Les meilleurs films de 2023 selon PetiteMort

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Une fresque démente sur la décadence hollywoodienne qui prend réellement aux tripes ! Damien Chazelle maîtrise à la perfection ses mouvements de caméra et son découpage, il nous fait tout ressentir à puissance maximale. C'est hilarant, bandant, émouvant, terrifiant, transcendant. J'ai particulièrement apprécié le propos sur la morale imposée aux stars depuis le code Hays, c'est une hypocrisie toujours très actuelle bien que la morale du moment soit différente. Il y a également une réflexion autour de ce qu'est le cinéma qui intéressera tous les cinéphiles. Les partitions d'Hurwitz sont encore plus folles qu'auparavant et assaisonnent à merveille l'image. Le jeu de Brad Pitt et de Margot Robbie est top mais la vraie surprise c'est le petit nouveau Diego Calva qui devient un grand acteur en un film, je me suis dit qu'il ferait un excellent Scarface dans le remake de Guadagnino. C'est aisément le meilleur film que j'ai vu de cette décennie pour l'instant, l'année commence bien. Allez voir ce putain de film !

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Un thriller maîtrisé, dans la lignée de ce que Fincher a pu faire de mieux. L'histoire est cependant beaucoup plus simple qu'habituellement et la fin est volontairement anticlimatique, ce qui risque de décevoir. Pour ma part, j'adhère complètement à cette mise en scène froide mais percutante, à cette photographique sombre et contrastée, à ce découpage chirurgical et à cette lente tension que l'on doit en grande partie au duo Trent Reznor & Atticus Ross. La voix off est peut-être la meilleure surprise de ce film, elle est pleine de digressions et d'anecdotes amusantes, le ton général en devient plus ironique sans gâcher le sérieux. Dommage que ça ne sorte pas au cinéma en France.

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Le one man show de Willem Dafoe. C'est passionnant de regarder l'acteur le plus charismatique au monde dans un film aussi intimiste. L'enfermement mène à la réflexion et à la quête de sens, la question de la transcendance est au cœur du film. L'appartement qui sert de décor unique ressemble à un étrange musée d'art contemporain, il crée une sorte de syndrome de Stendhal chez le personnage et le spectateur. Tout ça ressemble à une énigme cruelle et sordide, ce qui renvoie à la condition humaine au sens large.

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Drôle, bien écrit et très inspirant pour tout apprenti cinéaste. C'est un film qui paraît moins ambitieux par rapport aux autres Gondry mais on y retrouve tout de même sa créativité à travers le personnage magnifiquement interprété par Pierre Niney, qui est un acteur que je trouvais tête à claques ! Il y a moins d'effets visuels mais un plus gros terrain de jeu pour les acteurs. Les idées non concrétisées restent des idées, la parole semble aussi importante que la matière. Un film qui est l'antithèse de L'Écume des jours et qui parvient à faire mieux avec moins. Parfois, le voyage est plus important que la destination.

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Une histoire radicale de pardon et de rédemption à une époque dans laquelle la haine est omniprésente (surtout chez les bien-pensants). La beauté de la nature est montrée comme étant toute puissante face à la primitivité de la violence. Cette dernière semble tout de même inévitable pour Narvel, il tente de lutter contre son passé mais ne pourra pas gagner seul. Schrader parvient à capturer les grandes problématiques de notre temps au sein d'un récit intimiste. Les personnages sont réellement passionnants car impliqués dans une sorte de quête spirituelle. Il y a la volonté de chercher à dépasser ce que le spectateur s'attend à voir pour qu'il transcende sa propre morale. La mise en scène est sobre et efficace bien que moins marquante que pour The Card Counter. Je pense que ce film marquera la décennie.

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Plus qu'un simple délire pour nostalgiques en manque de stop-motion, ce Mad God est une véritable odyssée transcendante sur l'éternelle souffrance. Il n'y a pas vraiment de récit clair du début à la fin, on est plutôt dans de la contemplation morbide tout du long. L'œuvre est divisée en plusieurs parties distinctes très différentes les unes des autres, ce qui en fait un film très dense. Contrairement à un Beau is Afraid, Mad God n'ennuie pas grâce à sa petite durée et à son inventivité constante. Pour mettre mal à l'aise, Tippett insiste bien sur la dégueulasserie dégoulinante de ce monde et sur la condition atroce des choses vivantes. Les bruitages y participent beaucoup avec notamment des pleurs de nourrissons. Voila un rare objet punk à une époque formatée.

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Une belle romance qui semble être un remède au pessimisme. On nous montre une société nihiliste peuplée d'alcooliques enfermés dans une solitude maladive. C'est toujours aussi beau de voir deux personnes tenter de s'extirper ensemble de leur aliénation. La mise en scène est simple et très efficace, elle dit beaucoup de choses sans en montrer beaucoup. Avec sa photographie pellicule et ses décors qui semblent provenir des années 60, le film est visuellement très fort. Je me reconnais pas mal dans l'autisme des personnages, ça devrait être le cas pour tous les introvertis.

