Les meilleurs films de Julien Duvivier selon takeshi29

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Parce que le cabotinage est un art. Parce que Duvivier est d'une modernité absolue. Parce que Madeleine Ozeray...

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Ça va tourner à l'obsession cette histoire mais j'ai encore découvert un grand film de Duvivier, pas le plus connu mais peut-être celui que j'ai trouvé le plus fort avec "La Fin du jour".

Ce qui m'a impressionné c'est la noirceur de la première à la dernière seconde, comment par le chemin de croix d'un homme, par la description toujours plus terrifiante de ce qu'il y a de pire chez l'être humain Duvivier parvient à faire finalement jaillir la lumière de la scène la plus tragique et la plus volontairement sous-éclairée qui soit. Ou comment transcender le fond par la forme.

Oh purée j'ai failli oublier : Harry Baur est monstrueux.

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Duvivier, Harry Baur et grosse surprise, c'est reparti pour un tour.

Là on peut même parler d'immense surprise par ce que Dieu sait si j'y serais allé à reculons si cette adaptation du roman de Jules Renard avait été réalisée par quelqu'un d'autre. Même là j'y croyais peu, et au final c'est un ascenseur émotionnel qui laisse sonné. On rit, on pleure, on souffre avec "Poil de Carotte", incarné par un miracle nommé Robert Lynen.

Et il est très troublant d'enchainer "David Golder" et ce film sorti moins de deux ans plus tard, car le processus est le même, les parti-pris de mise en scène et le but aussi : montrer le pire et le plus beau de l'être humain.

Je ne peux résister à la tentation d'aller découvrir la version muette qu'avait livré Duvivier 6 ans plus tôt. Que c'est bon le cinoche quand même !

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Curieusement j'aurai mis longtemps à découvrir Duvivier mais de film en film je me régale. Son cinéma est fin, vif, intelligent, stimulant, d'une noirceur sidérante. Du vrai cinéma populaire, au sens noble du terme.

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Duvivier, sa noirceur et sa légèreté donc. Là on est en plein dedans, avec une narration d'une complexité folle dans ce film choral avant l'heure. Car oui ce qui fait de cet homme un génie est en partie sa modernité, le fait qu'il était à bien des niveaux très très en avance sur son temps. Se dire que certains plans on été tournés en 1950 laisse songeur et on se demande même comment c'était techniquement possible.

NB : A ne pas confondre avec "Sous les toits de Paris" de René Clair dont le cousinage ne se niche pas que dans le titre. Des films presque jumeaux, malgré leur 20 ans d'écart.

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Comme souvent chez le grand Duvivier c'est noir, ici même très très noir et violent, d'une grande modernité autant dans le fond que dans la forme. L'inventivité de la mise en scène est par instants stupéfiante, certains plans, comme le tout dernier, sont de ceux qui vous poursuivent, quant au propos il est anticonformiste et assurément choquant pour la société de l'époque.

Une œuvre totalement inconnue et pourtant majeure de plus au palmarès de cet immense réalisateur, et très étonnamment puissamment féministe venant d'un homme qu'on disait misogyne.

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Ma passion pour Julien Duvivier ne se dément pas, curieusement je me suis mis à regarder ses films sur le tard mais quel bonheur à chaque fois. Il lie à merveille le fond et la forme, c'est-à-dire qu'il enrobe des histoires toujours fortes d'une mise en scène d'une modernité absolue. C'est un cinéaste classique au sens noble du terme.

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L'adaptation des "Fiançailles de Monsieur Hire" de Simenon par Patrice Leconte n'était pas scandaleuse mais là forcément quand on compare ça fait mal.

Car comment dire les choses gentiment, entre Michel Simon et Michel Blanc il n'y a de commun que le prénom, et forcément quand un très grand metteur en scène s'oppose à un qui sait (parfois) faire ça donne un KO assez précoce.

Duvivier, quel monstre quand même !

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A chaque découverte d'un film de Julien Duvivier je suis sidéré par sa modernité.

