Les meilleurs films de 2024 selon IanCher

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J'ai craint au début de me retrouver face au cliché du film d'auteur qui va filmer en plan fixe un type coupant du bois pendant 5 minutes (ce qu'il fait effectivement au début). Pourtant la lenteur de la mise en scène est en parfait accord avec le propos du film, qui commence par nous plonger dans l'écosystème de cette bourgade de montagne, pour mieux nous faire comprendre les enjeux liés à l'installation d'une attraction citadine.

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La réussite d'un Monte Cristo tient en une question: ressent-on le désir de vengeance de Dantès ? C'est indéniablement le cas durant ces 3h que l'on ne sent pas passe ! Ma scène préférée est sans doute celle du dîner marqué par l'histoire de fantôme racontée par un Pierre Niney habité.

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Dès le début on est plongé dans l'esprit paranoïaque d'Elyas. Et même si on se doute qu'il y a complot, on se prend comme lui à douter de tout, parfois à raison, souvent à tort. Avec en point d'orgue une baston intense dans un camping car qui fait mal, très mal !

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Après un début sous forme de chronique, Anora embraye sur une comédie hilarante qui repose principalement sur le décalage entre la situation tendue (un groupe russe quasi-mafieux tente de contraindre Anora d'abandonner son mariage) et la médiocrité de ses personnages secondaires. Cet aspect comédie de caractère est pour moi le coeur et la force de ce film, bien plus que tout commentaire sur la condition des travailleuses du sexe que l'on pourrait en tirer. Dommage que la dernière scène, au sérieux surligné au delà du raisonnable, vienne quelque peu gâcher la fête, comme si le réalisateur avait eu honte de nous faire rire avec une histoire qui, dans la vraie vie, serait beaucoup plus triste.

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Un film fasciné par les complots politiques et l'esthétique fasciste. Caricatural sur le fanatisme, emprunté sur les histoires d'amour, il n'en offre pas moins des séquences impressionnantes.

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3000 ans à t'attendre avait déjà montré que Miller pouvait se laisser aller à un cinéma plutôt pompeux. Et c'est ce qui se produit une nouvelle fois avec ce Furiosa, qui donnera matière à gloser à de nombreux critiques et universitaires, mais qui est souvent pris en train de discourir plutôt que raconter. Il reste toujours la séquence impressionante de la bullet farm, et une bonne idée de méchant, malheureusement exploitée sans subtilité (la tunique qui passe du blanc au rouge au cours du film, je crois qu'on ne l'aurait jamais pardonné à Darren Aronofsky, je ne vois pas pourquoi ce serait génial chez Miller).

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Les histoires de jury qui n'arrivent pas à s'entendre sur le verdict suivent souvent le même tracé balisé, et Juré #2 n'échappe pas à nombre de clichés qui leur sont associés. Mais en centrant le récit sur la culpabilité du héros et ses hésitations, il permet de sortir de la routine avec efficacité. Efficacité, c'est d'ailleurs le mot qui décrit le mieux ce film qui va droit au but, et pousse à s'interroger sur son propre comportement dans une situation similaire.

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Pénélope Cruz magistrale, propose une Laura Ferrari en matriarche qui refuse de plier sous son deuil, "brisée mais solide" (La guerre est déclarée). Les scènes d'accident sont étranges, en plein dans la vallée dérangeante des reconstitutions numériques, et en même temps si frontale qu'elles mettent un peu mal à l'aise.

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Beetlejuice 1.5. Mais c'est fun !

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Retracant la vie de Charles Aznavour des années 40 aux années 700, ce biopic n'évite pas l'écueil page Wikipédia du genre, mais en même temps, je me demande parfois si ce n'est pas plus courageux que la fausse idée originale qui consiste à se concentrer sur une très courte période de l'existence du héros. D'autant plus que le film parvient à faire ressortir un thématique, à savoir l'ambition dévorante du chanteur, son incapacité pathologique à jouir de ses succès. Et nous non plus ne jouissons pas de son ascension, le film nous laissant avec un goût étonnemment amer à la fin.

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J'ai ri. Plusieurs fois. Ce qui est bon signe pour une comédie. Impossible toutefois de me départir de l'impression d'assister aux fantasmes non assumés (sous couvert de féminisme) d'un réalisateur obsédé par l'orgasme féminin (et pas le désir).

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Comédie romantique sympathique et sans prétention. Cependant le prétexte d'un hommage aux cascadeurs est fallacieux. Pour ce faire, il aurait fallu remplacer Ryan Gosling par un vrai cascadeur, et faire jouer à celui-là le rôle de la star insupportable. Dans les faits le seul hommage se trouve dans le générique, avec les petits extraits de making-of. Dommage...

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Un film prodigieusement couillon, mais qui offre un personnage badass (le roi qui se bat contre un troll à mains nues) et pas mal de moment de rigolade (involontaires, il faut bien le reconnaître).

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Dire qu'il suffit dès fois d'un acteur pour sauver un film... Denzel Washington avec son charisme légendaire relance l'intérêt à chacune de ses apparitions. Seul personnage intéressant, il surnage dans un scénario stupide et viriliste qui croit rejouer une grande tragédie latine. Rarement aura-t-on autant prononcé le mot "peuple" tout en le montrant aussi peu à l'écran (et encore faut-il amalgamer peuple et gueux pour estimer qu'il fait ne serait-ce qu'une apparition). Mention spéciale à la fin durant laquelle le héros déclare vouloir rendre sa grandeur à Rome sous les vivat de son armée...

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Mon critère principal pour juger d'un biopic musical est le suivant : ai-je envie ou non d'aller écouter la musique de l'artiste en question ? En sortant de la séance, j'avais envie de lancer Exodus sur Spotify. Mission Accomplie ? A peine arrivé chez moi, j'avais oublié cette résolution. Et le film avec...

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Vice-Versa 1.5. Et c'est un peu ennuyeux...

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Folie à 2 heures 18 dont on sent passer chaque minute. Un début prometteur qui laisse place à un film qui s'éternise... pour ne finalement rien raconter. Et quand on comprend que les chansons, en plus de ne pas faire avancer l'intrigue, tournent TOUT LE TEMPS sur le thème de "je t'aime, tu m'aimes, faisons de grandes choses", on commence à se crisper dès la première note chantée. Une bonne scène surnage (le témoignage de Puddles), quelques idées visuelles par-ci par-là, mais rien qui ne justifie une telle longueur.

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Écoutez, quand le distributeur français n'essaie même pas de traduire le jeu de mot (déjà pas terrible) du titre original (afrAId) pour choisir à la place "L'IA du mal", ce n'est pas un message qu'il nous envoie, c'est un avertissement. Le spectateur français (moi en l'occurrence) ne peut s'en prendre qu'à lui même s'il a payé sa place pour perdre 1h24 de sa vie (durée qui lui a quasiment valu de se retrouver au dessus de Joker). Ceci dit, les deux acteurs principaux (Katherine Waterston et John Cho) sont bons et crédibles en couple ordinaire. Mais est-ce vraiment ce que l'on est venu voir ?

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Ok, je ne pensais pas à l'origine mettre ce film sous Joker 2. Ni sous l'IA du mal. Mais quand je me pose la question de savoir si je préfère revoir l'un de ces deux films, ou ce prétexte à un défilé de célébrités du début du XXè siècle (ils ont juste oublié Clémenceau) qui filme 25 fois la même scène de beuverie interminable... Le choix est vite fait.