Les meilleurs films de 2023 selon Homdepaille

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Après l'efficacité brutale du 1er on passe ici au slasher surnaturel avec un tueur (quasiment) invincible et plutôt qu'un tableau de chasse indifférent il y a des personnages principaux. Avec plus de fric, l'implacable festival de gore du 1er se dilue légèrement dans un film qui soigne ses mise-en-place et surtout plus écrit. Pas trop cependant, si on sent que l'opposition entre le petit ange et le démon rejoue un trauma avec un père aimant devenu violent avec la maladie rien n'en est vraiment dit ni sur-expliqué à part quelques mots rappelant le passé sans tirer ouvertement de lien.
On note l'effort de faire de l'horreur en plein jour ce qui est assez rare. Le final déçoit un peu, le 1er film dézinguait violemment sa final girl, ici elle souffre peu et surtout le tabou des enfants n'est pas franchit : le pré-ado prend quelques coups superficiels et les nombreux enfants ne sont jamais touchés.
Le mime y est parfait comme dans la séquence du magasin de costumes (le clown se déplace en rythme avec la respiration lourde de l'héroïne) et les inserts de son hilarité dans les pires moments gores.

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Sec et brutal. Et pourtant la grande force de ce polar est d'installer une certaine sympathie pour ce tueur de masse qu'il n'individualise pas car invisible jusqu'à la dernière scène. Pauvre type, dont la colère compréhensible est finalement récupérée par les médias et le pouvoir politique. Tu peux tirer, le capitalisme à 5 gilets pare-balle et peut recycler les balles. L'ambivalence de cette sympathie (beaux plans inversés de nage dans une piscine d'ailleurs) est d'une belle puissance dérangeante.

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Le côté méta qui m'a un peu sorti du film au début se révèle servir efficacement l'émotion que ce soit sur le personnage d'actrice dépressive ou en permettant un dialogue entre un veuf et sa femme à travers l'acteur et l'actrice coupée de la pièce.

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Voilà le seul bon film Marvel. Le casting marche impeccablement, dans le groupe le duos comiques se composent au fil des scènes créant toujours une nouvelle dynamique entre la violente et l'idiot, l'idiot et la super-empathique, l'empathique et le cynique, etc. Même les tout petits rôles fonctionnent du tonnerre comme cette chienne du programme soviétique. L'émotion est là aussi avec un méchant qui fait des expériences sur les animaux, jamais niais et bêtement moralisateur Gunn développe des personnages victimes touchants, et sûrement marquant pour les enfants (on pense au lapin myxomatosé charcuté). D'ailleurs pas mal des créatures sont grotesques et sortent clairement du lot de la SF neutre de Disney. La manie de désamorcée une scène grave par un moment d'humour ne gâche pas tout et laisse tout de même le temps à l'émotion de s'installer.

Gunn réussi à faire de la lutte contre l'antagoniste autre chose qu'un combat de rayon laser. Ici l'hubris du "créateur" le détruit.
Après Gunn n'est pas un immense génie du cinéma d'action mais ça se regarde, les scènes d'actions sont toujours bien amenées et ne font pas bouillie (même le passage obligé de la baston en un long plan n'est pas trop pénible). La simplicité/efficacité au service un scénario béton.

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L'obsession de Dupieux pour la langue, ses tics qui la font tourner à vide de manière absurde, se retrouve évidemment dans un huis clos au théâtre de boulevard. Peu de différence entre le texte officiel et celui bourré de fautes du preneur d'otage, tout deux reposant sur un comique de répétition volontaire ou non. Devant la soupe proposée au public la prise d'otage se justifie, pas vraiment dans une basse guerre qui joue l'intello contre le prolo, l'art contre le divertissement populaire, mais au contraire pour poser le droit à un divertissement de qualité quitte à l'obtenir par la révolution.