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Un film d'amour impossible très mature et avec une belle photographie. Le propos sur l'identité culturelle est particulièrement intéressant.

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Malgré son austérité formelle, Tár prend une ampleur insoupçonnée avec un développement philosophique assez poussé et une atmosphère pesante à la limite du thriller ou du film d'horreur. Bien plus qu'un Whiplash dépressif, c'est un film qui accouche d'un intimisme passionnant tout en parvenant à atteindre une forme de transcendance artistique. La relation entre les sens et le sens en musique, la pitié sacrifiée au profit de la quête de grandeur, le calvaire que peut être la sensibilité aux bruits parasites, ça déborde de sujets intéressants. Puis un fait assez rare pour le souligner, le film démonte avec intelligence le wokisme et tout ce qui en découle (manipulation et censure). La performance de Cate Blanchett est épatante, pour un rôle plein de nuances et d'ambiguïtés. Le spectateur est libre de la détester ou de l'apprécier, je suis plutôt dans le deuxième cas. Il est très étonnant de voir autant de nominations aux Oscars pour Tár, je lui souhaite le meilleur.

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Que c'est lunaire ! Le film est chargé d'effets visuels et sonores dérangeants, peut-être un peu trop. L'expérience est psychédélique et érotique, il y a des scènes de pure extase qui ont infecté mon cerveau pour pas mal de temps. Sur fond de totalitarisme, on retrouve Mia Goth plus timbrée que jamais, du gore qui tâche et cette figure du double représentant l'empathie qui se fait déchiqueter tout du long. Le film a été tourné en Croatie, le décor fait autant voyager que la mise en scène. L'ensemble peut paraître lourd par la multiplication des symboles et des artifices mais reste solide par sa sensorialité formelle et son propos assez intelligent.

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Les enjeux géopolitiques restent évasifs, ce n'est clairement pas la priorité du film. Ce contexte particulier permet de nous faire ressentir à quel point les personnages sont paumés dans ce décor qui leur est étranger et exotique. Le cœur du film se joue dans les regards et dans les contacts physiques, il faut être capable de ressentir plutôt que de chercher à suivre une intrigue pour en comprendre l'intérêt. Margaret Qualley et Joe Alwyn forment un duo hautement charismatique dont le lien émotionnel n'existe qu'à cause de l'enfer dans lequel ils sont. On ne sait plus si c'est l'amour ou l'instinct de survie qui gouverne leur relation et c'est cette ambiguïté qui la rend si belle. J'adhère complètement à cette proposition dépaysante et nihiliste.

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Il y a clairement du génie dans ce film mais qui est en partie gâché par de longs égarements. Ari Aster maîtrise avec perfection l'humour et l'angoisse mais beaucoup moins l'onirisme. On a vraiment l'impression d'avoir plusieurs films en un seul et qui peinent à se rattacher correctement. Malheureusement, les séquences les plus travaillées visuellement sont celles qui auraient dû être coupées au montage. Chaque scène prise individuellement est réussie mais le film part tellement dans tous les sens que les changements de tons exaspèrent, les trois heures se font sentir. Le premier tiers était le meilleur film de Aster, dommage.

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Une bizarrerie tout à fait appréciable qui propose un point de vue pertinent et subtil sur notre société ultra connectée. Nicolas Cage y est à la fois drôle et touchant. Je trouve cependant que la mise en scène est un peu trop simple.

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La démarche est intéressante, il est ici question d'humaniser Napoléon plutôt que d'en faire une figure héroïque informe. Ridley Scott a trouvé un bon équilibre, il n'est ni dans la glorification ni dans la caricature, ce qui rend le personnage plus sympathique. On peut avoir l'impression au début que Joaquin Phoenix est resté bloqué dans son personnage de Beau is Afraid, il joue un Napoléon maladroit et affaibli, ce qui donne lieu à des scènes hilarantes. Scott n'oublie pas de représenter ses talents de stratège à travers des scènes de batailles ultra épiques qui donnent la trique. Celle d'Austerlitz est une grosse claque esthétique, la photographie est d'ailleurs très soignée pendant tout le film et évoque parfois Barry Lyndon comme durant la scène du sacre qui reproduit la texture d'une peinture. Je reprocherais juste au film d'avoir une structure narrative très classique qui est propre à la plupart des biopics, ça prend beaucoup de libertés vis-à-vis de l'Histoire donc ça ne me paraît pas si pertinent que ça de chercher à retracer toute la vie de Napoléon.

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Le meilleur des trois Mandico. Ça paraît tout de suite moins artificiel grâce au noir et blanc, c'est une grosse claque esthétique. Comme pour ses autres films, l'histoire est plutôt un prétexte pour créer une forte expérience sensorielle mais l'écriture est lourde sur la durée. Je pense que le film aurait gagné à être plus court ou à avoir une narration différente. L'idée de représenter Conann à travers les époques renouvelle continuellement l'expérience en plus de lier l'irréel au réel et c'est peut-être ce qui manquait à ses précédentes œuvres.

