Les meilleurs films de 2020 selon Frakkazak

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Si l'histoire reste assez classique, c'est, comme d'habitude chez Tomm Moore, l'animation qui fait la magie du film, et ici tout est simplement parfait. Les formes dansent et se mêlent à l'harmonie des couleurs, les perspectives s'aplatissent pour donner vie à des tableaux impossibles mais toujours magnifiques, le tout sur des airs celtes endiablés et enivrants. Comme quoi, il paraît compliqué pour une animation 3D d'atteindre la sensibilité et l'originalité permises par du fait main. En trois films, Tomm Moore s'est imposé comme l'un des nouveaux maîtres du domaine qu'il faut suivre de toute urgence.

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Sous un prétexte scientifique, quatre amis professeurs vont tenter un maintenir un niveau d'alcoolémie stable au quotidien. Si les résultats d'une telle expérience sont courus d'avance, le film est tout de même porté par le sens du rythme de Vinterberg, la toujours impeccable classe de Mikkelsen, et une ambiance douce-amère, entre rires et larmes, qui fera la franche réussite du film.

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Mourir peut attendre

Sans doute le meilleur Pixar depuis Inside Out, Soul possède une véritable...âme... Le studio à la lampe renouvelle avec son art de mélanger dans un film pour enfant, mais plus intéressant pour un adulte, l'émotion, l'intelligence et l'humour. Le parfait film à voir en famille à Noël.

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Le vers à la main

Mêlant éloge et critique d'une ère, levant le rideau (transparent néanmoins) sur les rouages de la machine Hollywoodienne, servi par un Gary Oldman en grande forme, livrant une image léchée et immersive, Fincher lâche le genre du thriller qui a défini sa carrière et nous montre qu'il sait se renouveler. Si l'on peut être un perdu au début avec tous ces noms que l'on balance et qui sonnent vides lorsque l'on a qu'une culture superficielle sur le sujet (j'ai vu Citizen Kane, après...), la finesse des dialogues aura vite fait d'happer notre attention et de débloquer les éléments qui nous manquaient.

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Martyrs un jour

Après un Molly's Game sympathique mais manquant d'un certain souffle, Sorkin repasse derrière la caméra pour relater un procès mettant en exergue toutes les dérives du système judiciaire américain. Servi par un casting au poil, un rythme parfaitement maîtrisé et une écriture au couteau, ce Chicago 7 est l'exemple parfait du bon film judiciaire : instructeur, divertissant, et esthétiquement réussi.

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Joli film sur comment aborder la vie et la mort. L'animation et la réalisation n'ont rien d'exceptionelles, mais l'écriture réhausse le tout pour une histoire émouvante. Plus ça va, plus je me rends compte que l'animation japonaise réussit globalement très bien à traiter ces tranches de vie pour un sortir des messages simples mais efficaces (Anohana, Kids on the Slope, A Silent Voice...). J'adhère totalement. Merci Nixotane pour la découverte.

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Film basé sur un concept farfelu mais qui pousse la réflexion jusqu'au bout, cherchant la petite bête dans l'anomalie comme on le ferait naturellement, ce qui est assez rare dans ce genre de films à gimmick pour être souligné. Ingénieux, cocasse et sans gras, Deux minutes plus tard est vraiment réjouissant.

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Si le fait que tous les personnages masculins du film soient des raclures fait un peu grincer, Promising Young Woman reste un très bon twist sur le genre assez formaté du rape and revenge, avec une violence qui se fait dans l'exposition au public et/ou au retour de bâton psychologique plutôt que dans le physique, le gore outrancier. Carey Mulligan porte bien ce thriller féministe qui frôle tout de même un peu la misandrie dans son manichéisme.

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Le juge était un blanc

Un courtroom drama BLM (version british) drôlement bien foutu qui ouvre avec brio le bal des 5 films de Steve McQueen qui composent la série d'anthologie Small Axe. On commence à bien connaître les beats du films de tribunal, et pourtant celui fonctionne très bien, notamment grâce à son message primordial. Approcher le racisme des années 70 par le prisme d'un autre pays que les USA apporte évidemment sa touche d'originalité, mais ce film/épisode brille surtout par ses acteurs, son écriture et sa réalisation sobre mais efficace.