"C'est subjectif" "Ta gueule"

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Je ne suis habituellement pas fan du genre "un élément perturbateur vient détruire une famille bourgeoise". C'est surtout parce que la famille bourgeoise est généralement décrite comme remplie d'individus semblables mais prêts à se décomposer face à la menace. Ce que j'apprécie ici, me semble la justesse entre la tentation du désir dangereux et l'effort réaliste pour maintenir la cohésion d'une vie bourgeoise paisible. Pas de drame, la bourgeoisie gagne en mettant sous le tapis le problème pour finir sur l'éclat brillant d'une bague probablement hors de prix.
L'amoralité qui évite toute facilité me plaît, jusqu'au point que la caméra de Breillat semble être un interlocuteur auquel on s'adresse (étrange scène de dialogue entre les sœurs qui semble inclure une troisième personne absente) mais qui ne répond pas. Il n'est pas tant question d'un ado abusé que d'un chagrin d'amour. Son vrai trauma se place plutôt dans le fait que personne ne le croit quand il décide de tout faire péter une fois rejeté. C'est déjà là que Breillat appuyait assez justement dans À ma sœur ! qui finissait par ces mots hallucinants "Je m'en fiche que vous me croyiez ou pas."
Puis il y a vraiment une volonté de mise-en-scène dans cette passion interdite entre une mère anciennement abusée et un petit ange fragile sous ses dessous d'ado rebelle qui va progressivement dans l'intime, s'attarde sur les différences des âges par la peau (filmée sous une belle lumière naturelle ou dans la pénombre) et transforme ce désir interdit en un fantôme enfermé derrière la baie vitrée. Bref c'est beau, au point de vue impeccablement placé et je trouve les dialogues de Breillat assez justes dans les deux films que je viens d'enchaîner.

Quand à ce public qui parle de sulfureux j'ai du mal à le comprendre vu que je regarde de film d'exploitation bien plus provocs et hors réalité. Et heureusement que les bourgeois ne fument pas vu les critiques négatives étrangement concentrées sur leur descente d'alcool.

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L'histoire du deuil de l'héroïne ne m'a passionné, plus sa romance entre une ado et un beau gosse transformé non pas en grenouille mais en chaise branlante, surtout que les troubles sexuels de Suzume sont mis en parallèle avec les cataclysmes : la pauvre fille libère des formes suggestives (qui font un peu tache d'ailleurs avec leur CGI dégueu au milieu de l'animation incroyablement belle et détaillée des Shinkai). Et puis les scènes de destruction fantastiques donnent tout de même une émotion dans leur évocation du réel.

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Toujours les même ficelles du serial, plus (le train qui n'en fini pas de chuter, le héros suspendu dans le vide d'accroches en accroches) ou moins (la bombe désarmorcée à 1s) efficaces.
Je me lasse peut-être un peu des M.I de McQuarrie, les dialogues m'ont semblé interminables et si l'action est de qualité il manque parfois un peu de folie pour l'élever -surtout dans les bagarres un peu fainéantes.

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Bien fichu et ne recule pas devant la violence et la noirceur malheureusement sans que ça n'ai eu d'impact émotionnel sur moi, d'où la note moyenne. Les scènes d'action sont efficaces mais les emprunts sont surlignés et s'intègrent parfois très mal (que fout un T1000 ici ou alors la repompe du combat de Ghost in the Shell).
Un bon "produit".

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J'aimerai bien le revoir vu que j'ai un peu piqué du nez dans la séquence centrale de "rencontre du troisième type". Sinon le film a de belles idées comme le passage de relai entre un chien et un oiseau pour suivre l'héroïne et d'autres exemple de tension étrange autour des animaux (puis des humains avec un terrifiant jeune homme). Ça commence commence comme fable sur l'exploitation animale, puis ça dévie rapidement sur l'indécence de la haute bourgeoisie (dont l'héroïne nouvelle riche et ses liasses de billets) mais ça prend surtout le tournant d'une angoisse new age sur la grossesse entre possession et avènement d'un monde nouveau.

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C'est très sympathique de voir un mec mou se faire tabasser la gueule le plus violemment du monde, et répondre. Tout cela est convainquant mais un peu long à mon goût. Puis arrive la deuxième partie continue sur la violence mais en y intégrant la romance. C'est plutôt malin mais la relation homme-femme violente laisse un peu sur sa faim, peut-être que cela aurait pu créer plus de danger et de tensions entre eux. D'ailleurs j'aurai préférée un fin plus rude, avant le happy-end, dans une scène d'étranglement comme la Fin d'End of Evangelion. Toute la brutalité est pardonnée au plan suivant, alors que la fin d'evangelion terminait sur un terrible "tu me dégoûtes". Bref il perd un peu de la saleté minable de ses débuts.
Sinon le film arrive à décrire le contemporain avec une certaine justesse : les peurs (virus, agression terroriste...), le complotisme, la solitude et les réseaux sociaux ; sans que je vois trop où il veut en venir.

