Les meilleurs films de Hong Sang-soo selon Venceslas F.

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Je trouve que Un jour avec, un jour sans est un film transitoire dans le filmographie de Hong Sang-Soo. Ou plutôt un dernier retour aux origines avec quelques touches de modernité. C’est notamment le personnage principal, Ham, qui me fait penser cela. Il est le parfait archétype des personnages masculins des films de Hong Sang-Soo dans la période années 2000. Et puis, en même temps, on retrouve le style plus moderne du cinéaste à certains égards. Par exemple, les expérimentations sur la répétition, avec de légères modifications, des segments d’un même film – comme dans In Another Country –, qui atteignent ici une nouvelle forme, encore plus extrême que ce qui a pu être fait jusqu’alors chez le réalisateur.

Un jour avec, un jour sans est aussi un film particulièrement beau. Les visuels sont naturels, chaleureux et légers, ce qu’on retrouve assez peu dans le cinéma de Hong Sang-Soo, ou du moins pas d’une manière aussi prononcée. Le travail sur le cadre, aussi, est exceptionnel. Lors d’une scène, il est le signe du rapprochement progressif entre deux personnages, puis il souligne l’isolement d’un personnage dans la scène suivante – comme c’est le cas lors de la première rencontre entre les personnages, avec la scène du temple puis celle du café, lors du premier segment du film. La mise en scène est donc minimaliste, comme toujours chez Hong Sang-Soo, mais très efficace.

Un jour avec, un jour sans est probablement l’un des meilleurs films du cinéaste, à la fois lyrique et épuré. Beau, simple et sincère. Il est porté par des acteurs de talent, Kim Min-Hee et Jung Jae-Young, qui livrent des performances toutes deux exceptionnelles et fortement nuancées. À l’image de sa fin, Un jour avec, un jour sans est, tout simplement, un film magnifique.

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Oki's Movie est un triangle amoureux qui se compose de quatre segments, qui sont en fait des parallèles qui se croisent. Pas de doute, on est bien chez Hong Sang-Soo. Avec Oki's Movie, le réalisateur signe ici son film manifeste (du moins par rapport à ceux que j'ai déjà pu voir) ce qui se ressent particulièrement dans le premier segment, lorsque Jingu défend son film devant des spectateurs. Dans ce sens, et malgré les différentes réalités qui se chevauchent, je pense que Oki's Movie est sûrement le meilleur film pour commencer à explorer la filmographie de Hong Sang-Soo.

Oki's Movie est drôle, candide, mélancolique et émouvant. C'est un film qui rend heureux, une sorte de cocon, particulièrement le deuxième segment. Et c'est surtout un ensemble cohérent, à la fois dans son récit eclaté mais aussi dans l'art de son réalisateur. C'est toujours la même chose, les mêmes thèmes, les mêmes personnages, les même tics de réalisation, avec seulement quelques variations, qui suffisent à créer un film nouveau et unique dans l'ensemble de la filmographie de Hong Sang-Soo.

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Le cinéma de Hong Sang-soo n’est que récurrences, variations et mises en abyme, et il en a bien conscience. Dans In Another Country il joue avec cela. Comme d’habitude c’est une réalisation très épurée qui accompagne les scènes, souvent des dialogues, souvent alcoolisés et filmés en plans-séquences. Isabelle Hubert est éblouissante et j’ai trouvé le personnage joué par Yu Jun-Sang terriblement attachant, il donne de la vie au film, aussi bien par sa personnalité haute en couleur, que par son haut orange qui contraste avec le terne de la photographie du film. Parler un peu plus du film serait de trop, puisqu’il réserve plusieurs surprises aux spectateurs, surprises qu’il faut découvrir lors du visionnage pour mieux les apprécier. Ce n’est pas le meilleur film pour commencer la filmographie de Hong Sang-soo, loin de là, mais c’est sans aucun doute un de ses films majeurs.

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Avec les mêmes tics de réalisation et d'écriture, Hong San-soo propose une nouvelle errance romantique totalement épurée. Une tranche de vie au nombreux retours en arrière, comme c'est souvent le cas chez le cinéaste, où le changement de quelques axiomes permet d'arriver à un tableau final aussi beau que cohérent.

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Je continue ma découverte du cinéma de Hong Sang-soo, c’est mon troisième film du cinéaste et mon troisième coup de cœur. Vraiment, son cinéma me charme au plus au point dans sa démarche. Je comprend maintenant pourquoi on dit qu’Hong Sang-soo fait toujours le même film avec juste quelques variations à chaque fois mais ce n’est pas pour me déplaire, au contraire. Il embellit le réel, il brise les barrières entre le cinéma et le réel et laisse son spectateur dans un entre-deux planant, encore plus dans ce film d’ailleurs, à cause de cette mise en abyme du film dans le film. Bref, le cinéma de Hong Sang-soo c’est la poésie de la vie dans toute sa simplicité. C’est à la fois beau, fragile et triste.

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Hong Sang-soo a vraiment une douceur, une tendresse, dans sa manière de filmer ses acteurs dans des petits instants de la vie ou des conversations alcoolisées. Acteurs d'ailleurs formidables dans ce film. J'adore les gimmicks de sa mise en scène, que ce soit les plans fixes ou les mouvements de caméra furtifs. Il y a un côté naturel dans ses films qui vont parfaitement avec son romantisme désespéré. Ici, les scènes de sexe ne sont aucunement vulgaires, jamais pornographiques, ce qui est plutôt rare dans le cinéma moderne. Bref, La femme est l'avenir de l'homme est un beau film d'un réalisateur splendide.

