Les meilleurs films de Claude Berri selon candygirl_

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Pur joyau cinématographique inspiré par les souvenirs d'enfance de Claude Berri lorsqu'il fut hébergé par le couple Letournel durant l'Occupation. Une œuvre très touchante avec un excellent Michel Simon.

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L'adaptation de Jean De Florette par Claude Berri est particulière. Malgré une mise en scène fastidieuse, comparable à celle d'un banal TV film, le métrage se voit sauvé par sa direction photo, sous la houlette de Bruno Nuytten, qui magnifie les déjà sublimes paysages du Var, du Lubéron et du Gard. Les trois comédiens principaux (Auteuil, Depardieu, Montand) cabotinent parfois à outrance mais restent néanmoins crédibles grâce à leur implication. Bref, le ratage aurait pu être manifeste, mais la magie du cinéma et le talent de l'équipe transforment l'essai en une éclatante réussite. Première partie d'un diptyque où le machiavélisme de deux hommes pour acquérir une terre va jusqu'au meurtre et la destruction d'une famille. cette version offre le plus bel hommage qui soit à Pagnol et son œuvre. Un grand classique intemporel qui n'a pas pris une ride. Merci, monsieur Berri ♡

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Malgré sa juméléité avec Jean De Florette dont il est la suite directe, Manon Des Sources est un film très différent. Tout en évitant soigneusement de ne pas chavirer dans une quelconque série B, l'œuvre n'est pourtant rien d'autre qu'un "revenge movie", un peu à l'image de La Source de Bergman qui inspira le "rape & revenge" pur et dur. Portée par la jeune et magnifique Emmanuelle Béart avant qu'elle ne s'abîme avec la chirurgie esthétique, la vengeance orchestrée sera l'occasion pour Berri de dévoiler la petitesse, l'hypocrisie, l'immoralité et l'égoïsme de villageois indirectement complices d'un double crime. Le cinéaste suit ainsi la trame du diptyque romanesque L'Eau Des Collines de Pagnol et offre certainement ici la meilleure adaptation cinématographique de cette sombre et douloureuse histoire.

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En engageant sa sœur Arlette Langmann au montage (elle a fait ses armes aux côtés de Maurice Pialat), Claude Berri offre une nécessaire vitalité à son cinéma. En ce sens, ce savoureux et complexe portrait de femme qu'est Je Vous Aime prend une tournure inattendue et reste certainement le meilleur film de son auteur, en cette année 1980, après Le Vieil Homme Et L'Enfant.
Inspiré par son propre divorce, Berri utilise également l'histoire personnelle de Catherine Deneuve et de François Truffaut pour dresser un portrait sans concession et fort réaliste. Deneuve y est par ailleurs excellente en incarnant une trentenaire faisant le bilan de ses échecs sentimentaux.

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Je pensais découvrir un film sur la résistance en pensant que cela allait être compliqué pour Berri de rivaliser avec L'Armée Des Ombres de Melville. Et je tombe finalement sur un chouette portrait de femme doublé d'une magnifique histoire d'amour. Carole Bouquet et Daniel Auteuil sont investis, la reconstitution du centre de Lyon sous l'occupation est appliquée et l'émotion reste omniprésente. Une réussite qui me donne maintenant l'envie de découvrir le roman original de Lucie Aubrac, Ils Partiront Dans L'Ivresse, dont ce film est l'adaptation.

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En adaptant le roman éponyme de Christian Oster, Berri aborde le thème du dilemme amoureux avec légèreté et grâce. Malgré une mise en scène banale (et bardée de faux raccords) constituée de petites saynètes, le cinéaste-producteur relève son pari grâce au duo formé par Émilie Dequenne, adorablement candide, et Jean-Pierre Bacri, parfait en célibataire littéralement perdu dans ses sentiments. Malgré quelques défauts très vite oubliés face à de nombreuses qualités, Une Femme De Ménage se reflète dans les chouettes films français des années 1970 qui abordaient des sujets épineux avec simplicité et efficacité. Un cinéma forcément magique, comme ici.