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Petit thriller efficace surtout quand on ne connait pas l'histoire. La tension monte lentement personne ne souhaitant aller au but, ce qui donne lieu à des situations absurdes mêlant discussions légères et gênante dans cette situation avec gestes soudains et inquiétants. Cadrages et utilisation des corps parfaite pour étouffer la petite blonde tout en souriant. L'utilisation, soit-disant, stricte et fidèle de la transcription de la perquisition donne vraiment cette étrangeté inquiétante aux dialogues répétitifs et hésitants de gens qui cherchent quoi dire de badin. Mais ce cadre n'est par contre que légèrement dépassé sur l'épilogue : celui-ci développe aisément ses idées sur la démocratie et les médias en quelques extraits ; par contre je trouve dommage qu'il n'ai rien trouvé à exprimer de plus grand ou de plus fort (me demandez pas quoi, je suis pas auteur) surtout avec un titre si lourd de sens.

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Aster a un énorme talent de réalisateur classique au découpage implacable qui sert une vision dérangée. La 1ère partie cauchemardesque de cet angoissé vivant dans un quartier malfamé est un sommet de tension où les mendiants deviennent effroyables (et malgré tout un peu grotesque pour un bon décalage entre malaise et humour dérangeant). Malheureusement la suite se délite. Encore ancrée dans le monde réel la 1ère moitié étonne dans le trouble de la frontière entre délire et réalité : la ville puis une maison de banlieue. Quand Beau quitte le monde pour une plongée dans sa psyché le doute s'efface et le film devient attendu à faire varier la culpabilité de Beau vis à vis de sa mère dans des univers beaucoup trop déconnecté du réel. "La vie est un spectacle effrayant" résumerait le film qui perd toute la tension formidable de son début.

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Gentillet.

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Films d'enfants démoniaques. Les enfants acteurs étant soit nuls soit d'effrayants petits singes savants sans âme, l'horreur est peut-être le seul genre à s'accommoder de leur étrangeté.
Efficace sans réinventer la roue, ça y va à fond sur le look des enfants albinos pour finalement twister sur l'origine profonde du mal : une femme au foyer un peu perdue. Y'a bien un looooong plan-séquence réussi à la fin qui ne joue pas l'épate mais intensifie discrètement le drame.

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Le scénario est un foutage de gueule sans nom rempli de facilités. En dehors des clichés que j'accepte malgré des potards mal géré dans le mélodrame, en vrac : un simple inspecteur peut modifier des fichiers importants de la police, il a un instinct incroyable à demander les fichiers des immigrés japonais des 3 (pourquoi pas 10 ?) dernières années et le final aurait été beaucoup plus simple si le héros criait le nom de la personne qu'il recherche plutôt que de le faire en silence, et bien d'autres. Et pourquoi avoir mis un flash-forward qui tue tout suspens dans l'intro ?!

L'ambiance m'emporte pas. Son noir et blanc en mode "Sin City avec des nuances de gris" me semble un peu trop propre (comme les junkies à la coiffure parfaite). Son tueur psychopathe joué par un acteur au regard vide qui ne sait pas trop s'il doit inquiéter ou être pitoyable n'arrive à atteindre aucun des deux, et le trauma qui l'a rendu si méchant est un truc freudien risible (il regarde une photo de sa mère en criant maman). En plus rien n'est assez fort dans la réalisation, à part quelques patates de bourrins, pour que j'en garde un quelconque souvenir plus tard.

Par contre le sadisme me plait bien alors qu'il fait grincer des dents à d'autres. La jeune fille punchingball qui souffre bien fort ça me fait rire et je trouve qu'il renverse assez bien cela en empathie une fois qu'elle est kidnappée (je le reconnais, c'est facile mais mieux géré que le reste)

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Rom com efficace et oubliable malgré sa construction en flash-back

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Pas très emballé par l'idée de voir un film d'action avec un vieillard, malgré la présence d'un réalisateur "efficace". Et effectivement sur ce point c'est pas glorieux. Pas crédible quand Indy donne des bourre-pifs, pas palpitant dans les courses-poursuites véhiculées, et carrément mauvais dans une séquence sous-marine plan-plan.Si je m'attendait à des facilité de coupes en cache misère quand Harrison Ford doit bouger, même celle à cheval en souffre la rendant sans enjeu (le cheval aurait p-e dû souffrir pour un peu de drame). Les passages difficiles pour le canasson sont complètement ignorés. Il galope sur des rails sans problème ne panique pas en fonçant sur un train et sa montée des marches est ellipsé. Le reste repose un peu sur les mêmes trucs aidés par des effets spéciaux pas convainquant.

