Les meilleurs films de 2022 selon Felix Marret

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Ne vous attendez pas à voir du grand cinéma spirituel, on est sur un film d'action Indien de 3h qu'il faut prendre au troisième degré. C'est complètement cliché, kitsch et manichéen mais c'est tellement assumé que le spectacle en devient majestueux. Le film est ainsi d'une grande générosité dans ces scènes d'action et de danses, avec des chorégraphies qui défient les lois de la physique. Le film est sans limite et c'est ce qui fait tout son charme.
Un futur film culte?

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PTA revient en pleine forme avec un film plus intimiste et personnel que d'habitude, d'abord par son cadre (los angeles), ses acteurs (la famille Haim dont il a réalisé les clips, le fils du regretté Hoffman qui était un de ses acteurs fétiches...) mais aussi par son thème, à savoir rendre un hommage délirant au los Angeles de son enfance.
Le film retrouve un peu la dimension humaine de ses premiers films pour s'éloigner de la "grandeur kubrickienne" de certains de ses films récents comme There will be blood ou The master. Il en résulte une belle fresque farfelue avec des personnages haut en couleur, le tout enveloppé dans une mise en scène généreuse et jubilatoire.

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Ici, Kore-Eda s'attaque aux thèmes du trafic d'enfant, de l'abandon d'enfants et de l'adoption. Il en résulte un film d'une grande douceur qui ne tombe jamais dans le mélodrame malgré les sujets qu'il aborde. Nos héros sont attachants, même les supposés "méchants". Malgré sa pudeur, le film reste très émouvant sans jamais sombrer dans le pathos. Une véritable pépite qui a su trouvé un équilibre pas évident!

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En parallèle à sa carrière d'acteur, Garrel développe une carrière de cinéaste qui mérite de s'y intéresser. Le cinéaste nous propose un film qui ne va jamais où on l'attend et aime jouer sur les rapports à la réalité.
En effet, les acteurs dans le film jouent des personnages qui doivent s'entraîner à mentir, ainsi certaines scènes troublent le spectateur qui ne sait plus où se situe la vérité. Le film est également réjouissant par ces idées de mises en scène (pas mal de références à De Palma...) ainsi que par l'humour ravageur du film. Le personnage de Louis Garrel apporte une dimension comique et une légèreté assez surprenante qu'on ne lui connaissait pas, ou en tout cas pas aussi prononcé.
Un film réussi et un cinéaste à suivre!

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L'histoire d'un homme qui trompe sa femme. La précision de l'écriture de Mouret évite tous les clichés pour ne pas tomber dans une fable moralisatrice. Au contraire, Mouret va au bout de son histoire. Même quand on a le sentiment que tout a été dit, il arrive à rajouter une couche qui finalement s'avère bienvenue.
Et on peut compter également sur sa direction d'acteurs qui donne une épaisseur à Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne qui fait plaisir à voir. Un véritable plaisir coupable!

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Tom Cruise nous revient en pleine forme avec une suite à top gun qui atomise l'original. En effet, les scènes d'avions sont d'une clarté remarquable et les enjeux narratifs sont simples et efficaces. C'est un blockbuster plutôt classique mais qui a pour lui de sacré atouts. Par exemple comme celui de proposer une dimension nostalgique ne tombant jamais dans la gratuité, la distance avec le premier film est justifié par la thématique du vieillissement. Quand on dit à Maverick que sa carrière va s'arrêter, celui-ci répond "I know, but not today". Également, le film est intéressant par sa physicalité. Les avions qu'on voit à l'écran sont de véritables avions, dans lesquelles sont montés les acteurs. Le film gagne ainsi en épaisseur et en imprévu, comme ce toit d'un petit bâtiment qui bouge littéralement sous l'effet du décollage d'un avion. C'est la magie du cinéma, ne jamais savoir ce qui va arriver au moment où on dit "action"!