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Tout n'est malheureusement pas parfait dans Uranus où le fond prend irrémédiablement le pas sur la forme. Adaptation du courageux roman éponyme de Marcel Aymé publié en 1948 (où les rancœurs d'après-guerre étaient encore vivaces), l'analyse du comportement humain face à l'horreur de la guerre est judicieusement retranscrite grâce à l'implication d'un casting masculin exceptionnel (Noiret, Marielle, Galabru, Depardieu, Blanc, Prévost…), parfois en roue libre mais crevant perpétuellement l'écran. Tensions et règlements de comptes entre collaborateurs, résistants, communistes et pétainistes dévoilent ainsi une humanité aux idées divergentes et où l'héroïsme se révèle être absente. Un triste mais pertinent constat.

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Premier court-métrage réalisé par Claude Berri qui fut récompensé par un Oscar. Mixant tendresse et humour avec cet enfant qui use de stratagèmes pour éviter que le poulet auquel il s'est attaché serve de repas familial, le jeune cinéaste préfigure ici l'atmosphère du Vieil Homme Et L'Enfant, premier long qu'il réalisera 2 ans plus tard.

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Premier grand succès public de Claude Berri avec pas loin de 4 millions d'entrées en France et la pluie de César qui suivra, Tchao Pantin est un thriller noir de jais filmé dans un Paris pluvieux et plutôt glauque. Coluche y incarne magistralement Lambert, un ancien flic devenu pompiste alcoolique suite au décès de son fils unique par overdose. En rencontrant Youssef, un jeune dealer un brin paumé, Lambert va opérer un transfert paternaliste qui le détruira d'autant plus après le meurtre de Youssef, commandité par le tenancier d'un bistrot. Jusqu'ici, jamais Claude Berri ne s'était autant investi dans un univers aussi sordide. Il en génère une atmosphère oppressante et enténébrée qui aurait pu constituer un véritable chef-d’œuvre du genre si les dialogues n'étaient pas aussi fades et si le personnage de Lola (interprétée par Agnès Soral) n'était pas aussi mal écrit. L'histoire d'amour entre cette dernière et Coluche n'étant absolument pas crédible par simple manque de développement psychologique lors du travail d'écriture. Le film reste néanmoins marquant grâce aux performances d'Anconina, de Léotard et bien sûr de Coluche, aussi à l'aise dans le registre dramatique que dans celui de la comédie populaire.

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Pour retracer son adolescence, Claude Berri trouve ici le ton juste entre chronique nostalgique et comédie. Un teen movie pertinent qui n'hésite pas à montrer un garçon encore mineur se faire déflorer par une prostituée et toutes les déceptions sentimentales qui s'ensuivent. Si Truffaut employait Jean-Pierre Léaud comme alter ego cinématographique, Berri, lui, disposait d'Alain Cohen. Et ce dernier est remarquable en ado' fasciné par les écrits érotiques de Boris Vian et qui cherche désespérément à se faire aimer par une jeune fille de son âge. Et si la mise en scène est toujours aussi anecdotique, le film se regarde néanmoins avec beaucoup de plaisir.

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Le film que Berri détestait le plus dans sa filmographie est pourtant nettement plus intéressant que ses quatre précédents métrages. Ici, ses saynètes dont il abreuve ses films depuis Mazel Tov sont bien mieux structurées et forment ainsi une œuvre à part entière qui ne ressemble pas à une suite de sketches. Et puis, pour la première fois, son jeu d'acteur reste assez juste et le comédien Berri ne se fait plus "dévorer" par le reste du cast. En abordant le thème du couple et de la jalousie masculine, le célèbre producteur réalise un film féministe qui donne la parole aux hommes doublé d'un petit thriller avec braquage de banque et prise d'otages à la clef. Bon, ce n'est pas non plus du Melville, mais il y a quelques idées scénaristiques plutôt bien vues (la scène chez les hippies, l'imagination débordante du protagoniste où sa femme prise en otage entame une relation avec le ravisseur, les intenses crises de jalousie bien mieux incarnées ici qu'avec Cluzet chez Chabrol, etc.). Loin d'être un chef-d’œuvre, Le Mâle Du Siècle demeure néanmoins à être plus captivant que Sex-Shop ou Le Cinéma De Papa.

