Les meilleurs films de Hong Sang-soo selon Yasujirô Rilke

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Hong jouit d'une empreinte si immuable en apparence qu'elle laisse croire à une pauvreté de l'imaginaire. Cet opus, rohmero-resnaisien en diable, témoigne d'une inventivité superbe autour des gestes sentimentaux qui font la différence.

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Autour du mont Inwang, Hong Sang-soo chorégraphie la danse éthérée de Gam-hee (Kim Min-hee), rendant visite à 3 de ses amies. Pour portraiturer, sans frénésie, l'épuisement des femmes devant la médiocrité des hommes.

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Avec ce 3e long-métrage, HSS trouve la forme presque définitive de son cinéma. Dans ce qui reste le plus beau noir et blanc de son cinéma, ce récit de désirs repoussés en 2 versions offre, avec jeux et enjeux, un vrai plaisir de cinéma.

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Un acteur, deux amantes, deux villes (Choonchun, Gyungjoo), des jeux de dupe et des rapports sexuels filmés sans détour, ce drame sentimental en couleur de HSS résonne avec une frontalité brute qui lui confère toute sa force couleuvrine.

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Un bon crus HSS ! Grace à la candeur séduisante des 2 jeunes premiers (Park Mi-so et Shin Suk-ho), à une diatribe enivrée pro-amour / anti-moraline et à la beauté météorologique des plans.

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Oeuvre composite, au fil désordonné de la lecture de la lettre laissée par le jeune japonais Moki à une ancienne amante, Hong Sang-soo explore avec son ton badin délicieux les petites fêlures de l'existence et brosse des portraits affectueux.

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Comme souvent chez HSS, le film est en plusieurs parties : 2 en l'occurrence. La 1ère partie, les vacances d'un groupe de femmes est solaire, dynamique. La seconde, les vacances de deux hommes refroidit par sa mélancolie.

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HSS se concentre sur le figure de Kim Min-hee pour en déployer les charmes, rejouant les scènes canoniques de son cinéma (repas enivré, flânerie dans les parcs...). Comme dans "O Sunhi", tout tient à la grandeur du personnage féminin.

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L'appréciation des films de HSS se fait généralement en fonction des personnages. Là l'éponyme Haewon a tout de l'héroïne truculente et attachante. En déclinaisons amoureuses, le film réussit une comédie sentimentale d'une folie douce.

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4 courts pour une étude de caractères à géométrie variable. Jeux de l'amour et du hasard, le marivaudage de Hong Sang-soo se porte bien. Comme souvent chez le cinéaste, les jeux de récits côtoient une apparente simplicité.

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En quatre après-midi d’automne, et jalonné par une musique qui loue avec spleen mais entrain les jours anciens. Chacun de ses personnages est confronté aux autres selon une logique qui a l’apparence joyeuse du hasard.

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Fascinant de voir ici tout ce que Hong abandonnera ensuite : un découpage aux échelles de plan variées, du Janet Jackson en musique de fond, du gore même. Pour le fond usuel de son Œuvre : amours et tromperies, tout y est déjà.

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Dans un flou quasi-continu, HSS fond ses personnages dans leur paysage, composant une ode intime à la nécessité de s'unir à son environnement et sur la confusion (plastique comme morale) de la jeunesse coréenne d'aujourd'hui.

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Dans un noir et blanc plus diaphane que celui de "Matins calmes à Séoul" ou "Grass", HSS élabore un petit conte où la grâce et la pesanteur, la beauté d'une amitié féminine et la mort d'un poète déchue se croisent dans la pâleur de l'hiver.

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Le HSS de l'année est une heureuse nouvelle : il prolonge les variations du cinéaste autour de la foi amoureuse (chose vaporeuse mais essentielle). Et il affirme un engagement salutaire de son style vers plus d'empreinte plastique.

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Ce 5ème long-métrage de Hong Sang-soo confirme q'il existe deux oeuvres chez le cinéaste : érotique et profonde pour les films tournés, comme lui, en argentique / légère et badine en pour ceux réalisés en numérique.

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Dans un noir et blanc sublime (notamment sur les gros plans), le récit contrasté et brisé d'un adultère et de la veulerie ordinaire d'un artiste. La singularité de ce film-ci reposant sur la grâce évanescente de ses ellipses.

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La cinéphilie de HSS est toujours très discrète : on décèle ici des traces de la screwball comedy. La délicatesse subtile résidant dans la façon dont se joue une mélancolie sourde derrière le petit théâtre des amourettes absurdes.

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3ème HSS de 2018, toujours avec Kim Min-hee. Film éminemment mineur, par sa durée, son approche narrative, son dispositif formel. Prouvant, une fois de plus, qu'au rythme où HSS produit, c'est souvent son inspiration qui peine.

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Trainant son style, HSS ne semble pas se relever de l'indolence qu'il traine depuis 2, 3 films. Subsistent deux belles séquences : celle où Kim explique le métier d'actrice et celle, finale, où le vieux poète profite de sa solitude reconquise.

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Avec ce film (qui compte parmi les oeuvres liminales de HSS), l'auteur a déjà scellé toute son esthétique. Dans cette introspection sans fard de sa propre libido mal placée, il en oublie de faire oeuvre de cinéma. Dommage !

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Hong rend hommage à la culture occidental. De la 7ème symphonie de Beethoven à Courbet et son scandale picturale avec « L’Origine du monde », Hong se nourrit des plus grands artistes de l’Occident pour créer un film d’exilé.

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Évoluant sous un ciel noirci, sous un vent d'océan, il ne reste plus aux êtres du cinéma de Hong que de s'occuper de futilité, de passer vainement leur temps à s'émouvoir des sentiments amoureux.

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Dans un noir et blanc aux saturations marquées, Hong Sang-soo accueille une nouvelle actrice dans sa troupe : Lee Hye-young. Elle devient l'émissaire, point de focal à travers laquelle se diffractent de nouveaux récits, peu inspirés.

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Dans le cinéma infiniment fragile et modeste de HSS, ce qui distingue un bon film d'un mauvais c'est la maigre frontière entre la joie humble et l'indolence évidente. En l'occurrence, la mélancolie douce de "Walk Up" semble paresseuse.

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Ce qui menace le cinéma de HSS, c'est sa propension à se laisser séduire plus par les ressorts du scénario plus que par son geste plastique. Et ce film-ci y cède sans détour. Et avec regret.

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2e HSS de 2018, réalisé à la va-vite, pour ne pas dire par-dessus la jambe, en plein Festival de Cannes. Seul le face à face entre une Huppert déboussolée et une Kim Min-hee diaphane et superbe vaut le détour rohmerien.