Les meilleurs films de 2021 selon Mayeul TheLink

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Terrassé par cet épisode : intensité des acteurs, justesse de l'écriture et des dialogues, nouvelles mises en forme (le clipesque a-t-il été aussi bien justifié, que ce soit pour un film ou à la tv ? ou comment faire perdre tout repère de réalité à son spectateur afin de le faire plonger dans le regard du personnage)... Quelque chose d'absolument unique et de précieux.

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Le genre de film qui colle à la peau, qui exige de son spectateur d'aller au delà de ce que les personnages montrent d'eux pour aller chercher leurs aspirations les plus cachées.

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Pendant la première demi heure, j'ai bien cru que Ridley nous ressortait un film torché en un an, qui ne fonctionne que sur le papier tellement tout ce qui pourrait favoriser l'immersion (un rythme aéré, une écriture efficace...) semble complètement désintéresser le réalisateur. Mais dans Le Dernier Duel, c'est surtout pour se réserver la place de revenir sur chaque scène en y ajoutant des subtilités qui te changent jamais radicalement mais toujours significativement la perception qu'on a des personnages. Et puisque j'ai toujours eu un problème lorsque l'on parle de "structure à la Rashomon" (tout aussi génial qu'est le film), à savoir que dans Rashomon ce ne sont pas des interprétations qui s'affrontent mais de purs mensonges, je suis ravi de voir un film qui l'utilise sans non plus tricher sur la perception de la réalité des personnages : ils l'interprètent dans leur sens, oui absolument, mais les faits ne sont jamais tordus.

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Faire surgir des ruines du monde postmoderne marveliste une grosse dose d'anti-cynisme, ça demandait bien un spielberg pour s'en occuper.

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Pari risqué pour le film que d'embrasser pleinement la grossièreté du monde de son personnage principal, tout en faisant preuve d'une empathie sincère. Ça demandait une oeuvre hors des normes, mais le résultat est tout à fait à la hauteur de son ambition. Comme une impression de Bret Easton Ellis dans la manière de voir le personnage chercher à échapper à la superficialité de son monde, pour se rendre compte que son absurdité totale ("Le pire c'est le mieux ! Évidemment !") l'en empêche.

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Un thriller au rythme implacable, jonglant brillamment entre âpre documentaire et mythologie fascinante, une esthétique, un duo d'acteur exceptionnel, et une distance dans cette manière d'ausculter le problème de la drogue en Iran... Excellent de bout en bout.

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Du symbolisme partout, tout le temps, c'est beau et ça fait travailler la sensibilité.

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Comme un Malick qui ne philosophe pas vraiment et se contente d'observer. Une impression de vide à combler par une route merveilleuse. Quelque chose d'indéfinissable dans ce que propose le film.

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Le film mise tellement tout sur une expérience sensorielle qu'en parler serait complètement superflu.

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https://www.senscritique.com/film/Onoda_10_000_nuits_dans_la_jungle/critique/250827053

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Le film a tout pour être un truc déjà vu cent fois sans intérêt, mais par le simple talent de la distance, Trier nous pond une oeuvre scotchante de bout en bout tout en assumant sa non ambition... De la vie, privilégiée peut être, mais honnête.

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Beau film sur l'expression des sentiments facilité par la pratique de l'art : on se retrouve autour de la recherche d'une musique perdue pour que le sourd puisse communiquer avec son amour perdu, on déclame enfin ses haïkus à voix haute sans peur pour trouver le sourire sincère qui exprime toutes nos failles sans honte, en bref des langages pour vivre l'amour.

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Anderson nous parle du regard tendre que l'on porte sur le passé pour mieux nous faire voir le futur, par des peintures, par un destin réécrit en s'adressant à un soi plus jeune, ou par de nouvelles saveurs, même si elles sont synonymes de mort.

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Se débarrasser de tout sens de culpabilité, le meilleur moyen d'obtenir un contrôle absolu ? C'est ce que semble nous dire Brandon Cronenberg dans son film qui, passé l'effet remake de Videodrome par un Refn pas hyper en forme dans un monde de gafas, pourrait bien toucher sa cible. Un désir de contrôle qui atteint toutes les strates du nouveau monde en forme de réseau ultra-autosurveillé (des femmes afro-américaines tuent des gros avocats blancs cisgenres, les rapports amoureux se conçoivent comme une domination de l'un sur l'autre par sa situation sociale ou de patriarche, et les puissants écrasent tout sur leur passage pour créer un monde à leur image : sociopathe). Bref un truc pas vraiment subtil mais qui ne cherche jamais à l'être, Brandon étant à l'affut de toute image qui pourrait communiquer ces idées de la manière la plus marquante possible (gore, sexe, décors, objets, effets spéciaux...), le seul problème étant que choquer en 2021 sans faire dans le débile conçu uniquement pour ça commence à être compliqué on a l'impression (d'où les comparaisons avec le papa qui rendent le film un peu fade, lui ayant fait de ce choc pris avec recul une marque de fabrique). Enfin tout de même une belle proposition à condition de ne pas être allergique à la pose, et puis l'idée positivo-déprimante que si contrôle absolu il y a, c'est pour enfin réussir à se mettre une balle dans la tête. De quoi donner à réfléchir à nos amis les algorithmes.