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Ce film devenu plus ou moins culte et qui a fait l'objet de deux remakes (dont l'un aux États-Unis) reste intéressant grâce à la parfaite interprétation de ses deux acteurs principaux, Victor Lanoux et Jean-Pierre Marielle. Le reste pédale un peu dans la semoule et le sujet (encore tabou de nos jours) aurait sûrement été mieux traité par Bertrand Blier en cette fin des années 1970. Sûrement un petit choc pour le public de l'époque, mais un film bien trop sage aujourd'hui doté d'une mise en scène prosaïque et sans relief.

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Avec ce 3ème film autobiographique, Berri prouve aisément qu'il n'a absolument pas l'étoffe d'un grand metteur en scène. Néanmoins, il reste sincère dans sa volonté à partager ses expériences de vie et c'est cette authenticité qui lui permet de nous offrir des métrages nettement recommandables. Ici, c'est son service militaire qui se voit disséqué. Alors qu'il devait à l'origine être pistonné, il se retrouve au Maroc pour un service national à rallonge. À l'instar de Mazel Tov Ou le Mariage, Berri construit son film de petites saynètes amusantes où l'on croise Coluche, Jean-Pierre Marielle ou encore Yves Robert. Sympathique, certes, mais sans plus.

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En abordant le thème du dysfonctionnement érectile, Berri ressort son double cinématographique du placard pour réaliser une œuvre très personnelle. En s'entourant d'excellents comédiens (Fanny Ardant, Danièle Lebrun, Alain Chabat -parfait en gynéco' andrologue- et Claude Brasseur), l'auto-portrait de ce sexagénaire en quête de remèdes miracles pour revitaliser sa sexualité est souvent maladroite et pleine de clichés (à l'exemple de la scène avec la prostituée qui est totalement dérisoire). Une semi-réussite qui fut un énorme four au box office.

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Pour son second long-métrage, Berri s'inspire une nouvelle fois de sa vie personnelle et décrit le milieu juif dans lequel il a grandi. En résulte une comédie sociologique très légère qui aborde les thèmes de l'angoisse du mariage et de la parenté. Construit telle une palette de saynètes, le script s'égare régulièrement dans des esquisses souvent mal écrites et peu passionnantes. Reste Régine, exceptionnelle en sœur aînée de la future mariée, fêtarde et bonne vivante qui se lève chaque nuit pour s'empiffrer.

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Suite au flop de son précédent film (Le Cinéma De Papa), Berri rebondit avec Sex-Shop qui aborde tout autant le thème du couple que celui de la libération des mœurs post-soixante-huitarde. Le résultat est une comédie peu drôle structurée sous forme de saynètes et avec une morale finale bien trop sage face au sujet du film. En l'état, il vaut bien mieux revoir Les Désaxées, réalisé la même année par Michel Lemoine, qui s'attaque au même sujet avec beaucoup plus de pertinence et d'érotisme. Restent néanmoins le couple Nathalie Delon/Jean-pierre Marielle, excellente en libertine en ce qui concerne la première et parfait en dentiste candauliste en ce qui concerne le second. Ces deux-là sauvent littéralement le film, au même titre que la chouette B.O signée par Gainsbourg.

