Les meilleurs films de 2018 selon Major Chuzy

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Gaspar Noé signe une oeuvre géniale sur la portée cathartique de la danse. On sort totalement perturbé de cette fable queer mêlant pulsions de vie et pulsions de mort. Et c'est sans évoquer la forme, magistrale.
Le film de l'année.

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Hérédité est tout simplement un des films les plus effrayants jamais faits, alliant l'horreur surnaturelle à l'horreur du quotidien que sont les drames familiaux.

Plutôt classique dans ses thèmes, il apparaît cependant comme l'aboutissement du genre horrifique, et je pèse mes mots.

Cela a sans doute beaucoup à faire avec l'excellence de la prestation de Toni Collette, qui mérite un oscar.

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Tout simplement le meilleur film de super-héros jamais conçu, et le plus beau film d'animation depuis des lustres. Une telle exubérance graphique dans un film d'animation à gros budget c'est du jamais vu.

Inclusif, avec des personnages super attachants et un scénario audacieux, une bande-son urbaine décapante et une cool attitude à toute épreuve, la réussite est totale.

Mais le film est surtout un superbe hommage aux comics, qu'il intègre élégamment dans sa diégèse. Ne pas oublier leur paternité, voilà ce que les représentants du genre superhéroïque aurait du faire depuis longtemps.

Dommage qu'en France la marketing n'ait pas suivi...

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Cette ode au monstre, à l'amour de l'autre dans sa différence, au queer dans sa dimension étrange vaut le coup d'oeil, et pas seulement pour ses visuels hérités de Jeunet, ses actrices parfaites, ses personnages de bande-dessinée ou la justesse de sa musique. On s'attache beaucoup à cet univers et à cette romance entre marginaux. L'amour et l'ouverture d'esprit comme remède au rejet.

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La satire du plouc a encore de beaux jours devant elle. Cette nouvelle itinération dans l'Amérique profonde se démarque néanmoins par son portrait cynique de la police américaine, de sa bêtise et de son racisme. La maestria de Frances McDormand en mère endeuillée finit de consacrer ces trois panneaux au rang d'immanquable.

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Dupieux confirme être le maître de la comédie absurde à la française avec ce huis-clos génial, aux dialogues finement ciselés et aux acteurs parfaits. En brouillant les limites entre cinéma et théâtre, le film saisit le spectateur dans sa confusion. La comédie française de l'année.

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L'anime japonais de l'année est sans conteste le superbe
Koe no Katachi. En abordant si justement les thèmes du harcèlement scolaire et du handicap, la réalisatrice parvient très justement à capter la relation si particulière entre ses personnages, entre regret et pardon. Le rythme est lent mais nous immerge à merveille dans cet univers composé de cruauté enfantine et de déprime adolescente.

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Avec ses acteurs à contre-emploi, le nouveau film de Romain Gavras, à mi-chemin entre la comédie haute en couleur et le film de braquage, aura su s'inscrire comme un des films français de l'année. À revoir sans modération, ne serait-ce que pour la prestation d'Isabelle Adjani en mère castratrice et scélérate.

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Le thriller de l'année est danois. Cet haletant huis-clos nous fait vivre sa course contre la montre par téléphone, entre twists et faux-semblants, et inflige une puissante leçon à son personnage principal, policier à fort caractère qui va avoir du mal à cacher ses casseroles et ses défauts.

En plus d'être formellement excellent, le film inflige une bonne correction au sentiment de toute-puissance des forces de l'ordre, une réflexion intéressante qui passe par la limitation matérielle du personnage dans le film.
Brillant.

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Satire douce-amère de la figure de Ronaldo en star footballistique naïve et enfantine, ce délire en provenance du Portugal va un peu dans tous les sens et se risque à tous les sujets, mais il le fait bien. À la fois drôle, touchant et ridicule, reste l'envie, après la séance, d'aller courir sur le terrain rose bonbon avec Diamentino, entouré par les petits chiens poilus géants.

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Si Hérédité a convaincu malgré un certain classicisme, A Quiet Place au contraire se distingue par son originalité. Un film qui force astucieusement le muet dans son univers. Le sound design impeccable le rend ultra efficace.

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Le nouveau Spike Lee est peut être trop complaisant avec la police, le réalisateur refusant de les mettre tous dans le même panier, quitte à contredire la réalité, les personnages de policier blancs amis du héros n'ayant jamais existés.

Cela ne suffit pas à atténuer le propos anti-raciste de cet haletant film coup de poing, notamment grâce à sa fin sans demi-mesure, actualisant le propos dans l'Amérique de Trump et laissant au spectateur un frisson d'effroi, de dégoût et de peur. Même si celle-ci parait un peu facile après que son héros se soit montré si tiède politiquement pendant tout le métrage, ce qui l'empêche de convaincre à 100%.

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Oui, cette bluette adolescente ne réinvente par la roue, mais ça réchauffe le coeur de voir les problématiques de beaucoup d'adolescents LGBT au coeur d'un long métrage grand public. On s'attache à ses personnages, et vous ne pourrez pas vous empêcher d'afficher un grand sourire à la fin. Une réussite.

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Principalement connu pour son développement chaotique, le bébé de Gilliam a néanmoins réussi marqué les esprits avec son extravagance et son sens de l'absurde maîtrisé. On sort de la salle encore déboussolé par cette farce un peu cassée au rythme chaotique. Des réserves néanmoins sur quelques scènes au propos douteux (celle sur les terroristes ?) notamment vis à vis des dernières sorties assez problématiques de Gilliam.

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Surnageant au dessus de la médiocrité et de la platitude cinématographique offerte habituellement par les studios Marvel, Ryan Coogler signe un des films de super héros les plus enthousiasmants depuis pas mal de temps. Avec ses personnages super attachants, ses acteurs convainquants, ses thématiques osées politiquement et dans l'ère du temps, ses acteurs au charme ravageur et son univers techno-Africain bien cool, le film aura su marquer le paysage culturel cette année.

Allez, on retourne écouter la super BO de Kendrick Lamar, et Wakanda Forever !

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Cette cinquième itinération aura divisée les spectateurs, mais pourtant Trevorrow semble avoir mieux compris que personne vers où Crichton voulait aller dans ses livres et nous y emmène tête baissée. Le nombre de scènes efficaces et une deuxième moitié nous plongeant dans l'esthétique gothique chère à Bayona en dépit du bon sens auront achevé de me convaincre : Jurassic Park à encore des choses à montrer à défaut d'avoir encore des choses à dire.

Tant mieux, j'en redemande.

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Cette relation toxique et tragique aurait pu être encore plus ostracisée, mais la performance de Lady Gaga et la complicité du couple d'acteurs portent le film. La BO est très efficace sans être originale.

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Distribuée par Netflix en France, cette oeuvre singulière et métaphorique sur l'auto-destruction aura su marquer les esprits par son étrangeté. Non dénués de défauts, le psychédélique film d'Alex Garland confirme cependant qu'il faudra continuer de compter sur ce dernier dans les prochaines années pour animer la scène SF américaine.

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Un bon film catastrophe français, perfectible mais qui gère très bien les moments de tension. Le cadre offert par la skyline parisienne donne tout son cachet à la réalisation.

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Après un premier épisode lourdingue et oubliable, ce second épisode se révèle très efficace, avec des scènes très drôles ou bien pensées comme celles avec Domino. Ryan Reynolds s'éclate, et quand on lui donne les moyens de ses ambitions, il en ressort un produit de bonne facture.