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Black was the night

Deuxième épisode de Small Axe, et film dépeignant une communauté d'une manière (sur)prenante. Tout passe par cette boîte de reggae/disco/funk, de son ouverture à sa fermeture, le temps d'une soirée où les problèmes extérieurs sont secondaires (ces branleurs blancs dans la rue, faisant des bruits de macaque, sont là pour rappeler le contexte) le temps d'une soirée, où les gens peuvent être eux-même, pour le meilleur comme pour le pire. Mais le fait est qu'ils sont en ce lieu les bienvenues, personne ne les regarde de travers si ce n'est pour pécho. Le métrage est un véritable jukebox, alternant les ambiances et le récit à chaque nouvelle track, d'un dansant Carl Douglas pour plaire à toutes et à tous, à un chantant Janet kay pour conclure, en passant par le Kunta Kinte Dub final pour déchaîner les derniers survivants de la soirée (morceau que je ne connaissais alors que par les samples dubstep de Rusko de ma vingtaine). Chaque morceau est passé dans son intégralité et dynamise le film. Un régal visuel et auditif.

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Si le film est une réussite technique indéniable, je ne peux m'empêcher de voir ce long plan séquence comme un simple gimmick destiné à épater la galerie. Alors certes, ça épate, mais c'est un peu creux. 1917 ne raconte au final rien d'innovant sur la guerre et ses participants (mis à part que les allemands sont très hargneux ici). De plus, l'apparition de têtes bien connus de ci de là pour des rôles de 5 minutes aura plutôt tendance à briser l'immersion. Le film reste tout de même bien agréable à suivre, et il marche comme avait pu le faire Gravity, sur sa forme plutôt que sur son fond.

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A l'Abordage brille par son caractère authentique, mis en avant par les interactions entre les personnages qui semblent naturelles et une réalisation toute en retenue, discrète/ On s'attache très rapidemment à la galerie de personnages et on se marre avec eux dans leurs galères et leurs réussites. Superbe surprise, feel-good movie estival maîtrisé.

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Il est facile de passer à côté de Riders of Justice dans un catalogue tant son titre et son affiche laisse penser à un actionner lambda. Mais ça serait passer à côté à une petite perle d'humour noir, un film brutal et drôle mais qui n'oublie pas non plus de porter son message sur le deuil et la marginalisation. Mikkelsen est parfait en figure paumée qui ne réagit que par la violence ("J'aurais pas du faire ça"), et Nikolaj Lie Kaas est une belle découverte. Un très bon cru danois.

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Ah, pas trop tôt !

Judd Apatow s'éloigne enfin de l'humour potache pour un film tranche de vie plus lo-fi qui fait du bien. Une panoplie de personnages touchants, allant de la clique white trash au pompier beauf, en passant par de simples personnes désabusées. Un bon feel-good movie sans prétention.

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Film particulièrement austère, tant dans le fond que dans la forme. Cependant, le message passe bien, et on se dit qu'il y a quand même des gens qu'il faudrait pendre par les couilles. Ruffalo, maussade, mais toujours juste, mène un combat sordide et désespéré.

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Clint Eastwood continue de déconstruire le héros américain, après Impitoyable, la duologie Iwo Jima, American Sniper ou encore Sully. Encore une fois, les médias en prendront plein les dents dans cette chasse aux sorcières qui verra un héros devenir terroriste aux yeux du public. Le film est juste, les acteurs parfaits. Un bon cru

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Cf critique

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Après avoir vu En Place, j'ai voulu me pencher sur le film de Zadi à côté duquel j'été complètement passé. Et grand bien m'en a fait, puisqu'il traite le sujet de la discrimination d'une bien belle manière. La pléthore d'acteurs jouant leur propre rôles dans l'auto-dérision totale soulève le film vers des strates hilarantes (putain, Judor), tout en laissant la part belle à Zadi, petit acteur paumé qui cherche à lutter pour faire valoir sa couleur de peau dans une France où la question de la race est malheureusement toujours au-devant de la scène. Le problème, c'est qu'il ne sait ni comment, ni pourquoi lutter, quitte à combattre les mauvaises batailles. Tout simplement bon.

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Après un prologue super efficace, le film continue de surprendre jusqu'à s'enliser peu à peu dans sa durée. Ceci étant dit, l'ambiance est bien présente et à couper au couteau (et ce sound design, rah!), le mystère prenant et l'angoisse permanente. Pour un premier film, au développement on ne peut plus houleux, on est devant quelque chose de fantastique et qui se creusera indubitablement sa place chez les amateurs de film de genre tant il a de choses à proposer d'un point de vue formel. J'ai hâte de voir ce que fera David Prior par la suite.

