Les meilleurs films de 2024 selon Homdepaille

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Shyamalan n'a pas perdu de sa superbe à la réalisation, la mise-en-scène à l'intérieur du concert est grandiose et le reste diablement efficace même s'il abuse un peu des gros plans pour un effet grotesque sur Harnett. Beau personnage de papa poule-psychopathe avec cette charmante touche de grotesque. Toutes les scènes avec sa fille sont charmantes ave cette inquiétante pointe d'ambiguïté.

Je regrette un peu les faiblesses dans l'écriture. Pas celles du déroulé de l'intrigue que critiquent comme un crime les geeks (ou "messieurs les vraisemblants" comme disait Hitchcock) mais celle des scènes de confrontation Harnett vs la pop star puis vs sa femme qui plutôt que de reposer sur de la psycho de comptoir auraient pu être plus forte.

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Un film à la "Tarantino 2ème période" et peut-être le plus réussi de ses suiveurs. Les nombreuses ruptures de tons référencées (beaucoup à Daisy Glover et à l'envers mornes des studios) rendent le film prenant et, malgré la mélancolie, il n'idéalise pas une époque et tient un constat critique sur elle (voir la surprenante scène de la scream girl muette) mais la satisfaction de la vengeance est inférieure à Tarantino et m'a un peu déçu. Maxxxine subit beaucoup et sa grande scène de vengeance au fusil est courte et en plus coupé par une rêverie. Il y a de bonnes scènes comme la poursuite cartoon dans les décors d'Hollywood

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Prévisible avec des passages clichés, d'ailleurs les mêmes que dans le film jumeau Immaculée. Autre problème les raccords avec une saga dont je ne connais rien, heureusement que c'est principalement traité par dessus la jambe à la toute fin, presque comme un épilogue. Quelques références Suspiria, Possession, etc. qui sortent un peu du film. Et l'on a du mal à croire dans le complot sacrément con du clergé. Que l'enfer soit sa création est certes véridique mais il a une ligne entre raconter des histoires et créer un monstre dont le franchissement n'est pas rendu très crédible.

Cela dit il réussi bien intégrer dans cette intrigue peu convaincante ses thèmes de psychiatrie, corps de la femme face à la religion et fantastique, le tout dans un contexte historique parfois anachronique mais existant n'enfermant pas son fantastique dans l'autisme du couvent. En comparaison, le rival Immaculée s'emmêlait dans la justification scientifique (et était un peu frileux avec sa conclusion hors-champ).
L'image est magnifique, surtout dans la scène des vœux. Et qui a déjà vu une scène de disco endiablée dans un nunsploitation ?

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Des "défauts" mineurs : je trouve le montage alterné entre le passage silencieux au milieu des face huggers et la poursuite du 1er alien, puis la tension du double compte à rebours (crash sur l'anneau et retour de gravité) auraient pu être meilleurs. Cela reste globalement bien (même les scènes pré-cités) avec des mises-en-places originales et des décors soignés (quand on compare avec l'image téléfilm d'un blockbuster comme Deadpool, c'est magnifique).
Pas fan de la surenchère avec la nouvelle créature slenderman, l'alien et les face huggers sont déjà de belles bêtes pas besoin d'ajouter un truc suivant les "directives de l'entreprise" (Disney/Weyland). La tension de la dernière scène fonctionne néanmoins, même avec une horrible déviance trans-humaniste, en explorant vraiment un cargo de minage (et pas juste les gros robots de geek du 2) et en sortant sur ce fameux anneau.

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J'y trouve un certain tour de force à raconter une histoire avec pourtant un minimalisme de film bourrin : il y'a peu de scènes et pourtant elles durent (2h de film quand même) sans traîner et s'embourber dans des tunnels de dialogues. On pose une ambiance par petites touches et la vengeance clichée n'en fait pas trop et ne parasite pas trop l'efficacité de l'action, surtout qu'elle s'intègre à une autre histoire de déclassés.

Pas un grand film mais plus efficace que la norme (de l'action mieux découpée que les John Wick vers qui il lorgne par ex), qui frôle les limite de l'illisible sans les dépasser et ne va pas non plus dans l'ignoble inverse : le plan séquence trafiqué, quelques plans longs le font craindre mais ça coupe quand il faut mettre de l'impact (parfois avec un léger jump-cut "gratuit" plutôt que laisser durer).

Petit "j'ai la ref" : la musique d'un biopic sur la reine du sexe utilisée dans le bordel.

