Les meilleurs films de 2020 selon Yasujirô Rilke

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Quelle joie quand on assiste à la naissance d'un grand auteur. Ce que sera Gu ! Dans ce drame choral (rappelant le taïwanais "Yi Yi"), se déploie avec magnificence une galerie de personnages conjugués au sens très chinois de la famille.

Vu au Lumière Terreaux

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Produit par Scorsese et photographié par Khondji, le nouveau bijou sauvage des Safdie pourrait être un conte yiddish glissé dans la peau d'une ultra-modernité vénèr. Je n'avais pas été aussi tendu par un thriller depuis "Parasite".

Vu sur Netflix à l'appartement

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Fondamentalement cosmique, ce portrait diffracté ne se grime pas en portrait d'une féminité déifiée à tort dans sa conquête sociale. Avec ses blessures, ses outrages et ses scandales, Ema est une femme-monde peuplée de multitudes.

Vu au Lumière Bellecour

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Autour du mont Inwang, Hong Sang-soo chorégraphie la danse éthérée de Gam-hee (Kim Min-hee), rendant visite à 3 de ses amies. Pour portraiturer, sans frénésie, l'épuisement des femmes devant la médiocrité des hommes.

Vu au Lumière Terreaux

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Évitant tous les écueils du film militant, Solanas offre un porte-voie aux femmes et aux hommes argentin·e·s qui luttent pour la reconnaissance du droit à l'avortement. Dans un équilibre parfait entre témoignages et émotions percutantes.

Vu au Lumière Fourmi

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En investissant le récit éculé par le cinéma français du marivaudage (et mal traité ces dernières années par de mauvais films), en mariant Truffaut à Rossellini, Mouret accomplit le miracle d'un film moderne anti-contemporain.

Vu au Lumière Terreaux

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Poussant le curseur de l'abstraction à un niveau encore plus fort que "Vice-versa", cette fable sur la façon de se reconnecter à son âme et une trace de ce à quoi 2020 nous a invité, dans un style graphique fascinant d'inventivité.

Vu sur Disney+

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Produit par Wong Kar-wai et réalisé par un des meilleurs cinéastes "chinois" en activité, le tibétain Pema Tseden, ce conte sur le karma et la justice divine baigne dans une lumière somptueuse. Digne des contemplations de Kiarostami.

Vu en DVD

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Dans une mise en scène tout en pudeur, sans effet de militantisme outrancier, à hauteur de regard et à la bonne distance, Lifshitz dresse le portrait d'une fille née dans un corps de garçon. Convaincant d'émotion et d'intelligence.

Vu sur Arte

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Ça faisait longtemps que j'avais pas autant aimé un yazkuza-eiga. Avec une galerie de personnages à la Miike (trash et touchant : troushant), se déplie le milieu actuel du gangsterisme nippon, traversé par la Chine et l'Asie du Sud-Est.

Vu au Lumière Bellecour