Les meilleurs films de 2023 selon Adrast

Annotation :

7,5

Pétain c'était beau 'rdel.

Comme d'hab' je pourrais faire mon p'tit zobi et ne lui mettre qu'un 7 mais au bout d'un moment faut arrêter les conneries

Annotation :

Beau is a Fred, et ça mérite un thread : https://catabase.wordpress.com/2023/06/17/beau-is-afraid/

Annotation :

Jacques a dit qu'il fallait pas se suicider puis finalement ça se suicide, donc j'y comprends plus rien, et le concept donne pas vraiment envie de le voir une 2e fois, tout est pigé (ou presque) en une fois.

Pas mal pour se rendre compte qu'un catcheur joue mieux qu'un rouquin d'Harry Potter.

Annotation :

Formaté pour rafler la sélection "Un certain regard". Des vibrations hallucinatoires de "La solitude des nombres premiers" avec leurs êtres névrosés, émaciés et scarifiés, qui s'inventent des raisons, des prétextes et s'enferment dans un univers alternatif pour fuir un quotidien devenu trop toxique.

C'est beaucoup trop précis dans la description des troubles alimentaires, ici sous prétexte d'écologie, et en particulier l'anorexie, pour que la réalisatrice et/ou son entourage ne l'ait pas vécu dans sa chair.

Le plus beau c'est qu'elle arrive aujourd'hui à en sous-rire, d'un ton pince sans rire qui crispe tout du long mais qui force l'admiration. Une comédie du dépit. Une comédie de fin du monde.

Ah oui et puis sinon je comprends les sales notes, ça peut être vu comme un film de boomer abonné au Figaro qui considère que le discours écologique est sectaire et donc propice au développement de cultes, et donc de gourous, de prophètes de l'apocalypse quoi. La merde en marche ambiante quoi : "ouhloulou l'écofascisme ; ouhloulou les stages de randos survivalistes ; ouhloulou rechargez vos pierres de lune"

Et pourtant ça devrait plaire à au moins un bon tiers du site... À moins justement que ce soit ce ton désinvolte qui dérange.

Annotation :

Ça fait partie des gros films de cette année, assurément, même si le film en fait parfois un peu trop dans le party porn [cherchez pas je viens de l'inventer, tout est "machin porn" maintenant donc pourquoi pas parler de party porn pour désigner l'orgie d'effets de manches pour simuler une fête] et le bling bling hollywoodien, entre Once Upon a Time et Le loup de Wolf-Street [lelelel].

Mais globalement tout est ultra chiadé, les décors, les plans, les scènes font voyager, jusqu'à cette fin en bel hommage au cinoche, nonobstant ce suçage en règle de Pathé, de la bouche de Pitt, que l'on voyait déjà dans la bande-annonce, alors que tout l'monde sait que UGChié-Gromont-d'Pathé c'est au moins 50% de merdes produites et distribuées, c'est scientifique, c'est écrit dans mon livre, c'est la sociologie et la science des statistiques IFOP-Elabe qui l'ont dit.

Annotation :

EDIT : revu en 2024 et c'est 7,5 malgré l'cucu-la-pralinerie.

1000 millards de 1000 sabordés.

Peut-être un syndrome District 9 [très bon visuellement la première fois puis bif bof les fois d'après], à voir à la revoyure.

Un p'tit côté "je m'appelle John David Washington et je commence à être habitué aux rôles dans des films concons bruts de décoffrage pour geeks ventrus", mais bon comme je corresponds un peu à la description ça passe sur moi. Et puis cette fois y'a cette émotion suscitée pour "l'étranger" qui à bien des égards fait penser à Okja dans sa manière d'anthropomorphiser, ou plutôt "sensibiliser" des êtres a priori à la merci des vilains z'humains.

Étonnant que l'armée US soit autant traînée dans la boue, enfin que les producteurs aient laissé faire ça. Le contexte futuriste doit aider pour la défense en mode "non non on critique pas l'armée c'est une armée fictive du turfu". Et si ça se trouve elle est tellement cynique qu'elle a peut-être même mis des billes dans le film juste pour avoir des plans "US Army fuck yeah on a des gros véhicules blindés" tous les 400 mètres. Pour ça faudrait que je me renseigne mais comme je suis trop un branleur je préfère colporter la rumeur.