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Sympathique comédie bien maîtrisée pour un 1er film. Vampire humaniste joue du décalage d'un fantastique traité de manière terre-à-terre : que faire d'une fille vampire rebutée par le meurtre ?
La réalisatrice n'en fait pas trop dans l'humour décalé et garde le nécessaire de naturel pour cette comédie de l'adolescence. L'aspect sexuel du vampire version adolescente est frais et donne une mignonne scène de "1ère fois". La nuit est belle. Le film est prévisible mais efficace, je regrette un trait trop forcé de l'ado brute qui sert de 1ère victime bien pratique tellement il est détestable.

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Bien plus intéressant que le 1er, je l'ai suivi sans déplaisir contrairement à l'interminable première partie. On quitte les batailles et scènes de suspens nullissimes pour plus de mysticisme et une petite touche de politique qui manipule la foi pour valider des massacres et des ambitions personnelles.
Le délire mystique, la foi aveugle et les manœuvres politiciennes pourraient être plus poussées dans cet univers du nord versus le sud qui se djihadise, de bonnes bases mais qui restent assez lisses. Si on nous annonce des morts par millions dans une future guerre sainte on ne voit même pas les morts et les pertes de la guerre en cours. Les grands méchants, Nazis en noir et blanc soit disant des barbares fous, ne plantent que 2-3 serviteurs (sans sang), rien de bien effrayant dans leur folie. Enfants accompagnés autorisés.
Et la fin bazarde assez vite ses ambitions politiques, en deux lignes de dialogues un mariage d'alliance est arrangé et laisse en suspens tous les compromis et leurs conséquences pour une suite dont je ne sais même pas si elle est prévue.

L'action est moins nulle que dans le 1 mais bon c'est vite fait et ça reste du plan large de feignasse typique de Villenaze remplit d'explosions histoire de dynamiser ces plans monolithiques et compassés

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Romcom qui traite le fantastique de manière triviale pour l'effet comique. Agréable

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C'est une jolie rotoscopie en peinture (ce qui n'est pas si fréquent, en général la rotoscopie me semble souvent utilisée comme cache-misère de petits budgets). Je trouve le procédé limité dans les plans courts : la peinture n'est peut-être pas assez fluide et trop inconsistante pour qu'on comprenne bien l'information sur un plan de quelques images seulement contrairement au film qui contient (à peu près) les même informations bien plus précises. La différence de styles entre les scènes gêne un peu sans que ce soit trop grave.
Quelques belles scènes surtout celles de danse. Sinon l'histoire n'est pas terrible. Un petit côté suranné façon roman du 19ème avec une chronique réaliste mêlée a des désirs (argent et sexe) qui font le moteur dramatique. Ça manque un peu d'ampleur dans la chronique. Et on ajoute à cela un petit côté contemporain académique qui fait traverser à une jolie fille plein d'horreurs conservatrices pour en faire une sympathique martyr.

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Pas mal, le démarrage est un peu lent mais après cela on ne sent pas les 3h et la mise en place méticuleuse de la vengeance. Les décors orientalistes sont chouettes et la photos en couleur contrairement au Mousquetaire leur rend justice.
Dommage que la réalisation soit digne d'un téléfilm et pas du tout à la hauteur du bon scénario, soit c'est inerte soit ce sont des plans de drones randoms qui font des tours juste pour dire "ça bouge". L'interprétation rentrée de Niney n'aide pas plus à en faire un film marquant. Cela fonctionne, surtout sous les innombrables déguisements, mais il manque une lueur, une intensité, une folie dans le regard pour le rendre mémorable. Je ne sais si c'est un choix cet œil vide et mort ou juste une limite de l'acteur.

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À part le nerd interprété par un beau gosse à lunette qui surjoue péniblement, ce n'est pas une comédie comme le laissait supposer l'affiche. La boucle temporelle est celle des employés qui s'épanouissent en apprenant de nouvelles compétences et en sortant du cadre purement professionnel. Rien de révolutionnaire mais c'est efficace et plutôt bien foutu dans la rythmique des répétitions.

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Par un concours de circonstance, une femme accède à un peu de pouvoir (celui de policier). Elle y découvre la petite corruption qui semble lui faire plaisir, mais accepte moins sa pourriture de chef qui méprise les castes inférieures. Le vieux gênant est remplacé par une femme qui va devenir mentor de Santosh et l'amener vers d'autres travers que le backsish : la torture ("un mal pour un bien").
La réalisation est médiocre et se contente d'une caméra portée qui ne décolle pas de son personnage. Le script est plus intéressant même s'il fait parfois scolaire dans sa démonstration des travers de l'Inde. Religion, caste, et surtout les mœurs trop fliqués pointés comme origine de certains problèmes de violences sexuelles : les hommes font la fête entre eux, pareil pour les garçons obligés à traîner entre eux, on voit l'œil s'attarder sur le déhanché d'une actrice alors que dehors la police arrête et humilie les jeunes gens trop proches. Si la plongée dans le mal de sa protagoniste est plutôt bien écrit, la réal lui fait défaut pour la porter haut. Et surtout, à vouloir démontrer tout, la pirouette pour révéler les classes dirigeantes derrière le crime sexuel sur une ado est mal amené.