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La magie du cinéma opère à merveille avec ce film. Un des pouvoirs des cinéastes est cette possibilité de revivre un instant de leur vie à travers un film, c'est ainsi que James Gray nous plonge dans son enfance New-Yorkaise, dans un monde où les problèmes du foyer sont finalement plus importants que la menace de la bombe nucléaire qui plane sur leurs têtes. Le film nous propose un voyage nostalgique tout en douceur, avec parfois quelques turbulences d'une grande humanité. Les acteurs sont extraordinaire, très concentrés, tous semblant issus d'un ersatz du Parrain de Coppola.
Une nouvelle pépite de Gray emprunt de classicisme !

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Avec ce film, les Daniels ont voulu proposer à leur tour leur vision du multivers, thème à la mode dans la pop culture en ce moment.
Ici quelques références à droite à gauche, mais surtout c'est l'influence des wachowski qui se fait le plus remarquer. D'abord dans les phases de combat et dans le scénario (à base de complot) qui évoque Matrix mais également dans tout l'aspect universalisme qui compose le reste de leur œuvre (cloud atlas, sense8...). En effet, ici aussi les êtres humains sont tous liés, quelque part dans l'univers, d'une manière ou d'une autre...
A cet échelle de l'absolu vient se mêler l'échelle de l'intime avec cette histoire entre une fille et sa mère qui n'arrive plus à communiquer. Le film arrive ainsi à être une belle œuvre de divertissements qui oscille entre l'humour, l'action et l'émotion tout en arrivant à se distinguer.

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Pamphlet contre l'homme qui fait subir tant de mal aux animaux? Un petit peu mais le film est loin d'être simplet. Sous son enrobage politique se cache un formidable film experimental. L'âne, qui est le héros du film, est le fil blanc qui nous permet d'évoluer de situations en situations toutes plus décalées les unes que les autres. La manière atypique dont est filmé l'œuvre (comme si on était du point de vue de l'ane) ainsi que les belles nappes de synthés qui enrobent le film achève de donner un caractère si particulier à cet ovni.

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La proposition de cinema que nous fait Annaud est assez unique mais nécessaire. En effet, il n'est pas facile de reconstituer au cinéma un événement de l'ampleur de Notre-Dame qui brule, c'est pour ça que le dispositif est le suivant, mêler images d'archives avec des images tournées pour le film, le tout en faisant jouer Hidalgo dans son propre rôle. La confusion est totale, on ne sait plus où est le vrai du faux dans cette œuvre de cinéma filmé comme de la télé mais c'est pas grave, l'émotion est là. Et le réalisateur a même l'élégance de ne pas porter de jugement sur la foi tout en étant très cartésien. Une réussite !

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Véritable ovni, à mi-chemin entre la fiction politique et le voyage onirique, le film fascine et se renouvelle constamment. Le réalisateur tire parti de la beauté des paysages polynésiens pour nous proposer un film visuellement splendide qui prend le temps de filmer, mais utilise également à merveille la prestance de Benoît Magimel, qui part son corps et sa diction reste définitivement un acteur singulier. Dommage que les dernières 45 minutes trainent un peu et ne racontent plus grand chose.

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Le film nous présente le quotidien d'une hôtesse de l'air dans une compagnie low cost. Le procédé de mise en scène est très particulier, les réalisateurs ont en effet créé une "fausse" compagnie aérienne avec laquelle des vrais clients ont pu prendre l'avion, afin de rendre le tout le plus réaliste possible. Le film est également superbement filmé, en mode "caméra à l'épaule" ce qui donne un aspect très intimiste au film qui n'est pas sans rappeler le style de Wong Kar Wai de Chungking express notamment.

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Nouveau délire de Dupieux, on est ici sur un terrain à la fois horrifique et en même temps terriblement drôle tant les situations sont décalés. Voir ces power rangers de la clopes débiter ces dialogues à la con avec un ton aussi sérieux est un régale...