Ah oui et puis on se dit que le tournage de Rogue One a sûrement dû frustrer Edwards pour qu'il ait envie d'accoucher de son propre Star Wars car à bien des égards on sent la filiation, dans les costumes, la photo, le design des androïdes... Bref ça sent l'influence et l'envie de faire + et mieux, tout en proposant un scénario Avatar-tier qui a priori peut sembler assez con, mais qui dans son déroulement s'avère au final suffisant pour créer les situations de tension qui font plaisir.

Et puis comme un vieux con on se prend souvent à se dire "pétain c'est fort le turfu quand même [nonobstant les droitards renaissants], tout ce qu'on arrive à créer avec des RTX 8000 [eh au départ je disais ça pour rigoler mais apparemment ça existe vraiment, on vit vraiment dans une Parodie]", comme l'auditeur moyen d'Europe 1.

Annotation :

Bon, un des meilleurs films FR de 2023. Mise en abyme, humour drôlatique, tension détendue, simulation de rupture du quatrième mur, rupture du frein, toussa toussa... Que de bonnes VALEURS (actuelles) qui non contentes de ne pas réjouir les droitardeurs de tout poil, mais plutôt de les offusquer devant tant d'effronterie, remettent le ciné français d'aplomb, sur ses 2 pattes, la prolardise sous le bras, les santiags dans le coffre de l'Espace, et le six coups à 2 doigts de pétarader.

Merci à Dupieux de faire l'homme proche de la populace anti-zélite zélote et EN MÊME TEMPS de faire du classisme ["ouhloulou c'est du classiiiiiiiiiiiiisme [ex "mépris de classe", ex "les prolos sont tous racistes et cons comme leurs furoncles"], ça part en srède, et pas en scred"] en faisant passer le prolo de service pour + benêt qu'il ne l'est.

Meilleure comédie française de l'année sûrement, nonobstant. Un vrai film de p'tit con effronté.

Annotation :

Simple et efficace [ça change des boursouflures du père Nolan], comme moi [c'est faux]. Il ne s'y passe fondamentalement rien, tout est à l'économie mais la réal est suffisamment léchée pour happer. À peine commencé qu'on est déjà arrivé. Ça respecte l'unité de lieu, de temps et tout l'tintouin de tes cours de théâtre de fraudeur littéraire comme dans tous les bons films que t'aimes comme Carnage qu'il faut d'ailleurs que tu remates au plus vite. On se sent cuisiné comme une victime de good cop, puis galvanisé pour tout lanceur d'alertiser, mais on se rappelle qu'on est que des petits prolos matraqués par les mamans DRH et les maîtresses d'école de chez Pôle Emploi, donc on se rasseoit et on reste dans le rang. C'est plus lucratif pour tout le monde. Voilà une salle de cinéma qui se tient sage.

Annotation :

7,5

Un peu longuet mais bien tendu, un des meilleurs films d'horreurs malgré lui de cette année, à l'image de ce qu'était L'Événement y'a pas si longtemps. On est en apnée et on souffle du nez pour éviter d'imploser comme certains sous-mariniers multi-milliardés.

C'est la foire aux plans serrés, aux plans foireux pour Vanessa, aussi.

À noter qu'un pépé Jean Moulin [pour une fois que c'est pas un PP Napoléon ou un PP mangasssss] a quitté la salle sur une scène de tétons juvéniles. "Ce n'est pas ZACCEPTABLE" se serait-il écrié en son (Olivier) for intérieur.