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Pas convaincu par l'interprétation "porte de prison" de Hafsia Herzi.
Ça fonctionne mais j'ai quand même eu l'impression d'avoir été floué par le montage alterné qui force le twist.

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La partie mélo traîne le film vers le bas et le ridicule. Puis le jeu sur les reflets et miroir devrait être interdit avec si peu d'imagination (on se tape encore et toujours le reflet du visiteur superposé sur le prisonnier derrière une vitre)

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Étrange nonnesploitation, variation terre-à-terre de Suspiria qui transforme le mal en motivations scientifiques. Et c'est là que ça rate, hésitant entre une justification sf à base d'adn retrouvé du Christ et horreur délirante. Le film semble vouloir utiliser une présence (entre les lignes) du mal pour justifier diverses tortures et visions d'horreurs mal placées dans un cadre scientifique. Pas très convaincu par leur intégration au complot.
Et puis cette présence discrète du mal sert aussi à édulcorer une fin radicale. Dans un cadre sf de fécondation forcée, la question morale de tuer le bébé est atténuée par les grognements qui font penser qu'elle a enfanté une créature du diable. Que ce soit réel ou dans son imagination n'est pas clair comme le film se sert du fantastique quand ça l'arrange, mais peu importe, au final elle tue le bébé sans créer d'émotion.

Sinon l'ambiance est à peu près à l'image (malgré qu'elle soit mal amenée) et le principe du rapport au corps de la nonnesploitation bien compris.

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Tout un programme de dilemmes moraux (dénonciation, espionnage, préjugés) autour d'une prof pédagogue mais extrêmement rigide. Elle va très mal vieillir comme enseignante.
Pas mal de clichés dans les tics de mise-en-scène (regards caméras bien lourds, cadres grillagés...) et les situations. Les violons sont insupportables et qui va récupérer le sac poubelle des toilettes pour respirer dedans ? il devait y avoir une manière moins bateau de représenter la crise d'angoisse surtout après un cauchemar dans les couloirs du lycée lui aussi bien banal.

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Redite sans surprise du 1er. L'univers cérébral transformé en entreprise du btp marchouille, surtout le passage dans le monde de l'imagination qui est un open space d'employés sous pression pour envoyer des idées.
Un trajet au but déjà vu (en mieux) dans le 1er. Pas forcément de scènes d'action qui sortent du lot. Et plus de personnages n'apporte pas de nouveauté mais dilue simplement le propos. Le plus frustrant est la frilosité à traiter de la puberté, la seule bonne idée vient du nouveau panneau de contrôle ultra sensible (ça fait deux gags et on en parle plus).

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Action amorphe au découpage minable (pire qu'un John Wick, c'est dire). Emily Blunt n'en a rien à foutre d'être là et la romance peine.

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Uniquement du gros plan, alors ça participe à la fascination pour les muscles tendus et suintants. Par contre, le reste consiste uniquement en des visages écrasant. Tout disparaît dans cette absence de mise en scène, comme si on était devant un théâtre minimaliste mais en plus on ne bénéficie pas des corps.
Sinon jai du mal à saisir les plans du super vilain "qui a toujours un train d'avance". Ça consiste à tuer tout le monde (de façon assez voyante) donc on repassera pour l'insaisissable génie du crime. En fait, tout le monde est con dans ce film mais c'est joué 1er degré à fond, excepté la moumoute d'Ed Harris. Ça serait un film sur des hommes on aurait une comédie sur des incompétents limite débiles mais j'ai l'impression que film de femmes = sérieux de pape. (Je dis ça alors qu'il y a un demi Coen qui joue "peut-être" cette carte au même moment, mais pas vu). La débilité permet d'excuser des plans idiots qui ne tiennent pas debout, là sans humour on ne comprend pas comment tous ces petits génies n'ont pas fini en taule avant même le début du film.

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Devenir prévisible est le risque des films à concept sur des sujets pesants. Sans trop s'intéresser au film, on sait déjà l'essentiel : banalité du mal et horreur en hors-champ ultra-présente par le son. Et j'ai eu du mal à voir plus que le programme annoncé. Rien ne surprend, à part peut-être le dispositif caméra (façon surveillance/les 1ers Resident Evil) dans le logement des Hoss, quand un travelling débute on sait qu'il va durer sa petite minute et ne mener sur rien.
Les petits grains de poussière donnent un peu de souffle. La mère en visite qui suffoque dans cet environnement mortifère auquel la famille s'est habituée ou une famille polonaise qui aide les prisonniers à se nourrir. Quoique dans cette dernière une idée force un peu ; certes on nous montre le négatif des barbares mais le faire littéralement dans la forme d'un négatif pellicule alors que tout pue le numérique créée une forte dissonance.