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Dès les premières secondes, le spectateur comprend aisément que La Caméra de Claire sera du côté des « films légers » dans la filmographie de Hong Sang-Soo. Le décor du Festival de Cannes, complimenté par la photographie du film, ainsi que la courte durée du long-métrage, rendent une impression estivale, solaire, douce. Et, quand bien même le début de La Caméra de Claire connaît une certaine gravité dramatique, la majorité de l’œuvre se veut bien plus légère, opérant avec la simplicité qui fait le charme des films de Hong Sang-Soo. Du moins, c'est ce que laisse voir les apparences ; car, derrière ce film solaire, le cinéaste coréen va de nouveau livrer un récit très auto-biographique. En effet, depuis le début de sa relation, professionnelle comme amoureuse, avec Kim Min-Hee, les films de Hong Sang-Soo sont devenus un moyen pour le cinéaste de s’exprimer, par le biais de son art, quant à la polémique. En effet, s'il on sait que, au moment du tournage, Hong Sang-Soo a révélé sa liaison avec Kim Min-Hee tout en étant encore marié, alors La Caméra de Claire fait bien plus sens.

Cependant, ce film n'est pas simplement une œuvre nombriliste. À nouveau, Hong Sang-Soo déploie une mise en scène au minimalisme aussi pertinent que radical. De même, film de Hong Sang-Soo oblige, la chronologie de La Caméra de Claire est complexe, se basant sur un découpage non-linéaire et un jeu sur la répétition, amenant à un résultat presque ludique, une sorte de puzzle cinématographique. Si les films de Hong Sang-Soo semblent tous se ressembler, car se basant sur les mêmes principes de mise en scène, en les regardant chacun plus en détails, il évident qu'ils sont tous uniques : la Caméra de Claire en est un bon exemple. Cependant, le côté léger, l'absence dramatique, heurte parfois l’œuvre. La Caméra de Claire n'est pas un film raté, loin de là, mais, au sein de la filmographie de son réalisateur, c'est une œuvre que l'on pourrait qualifier de mineure : une comédie amusante de Hong Sang-Soo, avec une distribution principale talentueuse (Isabelle Huppert et Kim Min-Hee) sans pour autant être extraordinaire dans ce film-ci.

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Toujours composé de variations et de récurrences, toujours avec des plans-séquences magnifiques et des superbes dialogues, Hong Sang-soo livre une nouvelle errance romantique. Le fait qu'il fasse, peu ou prou, le même film à chaque fois ne me dérange pas mais c'est un problème quand ses films ne se démarquent pas du reste de sa filmographie. C'est le cas de Haewon et les hommes. De par sa narration linéaire et sa réalisation minimaliste, le film me paraît assez oubliable. Reste qu'Hong Sang-soo sait utiliser avec intelligence les codes du cinéma, que ce soit avec les scènes construites en miroir avec d'autres ou les effets utilisés avec patrimoine et, bien que peu subtils, de la plus grande efficacité. Haewon et les hommes possède des scènes d'une beauté inouïe mais, connaissant maintenant assez bien le cinéma du réalisateur, je reste tout de même sur ma faim.

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Il fallait bien qu'à un moment ou un autre je n'apprécie pas un film de Hong Sang-soo. Turning Gate reste dans le thème cher au cinéaste de l'errance amoureuse mais là, étrangement, je me suis profondément ennuyé. J'ai tout de même bien apprécié la première partie du récit - la scène de danse particulièrement - qui m'a parfois rappelé Les Anges Déchus de Wong Kar-wai, en plus sobre. C'est vraiment la seconde partie du film, qui est en quelque sorte l'antithèse de la première, qui m'a ennuyé. Je n'ai pas accroché au récit mais peut-être que je n'étais juste pas dans le bon état d'esprit pour voir un film de ce type aujourd'hui. À revoir pour me faire un deuxième avis.

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Si ce n’était pour les tics de réalisation, l’esthétique naturelle, les récurrences dans les situations présentées, les diverses narrations entremêlées et les personnages typiques de Hong Sang-soo (femmes inaccessibles, hommes dragueurs mais lâches, etc), j’aurai du mal à dire qu’il s’agit d’un film du cinéaste coréen. Hahaha est une pure comédie romantique, quelque peu nostalgique, parfois loufoque mais surtout extrêmement légère, trop légère, presque naïve. Ce film est très différent du cinéma habituel de Hong Sang-soo, beaucoup plus sentimentaliste (quel comble) que le reste de sa filmographie mais étrangement moins touchant. Même en ayant apprécié Hahaha, je ne lui trouve rien de particulier. Je n’arrive pas à savoir si c’est Hong Sang-soo qui s’est perdu avec Hahaha ou si c’est moi qui l’ai perdu durant mon visionnage mais j’ai senti qu’il manquait un petit quelque chose à son film. À revoir pour me faire un second avis car je pense que c’est surtout moi qui n’a pas tout à fait saisi le propos du film.

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J’ai essayé, vraiment mais c’est beaucoup trop austère, beaucoup trop monotone pour que je puisse apprécier ce film une seule seconde. Le style de Hong Sang-soo (plans-séquences, plans fixes, etc) est présent mais il n’y a aucune mise en scène, tout est filmé de manière neutre, ce qui donne un rendu assommant de platitude. Les personnages sont vides et les scènes de dialogues, pourtant le point fort du cinéaste, sont ici totalement soporifiques.