Le cadrage collé-serré et l'instrumentation classique aident beaucoup à instaurer une atmosphère claustro prout prout et inquiétante, d'autant + dans ces quartiers mansardés de la bourgeoisie parisianée. Au final j'ai pas souvenir de lieux ouverts, on navigue de maison close en maison close, que ce soit chez la mère absente/soûlée au premier comme au 2e degré, au sens propre comme au figuré, ou chez le vieux pervers qui détourne des mineurs à la douzaine sans autorisation de la préfecture. Surtout quand ça se passe à Manille, enfin c'est ce qu'on nous raconte parce que justement comme les bons gilets-jaunés que nous sommes nous n'y voyageons jamais dans ces contrées de cocotiers et de beurre de karité [en vrai j'en sais rien je viens peut-être d'écrire une dinguerie raciste mais wallah c'est pour figurer l'exotismophilie qui ressort bien de ses écrits, à l'autre, le pédophile [mot interdit d'ailleurs, faut dire pédocriminel maintenant que la gauche s'est emparée du sujet après qu'elle ait recensé assez de figures pédérastes [au sens de pédo comme le disait ton prof de littérature axé sur "la chose" en terminale, en parlant de je ne sais quel récit mythologique porté sur l'éphébophilie] d'extrême-droite]] alopécié.

Les seules respirations d'air vicié sont lors des passages télé où Matzneff fait le bel edgelord des enfers avec ou sans lunettes noires, avec ou sans Ardisson, mais plutôt avec Pivot d'ailleurs ; ou encore quand Vanessa retrouve ses camarades d'école, dans la cour, ou bien lorsqu'elle se fait épier dans des lieux semi-confinés comme le bar. Bref ça respire sans jamais vraiment respirer, à travers une bouteille d'oxygène quoi.

Et puis le bain littéraire, forcément, ça te parlera si tu t'es échiné à continuer ta scolarité dans un truc bouché. Même si maintenant t'en as plus rien à foutre parce que t'as toujours été une fraude pire que les 1000 miyards de la fraude fiscale.

Annotation :

Mes meilleurs moments de tension vécus au ciné cette année sont là-dedans. Ça sait filmer la suspicion, la confrontation et la friction comme jaja. Malgré quelques accents de téléfilm heureusement assez vite oubliés.

Annotation :

Film de mafieux loubards à gros boulard où le cousin de Tom Hardy période Bronson joue le premier rôle, parce que l'original demandait trop cher. Bref pour un film de délinquants un peu trop habités par le rêve américain des grosses cylindrées et des p'tites pépées c'est bien foutu, on repense à Pusher, forcément, et on est content de pas s'emmerder parce que c'était pas gagné.

Peut-être bien que je le surnote parce que je compense la VF que je me suis infligé sans faire gaffe.

Annotation :

6,5

Je partais + sur un 6 mais il y a beaucoup d'efforts dans la reconstitution

Annotation :

Bon là encore je ne comprends pas qu'on puisse faire la fine bouche. Certes ça ressemble à un La Route Last of Usisé par la cuisse de Sans un Bruit mais franchement pour un film français de genre c'est + que respectable. Alors peut-être que justement les petites mémés venues pour bander sur Guillaume Canet [vrai de vrai j'ai entendu une grisâtre se réjouir de bientôt voir Canet en action] ne s'attendaient pas à ça, surtout quand on voit le massacre qui est fait de Dosch, l'égérie trop méconnue du ciné français [ça en langage français incelisé ça veut dire que je la trouve belle miam miam] qui est le point d'orgue choquant du film.

Certes on peut discuter de la crédibilité d'une pluie acide finalement assez sélective dans ce qu'elle dissout, entre les toitures fragiles comme des peaux de zobs et les carcasses de bagnoles qui semblent avoir été forgées dans de l'acier trempé comme l'épée d'Isildur [et non pas zizi dur erk erk Erquy] MAIS puté c'est beau c'est français et c'est bien moins chiant que la Nuée qui tombait trop dans les tics du drame FR. Là y'a du suspense, on patauge dans la mélasse avec les persos, on voit pas le bout de cette mare de désespoir, et on en redemande.

Du tabassage de CRS, aussi [non c'est une blague la DGSI, siouplé me mettez pas en prison, c'est pas moi qui le dis c'est écrit dans le film hein, siouplé faîtes pas les condés, déjà que j'ai pas envie de retrouver un travail [blasphème, sacrilège, "et la croissance, vous y avez pensé à la Sainte Croissance ???"], si en + je suis fiché S ça va être encore + compliqué, merci cordialement bien à vous au garde-à-vous].

