Les meilleurs films de 2023 selon Yasujirô Rilke

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Sur 3 écrans, tel Abel Gance, Pedro Costa filme trois femmes chantantes, cadrées en différentes échelles de plan, cernée par les cendres et la terre volcanique qui rappelle le Cap Vert. Un pur joyau de beauté lyrique.

Vu au Cineum Screen X pour le Festival de Cannes

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Baigné dans une photographie qui évoque l'ardeur d'un "Volver", pétri par une intelligence digne de "Close-up" et, malgré tout, profondément singulier sur le portrait que Ben Hania dresse de ces femmes, un très grand film !

Vu au Lumière Terreaux

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En bon dostoïevskien, Ceylan sait que la qualité d'une oeuvre ne tient pas à la sympathie de son protagoniste. En campant aux côtés d'un sale mec, en Anatolie, le cinéaste déploie les trouées ténébreuses de l'âme humaine, trop humaine.

Vu au Lumière Fourmi

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Tel un venin qui coule, goutte à goutte, dans les veines d'un pays bâti sur la vérole de la cupidité, Scorsese fait trainer son film dans une langueur qui n'a d'égale que la puissance fascinante et mortifère du serpent criminel.

Vu à UGC Part Dieu

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Sans l'élégant détour de la fable ou par les codes du genre, Spielberg met en scène son enfance (la découverte de sa passion et le divorce de ses parents). En résulte une oeuvre d'une sensibilité généreuse et d'une cinéphilie folle !

Vu à l'Institut Lumière

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Blanchett éclatante dans ce personnage tout en nuance et en pouvoir, folle et inspirée, magistrale et médiocre. Si visuellement, le film ne fascine que par saillies, concentrées autour de l'actrice, musicalement, il foudroie.

Vu au Lumière Terreaux

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En sillonnant la Corée du point de vue d'une française adoptée et de parents biologiques coréens, D.Chou déploie le parcours émotionnel d'une femme en pleine (re)construction personnelle, sans fard et avec une profondeur rare.

Vu sur la plateforme de l'AFCAE

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Ce qui semble, à ses débuts, s'aventurer dans un film à thèse s'épanouit au fil des séquences pour tendre à une grâce, où le sens de la liberté n'a d'égal qu'une beauté de la mise en scène rarement atteinte par son auteur.

Vu au Lumière Terreaux

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Le genre de film qui vous lave les yeux, qui vous panse l'âme à la fois qu'il vous borde le coeur trop près de la mélancolie. Kaurismäki, enivré de passéisme, saisit quelque chose de la décrépitude du monde et de son rachat, par l'amour.

Vu au Lumière Bellecour

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Sur les premières parties, on se demande si Fincher a dévitalisé son cinéma pour n'en garder que les manières. Mais, très vite, on se rend compte qu'il a réalisé là un film à l'os, décharné et aussi nerveux que ses premières oeuvres.

Vu sur Netflix

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Faire suite au 1e épisode virtuose, c'était prendre le risque de ne faire que l'égaler. Par je-ne-sais quel miracle, ce 2ème opus redouble d'inventivité plastique, d'énergie formel et signe un des tout meilleur "Spider-man" au cinéma !

Vu au Megarama de Saint-Étienne

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Conte crépusculaire de grand maître, le calme surprend d'abord, en contradiction avec les tumultes de Shinkai/Hosoda. Fascine in fine la faculté intacte de Miyazaki à digérer diverses inspirations pour parfaire le grand château de son cinéma.

Vu au Lumière Fourmi

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En suivant le chemin de trois solitudes blessées, de trois figures meurtries, le cinéaste singapourien sonde quelque de la jeunesse chinoise éloignée de la nature et qui, en se lançant à sa quête, recouvre une paix intérieure. Émouvant !

Vu sur la plateforme de l'AFCAE

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Ce premier long secoue et marque, notamment par sa vertu subtile à glisser du feel-good movie de vacances au drame intime. Mention toute spéciale à la superbe du jeu tout en nuances et profondeur de Mia McKenna-Bruce.

Vu au Lumière Bellecour

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En plongeant dans les entrailles, les 2 cinéastes expérimentaux, grands ordonnateurs de puissances figurales montre que la faculté démiurgique de la science s'accompagne d'un péché de vanité et ne fait qu'orchestrer une tragique danse macabre.

Vu au Lumière Bellecour