Les meilleurs films de 2023 selon DanyLeRouge

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Grande fresque (et voulue comme telle) sur l'un des plus frappants et premier exemple de colonisation américaine, Killers of the Flower Moon peut de prime abord rebuter par sa longueur: Scorsese se réaffirme pourtant récemment maître dans le domaine. La structure de son récit, qu'il confirme grandement inspirée du roman puisqu'elle en joue la pièce de l'exacte inverse (les policiers au premier plan dans le roman sont remplacés par des brigands très scorsesiens), est tout en pesanteur mais sans manquer de dynamisme et de suspens insoutenable.
C'est une comédie d'acteurs, au sens fort, puisque les trois principaux ne s'affranchissent presque jamais de leurs masques (la crispation des lèvres en moue chez Ernest (Di Caprio), l'imperturbable calme de Mollie (Gladstone) et le sourire machiavélique et calculateur chez William (De Niro).
Ces masques participent de la magnificence grandiose des plans de De Niro, magnificence cinématographique s'entend, qui ne s'affirme pas moins délétère et empoisonne progressivement les plans, plus académiques, de la fin du film. En guise d'épilogue, celui-ci ne se contente progressivement plus que de montrer la décadence suivant l'apogée de l'empire américain incarnée par ses hommes acteurs.
Fabuleux.

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Fable nostalgique d'une enfant en vacances, Aftersun étonne par la fraîcheur de son scénario, l'audace dans le traitement de son image, la singularité du jeu de ses acteurs (pour certains amateurs)... Hyper touchant, esthétiquement fabuleux.

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Un huis clos étouffant, des acteurs exceptionnels, un fabuleux travail de l'atmosphère lugubre et touchante à la fois, The Whale est un chef-d'oeuvre de maîtrise, les acteurs sont très justes. La figure du professeur ou du client d'une pizzeria, si affable et sûr de lui quant il n'est pas vu, se révèle fragile et torturé à ceux qui ont l'occasion de le rencontrer. Cette stabilité, le personnage tente d'y accéder durant tout le film, elle en fait tout à la fois le martyr et le sujet d'un miracle chrétien, religion qui imprègne le film au travers de toutes ses facettes (le miracle / l'évangélisation). La maîtrise du réalisateur égale l'immaîtrise du personnage principal, encore que (l'hôpital?)

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"Chanson pour enfant", "conte", *Les Feuilles mortes* ne manque pas de mots pour mettre en abyme son portrait. Sur fond d'un capitalisme délétère, Kaurismäki offre au spectateur un des films les plus drôles et cinglants de l'année.

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Babylon compense sa longueur par l'efficacité de son scénario qui, par rapport aux films du même genre (on pense tout de suite à The Artist, à Once Upon a Time in Hollywood) fonctionne mieux dans cette profusion visuelle et son burlesque. Un peu bavard dans son côté "Stop au sublime", mais l'ensemble trouve son harmonie dans ce désordre. Vrai plaisir esthétique du début à la fin (et justement, c'est un peu un cycle).

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Merveilleux, l'atmosphère est folle, l'esthétique très réussie dans ce recours à la pellicule une bonne partie du film. Difficile d'écrire dessus, bizarrement. Je ne commenterais peut-être que ce point volontairement gros que tous ceux qui ont vu le film reconnaîtrons, mais je trouve que l'ironie dramatique marche bien au cinéma, pour une fois, lui qui devenait, de nos jours, un unique ressort comique ou de cinéma de genre.

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Maintenir le spectateur en éveil pendant 2h15 avec ce sujet, Bellochio réussit habilement le pari. Rajoutons à cela l'émerveillement éprouvé devant les plans, la qualité du jeu d'acteurs, l'atmosphère génialement glaçante et on tient l'un des meilleurs films de l'année.

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Exceptionnel jeu d'acteur. Pour un film à procès, c'est clairement au dessus de la Palme d'Or en cela que la réalisation n'a pas besoin de quitter le huis clos du procès pour aller voir ailleurs, la verve, l'éloquence des acteurs se suffit à elle-même. Grosse intensité.