Annotation :

Le S en sah-rhénanie(-nana-nère) : https://catabase.wordpress.com/2023/11/19/s-comme-sylvain/

Annotation :

Chuuuuuut, la mafia Dupontel m'a fait signer un NDA [non, pas Nicolas Dupont-Aignan] et comme je suis un bon élève qui fait bien ses devoirs et écoute bien la maîtresse, je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.

Mais sinon c'est 7, à tempérer en fonction de la version finale qui risque d'être différente de la preview que j'ai eu.

[Eh oui, il faut se taire au travail, il faut se taire en classe, et maintenant il faut se taire au cinéma, on peut VRAIMENT pu rein dire ma bonne dame]

Annotation :

6,5

Film touchant de passionnés qui rendent le propos passionnant. Envoyez-moi dans l'espace et à tchao bonsoir.

Annotation :

L'histoire me semble assez originale même si ça a sûrement déjà été fait en mieux ailleurs. Mais bon comme il s'agit d'une histoire tordue, moi je prends, ça change des schémas de romance habituels. Et ce même si on tombe dans des travers comme la baise le premier soir à peine 2 bonjours échangés [ça existe vraiment askip, et pas que sur Grindr], que le mec passerait dans la vraie vie pour un lourdaud forceur limite harceleur (ou au moins sur Twitter) mais qu'avec la protagoniste ça passe crème : "nan mais j'vais quand même pas t'laisser tout seule dans la nuit comme ça". Donnez-moi vos techniques de drague messieurs-dames les réalisateurices [eh oui, à force de fréquenter les streams et les confs de giga gauche j'inclus j'inclus], ça m'a l'air efficace. Si ça avait été un mec à la réal j'aurais pu sortir l'excuse du patriarcat mais là c'est pas le cas, c'est donc juste une facilité scénaristique pour éviter de trop perdre de temps. Ou alors la réalisatrice est de droite, c'est possible aussi, tout est 100% cishet, j'ai l'impression que le film a été conçu pour un boomer mal emmanché/endimanché comme moi. Non en vrai c'est une approche traditionnelle d'un sujet qui l'est pas vraiment dans le ciné fronçais : la grossesse et la maternité par procuration, issue d'une sisteromance inavouée (sauf par la voix off du conducteur/harceleur) et d'une dépression post-partum de la môman. Ou comment aborder la prise en charge extra-familiale d'un nouveau-né sous un autre angle, celui de l'attachement excessif et de la mythomanie qui conduit à un "déni de non grossesse". Bref "la meuf est délu" comme aurait dit Sibeth Ndiaye. Et finalement c'est bien assez original comme ça, en tout cas selon moi. Et tout ça même si c'est joué par une actrice à qui il arrive de délinquer sur des chauffeurs [lel c'est un comble, l'ironie tout ça tu connais, Voltaire et tout, "je ne suis pas d'accord avec vous mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous alliez tous vous faire foutre", je crois] VTC sur son temps libre.

Bref du bref, un énième rappel (avec arrière-goût de soupe miso contrebalancée par une pointe de toxicité masculine cishet [et pas civette] de pôv' gars [oui oui c'est moi]) que "baiser n'est pas un bon calcul, ça coûte même très cher", comme dirait l'autre Gaspar Noé Philippe Nahonisé [RIP].

Annotation :

Bon ben encore un gros film, même si ça commence pas forcément très bien, les acteurs, surtout Civil, mais aussi Khoudri, ne semblant pas à fond dans leur personnage, mais à force d'être dedans on adhère comme un scotch double face. Ça donne envie de revoir Le Pacte des loups. Cassel est sûrement le plus convaincant dans tout le casting, quasi le seul à ne pas bouffer ses mots. Merci la prof de théâtre ou l'orthophoniste [en vrai j'en sais rien mais il fait l'effort de la diction qui sied bien dans le cadre du film, où tout le monde se donne une emphase littéraire Cyrano-de-Bergeraquesque, dans la tradition des films FR historiques]. Vivement la suite.