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Quelle déception ! Sans vouloir comparer le génial roman de Zola au film de Berri (il aurait alors fallu que le métrage dure 6 heures), il est vraiment dommage d'avoir raté cette adaptation malgré les moyens et le talent des équipes techniques. Même la mise en scène (ordinairement le plus gros défaut de Berri) est intéressante ici. Du coup, qu'est-ce qui cloche ?... Déjà Renaud, incapable, malgré son implication, à être un tant soit peu juste (remarquez, c'est pareil lorsqu'il chante). L'homme n'est pas un acteur et cela se voit. Miou-Miou, qui est pourtant une bonne comédienne, en fait des caisses et fait semblant de pleurer à moultes reprises. Jean-Roger Milot en fait également des tonnes et n'est guère impressionnant malgré sa carrure. Depardieu fait du Depardieu et seuls Laurent Terzieff (implacable) et Jean Carmet (malgré son peu de présence à l'écran) sortent leur épingle du jeu. Le scénar' ne vole pas bien haut non plus, se consacrant essentiellement sur la haine du bourgeois en lieu et place de la souffrance qui remue les tripes dans l'œuvre de Zola. Tout reste ainsi atténué et offre un spectacle de luxe bien peu maîtrisé et fondamentalement raté. Mais oui... quelle déception !

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En s'inspirant du roman autobiographique Journal D'Un Éducastreur de Jules Celma, Berri propose un constat sur le métier d'instituteur au début des années 1980. Le cul entre deux chaises, le cinéaste hésite constamment entre la comédie populaire et l'analyse clinique d'une situation dans la veine de L'Argent De Poche de Truffaut qui était beaucoup plus réussi. Truffées d'incompréhensibles ellipses (les deux enfants, Sophie, violemment méprisée par sa mère et Camille, qui souffre du divorce de ses parents, se voient brusquement écartées du scénario), le film pâtît d'un soigneux bâclage qui le rend nébuleusement bancal. Dommage.

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Avec ce film autobiographique en hommage à sa famille, Berri essaie tant bien que mal de marcher dans les pas de Truffaut. Mais nous sommes très loin ici du génie d'un Baisers Volés et Le Cinéma De Papa reste une petite comédie un brin mégalo où la tendresse, bien que sincère, est trop volontaire pour être vraiment touchante. En ce sens, nous sommes à mille années lumières du bouleversant Le Vieil Homme Et L'Enfant.

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Il y a deux manières pour visionner ce 19e long-métrage de Claude Berri. Soit en mode biographique (le film narre l'accident du fils du cinéaste devenu tétraplégique, sa rencontre avec Nathalie Rheims et sa passion pour l'art), soit en mode "hommage" choral au cinéma de Claude Sautet. Dans les deux cas, cela reste du sous Sautet, Berri n'ayant ni la finesse d'écriture de Dabadie, ni la dextérité technique du réalisateur de César Et Rosalie. Abordant ici les thèmes de l'infidélité et de la lâcheté masculine, le métrage s'enlise rapidement dans une forme d'exaspération envers ses personnages bien peu sympathiques (du moins pour la plupart). Reste Charlotte Gainsbourg, excellente, qui est certainement la seule et unique raison de découvrir ce film.

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Je n'ai jamais lu le roman d'Anna Galvada qui, paraît-il, est un chouette ouvrage. Par contre, l'adaptation cinématographique de Berri est d'une invraisemblable vacuité. Pas de mise en scène, portraits psychologiques brillant par leurs absences, dialogues écrits avec les pieds, cast mal dirigé (par ailleurs, je me demande depuis des années ce que les spectateurs français peuvent bien trouver à Guillaume Canet). La surprise provient ici de Laurent Stocker dont le personnage (bien plus intéressant que ceux de Tautou et Canet) est malheureusement très mal développé. Bref, une comédie douce-amère vide de sens malgré les thèmes abordés.

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Comment peux-t-on débuter une carrière en tant que cinéaste avec un bijou tel que Le Vieil Homme Et L'Enfant et l'achever avec cet aberrant Trésor ?... Terminé à titre posthume par François Dupeyron, Trésor n'est ni honorable, ni drôle. L'étude de la vie de couple si chère à Berri se voit ici vulgarisée à coups de flatulences, d'urine et d'excréments tandis que le duo Seigner/Chabat (mal assorti par ailleurs) reste en totale roue libre. Sûrement le pire film de Berri.