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Plagiat presque plan par plan du chef d'oeuvre d'Harmony Korine dans l'introduction, Molly Manning Walker nous plonge ensuite dans un autre type de drame adulescent: non celui de la transgression de l'interdit , comme dans Spring Breakers, mais celui du passage de l'adolescence à l'âge adulte au travers de la perte de la virginité. Ce fantasme aurait pu simplement être déçu; au lieu de ça, la réalisatrice use de toutes les ressources de focalisation pour faire sentir l'atmosphère toujours pesante du Spring Break pour Tarra, la personnage principale, et le film, a priori futile, révèle toute sa complexité surprenante et la puissance qu'elle puise dans l'essentiel. Le sublime, dans la débauche, n'est pas assumé ici: tant mieux. On se joue des attentes du spectateurs avec une caméra qui change énormément d'aspect, au fur et à mesure que l'on découvre l'intrigue. Belle claque, énorme surprise.

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Très beau, très envoûtant, Mars Express est un film noir sous couvert d'animation. Son intrigue est passionnante, et l'animation est magnifique.

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Sublime. Yannick est une vraie réussite de Dupieux. Au delà d'une réflexion sur le spectateur, la réalité plus froide, hors de toute contestation, du totalitarisme policier.

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Long, mais sans être ennuyant, étrange, ça c'est sûr, effrayant parfois, pas seulement pour le personnage, Beau is Afraid est vraiment une réussite tant la narration, à la première personne, nous met dans la peau de ce personnage de Beau, à qui la vie joue d'innombrables tours.

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Très très beau, très très long aussi. On suit des profs, dont l'un a un positionnement tout à fait problématique avec des élèves. La focalisation interne de ce personnage si peu fiable et pourtant figure d'autorité nous plonge dans un intense malaise tout du long.

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Assez efficace, un dispositif cinématographique très intéressant. Le scénario, tributaire de Roal Dahl, n'en est pas moins bien mis en valeur par Anderson.

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D'ambition très basse car se situant dans la lignée de comédies américaines bas de gamme, Sentinelle parvient parfaitement à en faire la satire: on rit, beaucoup, bien que Jonathan Cohen soit peut-être le seul capable d'incarner un tel rôle.

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Peut-être le plus gros tearjerker de cette année, une morale optimiste et des acteurs convaincants. Le plus beau rôle que j'ai pu voir pour Adèle Exarchopoulos, très touchante pour une fois.

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Scénario très appréciable, ce qui est de plus en plus rare chez Besson. L'image est quant à elle, toujours aussi jolie.

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Scénario très bien ficelé que l'on regarde avec intérêt jusqu'au bout, Cilian Murphy porte le film par son jeu impeccable.

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Très efficace dans cette atmosphère d'horreur, l'image est sublime, je trouve dommage le côté "film français germanopratin" avec ses poncifs (les citations de livres notamment) qui sortent le spectateur du film.

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Très efficace, assez joli. L'actrice principale joue très bien, film à mystère à voir sans aucune information préalable.

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Très bien réalisé, l'esthétique est vraiment agréable.

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Très longue et belle histoire, sur la mémoire au sens large, magnifiquement réalisée. Scénario tout de même très étrange duquel on sort très confus.

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Très malin

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Très malaisant, très étouffant, très intéressant.

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D'une structure narrative très classique, Le Règne animal arrive à proposer du nouveau grâce à l'énergie de Romain Duris, le travail de maquillage et de costumerie et les rôles secondaires, si bien incarnés. La satire politique, quant à elle, fonctionne plutôt bien, proche de "Yannick" ou à la "Avatar" si j'essaie de ne pas spoiler. Mais c'est elle qui semble empêcher l'inventivité de décoller. C'est dans ces lieux communs que Thomas Cailley pèche un peu ici, lui qui, dans Les Combattants, parvenait à proposer des séquences vraiment ambitieuses. L'effet citation, qui devient plus un running gag à leurs dépends des films français, pose vraiment problème au début, c'est monstrueux de superficialité.