Et même si ce n'est ici certainement pas son meilleur, encore une fois quelle inventivité, quel plaisir communicatif de faire du cinéma, d'être un artisan au sens noble du terme.

On assiste et on participe en même temps à un véritable jeu entre Duvivier et son co-scénariste Henri Jeanson qui s'amusent à créer le film au fur et à mesure, de son récit à sa réalisation. Ils ajoutent, retranchent, complexifient, allègent, agrémentent. En résumé c'est de la mise en abyme participative et tellement généreuse.

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A peine sorti des "Quatre Cents Coups" de Truffaut Jean-Pierre Léaud est donc parti chez Duvivier, et pas pour un petit rôle puisqu'il est quasiment de tous les plans. Et il y est comme toujours fantastique, avec ce jeu qui ne ressemblait déjà à aucun autre.

"Boulevard" est un petit délice de fantaisie, mais comme souvent chez Duvivier la légèreté n'est que de façade...

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Même si cette adaptation de Zola n'est pas mon Duvivier préféré le Julien était tellement fort qu'il parvenait à faire de Gérard Philipe un acteur plus qu'honorable.

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Incroyable que cette escapade américaine du grand Julien Duvivier soit si peu connue car si habituellement les films à sketches manquent d'homogénéité ici d'une part il y a un fil rouge symbolisé par un costume maudit et d'autre part les divers segments jouent la carte de la diversité de genres tout en conservant une réelle exigence en terme de qualité.

Et niveau casting c'est juste dingue, lisez plutôt : Rita Hayworth, Ginger Rogers, Henry Fonda, Charles Laughton, Charles Boyer...

Ma dernière note de l'année, alors j'en profite pour vous souhaiter plein de bonnes choses pour celle à venir, tout en faisant un vœu : que 2023 vous apporte beaucoup de bonheur, entre autres culturel, avec des tonnes de grands livres, disques, films, etc. Par exemple des tonnes de Duvivier...

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Duvivier étant un immense metteur en scène il s'est remarquablement sorti de cette adaptation muette de Zola, rythmée au possible, traversée comme souvent chez lui de fulgurances. Il exploite parfaitement le potentiel de jeu de Dita Parlo, et il faut reconnaitre que l'accompagnement musical ainsi que la restauration commandée par Lobster participent grandement au plaisir du spectateur.

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"Marie-Octobre", huis-clos théâtral, trop à mon goût, avait sur le papier tout pour me plaire : Le grand Julien Duvivier à la baguette, des dialogues du maestro Henri Jeanson, une distribution masculine aux petits oignons avec régnant sur son harem la déesse Darrieux.

L'entame est alléchante, petit à petit le Cluedo à la Agatha Christie se mue en un jeu de massacre, le rideau semble devoir s'ouvrir sur un thriller psychologique à la "12 hommes en colère". Mais curieusement à force de rebondissements le mécanisme se grippe, et c'est un peu laborieusement que le récit avance vers un dénouement que l'on peine (heureusement) à deviner.

Les acteurs, ne connaissant pas eux-mêmes le coupable, ont probablement plus vibré que moi, mais grâce à cette belle brochette j'ai passé un moment loin d'être désagréable.

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Plus connu ce "Diable et les Dix Commandements" est, comme souvent les films à sketches, inégal, mais l'ensemble se suit avec un réel bonheur, même s'il aurait probablement mérité d'être un peu raccourci afin de gagner en efficacité. Mais comme toujours chez Duvivier c'est follement inventif, avec un coup de cœur particulier pour le segment où un Michel Simon en fin de carrière se régale et nous régale.

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Duvivier aura été une révélation tardive puisqu'il m'aura fallu attendre la découverte de "La Fin du jour" en 2017 pour prendre conscience de son importance, de sa modernité, de l'immense metteur en scène qu'il était.

