Les meilleurs films de 2022 selon micktaylor78

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Quand un "petit" film sorti en tout début d'année reste en tête de classement sans forcer, par la force de sa proposition de cinéma. Aussi simple que radical, le dispositif réellement à hauteur d'enfant, nous immerge totalement dans un monde (un titre approprié) d'une cruauté insoutenable pour les adultes que nous sommes. Une direction d'acteurs hallucinante, des scènes intenses en forme d'uppercuts émotionnels successifs jusqu'à un dernier plan que je n'oublierai jamais, continuant à me hanter des mois après. Une première place évidente me concernant.

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Autre premier film, réalisé par une personnalité singulière que l'on appréciait déjà mais qui ici nous livre un véritable miracle cinématographique, coming of age movie tout sauf banal, entre balade poétique et macabre et romantisme adolescent pas du tout niais, car nous faisant ressentir des sensations perdues depuis longtemps. Comme une impression troublante, douce et éprouvante en même temps, de se retrouver à nouveau propulsé dans les sentiments qui étaient les nôtres lorsqu'on commençait à s'intéresser aux filles et qu'une simple différence d'âge à priori de rien du tout faisait toute la différence. C'est beau, c'est triste et libre. J'espère de tout cœur que Charlotte Le Bon deviendra la grande cinéaste que l'on aperçoit déjà ici.

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Bel et bien la quintessence du cinéma de son auteur et personnellement, tout ce que j'attends d'un film à vocation populaire. Du grand spectacle d'une ampleur visuelle sidérante, transcendant toutes les attentes et dézinguant en 3h subjuguantes la totalité de la production blockbuster de la décennie écoulée. Bravo James et à dans 2 ans.

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Le documentaire d'une génération, d'une liberté de forme éblouissante, osant même la rêverie scénarisée pendant une longue partie. Le récit d'une génération angoissée mais volontaire, à qui l'on ne fait clairement pas de cadeaux, mais qui au nihilisme forcené, choisit une autre voie, celle d'une conscience saine de ce qui déconne et donc du combat pour ne pas accepter ce monde de merde qu'on leur laisse. Et ce qui aurait dû se conclure en fanfare, sur une scène festive exaltante, de se voir percuté par la réalité, lorsqu'un certain covid est venu foutre son bordel ... Une fin amère mais qui achève de faire de ce film fabuleux le reflet parfait de son époque, et que l'on pourra montrer aux futures générations pour leur faire comprendre ce qu'était le monde en 2022.

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A l'énième balade nostalgique dans un passé fantasmé, PTA préfère la flânerie faussement bancale dans sa structure, amenant à des trésors d'intelligence dans la caractérisation de ses personnages, avec ce sens du cinéma intact et ses dialogues brillants, ravivant l'espoir d'un cinéma américain adulte respectant son public. Sorti en début d'année et il en reste des souvenirs à la fois désordonnés mais sensoriels, comme un rêve dont on aurait du mal à recoller tous les morceaux, mais qui nous aurait marqué durablement. Et la découverte d'un acteur prometteur en la personne de Cooper Hoffman, qui pourrait devenir aussi grand que son défunt père.

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Un thriller étouffant et électrisant signé par un Fabrice du Welz qui finit d'imposer son statut d'artisan surdoué du cinéma francophone. Une structure simple mais ici, ce n'est pas tant l'issue qui importe que la façon d'y arriver. Et en la matière, le Belge franc tireur a toujours le don de nous flanquer une ambiance anxiogène à souhait, et de nous offrir des scènes semblant sortir de nulle part (le goûter d'anniversaire qui part en cacahouète). Et en prime, une photo sublimissime de Manuel Dacosse et une direction d'acteurs en or massif.

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Un Gaspar Noé toujours aussi surprenant, moins tapageur et séduisant que d'ordinaire, mais qui sur un thème absolument désespérant, fait le contraire de ce que ses détracteurs et même ses admirateurs pouvaient attendre de lui, à savoir signer tout simplement une ode à l'amour de personnes qui ne sont plus à même d'exprimer ce dernier, devant continuer leur chemin sous le même toit, mais chacun dans leur coin, affrontant dans la solitude cette vieillesse plus terrifiante et implacable que la pire des violences. Rude et ne cherchant jamais à se faire aimable, le film épouse les errances de ses personnages fragilisés, mais des mois après, subsistent les images, ces dialogues semi improvisés par des comédiens bouleversants, et ce sentiment de rêverie aussi déprimante qu'apaisante. Et puis commencer sur "Mon amie la rose" de la divine Françoise Hardy, c'est encore une preuve de bon goût.

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Le pari le plus kamikaze de l'année, réussi haut la main par le binôme surdoué déjà auteur d'un "Bad boys for life" loin d'être honteux et de quelques films percutants dans leur Belgique natale. Un sujet propice à tous les débordements, un traitement ultra cinématographique qui prend le risque du formalisme et de la métaphore fantaisiste au détour de quelques scènes musicales, et un traitement de la violence à la fois ultra frontal et choquant et pourtant jamais dans la complaisance. Au final ? Un geste de cinéma peut-être maladroit par endroits mais d'une intensité constante et qui nous laisse en état de choc à son issue. Un gros flop en salles, à rattraper d'urgence.