Le final culotté plonge carrément dans le ridicule, je préfère mes films avec juste une touche de fantastique un peu mystérieux (genre l'ouverture de l'arche et son effet de 10s). Pas avec 30 min délirant et digne d'un multivers de super-héros. Le happy-end réussi à m'émouvoir simplement avec deux vieux qui s'embrassent, clairement le bon sujet du film noyé dans une action médiocre.

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bien aimé la première partie jusqu'au parlant énergique et baroque. Après le film s'alourdit autant qu'au début du parlant, souligne (le déjeuner qui fini en grand discours pseudo-punk ridicule et vomi), et ne marche pas dans son côté horreur (le refoulé caché dans les sous-sols donne des scènes faiblarde). Chazelle c'est bien quand il faut aller vite et surtout ne pas réfléchir, quand ça se veut intelligent son cinéma devient mou.

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Ça commence plutôt pas trop mal avec ce professeur présent dans les rêves d'une grande partie du monde. D'abord inactif comme le vieil homme chiant qu'il est, sa frustration professionnelle et amoureuse le rendent de plus en plus agressif dans les rêves retournant contre lui la célébrité mème dont il profitait. Malheureusement les rêves ne sont jamais de belles séquences toujours dans un monde bâtard entre une mise-en-scène banale avec des cadres et raccords qui ne diffèrent pas du quotidien (mes rêves ne changent pas de point de vue et son globalement subjectif). L'étrangeté des rêves vient donc de l'incongruité des situations. L'entre-deux, ni trop étrange mais clairement identifiable par les situations extraordinaires, ne choisit pas entre trouble qui pourrait nous faire hésiter sur le réel ou véritable surprise sensorielle. Le seul moment de doute, vient de la fin et n'est qu'une grossièreté d'écriture (la femme fraîchement en pause dans son couple exhibe son collègue-amant au spectacle de sa fille, j'ai alors douté de la vérité de la séquence mais non c'est juste con).

Hormis les rêves mous, Cage apporte, avec son interprétation de prof médiocre, la vraie étrangeté et une gêne absente des rêves. La portrait est réussi et la satire fonctionne dans ce désir de célébrité qui se retourne en désastre type cancel culture (sans trop appuyer le trait). En plus le montage enchaîne les séquences sans transition pour donner la sensation rapide et abrupte des rêves donc le rythme est soutenu.
Ce truc correct se casse malheureusement la gueule quand il veut brasser plus lourdement d'autres thèmes contemporains comme les start-up, les influenceurs, etc. tout en faisant un mouvement contraire de recentrer le film sur une histoire de couple, les deux se mêlant difficilement, échouant à faire rire ou pleurer.

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Ignoblement désaturé pour faire "vrai film" à l'opposé du côté télévisuel d'Astérix. Ça ne suffit à couvrir l'amateurisme : des plans sont à moitié flou, je ne comprends pas trop l'omniprésence de lens flare (pas beaux) dans cette image qui "se veut" léchée, et puis surtout ça n'aide pas à la lisibilité car qui dit film désaturé comme il y a 20 ans dit montage merdique d'époque. Enfin pas toujours, soit c'est sur-découpé au pif soit se sont des longs plans filmés de trop près pour qu'on voit quoi que ce soit. Pour courronner le tout la caméra est souvent en mouvement complètements aléatoires (avec ces drones qui vont plus vite que les chevaux).

Bon c'est laid mais j'ai trouvé les acteurs supportables (Vincent Cassel apparaît peu, et faut exclure les laborieuses scènes de dragues pas drôles) et l'intrigue feuilletonnesque faiblarde pour nos critères a un charme de la simplicité qui rend plaisant de voir Milady masquée ou en perruque.

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A part quelques idées dans les bastons qui font film d'animation (et sont à la limite du ridicule), on est sur du très bavard pour développer une mythologie complexe de héros mutant qui veut rester humain. Pas fan de tokusatsu ni de son esthétique filmée dans des lieux désaffectés moches, mais la photo alterne étrangement moche et léchée.

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Indé japonais qui nous fait la totale avec son 16mm à gros grain et les doutes de ses personnages perdus : des immigrés qui tentent de s'intégrer à leur façon (un homme veut construire une famille, un ado va jusqu'à s'engager dans l'armée) et une adolescente cherche sa voie en contestant la militarisation. Les questionnements de ces "fleurs de l'ombre" qui cherchent à bourgeonner ne sont pas assez profonds pour me passionner mais il porte correctement sa mélancolie.