"La Tête d'un homme" n'est pas son meilleur, loin de là, l'enquête de son Maigret n'est pas en elle-même très excitante, mais c'est ce qu'il apporte de lui, de ses obsessions, de sa façon de faire qui permet à l'ensemble de fonctionner : sa noirceur absolue, sa faculté à travailler les personnages en profondeur pour faire jaillir leur singularité. Et ces quelques scènes ou plans déments, avec ce sens du détail qui n'a rien à envier à Hitchcock ou Clouzot.

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Relative déception en revoyant ce Duvivier, probablement parce que depuis la première rencontre avec cette "Bandera" je suis tombé fou amoureux de la filmographie du bonhomme, parce qu'il a fait tellement plus fort, moins facile et classique. Après attention un "petit" Duvivier méritera toujours d'être vu.

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Je poursuis ma plongée en DuvivierLand. Étonnant de constater à quel point "La Fin du jour", bien que sorti 17 ans plus tôt, était bien plus moderne.

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Cette "Charrette fantôme" n'est clairement pas le plus grand film du passionnant Julien Duvivier, on est ici très loin de la virtuosité de "La Belle Équipe", "La Fin du jour", ou encore de "Pépé le Moko", on sent clairement qu'il n'est pas à l'aise avec le genre fantastique, mais dès qu'il s'intéresse à la psyché des personnages il redevient un orfèvre, et le grand directeur d'acteurs ressurgit, permettant à Louis Jouvet et Pierre Fresnay de nous proposer un récital.

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Duvivier, rareté et curiosité toujours, avec cette fois dedans du Maurice Chevalier. Tout le film repose sur celui-ci comme dans "Avec le sourire" de Maurice Tourneur, et tout comme dans celui-ci ça donne un film anecdotique provenant de tels réalisateurs mais au final quelque chose d'assez délicieux.

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Un vieux vieux Duvivier et l'un des moins connus, sorte de mix entre une autre curiosité, "Le Paquebot Tenacity", et "Pépé le Moko" qu'il réalisera 6 ans plus tard. Du polar, de l'exotisme, et comme toujours cette mise en scène qui propose des fulgurances en dehors de toute logique.

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Je ne conseillerai pas ce film à des personnes qui ne seraient pas passionnés par le cinéma de Duvivier tant il s'agit plus d'une curiosité que d'une œuvre aboutie. On est à la jonction entre muet et parlant, ce qui donne un récit fragmenté et un brin explicatif. Mais il y a aussi la noirceur cachée derrière la légèreté, véritable trait de caractère des réalisations de Duvivier.

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Un Duvivier peu connu et pourtant une sacrée curiosité, en particulier pour la distribution : on n'a pas l'occasion de voir tous les jours Gabin en Ponce Pilate.

Pour le reste le récit n'est pas fluide fluide, mais comme toujours avec Monsieur Julien il y a par instants de la mise en scène majuscule, et ça ça s'admire.

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Même si on est ici loin de mes Duvivier préférés, il y a dans ce films à sketches donc forcément inégal, et comme toujours chez cet immense réalisateur, quelques scènes ou même plans qui vous renversent par leur élégance et leur modernité absolue.

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J'ai clamé maintes et maintes fois ma passion pour Julien Duvivier mais là clairement il échoue à adapter le roman de Pierre Louÿs. En grande partie à cause du casting qui a tout de la fausse bonne idée, en tout cas concernant BB qui venait tout juste d'embraser le cinéma français dans "Et Dieu... créa la femme" et à qui on demande de jouer la même chose, jusqu'à la caricature. Quant au dénommé Antonio Vilar il n'est pas loin d'être catastrophique.

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Seule l'admiration qu'on porte à l'immense Julien Duvivier pourrait amener à une certaine indulgence vis-à-vis de son tout dernier film qu'il ne verra même pas sortir puisqu'il mourra deux mois avant les premières projections publiques. Comme si le destin avait avoué à sa place qu'il n'assumait pas ce polar qui ne lui correspondait pas, quelque part entre le "Traitement de choc" d'Alain Jessua et une kitscherie de Mario Bava.