Annotation :

6,75

L'héroïne crève l'écran, les atmosphères et environnements sont aussi variés que les tranches de vie de celle-ci [tmtc Enter the Void], on s'attache à cette mercenaire des temps modernes qui ressemble furieusement à tout être déraciné sous régime capitalistique qui doit se contorsionner pour vendre son cul... euh sa force de travail. La condition d'orpheline devient donc une métaphore du détachement et du sentiment d'abandon à laquelle une pelletée de spectateurs solos ascendant puceaux peuvent s'identifier.

Annotation :

Un peu trop classique dans le déroulement "film d'enquête avec chapitre 1, chapitre 2, développement, résolution et tatati et tatatère", bref on sent un peu trop le fil conducteur, mais c'est bien aussi d'avoir des films moins TDA-core qu'Everything Everywhere All At Once. On est aussi très content d'avoir un tel niveau de fiction SF en animé. La mère Drucker s'entend à 3 km, de même pour Usul, mais bon vas-y il y a largement assez d'effort pour développer l'univers qu'il faudrait être en sucre pour ne pas s'y plonger. Et ce même si le dessin sent un peu l'Albator et la naphtaline. On est loin des angles rondouillets des diverses adaptations des mangasssss shonen. El franco-belgo pour la winno.

Annotation :

C'est bourré de plans où on voit Anselm kiffer sa vie d'artiste, souvent en contemplation devant le grand rien du trop plein de la vie, parce que c'est un artiste tuvoi, le chaos mis en forme, toussa. Et sinon c'est un gamin sorti d'on ne sait où [sûrement son moi de petit n'enfant] qui l'accompagne le reste du temps, parce qu'un vrai artiste c'est comme un lépreux (ou un président de la République), ça n'a pas d'amis, tout juste des collabos-rateurs.
Peut-être aussi parce qu'à force de faire le con à agiter un bras un peu trop raide dans la moitié de l'Europe il s'est fait cancel par les bourgeois moraux de la gauche qui-vive et les bourgeois financiers de la droite richoublicaine [les zestrèm' se r'joignent (pour les repas de famille), c'est normal le premier est le rejeton du second, c'est pas moi qui l'dis c'est la droite qui fait semblant d'être de gauche dans Marianne]. Inemployable le gars. C'est bien pour ça qu'il est auto-entrepreneur de sa vie d'artiste, avec moult ateliers-usines et tout et tout. Heureusement pour lui son nom est devenu une bonne marque déposée à force de produire des tétrachiées de produits défiscalisés.

Et sinon c'est bien hein, vraiment, les 2 heures ont filé comme un TGV lancé vitesse grand V (pour Vendetta). Ça t'donne envie de devenir artiste mais (mal)heureusement tu t'rappelles assez vite que t'as oublié d'étudier les Beaux-Arts (contemporains) et que le talent ben, c'est pas trop ton fort, même si la giga-gauche te répète à longueur de journée que le talent, c'est comme le mérite, ça n'existe pas [en vrai c'est surtout la méritocratie qui est un mythe, mais bon des fois y'a ambiguïté dans les discours, certains s'en prennent à l'idée de mérite alors que plein de gens méritent mais se font entuber par la méritocratie de la courtisanerie et de la copinerie]. Il n'y a que le TRAVAIL qui paie. Bon ben tu retourneras torcher l'cul des artistes dans des FRAC. Lustrer des fiacs dans des fracs, quoi de plus logique ?

Annotation :

Bon film "d'époque" avec costumes, décors et réal solennelle qui vont bien, avec ce cachet sombre qui te fait bander sur du clair-obscur comme dans tout bon film qui se veut à la fois historique et dramatique.

C'est beau, c'est propre, c'est bien mené, malgré je crois me souvenir quelques creux dans la narration. Bref c'est du bon. Et puis cette année j'assume un peu + d'être un bandeur camouflé du petit zézu

Annotation :

7,5 même si ça patauge dans le fan service et que ça multiplie les dialogues tire-larmes. Globalement c'est beaucoup + axé sur les "feels" que dans le 1, si bien qu'on croirait presque regarder une série parfois, tant ça prend le temps de creuser les relations au point de frôler parfois l'insignifiant.