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Fable existentielle aussi dérisoire que profondément triste, le nouveau film de Martin McDonagh est une nouvelle étude d'une humanité aussi pathétique que désarmante par son inaptitude à l'apaisement. Un affrontement absurde donnant un peu de piment à une existence pour le reste vide d'espérances, entre un aspirant musicien déprimé et le soi disant idiot du village, en réalité un innocent qui voit le ciel lui tomber sur la tête lorsque son ami ne veut plus de lui. Bref, c'est parfois drôle, souvent triste, toujours pertinent et riche de plusieurs niveaux de lecture, en plus d'un emballage aussi sobre que riche de visions magnifiques. Un grand film adulte pour bien terminer cette année cinéma finalement riche de propositions diverses et variées.

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Le film bienveillant de l'année, de l'un des meilleurs auteurs français en activité. Une douce rêverie située dans le Paris des 80's, nostalgique mais évitant tous les tropes que l'on peut imaginer dans ce type de film, portée par un casting éblouissant, au premier rang duquel on peut évidemment faire ressortir la grâce intacte de Charlotte Gainsbourg, que l'on aimerait prendre dans nos bras pour lui dire à quel point elle compte pour nous, et une Noée Abita aux airs d'apparition céleste, dont il est littéralement impossible de ne pas tomber immédiatement amoureux. Un film qui fait lui aussi l'effet d'un rêve éveillé, laissant plein de souvenirs apaisants des mois après, que l'on veut serrer très fort comme un nounours.

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Une œuvre autobiographique d'une universalité et d'une beauté à nulle autre pareille. Un James Gray en pleine possession de ses moyens, continuant son cinéma se référant à un certain classicisme pour en transcender l'imagerie et nous livrer des trésors d'émotion, portés à un niveau d'intensité rare par la prestation exceptionnelle d'un Anthony Hopkins bouleversant qui aura fait couler bien des larmes à ma séance.

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La comédie populaire de l'année, réjouissante et tendre, comme la rencontre entre la truculence d'un certain cinéma italien et un cinéma français dans ce qu'il a de plus noble. Un casting en état de grâce, duquel il est impossible de faire ressortir une personne au-dessus de l'autre, tant tout le monde est complémentaire et prend visiblement un plaisir monstre à jouer avec ses partenaires, des idées de mise en scène qui font plaisir et un sens du rythme imparable. Le bonheur.

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Une comédie dramatique sociale qui ose le cinéma et le romanesque au détriment d'un naturalisme ronflant qui a fait son temps (coucou les Dardenne, big up à vous deux, mes papis préférés). Une écriture d'une sensibilité rare, des acteurs incroyables (grosse découverte avec Mallory Wanecque, dont on devrait réentendre parler), un sens de l'équilibre entre l'humour et la dureté, pour un résultat miraculeux en forme d'ascenseur émotionnel.

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Le film d'horreur de l'année. Le retour du genre transgressif et dérangeant en salles, emballé avec grand talent, avec des idées de montage comme j'en ai rarement vu. Et en prime, une Mia Goth hallucinante dans un double rôle comme on s'en souviendra longtemps. Vivement les suites.

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Un film d'une liberté totale, par un cinéaste ayant encore des choses à filmer à son grand âge, nous offrant des plans tout simplement jamais vus, tout en restant accessible dans son propos et sa narration. De l'expérimental intelligent, jamais autistique, qui nous laisse plein de sentiments et d'images à l'esprit des semaines après l'avoir vu.

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Le film baroque de l'année, certes pas toujours très finaud dans sa mise en scène (on ne se refait pas), mais d'une virtuosité sacrément entraînante. Le spectacle de l'année, en attendant un certain Monsieur C.

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Un opéra rock animé assez dingue et techniquement ébouriffant, qui nous entraîne dans son univers sans problèmes, par sa richesse visuelle et thématique. A revoir pour en saisir tous les détails.

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Une œuvre ambitieuse et formellement stupéfiante, provoquant ce que l'on a de plus en plus de mal à ressentir au cinéma : de la sidération pure.

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Peut-être boursouflé par endroits et malmené par les exécutifs, mais rien n'y fait, le talent de Eggers est là à chaque instant, magnifié par les paysages et la barbarie primale qui donne envie de se lever de son siège et de pousser des hurlements gutturaux comme son personnage principal. Assez grandiose et jouissif.

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Le spectacle à l'ancienne que l'on attendait plus, surtout pas concernant la suite d'un mauvais film, culte pour de mauvaises raisons. La preuve qu'avec un mec intelligent comme Tom Cruise aux manettes, s'entourant de brillants techniciens, on peut encore produire des films à grand spectacle débarrassés de l'idéologie qui empoisonne tout actuellement. Un respect du public qui aura pour une fois été récompensé par un succès proprement pharamineux auquel même Tom Cruise et les exécutifs de la Paramount ne devaient pas s'attendre. Bravo à eux.