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Enième adaptation d'une histoire dont je ne me souvenais plus (j'avais vu la version avec Winona Ryder plusieurs fois étant gamin, il ne m'en restait que des bribes). Greta Gerwig livre un beau film, qui bien qu'assez classique, dispose d'images de toute beauté, et surtout d'un trio d'actrices principales magnifiques, toutes dans leur style: Florence Pugh, découverte avec le génial Midsommar, la beauté simple et à laquelle on se raccroche facilement, Emma Watson toute de grâce et d'élégance, et Saoirse Ronan, qui je le pense aura une grande carrière tant elle enchaîne depuis son enfance les projets intéressants et possède une force de caractère qui transpire à l'écran.
Un joli film donc, qui est une bien belle façon de retrouver l'histoire de ces Little Women

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Guy Ritchie retourne à ce qui a fait sa notoriété : ses films de gangsters so british avec scénario à tiroir, verbiage vulgaire à base de cheeky cunt, et violence participant à l'humour de l'ensemble. Il délaisse même ses tics de montage qui alourdissaient ses films depuis pas mal d'années. Là on est vraiment plus proche d'un Snatch chez les hipsters. Réjouissant.

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Rom-com avec une boucle temporelle à la Groundhog's Day (de plus en plus en vogue depuis Edge of Tomorrow). C'est bien écrit, la loop est bien exploitée et c'est assez drôle. Léger et frais.

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Batteur à neuf

Plus ça va et plus je me dis que Riz Ahmed est vraiment un acteur que j’affectionne depuis que je l'ai découvert dans The Night Of. Ici il incarne avec justesse cet ancien toxico batteur devenu sourd. Et si le film est assez classique dans sa forme, il a le mérite certain d'attaquer le thème de la surdité sous un angle original. Les passages où l'implant cochléaire est activé sont éprouvants, et on personnellement été révélateur d'une perception que j'ignorais. A ce sens, le film est pour moi une réussite dans son objectif de prise de conscience.

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Bûcher croît

Après une exposition froide, entraînant ces six jeunes femmes dans les geôles de l'inquisition car fautives d'avoir dansé, Akelarre se lance, porté par la saisissante Amaia Aberasutri, développant une histoire de sorcières factices pour assouvir les fantasmes de leur tortionnaire. L'escalade se fait, du récit du Sabbath, aux croquis du Malin, jusqu'à l'explosion finale flirtant avec le fantastique. Du désespoir naît une lumière magique.

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Mettre les noirs dans des cases

On continue la série d'anthologie Small Axe de Steve McQueen avec ce Education, qui parle du largage systémique des élèves issues des anciennes colonies britanniques dans des classes dites "pour besoins spéciaux". Autrement dit, bloquer l'accès à l'éducation à une classe sociale pour qu'elle reste bien dans son rang et qu'elle n'essaye pas de devenir médecin ou avocat. Faudrait pas déconner. L'épisode tape fort et juste.

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Film formellement beau pour un sujet formellement dégueulasse mais traité avec justesse et intelligence. Les relations et réactions sont crédibles, et au froid ambiant s'oppose la chaleur des personnages féminins, soutenant Lyz dans son calvaire. Joli film.

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Mon p'tit corps qui fait boom!

Spontaneous combine habilement comédie, horreur, coming of age et drama dans un mélange vif et surprenant. Une belle surprise, venue de nulle part avec un postulat à priori casse-gueule, et qui s'avère vraiment réjouissante.

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Comme pour beaucoup, la réouverture des salles se sera faite avec le dernier Dupontel. Fidèle à lui-même, il nous plonge dans un univers loufoque fuyant tout réalisme, enchaînant les gags et les dialogues à charge (même si question subtilité, on y est pas vraiment, on enfonce plutôt des portes ouvertes), et un caméo de Terry Gilliam tout à fait logique tant la filiation entre le cinéma des deux réalisateurs est évidente. On regrettera un excès de mièvrerie sur la fin du film, mais sans que cela ne vienne entâcher la bonne humeur générale tant on passe d'une situation à une autre d'un claquement de doigts.

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Tout comme les précédents films de Waititi, on passe un bon moment, on rigole de temps en temps, puis sorti de la salle, on passe à autre chose. Un film sans vague malgré son sujet qui aurait pu être houleux. Agréable mais oubliable.

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Citation mais trop

Si j'avoue aisément ne pas avoir tout saisi, loin de là, j'ai tout de même réussi à me laisser porter par cette ambiance malaisante, ce jeu d'acteur gênant (Toni Collette décidément) et ces dialogues intrigants. Bon, c'est parfois un peu poussif, notamment quand on parle 10 minutes d'un film que tu n'a pas encore eu l'occasion de voir et qu'on te laisse sur le banc de touche ou d'un morceau des années 30 qui ne sera même pas nommé. Mais il y'a une mélancolie agressive dans ce film, un je ne sais quoi qui vaut le détour. A revoir le jour où je serais familier avec toutes les œuvres et auteurs mentionnés (il y en a un paquet).