Les meilleurs films de Hou Hsiao-hsien selon Yasujirô Rilke

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Montré pour la 1ère fois, remixé en 5.1 par Hou Hsiao-hsien, au festival Lumière, ce rêve opiacé, sibyllin, bordé par les dorures et les chatoiements ocres, est un voyage onirique dans une maison close de la Chine des estampes. Un joyau.

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En 3 périodes, 3 idylles, HHH orchestre les amours perdus puis renoués de 2 vedettes du cinéma taïwanais, les sublimes Shu Qi et Chang Chen. Bordé par l'ennui, le film se rattrape toujours par la grande beauté de ses plans.

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Hou HH est un orfèvre du temps qui préserve le réel dans sa robe et le dépose dans un écrin de lumières chaudes. Peuplée par l'empreinte du cinéma français, cette déambulation quiète dépeint des êtres pris dans le hors champ de leur existence.

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Tavelé par les éléments, soufflé par l'inspiration qui vient d'Ozu, des montagnes taïwanaises et de cette robe badine qui fait le lot du réel, ce film de HHH désarçonne par sa narration trouée mais enchante par sa sensibilité épidermique.

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Parachevant sa phase de tragicomédies, ce portrait d'une jeune femme prise entre son imaginaire international et la mort qui frappe sa famille témoigne d'un cinéaste alors à la crête de son art, prêt à entreprendre par la suite ses chefs-d'oeuvre.

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D'une beauté captivante, rompant les effets de joliesse en mariant le folklore du wu xia pian avec un son en prise directe, HHH rend limpide son intention et son savoir faire mais ne transforme pas entièrement son essai esthétique.

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Au début et à la fin du film, les personnages voient "Rocco et ses frères" et "Le Maître chinois". C'est entre le réalisme tragique de Visconti et l'énergie triviale de Liu que HHH, pour son 5e film, trouve sa tonalité singulière.

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3e et dernière comédie de Hou Hsiao-hsien, avant, avec "L'Homme-sandwich" puis "Les garçons de Fengkuei", qu'il ne se dirige vers un cinéma plus contemplatif. Il y a beaucoup d'essais peu réussis dans ce film, parfois touchant.

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Bluette à Taipei, reniée depuis, ce premier film de HHH est loin des tableaux d'orfèvres composés par l'auteur de "The Assassin". Et c'est en même temps joyeux de savoir qu'un tel cinéaste ai fondé son oeuvre sur quelque chose d'aussi badin.