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Le roman de gare en cinéma, ça a autant d'intérêt qu'un Anna Gavalda. Les dialogues d'une médiocrité incroyable se croient piquants juste parce qu'ils abordent maladroitement le sexe avec des punchlines pas drôles. Le pire étant que ce n'est même pas soigné, en général les acteurs sont au moins en mode automatique mais là les filles sont assez nulles, le garçon se débrouille un peu mieux dans le "comique" mais sans plus.

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C'est d'une laideur sans nom, une histoire vaine qui se la joue méta mais se ramasse avec sérieux dans les pires clichés "je suis Jésus Marvel", ça fait 40 ans que les héros ressuscitent après leur sacrifice final et c'est filmé comme les pires blockbuster en gros plan sur les acteurs l'arrière-plan en flou pour économiser le budget décors numériques + le passage obligé des plans séquences poseurs dans l'action.
Je ne vois pas la subversion, je suis bien content d'avoir évité les précédents et je ne comprend pas comment on peut s'impliquer pour des mecs immortels dont la motivation reste l'éternel sauvetage de l'habituelle et insupportable "famille d'amis" : émotion sans frais et bien moisie.

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Je ne savais pas du tout dans quoi j'entrais, à part qu'il y avait Matt Dillon étrangement grimé et un peu de nu. Tout est absolument mauvais : jeu (ça commence mal par du Yvan Attal et puis une Marie Gilain nullissime en mère colérique), écriture, cadrage, lumière de téléfilm, reconstitution, etc.
J'ai fini par comprendre pourquoi ce - mauvais - téléfilm était sur les écrans de cinéma. "Schneider" un biopic avec une thématique, très scolaire, actuelle. Ça m'étonne toujours que même les réalisatrices suppriment l'identité du nom de famille pour réduire leur personnage à un prénom. Dommage pour la cohérence qu'elle s'appelle comme la vierge et non pas comme une sainte martyr (genre Catherine) vu le programme réduit à la souffrance dans sa vie.

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Le vide de ce film sidère. Si l'on peut passer sur la reconstitution pauvre de la Sicile des années 60 et les acteurs fades et mal grimés j'ai beaucoup de mal à comprendre le choix d'une femme de 38 ans pour interpréter une adolescente ; on est dans le pire du casting type sitcom 90's de lycée grouillant d'adultes.
Le problème vient d'une facilité habituelle de ce genre de cinéma à héroïne. On ne décolle pas de son joli visage et tout est monolithique. Lia est jeune et rebelle du début (râlant contre l'église, ne portant pas son foulard, et piquant des sous à la vierge Marie) à la fin, seules quelques larmes sont apparues dans ses yeux. Autour d'elle c'est pire, du peu qu'on en voit rien ne bouge : curé antipathique dès le son apparition, famille soudée, sororité complètement déplacée, et on aperçoit à peine la mafia et les institutions. Juste elle, martyr en gros plan.
La comparaison avec Seule contre la mafia sur le même fait divers fait mal. Plus ample et complexe dans la démonstration du soutien et de l'abandon que cette fille subit. Toute la société est présente et regardée. Les camarades de son âge et le village, une famille plus déchirée entre soutien et abandon face aux pressions, une véritable ado pas pure comme la vierge, la mafia, les institutions, etc. La pauvreté est un facteur important de 1970 qui a disparu en 2020. Dans Primadonna aucun soucis pour la famille qui fête sa victoire au champagne grâce au soutien d'un gentil avocat homosexuel, aucune conséquence à la destruction de la ferme familiale. Dans le Damiani, ça crève la dalle et les parents ont peur. L'incendie de la ferme n'est pas dû à la mafia mais à l'adolescente décidée à tout détruire pour qu'il n'aient plus rien à perdre. C'est fou et beau. Primadonna : on voit un mec cagoulé foutre le feu à deux planches et on revient à des gros plans sur la belle dans sa gentille famille. Pas de mise en scène. Dernier exemple, le repas : un gros et des larmes dans Primadonna, alors que Seule... a une vraie gestion de l'espace (pas juste une table avec tout le monde équitablement assis autour) et des émotions changeant durant la scène.

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Pas pu le finir, pourtant je me suis fait violence et j'ai poussé jusqu'à une grosse moitié. Mais c'est trop laid, trop con, trop forceur.

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Regardé un tiers. Le départ d'un procès contre une chèvre accusée de meurtre défendue par un avocat minable porte quelques promesses. Quelques situations font sourire, même si on reste sur des recettes usées jusqu'à la corde à base de quiproquo et grimaces, mais ça reste laborieux et sans rythme.