Les meilleurs films de 2019 selon Nathan_E-B

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Putain, quelle claque... difficile en effet de ne pas penser au référent Point Limite, de Lumet, tant Baudry parvient à restituer l'ampleur de l'angoisse de ce chef d'oeuvre. Le Chant du Loup est le chef d'oeuvre de 2019, dans le sens où il parvient à la fois à être une machinerie cinématographique exrêmement bien huilée et une oeuvre esthétique et morale de premier plan, moderne et impressionante.

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Tout ce qu'une comédie devrait avoir, Booksmart l'a. Absolument décapant. Une pépite d'humour post-moderne stylée, rythmée, décomplexée. Culte en plus d'être fin.

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Parasite est une affaire rondement menée. Autant l'avouer, j'ai toujours apprécié les oeuvres de Bong Joon-Ho sans jamais y voir du génie. Parasite n'échappe pas à la règle, il est extrêmemeny bien mené, original, malin, et bien ficelé. Les acteurs, la photographie, la réalisation et surtout le scénar tordu à souhait, sont aux petits oignons. Il mérite tous les prix qu'il raflera -L'Oscar semble dans l'escarcelle en octobre- et son succès public est une excllente nouvelle.

Mais d'ici à le propulser pami les meileurs films de tous les temps, il y a peut-être disproportion. En tout premier lieu, parce que le costume de justicer dont on l'affuble est trop grand pour lui. Le sous-texte social est loin d'être au coeur du film et est plutot un tremplin scénaristique qu'un plaidoyer justiciaire. Parasite est plus un excellent thriller qu'une oeuvre d'art.

PS: La scène du rama-don...

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El Reino est comme on le dit fiévreux et interprété. Son problème: son ambition. A trop vouloir éviter de faire un drame convenu avec des plans posés, la GoPro de Sorogoyen donne le tournis et la bande son éléctro expérimentale d'Olivier Arson met un peu mal à l'aise. Deux scènes prodigieuses en revanche: la récupération des documents en plan-séquence vertigineux, et la scène finale, qui m'a véritablement coupé le souffle.

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Lanthimos, a tout compte fait, eu un atterissage réussi sur la planète Hollywood, en réussissant à exporter ses thèmes et son style de manière pour le moins fluide. Car depuis les premières minutes de La Favorite, on pressent une exactitude et rigueur décomplexée en ce que le bonhomme sait ce qu'il veut faire (ou sait faire sentir qu'il le sait, ce qui revient au même) et qu'il le fait. Dès lors, on aime ou on aime pas, il n'empêche qu'on ne pourra pas lui reprocher d'être consistant.

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Cousin de L'affaire SK1, et de l'américain Zodiac, Une intime conviction partait sous de bonnes auspices, avec le duo Foïs-Gourmet de charme à l'affiche. Bon film sobre et au montage impeccable, il refuse le spectaculaire et se permet même le luxe d'interroger l'impartialité de la narratrice à des moments clés qui complexifient et interrogent la trame. Au-delà de tout ça, c'est un film important et nécessaire car traitant de manière belle et pas béatifiante un thème oublié qu'est celui de l'altruisme.

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Alice et le maire est un film que j'attendais. Il a répondu à toutes mes attentes. Fin sans être chiant, cultivé sans être bobo, attachant et intelligent. Dès les premiers plans sur Lyon, j'ai reconnu la photographie si claire et estivale de Sébastien Buchmann, qui avait donné à la bombe lacrymogène Amanda (courez le voir) son aspect solaire et tendre. Que dire du duo Luchini-Demoustier, sinon qu'il tient du rêve éveillé? Luchini ne m'a jamais autant paru semblant, sans esbroufe, sans attendre de sourires, mais du questionnement. Demoustier irradie de fraîcheur et d'intelligence. Le choix si simple mais pourtant si compliqué visiblement de placer l'intrigue à Lyon et non pas au sempiternel Paris est une véritable bouffée d'air. Féministe sans en avoir l'air, le film est rare et nécessaire tant il montre l'homme et la femme comme une association complémentaire et harmonieuse au lieu de les faire s'affronter. Au partisans de principes comme le mansplaining, regardez pendant une heure et demie un vieux loup politique demander sans cesse des explications et engager des débats d'idées avec une femme brillante et de trente ans plus jeune. Idées par ailleurs mise en valeur par une écriture légèrement transparente, désuète par son style et moderne par ses thèmes. Bref, vous avez compris, Alice et le maire m'a emballé.

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Cela fait mal au coeur, mais La Belle Époque, que j'attendais tant, après le formidablement cru et cruel Adelman, est une nouvelle victime de sa BA. Les mêmes thèmes (les 70's, la nostalgie, la survie de l'amour dans le couple, l'humour potache...) sont toujours là, et ça ne devrait pas changer avec le troisième OSS 117, mais Bedos s'est enfilé un costume plus grand public, le ton s'est fait plus cheesy, et on attend un climax émotionnel qui ne viendra pas. Cela se laisse toutefois regarder avec plaisir, mais bon, dommage...

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Le rythme est tenu, et c'est surtout grâce à lui qu'on pardonne le manque de subtilité de cette adaptation qui peine à s'extirper des références un peu lourdaudes à Cyrano. Ça virevolte, Michalik et sa troupe (et surout le formidable Olivier Gourmet) ne laissent pas une seconde de répit à l'effervescence au projet grandiloquent de Rostand et mènent tambour battant ce spectacle réjouissant et populaire.

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Malgré la satisfaction d'enfin voir ce que peut faire Meliisa McCarthy, la formule est un peu éculée, et même si Marielle Heller semble assumer le fait que ses personnages vivent dans un conte de Noël réalisé par Woody Allen, on reste un peu à l'écart de son histoire.

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Cette bizarrerie laisse sur sa faim. Produit par Emily Mortimer et Ron Perlman, l'histoire de Shmuel, juif orthodoxe new-yorkais, et qui va être obsédé par la décomposition du corps de sa femme prématurément décédée d'un cancer, est surtout celle d'un amitié improbable, entre Shmuel et un professeur d'université un peu gauche. La thématique macabre est abordée avec juste ce qu'il faut de sincérité et de douceur pour laisser place à une approche réfléchie et originale du deuil.

On l'a dit, To Dust relève à la fois de la comédie noire, du buddy movie, du drame intimiste, et du film d'auteur, et il enfile toutes ces casquettes une par une avec un succès modeste. Mais reste une narration simpliste et des traits un peu grossiers dans la gueule des personnages, un peu maltraités.

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Après les critiques dithyrambiques de Cannes, j'avais hâte. Au final, Pedro se film, ressasse, radote. On coche une à une les cases de la bisexualité, du théâtre, de la mère, de l'enfance, et c'est un twist en forme d'excuse qui nous attend à la fin du film. Certes la plastique almodovarienne est présente, et ça fait plaisir, mais peu de choses survivent au générique de fin. Triste.

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Les Dardenne ont réussi un thriller, et foiré le film social, à la fin abscon. Mais quel thriller!

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"-Miracles happen all the time!
-Like what?
-Benedict Cumberbatch becoming a sex symbol?"

"-Stop, in the name of money!"

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Moonrise Kingdom, dix ans plus tard...

Erwann Le Duc promet d'être un doux dingue et cette confrontation entre deux visages sur lesquels il est difficile de mettre un âge que sont ceux de Juliette Webb (absolument transcendantale) et Swann Arlaud est bonne enfant, drôle et tendre comme un Carambar, une petite cure de jouvence...