Les meilleurs films de Jean-Claude Brisseau selon toma Uberwenig

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Peut-être le meilleur Brisseau, tout simplement. Sur le fil du rasoir, folie, contexte social de pauvreté présenté en coup de poing, audace dans l'écriture offrant à Bruno Cremer un de ses grands rôles. une perle.

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le film qui l'a fait reconnaître, sans avoir besoin de miche pour faire décoller un style singulier, une forme de voyeurisme assumé, se manifestant par un simple refus d'édulcorer le réel.

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Vu au cinéma pour voir Vanessa Paradis à poil (trop jeune mais dans un ciné de quartier, on était moins regardant), je suis ressorti non seulement émoustillé, mais surtout ému. Premier contact avec son cinéma, à 12 ans, littéralement les larmes aux yeux.

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Dans une tourmente préfigurant l'ère metoo, Brisseau profite de ce film pour raconter sa version des faits, tout en offrant un véritable film néo-érotique. Qui a tort qui a raison, je m'en branle. Pour un film qui prétend explorer l'érotisme et la beauté des corps, les essais ne peuvent qu'être torrides, et inversement, difficile de ne pas éprouver d'empathie avec les actrices qui acceptent de se mettre à nu littéralement, d'exposer leur plaisir, leur jouissance, si au final il y avait de la promesse explicite ou pas non tenue... Mais d'un scénario-prétexte pour se justifier, Brisseau réussit, malgré une fin en eau de boudin, à donner à la caméra et aux spectateurs cette émotion trouble qu'on retrouvait ponctuellement chez Radley Metzger (dans The Image) ou Joe Sarno, là encore, une sincérité au moins cinématographique.

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Maturation de la relation au corps que Brisseau explorera tout au long de sa filmographie, avec plus de légèreté que dans ses films précédents.

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Le film à qui semble répondre Les Anges Exterminateurs. Une tension sexuelle à couper au couteau, une sensualité qui forge à son insu le moule dans lequel sera coulé son successeur. Une perle d'érotisme flirtant avec le danger.

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Il est rare que l'on respire de bon coeur dans un film de Brisseau. Pourtant, là où Céline osait flirter avec la comédie, A L'Aventure ose glisser dans des zones risquées pour des films qui ne manquent pas d'audace, mais de moyens, clairement. Excellent néanmoins (bite en plus)

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La tendresse palpable de Brisseau vis à vis de ses actrices, une naiveté presque enfantine malgré les aventures sordides dont ont été victimes ses protagonistes, une poésie qui sent la fin, on pardonnera sans trop d'effort le fond vert dégueulasse, et les raccourcis, en se concentrant sur ce qu'on a trop souvent voulu faire taire dans son cinéma : la poésie fantastique. Le fantôme de Jean Rollin pourrait planer sur le set pour guider quelques scènes-clés du film.