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Un film minimaliste, jouant rigoureusement sur la rétention d'information pour demander.à son spectateur de constamment réinterpréter ce qu'il a déjà vu du film, le rendant assez palpitant malgré son ton contemplatif qu'on aurait voulu hypnotique de bout en bout comme un Shining mais qui se contentera d'être plutôt réussi.

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Toujours aussi réconfortant, sans jamais oublier d'exprimer ses enseignements doux amers.

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Un point de vue de cinéaste sur la création des mythes, la frontière parfois ténue entre expérience religieuse et politique, les deux tendant à guider une population tout en servant une ambition personnelle sans pour autant que Verhoeven remette en cause l'authenticité de ces événements faisant l'inconscient collectif... Bref un truc qui se place dans un endroit particulier dans son analyse, ce qui rend le film réjouissant de ce point de vue, surtout dans la dernière demi heure où le procès amène à terme toutes ces réflexions auparavant seulement esquissées.

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Toujours ce goût de la fluidité et du suspense à la Spielberg dans la mise en scène, et cette volonté de traiter le concept de silence par l'image et l'émotion plutôt que par l'efficacité et le thriller.

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Levinson utilise une dispute de couple écrite comme un match de boxe pour faire le bilan de la figure de l'artiste en 2020. Les réflexions permettent au film de tenir la longueur, on peine un peu à être réellement touché par ce couple quand la dynamique de renvoyage de balle devient trop redondante, la mise en scène appelle autant à l'esthétisme léché de l'indie contemporain que les gros plans sur les visages des drames 70s... Beaucoup de choses à se mettre sous la dent, mais la sauce ne prend qu'à moitié chez moi. Surtout quand Birdman est déjà passé par là.

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Gros travail sur la lumière (naturelle j'imagine) et sur la mise en scène pour donner à la simplicité de cette histoire l'ampleur nécessaire pour la confronter avec l'Histoire. Un peu l'impression de voir un faux Malick sur du faux Richter, mais la hauteur que prend le film pour dépeindre son micro-événement (l'importance de la découverte étant affirmée mais jamais vraiment expliquée, tout se joue dans l'intimité des personnages) et l'implication des acteurs donnent au métrage une sincérité qui fonctionne.

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Pas sûr que cette austérité dans le quotidien me plaise, mais une certaine poésie finit par se dégager. Un film étrange duquel je ne sais vraiment quoi penser, sans doute par sa durée qui impose un rythme forcément en dent de scie.

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Des acteurs au top et une tension aussi bien gérée, forcément on passe un moment pas dégueu. Par contre je ne sais comment prendre le regard du film : la mise en scène alterne le film de guerre avec les affranchis de manière franchement stupide, donnant l'impression qu'il fait ce qu'il veut en avançant sans se préoccuper d'avoir un point de vue un peu cohérent sur ce qu'il montre (le plus représentatif de ça étant sans aucun doute cet affreux cri de wilhelm en plein climax). Le dernier tiers délaisse complètement la question de la communication brisée entre les deux pôles de la criminalité de Marseille (de l'intro et son "arrête toi on discute" jusqu'au doigt d'honneur d'Amel pour montrer que les deux, si le spectateur aimerait les voir ensemble, doivent vivre séparés chacun dans leur rôle) pour casser toute ambiguïté qu'il pouvait porter sur ses personnages (vivent les martyrs).

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Une belle tragédie où les élites se battent contre le temps afin de mener à bien leur vision, et les mortels tentent de s'accaparer l'Olympe en le détruisant en mille morceaux afin de le disperser aux quatre coins du monde. Lady Gaga hypnotisante de bout en bout et Ridley Scott peu inspirant.

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Ducournau semble chercher des nouvelles formes pour raconter son histoire, mais peine à me convaincre qu'il s'agit d'autre chose que de recyclage d'idées déjà vues chez les maîtres évidents du film. Dans le style horrifico-auteuriste qui actualise les thématiques pour donner une sensation de neuf, je préférerais même le Possessor du fiston Cronenberg, car quitte à poser, autant le faire à fond non ?

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On est fasciné par le personnage, sorte de pile électrique qui ne peut jamais s'empêcher de chanter et danser (merci entre autres à la belle performance de Garfield)... À ce titre la meilleure scène est sans doute celle de l'improvisation d'une chanson dans une soirée, véritable démonstration d'un talent et d'une personnalité unique, et on se prend à rêver d'un film mis en scène par Edgar Wright tellement celui que l'on a devant les yeux peine à se coller au dynamisme de son héros. La seconde moitié qui se concentre plus sur le destin du personnage perd en efficacité malgré l'honnêteté de la démarche sur le destin de l'artiste.