclair, alors qu'il ne se passe globalement pas grand chose. Lee Chang Dong construit un thriller qui nous met une pression sourde, où on analyse l'épure et l'abstraction avec passion... Un vrai plaisir.

Annotation :

Normalement sorti en 2017 aux USA, SC le classe en 2018, donc je vais pas me gêner pour le mettre dans cette liste !

Âmes sensibles s'abstenir ! Film de prison incroyablement brutal et sombre qui ferait passer Dog Pound et Midnight Express pour des comédies romantiques. Les combats sont filmés en plans fixes parfaits, Vince Vaughn est INCROYABLE, le scénar' est en béton, et l'univers posé absolument passionnant...
Zahler transforme l'essai Bone Tomahawk et imprime sa patte visuelle et scénaristique sur le genre des années 2010, j'ai très hâte de voir où la suite va le mener !

Annotation :

Plongée fluo et mystique dans le Paris gay des années 80, où la mort rode, les pulsions se mêlent, amour et haine s'embrassent à pleine bouche. Un grand film humain, plein de vie, qui rend hommage au genre sans le dénaturer ou s'en moquer. A cheval entre film d'auteur et film pour le public (si tant est que cette distinction ait du sens) : on prend du plaisir en regardant ça, et ça change !

Annotation :

Plongée obsessionnelle à la croisée de Easton Ellis, Pynchon et des frères Coen, dans les abysses de Los Angeles, ville(-monde) gorgée jusqu’à l’os de pop culture, pour une enquête mystique, celle de toute une génération qui cherche désespérément un sens à tout ça. Suivez les coyotes, vous ne serez pas déçus du voyage !

Annotation :

Guillermo met (littéralement) en scène son amour des monstres, et signe un joli film très personnel, touchant. Même si au final j'ai l'impression d'avoir plus été touché par l'aventure, la relation entre Elisa et Giles, que par l'histoire d'amour avec The Asset... Mais l'ambiance, la naïveté salvatrice de l'ensemble m'emporte quand même.
MAINTENANT ON LE LAISSE FAIRE LES MONTAGNES HALLUCINÉES OU QUOI BORDEL DE MERDE ?

Annotation :

Après Problemos d’Eric Judor, Quentin Dupieux prouve avec génie qu’on peut faire des comédies de ouf en France ! Un hommage hyper cool aux films des années 70-80, faisant la part belle aux dialogues et aux acteurs, pas surdécoupé, à la touche « no reason » parfaitement dosée... Le roi est l’Oizo (elle est technique celle là).

Annotation :

Avec ce conte moral malsain, cynique, ultra violent, parfois pompeux, souvent passionnant, Lars Von Trier ne cherche pas à se faire pardonner pour ses excès passés, mais les explique, et quelque part les magnifie via la démence de Jack et sa recherche de l’Art à travers la Mort.
Mais là où il est réellement impressionnant, c’est dans sa faculté à poser son récit en équilibre parfait, rattrapant constamment le spectateur de justesse dans l’abîme de vacuité qu’il souhaite dévoiler.

Annotation :

Voyage au bout de l'enfer, à la croisée des violences, qu'elles soient symbolique, de genre, physique, étatique... HOSTILES se repend de l'Histoire des Etats Unis au travers d'une galerie de personnages passionnants.

Annotation :

Enfin débarrassé du gras du premier film (Denis Villeneuve et le personnage d’Emily Blunt), Sheridan trouve un cinéaste parfait en Stefano Sollima et déroule impeccablement son thriller d’action politique noir comme la nuit à la frontière, traversée par les spots des Blackhawks. Le film est radical, brutal, et avec pour seule prétention sa recherche d’efficacité... Une très belle surprise !

Annotation :

Steve McQueen approche le genre sans distance aucune et construit une intrigue passionnante autour de l'espace urbain, avec des personnages fins et bien développés.

Annotation :

De l'importance des histoires, des contes et des merveilles qui face à la brutalité des Hommes, sauvent les enfants, les petites filles, et finalement leurs parents... Une foi dans le récit inébranlable qui nous laisse les yeux pleins de larmes, et le coeur plein d'amour pour Parvana et sa famille.

Annotation :

Avec cet affrontement fondamental entre enfant-loup, chasseur et tigre, Andy Serkis donne au classique de Kipling (et Disney) une noirceur inattendue et extrêmement efficace. Le film repart aux racines mythologiques du récit : apprentissage, appartenance à une société, création d'une identité et d'une individualité, prise de pouvoir et de conscience de son environnement, tous ces thèmes sont abordés de manière passionnante et ludique, avec en prime, une direction artistique complètement folle.
C'est sur Netflix, c'est gratuit, foncez !

Annotation :

NETFLIX
Bienvenue en Indonésie, ici on déglingue des urètres à coup de pieds de porc, on enfonce des bouteilles de vin dans des bouches, on s'arrache des doigts coupés DÉTENTE, on mange des cutters, on s'égorge à coup de machettes émoussées... Bilan du voyage : un putain de divertissement gore, sauvage, avec un combat final complètement animal et hallucinant. De la folie guerrière pure.

Annotation :

Éclairé comme une toile de maître, le film est une illustration littérale de la brutalité du pouvoir politique, qui se défend ici dans une arène de boue et de sang, à grand coups de hache. Chris Pine est excellent en roi dépassé par son histoire et dont la tragédie est de voir ses frères tomber les uns après les autres.

Annotation :

Un trip dans lequel chaque putain de seconde est remplie d'une tension sourde, progressive. Chaque petit détail, élément visuel, sonore, chaque réaction de personnage, est utilisé à la perfection pour rendre l'ensemble de plus en plus angoissant et nous balancer au coeur d' un crescendo impeccablement rythmé qui nous laisse les jambes en coton et le coeur battant.
En plus y'a du Kurt Vile, donc c'était gagné d'avance.

Annotation :

J'avais peur d'un sous-Coen pétri de références, mais 3 BILLBOARDS est un drame efficace, qui devient réellement beau quand il laisse l'émotion percer à travers son verni d'humour noir, de hargne et de cruauté.
Et Frances McDormand est IM-PÉ-RIALE.

Annotation :

Après l’intéressant Blue Ruin et le brutal Green Room, Jeremy Saulnier transforme l’essai avec un western noir ambitieux et puissant, où les murmures d’Hommes dévastés recouvrent les hurlements des loups. Qui a dit que Netflix tuait le cinéma ?

Annotation :

Deux heures complètement maboules, où un Nic Cage sous amphet' (pour changer) se bat à la tronçonneuse, boit cul sec 2 litres de vodka en hurlant, boit du sang en se marrant et décapite à tour de bras avec une joie démente. Un pur hommage psychédélique à tout un pan du cinéma bis 70's qui fait plaisir !