Par contre je sonne l'alerte au confusionnisme si vous avez pas revu le 1 et que comme moi vous vous prenez à rompicher après une dure journée de chômeur. C'est pas l'moment de dormir, y'a du lore à ingérer, et en + de ça c'est la maxi embrouille sur les multivers qui péréclitent et tralali et tralalère parce que t'as des gamins qui votent Poutou [entre 2 pubs pour Nike (ta mer, c'est la planète qui paie cher)] qui foutent la merde [[alors qu'en vrai un bon électeur du NPA est un électeur qui ne vote pas, "louloulou élections piège à cons"] même si faut bien avouer que le Morales, à le voir reprendre le punk de service sur ses contradictions, en mode mi-centristo-droitard [spoiler : derrière chaque centriste se cache Alain Juppé] mi-zététichien, t'imagines bien que dans 2 ans il sera renaissant]. Alors du coup comme en présence d'un commercial de l'entreprise en marche ou plus simplement d'un vendeur de chez Zizi Cash, on essaie de te la mettre à l'envers pour qu'à la fin tu finisses juste par dire "OK", même si t'as pas compris tout le raisonnement. C'est le syndrome Nolan un peu ; ou cours de maths, le nemesis non pas des Miles Morales en puissance mais des bacqueux L.

Sinon c'est toujours épatant visuellement, et même encore + qu'avant, même si au début on se prend à douter de certains designs plutôt légers, notamment dans les décors, qui contrastent avec des persos de + en + détaillés, si bien qu'on se croirait devant A Scanner Darkly parfois, quand ce n'est pas devant le Walking Dead de Telltale, ou à voir de la motion capture partout tant l'accent est mis sur les expressions faciales pour transmettre les émotions de ton drama de telenovela de feu de l'amour qui s'assume pas parce que y'a du boulot à l'écran - et quand on travaille on ne badine pas - et que dans la salle il y a des enfants. Mais bon on attend bien un bisou dans l'épisode 3 pour boucler la trilogie (qui ensuite va se transformer en quadrilogie puis en tétralogie puis en je sais pas quoi puis en décalogie comme Rapide et Furieux ou la Fantaisie Finale, qui pour le plus grand bien de l'innovation disruptive va peut-être connaître le sort du bon roi Louis, on sait pas... Après tout ça kif

Annotation :

7,5

Visuellement plaisant, et émouvant, malgré un scénario simpliste qui repose sur une succession de menaces à éliminer.

Le mélange 2D anim jap old school et 3D est du déjà vu mais rend très bien à plusieurs reprises, la surutilisation des étoiles, scintillements et autres artifices merveilleux contribuant au kawaii et à l'atmosphère "out of nowhere + propre que les chiottes en or massif de macron tmtc c'est le japon".

Bon évidemment j'ai lâché les larmes en bout de course [et c'était pas à cause des lacrymos] parce que ces malins ont utilisé toutes les techniques de manipulation du spectateur par le pathos. Ce qui pourrait irriter justement, les ficelles étant à force potentiellement un peu grosses, surtout quand on est bien au fait de ce qui se fait dans l'animation "sensible" pour darons.

Red flag trigger warning alerte au cancel siamo tutti antipasti sur la pub pour McDo par contre.

Annotation :

6,5

Bien mais trop court, j'aurais bien pris 1/4 d'heure de rab'. Sinon pas grand-chose à redire, on pourrait ergoter sur la cohérence de l'univers mais au final la franchise Mario s'est tellement diversifiée à travers les années que même les mouvements/upgrades/utilisation des objets passent bien dans cette adaptation.

L'humour peut-être... Ça alterne entre gamineries vocales dignes des minions et blagues plus "adultes", sinistres ou limite polissonnes, presque boomers dans la représentation des relations homme-femme entre Peach et ses prétendants [on pense au ton désinvolte du 'scuse me princesssss' de l'inénarrable Zelda Philips CDI']. + les jeux de mots vaseux de la VF du type "peachounette" qui rendaient le public de prolos du vendredi soir hilares. Faut bien décompenser sa semaine d'esclavage.

