Les meilleurs films de Michael Powell selon Arthur Debussy
6 films
créée il y a 29 jours · modifiée il y a 22 joursUne question de vie ou de mort (1946)
A Matter of Life and Death
1 h 44 min. Sortie : 10 septembre 1947 (France). Drame, Fantastique, Romance
Film de Michael Powell et Emeric Pressburger
Arthur Debussy a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Wow, je ne m'attendais pas à me prendre une telle claque... Je pensais avoir affaire à un grand film... Mais c'est plutôt un grand chef-d’œuvre. Encore une fois, Powell et Pressburger livrent une œuvre d'une finesse absolue.
Avec de surcroît une mise en scène incroyablement imaginative (ces vues hallucinantes de l'Au-delà), tout en restant parfaitement maîtrisée (ces cadrages). Ajoutons que le Technicolor flamboyant ne gâche rien.
Mais ce qui m'a mis knock out, c'est cette capacité des deux auteurs à nous faire passer du rire aux larmes, avec un humour tellement subtil, so british... Quelle autodérision ! Et puis cet amour de Powell de la France et des Français fait tellement de bien... Incroyable de se dire qu'il s'agit d'un film de commande : ils l'ont tellement transcendé, c'est du pur génie !
Franchement, impossible de mettre moins que 10/10... Quelle œuvre géniale et attachante ! Peut-être que Les Chaussons Rouges rejoindront ce film dans mon panthéon powellien, c'est un film tellement dense qu'il faut plus d'un visionnage pour l'appréhender correctement. En attendant, Une question de vie ou de mort figure tout en haut...
Les Chaussons rouges (1948)
The Red Shoes
2 h 15 min. Sortie : 10 juin 1949 (France). Drame, Musique, Romance
Film de Michael Powell et Emeric Pressburger
Arthur Debussy a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un de ces grands classiques dont il m'a fallu des années avant de le voir (simple affaire d'occasions manquées). C'est peu dire que mes attentes étaient hautes... et elles ont été comblées. Sur le fond et la forme, voici une œuvre très maîtrisée, qui nous parle d'art avec acuité et tragique, dans une débauche de décors inventifs et de couleurs vives.
Le Technicolor est vraiment magnifique. Le récit prend son temps pour se déployer, mais c'est ce qui fait son charme. J'apprécie toujours autant l'humanité des personnages (notamment les seconds rôles) et toutes ces petites scènes du quotidien. A noter que ce film transpire de l'amour de Powell pour la France, où il a vécu un certain temps et dont il maîtrisait la langue.
Et bien sûr deux personnages ressortent, éblouissants : la danseuse Moira Shearer, la grâce incarnée, et Anton Walbrook, qui campe un Lermontov méphistophélique, fascinant d’ambiguïté. La scène centrale du ballet est une merveille, un moment de cinéma et d'art total unique.
Mais le film est passionnant et réussi du début à la fin, vaste fresque inoubliable et généreuse sur l'art et le monde des artistes. Un chef-d’œuvre, et probablement le plus grand film de Michael Powell, seul ou avec Emeric Pressburger.
Le Narcisse noir (1947)
Black Narcissus
1 h 41 min. Sortie : 20 juillet 1949 (France). Drame
Film de Michael Powell et Emeric Pressburger
Arthur Debussy a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
De l'intérêt de donner une seconde chance aux films qu'on n'a pas aimés la première fois. Là, je suis tombé sous le charme. C'est un film très suranné, qui ne parlera pas à tout le monde. Mais j'ai été bluffé par la mise en scène... et par la subtilité du scénario. Et en lisant des critiques à son sujet, voilà que je l'aime encore davantage ! Certes tout n'a pas bien vieilli. Mais tout de même, Le Narcisse Noir arrive encore à impressionner aujourd'hui sur le fond et la forme. C'est assurément un beau film et un classique, dans le bon sens du terme.
Colonel Blimp (1943)
The Life and Death of Colonel Blimp
2 h 43 min. Sortie : 15 août 1952 (France). Drame, Guerre, Romance
Film de Michael Powell et Emeric Pressburger
Arthur Debussy a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Les Contes d'Hoffmann (1951)
The Tales of Hoffmann
2 h 13 min. Sortie : 22 juin 1951 (France). Fantastique, Musique, Romance
Film de Michael Powell et Emeric Pressburger
Arthur Debussy a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Les Contes d'Hoffmann de Powell et Pressburger est un régal visuel, plein d'imagination et de fantaisie. Mais l'opérette d'Offenbach n'a pas vieilli pour le mieux. En résultent pas mal de longueurs. J'ai été assommé par cette musique lénifiante et ce livret passable... Comme beaucoup de monde dans la salle, manifestement...
En fait, si la scène centrale du ballet dans Les Chaussons Rouges était extraordinaire, c'est aussi car elle ne durait qu'un moment et rompait avec le reste du film, déjà génial.
Ici, le côté entièrement musical, chanté et dansé, finit par lasser. Les plans sont trop longs et pas assez variés, les décors ont beau être superbes, on finit par en faire le tour. Et la musique est trop académique et vieillotte, j'ai connu Offenbach plus inspiré et plus moderne, notamment dans ses opérettes comiques.
Après avoir été enchanté par Les Chaussons Rouges, j'attendais beaucoup des Contes d'Hoffmann. Je comprends mieux les notes relativement mitigées. Malgré tout, les trois contes portés à l'écran sont géniaux, et la mise en scène de Michael Powell parvient ici et là à surprendre et à me ravir. C'est donc un bon film, mais pas un des tous meilleurs du duo britannique.
Le Voyeur (1960)
Peeping Tom
1 h 41 min. Sortie : 21 septembre 1960 (France). Drame, Thriller
Film de Michael Powell
Arthur Debussy a mis 2/10.