Les meilleurs films de 2018 selon Lucie S.

Annotation :

Film d'animation taïwanais sans prétention, probablement directement inspiré de la vie de la réalisatrice où il est question de tout quitter pour vivre un "rêve américain". But à l'apparence banale mais raconté sous un angle rendant le récit beaucoup plus intéressant car de façon plus générale, il est question de quitter son passé ici pour construire son futur ailleurs.
Le film jongle ainsi entre souvenirs d'enfance, de scènes issues de l'imagination de Tchi et de son retour à Taipei. Les deux premiers points sont primordiaux pour comprendre le contexte, mais c'est ce dernier qui constitue le point d'orgue du film. Car dès lors, le récit gagne en pertinence en posant la question suivante (et universelle) : où c'est, chez soi ?
Car au-delà de la différence culturelle ou de l'idée d'un rêve à atteindre, c'est ce double questionnement que nous propose Happiness Road, celui de vivre avec une double culture et d'y être frontalement confronté lorsque l'on se lance dans sa quête identitaire.

Par ailleurs, le film n'hésite pas à montrer la situation politique de Taïwan, qui, au même titre que Hong Kong (c'est d'actualité), cherche l'indépendance en se libérant de la tutelle oppressive qu'entretient (plus que jamais) la République Populaire de Chine.

Film d'animation ultra touchant à la résonance personnelle qui mérite amplement sa place dans mon top 3 et dont je déplore la distribution bien médiocre.