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Un spectacle horrifique bien branlé qui fera oublier toutes les daubes de ces dernières années (Halloween Ends notamment). Bien que moins glauque, le ton est similaire à celui du remake, ce qui fait que l'intensité est la priorité du réalisateur. Le décor rappelle la fameuse Tour de la Terreur, l'expérience en devient plus jouissive. Les ventres les plus exigeants devraient être rassasiés par la quantité de gore que le film propose et les langues savoureront les idées de mise en scène. Evil Dead est peut-être l'unique franchise horrifique à avoir fait un sans-faute jusqu'à maintenant.

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L'un des meilleurs épisodes de la saga grâce à ses idées scénaristiques audacieuses et à sa narration libérée de toute intrigue policière. Les pièges sont tous génialement atroces et cruels, ce qui nous montre une forme d'hypocrisie dans le discours moraliste de Jigsaw. Le personnage de Cecilia est la plus grande force du film puisqu'elle parvient à manipuler ce dernier. C'est un duel de psychopathes.

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Une direction artistique et une animation maîtrisées mais une intrigue plutôt convenue. J'ai trouvé ça beau mais ça ne va pas me marquer.

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Ça doit faire depuis 2009 avec Halloween II qu'on a pas eu de bon slasher, ça commençait à faire long. Eli Roth a mis fin à cette injustice en nous présentant une belle dinde cuisinée avec passion et générosité. On retrouve ce savoureux humour noir cher au réalisateur mais également une bonne dose de gore qui faisait défaut à ses derniers films. Le scénario est assez similaire à un Scream avec son intrigue à base de "qui est le tueur ?" mais il y a un soupçon d'originalité bien sympathique avec tout ce qui touche à la fête de Thanksgiving. Je reprocherais juste au film d'avoir censuré absolument toutes les scènes de nudité de la bande-annonce Grindhouse, c'est toujours désagréable de constater que le puritanisme revient en force. Aucun problème à montrer des bouts de cervelle ou des tripes mais le moindre téton c'est non, les années 2000 me manquent pour ça.

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Sympathique opus bien que peu original. Melvil Poupaud est excellent en mari machiavélique.

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Un film bien écrit et bien réalisé mais peu original. Le visionnage était agréable mais ne m'a pas marqué.

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C'est esthétiquement sympathique et plutôt rigolo mais ça me laisse l'impression d'un film superficiel qui ne développe aucun des sujets qu'il traite. La plupart des répliques sont imbitables et semblent avant tout écrites pour leur style plutôt que pour leur propos. La symétrie des cadres est jolie mais les personnages y sont trop petits, on s'y attache moins et les suivre de l'œil peut être fatiguant à la longue. Pareil pour la structure narrative très méta qui est marrante mais qui alourdit le rythme. L'ambiance façon Fallout fonctionne plutôt bien nonobstant et certaines scènes font mouche.

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Un peu trop classique et un peu trop mou à mon goût mais c'est un polar assez réussi et une claque esthétique. L'atmosphère crade et humide crée une belle texture de cinéma, déjà aperçue dans Blade Runner mais qui est ici sublimée par cet élégant noir et blanc. Les scènes de violence s'inscrivent bien dans ce décor très sombre.

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De nouveaux enjeux intéressants et une action toujours aussi bien construite. Cependant, certains méchants sont caricaturaux et le film est beaucoup trop long. Ça n'a pas non plus la fraîcheur de Top Gun 2.

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Ça part dans tous les sens sans jamais s'arrêter en alternant entre trois temporalités donc c'est à la fois difficilement compréhensible et difficilement supportable sur la durée. L'image est très belle et il y a quelques beaux moments de tension mais la fameuse explosion que tout le monde attendait n'est pas impressionnante. Ça fait "plouf".

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Trop classique en terme de propos et de mise en scène, c'est un film que j'aurai déjà oublié demain. On ressent pas grand chose devant, il y a juste certaines répliques qui sont marrantes mais Scorsese ne parvient pas à nous émouvoir alors que l'on sent que c'est son objectif principal, c'est un échec. Les acteurs sont plutôt bons même si je trouve que DiCaprio cabotine un peu trop, on a parfois l'impression d'être devant une comédie. J'apprécie le fait que le lien entre les crimes et la franc-maçonnerie soit mentionné même si ça va pas très loin. En voyant la fin, ça donne l'impression que Scorsese a fait ce film juste pour essayer de prouver au monde qu'il est une bonne personne, ridicule.

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C'est plutôt fun comme film. J'aime beaucoup l'esthétique ultra kitsch de Barbie Land et les personnages de Ken et Barbie qui sont à la fois caricaturaux et attachants. Le propos n'est pas du tout woke comme j'ai pu le lire ailleurs mais c'est vraiment ce côté surexplicatif qui alourdit le film, il y avait vraiment pas besoin de dialogues aussi chiants pour qu'on comprenne.

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Le concept est intéressant mais Dupieux n'en fait rien, c'est vide comme film.