Les meilleurs films de David Fincher selon Docteur_Jivago

Annotation :

David Fincher se montre implacable au moment de mettre en scène sa version de Millénium, c'est tendu à souhait, extrêmement bien ficelé où il démontre, à nouveau, une maîtrise totale pour le thriller.
Ici, il joue sur plusieurs tableaux, le suspense, le portrait psychologique ou encore la violence humaine, combinant très bien tout cela, créant une atmosphère de plus en plus prenante, jouant sur plusieurs contrastes tant dans le fond (personnalités, lieu) que la forme (lumière notamment).
Bref, un (très) grand Fincher.

Annotation :

David Fincher est rapide, il instaure la tension, le décors et les personnages en peu de temps, et pendant deux heures, on navigue dans un cadre poisseux, sordide, dans des bas-fonds.
Le mysticisme lié au 7 péchés capitaux en est presque secondaire, derrière la vision de ces deux flics dans une ville trop grande, trop sombre, trop tentaculaire où ils semblent perdus.
La tension est là, tout le temps, c'est un grand, très grand film.

Annotation :

J'étais resté sur un souvenir sympathique sans être mémorable de ma séance ciné de Benjamin Button, quinze années plus tard, je change un peu mon fusil d'épaule, tant je trouve que cette fable recèle d'émotion et d'humanité.
Tourné donc comme un conte, Fincher sait prendre son temps, et raconter cette histoire avec ce qu'il faut de fantastique et de naïveté, sans tomber dans le pathos. C'est simple et beau, il évoque des thèmes universelles comme le temps qui passe, l'amour ou la mort, sans révolutionner la façon de le faire, mais en y donnant une simplicité et beauté. Il gère bien les dilemmes qu'il va donner à ses personnages, il en tire une force, créé une atmosphère subtile et romantique, et sublime autant les personnages que les cadres qu'il a à sa disposition.

Annotation :

à revoir

Annotation :

Avec Mank, David Fincher signe un film particulier où, derrière la génèse de l'écriture de Citizen Kane semble surtout se cacher une attaque frontale de Fincher lui-même contre les studios, justifiant notamment son choix de ne bosser plus que pour des plateformes.
Il signe un film assez classique, il ne sort jamais des sentiers battus, tant dans le fond que la forme, et l'intérêt va surtout se concentrer sur l'histoire en elle-même, il la raconte efficacement mais sans génie, et propose quelques réflexions plutôt intéressantes, comme sa vision du scénariste qu'il met bien plus en avant que le metteur en scène.
Ce qui marche, c'est le lien régulier entre la vie de Mank et celle du protagoniste de Citizen Kane, l'analogie fonctionne (d'où qu'il est nécessaire d'avoir Citizen Kane en tête, je pense, avant de voir Mank) et rythme le film.

Annotation :

à revoir à l'occasion

Annotation :

Certes, ce thriller reste plutôt prenant d'un bout à l'autre, mais David Fincher se perd tout de même un petit peu avec Panic Room, ne parvenant pas vraiment à sublimer une simple histoire de cambriolage, malgré quelques expérimentations intéressantes derrière la caméra. Il y a des points qui fonctionnent très bien, quelques séquences mémorables, mais aussi une impression de tourner un peu en rond pour une finalité vite devinée et pas des mieux amenée.

Annotation :

« N’improvise, anticipe pas »
Halala, cette voix-off qui revient briser chaque moment sans action ou avancement. Une voix-off omniprésente donc, mais aussi un peu nulle à vraie dire. Dans la tête d’un tueur qui sort des « réflexions » digne d’un ado nihiliste de 17 ans.
Il semblerait que Fincher ait, ici du moins, perdu sa capacité à montrer et faire ressentir par la mise en scène, par l’image tout simplement, là il faut parler, tout le temps, alors que l’on suit un tueur plutôt solitaire.
A côté de ça, il enchaîne les petits effets de mises en scène, avec plus ou moins de réussite, mais dans l’ensemble, passé un début intriguant, il n’installe pas vraiment une atmosphère, ni ce qu’il faut de tension pour ce type de récit, mais va plutôt le casser avec des dialogues creux (enfin monologue, et pas forcément que du protagoniste). Bref, c’est décevant.