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Rien ne marche vraiment dans cette comédie dramatique (des bras cassé doivent tuer les preneurs d'otages de leurs enfants en primaire) l'humour n'est jamais drôle et la réalisation ne fait pas de vague, seuls dépassent cette énorme étendue blanche et son écolé de béton et la fin un peu amère d'une victoire qui ne résout pas les problèmes et ne réunifie pas la famille avec ce joli parallèle entre un fils en colère contre son père et le cadavre des preneurs d'otage dont la tête bouge encore avec les cahots.

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De mémoire :
- images sublimes mais un montage pas très artistique, qui ne créé rien et se contente d'enchaîner les séquences
- textes lus avec beaucoup d'affectation par Fanny Ardant, trop obscur et pas assez contextualisé.

Le film échoue, ni artistique dans son collage, ni historique.

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L'humour n'a pas fait mouche alors que je m'attendais à une comédie gentillette. Mais son féminisme simpliste (et horriblement bourgeois), qui règle toutes les contraintes du patriarcat avec une ligne de dialogue qui fait prendre conscience au Barbie de l'injustice que les Ken leur imposent, est d'une facilité et platitude abyssales. Et rien n'est finalement corrosif : Mattel a créé un monde modèle parfait de femmes actives que les humains n'ont pas suivi. Une pub géante aux slogans progressistes pour mieux vendre, dont le modèle n'est pas 2001, le Magicien d'Oz et autres références cinéphiles mais La Grande aventure Lego (qui au moins interrogeait un peu le statut de jouet face à l'objet de collection).

La seule bonne idée est le statut ringard de Barbie qui prend vie grâce aux souvenir d'une mère et non pas d'une petite fille nouvelle génération. M'enfin tout ça n'est que pour mieux tenter de la remettre au goût du jour.

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Malgré les clins d'œil au film de 1954 ce n'est toujours pas maintenant qu'on aura un grand film d'horreur de destruction implacable. L'attaque de Ginza essaie de rejouer les effets d'une bombe en ville, et il a des morts au moins comparé aux films US aberrants sans victimes, mais tout est propre pas de cadavre, pas de morceaux de corps éparpillés. D'ailleurs tout est tellement simple que la fille soufflée par l'explosion réapparait à la fin avec un bandage et le kamikaze a un siège éjectable. bref des héros indestructibles dont la mort est toujours sans effet car on sait qu'il reviendront. Il y a une seule attaque de Godzilla, le reste est un drame d'une niaiserie inconcevable dans une reconstitution des années 40 cheap.

Bon sinon pour le fond il s'agit de rejouer la seconde guerre mondiale et cette fois avec des gens qui font bien leur boulot, surtout les kamikazes...

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J'avais plus d'espoir dans ce volet aux promesses plus épiques que les "ferrets de la reine". On a gagné des couleurs à l'étalonnage suite aux remarques du 1er (ce qui prouve le manque de vision des mecs en charge) mais l'intrigue plus touffue n'est pas un mieux. Tout est incohérent, rushé au point de faire perdre toute saveur aux personnages : aramis et porthos font des débuts de blagues pas drôles en guise d'entracte, Milady perd son venin de grande manipulatrice pour gagner en agilité digne d'un professionnel du cirque et les scènes s'empilent sans qu'aucune ne créée une grande intrigue et je m'y suis ennuyé ferme. Il y a du ridicule (l'amorce d'érotisme vite étouffée, la bonne Constance pendue qui revient à la vie juste pour dire des niaiseries à son joli cœur avant de mourir à nouveau, etc.) et des zones d'ombres qui rendent impossible toute empathie comme le passé entre Milady et Athos.
Ce dernier point est l'enfumage total. On nous promet une suite sur ce point, probablement pour rendre hommage à l'esprit du serial, mais déjà que les mois séparant les deux volets m'ont fait perdre le peu de consistance des enjeux créés qu'une suite (hautement improbable vu le succès mitigé des films) des années plus tard me laisserait indifférent.

Sinon le même gros défaut que le 1er : des scènes d'action insupportables avec ses plans rapprochés et sa caméra portée qui fait des gauche droite comme si cela pouvait dynamiser quoique ce soit et pas juste foutre la gerbe.