On sent la pub géante pour le parc d'attractions Nintendo, surtout dans le royaume champignon, mais encore + pour les jeux vidéo Nintendo sous toutes leurs formes, ou presque, puisqu'on fait l'impasse sur les Mario foot, multi-sport (Wii), golf etc. De la matière pour un futur film donc, surtout avec la tonne d'easter eggs et de détails dans pas mal de plans.

Bref j'aurais adoré que mon moi du futur m'envoie ce film à mes 10 ans [oui parce que je suis attardé, avant ça je l'aurais même pas apprécié à sa juste valeur], surtout pour la partie kart Mad maxée. Sinon j'imagine que c'est le film parfait à voir avec ses gosses, avec son caractère intergénérationnel, mais pour ça faudrait que je sois pas un puceau mental.

Globalement j'ai le sentiment qu'on lui reproche de ne pas assez respecter la licence, dans le sens où elle ne devrait pas être employée autrement qu'au premier degré et comme simple cinématique synthétique de toute l'oeuvre Mario Brosesque. Ça reste tout de même d'un niveau de respect et de fidélité au matériau de base + élevé qu'un Sonic qui lui va encore + puiser dans cet esprit "à la cool" des années 80 censé incarner l'âge d'or du JV (de plateforme) comme le faisait le nanar Mario Bros.

Annotation :

6,5

Le témoignage est touchant, perturbant, émouvant. On éprouve de la sympathie puis de la colère contre la mère, on est amené à réévaluer au fur et à mesure nos jugements sur les intervenants, à mesure que la forme change, de documentaire à fiction, ou plutôt de témoignage face cam à mise en scène de la souffrance sous l'angle du docu-fiction. Bref ces filles sont touchantes, de À à Z, jusqu'à la gamine qu'on aperçoit en toute fin embarquée malgré elle dans ce bordel de conflit.

Ou comment évoquer l'Histoire en cours par le biais de la "petite" histoire de famille. Comment faire face à la question de l'embrigadement et du retour programmé des embrigadés exfiltrés ou capturés. Ça se transpose forcément côté ressortissants français.

Sentiments, idéologies, liens familiaux...

Annotation :

6,5

Ça joue un peu comme au théâtre parfois mais c'est aussi pour renforcer la persona d'acteur du perso harceleur. Et pour le coup c'est réussi puisque la transition se fait à la fois progressive et sournoise tout en étant prévisible par ce biais, mais aussi par des petites phrases de ci de là, des circonstances etc.

Bref une histoire d'emprise de couple qui vire au cauchemar. Bon à prendre. Comme tout ce qui est sordide et tragique. On n'est pas là pour rigoler ici.

Annotation :

6,5

Aurait mérité une sortie ciné. On voit régulièrement des films qui laissent une plus grande impression de téléfilm que celui-là. C'est dépouillé mais dans le bon sens, de manière assez brute, sans artifices, ce qui rend les échanges, de regards, de fluides ou de paroles, quasi documentaires. On ne s'embarrasse pas de musiques qui prétendent porter de grands sentiments. Les faits, rien que les (sordides) faits, des comportements des cismecs sur les apps de rencontre aux groupes trans en passant par les détails de charcutiers sur les opérations génitales, sans oublier les doutes et nuits de solitude. Au final c'est un des meilleurs films sur la transition et la trans-identité que j'ai vu jusqu'à maintenant, même si c'est pas le plus expansif, à filmer le quotidien d'une MtF déjà assez dur et extraordinaire en soi, sans collectionner les situations rocambolesques, juste en montrant un parcours de vie semé d'embûches et de déceptions amoureuses, d'une personne, avec ses qualités et ses défauts, en mue vers une nouvelle peau.

Annotation :

Oh la vache, la bosse des maths : https://catabase.wordpress.com/2024/01/15/le-theoreme-de-marguerite/