Les meilleurs films de Maurice Pialat selon Eustacius Bingley

Annotation :

En passant sur les fantasmes sexisto-droitistes bizarres habituels chez Pialat, le film est passionnant lorsqu'il décortique le système policier avec une ardeur documentaire, et prenant lorsqu'il bascule dans l'histoire d'amour cynique et désabusée. Un de ses meilleurs.

Annotation :

Pialat a clairement le talent de faire un film sur les conflits de genre: mais il préfère presque toujours le fatalisme à l'intelligence. Le film, qui voudrait raconter la lutte d'une femme, entre un milieu social écrasant et un homme qui incarne la liberté, passionné mais violent, ne parvient jamais à être autre chose qu'une suite de violence et de conflit sans queue ni tête, parce que l'idée même qu'une libération puisse exister, que les personnages puissent échapper à leur destin, n'effleure pas le scénario. Rien n'est matériel, rien n'est réel, tout est prédestination (comme pourrait l'indiquer l'affirmation du titre): il n'y a aucune raison pour que Jobert reste avec Jean Yanne, qui n'est qu'un médiocre violenteur de femmes, si ce n'est la convenance du scénario, et la complaisance de la caméra.

Annotation :

Insupportable. Une succession de gens qui gueulent et de femmes qui se font battre, au service du même propos que Nous ne vieillirons pas ensemble: le traditionalisme est toxique, mais toute forme d'émancipation est toujours vouée à l'échec. Du nihilisme complaisant tartiné à longueur de péloche.