Les meilleurs films de Tsui Hark selon PreacherMan
De quoi Tsui Hark est-il le nom ?
Le plus grand cinéaste du monde selon Tarantino, jamais avare de formules lapidaires ?
Le cinéaste du chaos selon la critique française, jamais avare de raccourcis facile ?
Une soupe miso selon ma grand mère qui n'y connait rien ?
28 films
créée il y a presque 4 ans · modifiée il y a 16 joursDans la nuit des temps (1995)
Fa yuet gaai kei
1 h 44 min. Sortie : 13 avril 1995 (Hong Kong). Romance, Fantastique, Comédie dramatique
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 9/10.
Annotation :
Cette fois Tsui Hark est en roue libre et annonce la couleur dès le début en reprenant a son compte l'ouverture des cartoons de la Warner !
Mettant en scène le couple qui avait triomphé l'année précédente dans The Lovers, le réalisateur insomniaque conçoit un hasardeux mélange entre Le Fantôme de Mme Muir, Retour vers le Futur 2 et Un Jour Sans Fin !
Le projet est pour le moins casse-gueule mais Hark parvient a canaliser son imagination débordante et fait un carton plein a tous les niveaux : Comédie Romantique , Fantastique et Action ; tout est maitrisé et rendu fluide par une camera virevoltante qui semble avoir découvert le mouvement perpétuel.
Le rythme est trépidant sans être hystérique profitant d'SFX numériques limites mais très bien dosés où chaque scènes semble vouloir surpasser en originalité la précédente !
L'alchimie entre Charlie Yeung et Nicky Wu est telle que l'on suit sans mal cette histoire de fantômes qui voyagent dans le temps jusqu'à une dernière demi-heure complètement folle.
A ce moment-là, tout les enjeux ont été clairement posés et le spectateur n'est jamais perdu au milieu de cette profusion de personnages qui se croisent et se recroisent dans des retournements de situations constants.
Dans une maitrise absolue de son art, Tsui Hark impose son film comme un étendard de son cinéma flamboyant et excessif !
Il était une fois en Chine (1991)
Wong Fei Hung
2 h 14 min. Sortie : 18 mars 2000 (France). Aventure, Arts martiaux, Historique
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 9/10.
Annotation :
Avec 30 ans au compteur, le film a étonnamment bien vieilli et reste un sommet de la filmo de Hark.
Pierre de touche de l'âge d'or du cinéma HK ; bénéficiant d'une direction artistique de malade (aider aussi par 6 directeurs de la photo !!), 'Il était Une Fois...' marque aussi l'apogée du système de la "Film Workshop" et d'un Jet Li au top (même si, blessé sur le tournage, il est largement doublé lors des combats).
En bref, du mythique générique sur la plage jusqu'au combat aux échelles le métrage enchaine les scènes d'anthologie sur un rythme qui ne faiblit jamais sans tomber dans l'hystérie.
Peut être le film le plus "fluide" de Tsui Hark, en tout cas son plus abordable.
Green Snake (1993)
Ching se
1 h 39 min. Sortie : 4 novembre 1993 (Hong Kong). Drame, Fantasy
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 9/10.
Annotation :
Au sommet de sa popularité et bénéficiant d'une liberté totale, Tsui Hark en profite pour réactiver un projet avec Gong Li qu'il avait abandonné dans les années 80 : une nouvelle adaptation la légende du serpent blanc.
Entre deux aventures de Wong Fei Hung, Hark continue son travail de réinterprétation des mythes chinois en y injectant une forte dose d'érotisme grâce à un sublime duo d'actrices : Joey Wong & Maggie Cheung.
Le tournage en studio rajoutant a l'atmosphère onirique, le réalisateur est en pleine possession de ses moyens pour livrer une suite de tableaux plus fastueux les uns que les autres portés par la musique envoutante de James Wong et la beauté incandescente de Maggie Cheung.
On pourra toujours faire la fine bouche devant quelques effets spéciaux numériques pour le moins hasardeux mais le cinéma de Tsui Hark atteint ici un point équilibre rare entre générosité visuelle et critique discrète des dogmes religieux
Un film magique qui semble encapsuler toute la beauté du cinéma HK de ces années-là, d'une poésie incroyable difficile à appréhender à la première vision.
L'Enfer des armes (1980)
Dai yat lui ying aau him
1 h 35 min. Sortie : 30 juillet 1985 (France). Drame, Gangster, Policier
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Pour son premier film contemporain Tsui Hark frappe très fort ;
l'histoire est archi célèbre :
Échaudé par les échecs commerciaux de ces précédents forfaits, l'auteur décide de s'inspirer d'une série d'attentats qui ont secoués l'archipel britannique dans les années 70 pour livrer un film subversif et ultra agressif :
Hong Kong y est décrit comme au bord de l'implosion où le danger est partout, la jeunesse est complètement paumée, le racisme larvé et les policiers sont bêtes a manger du foin !
Filmé dans la rue et sans autorisations, Hark retrouve l'énergie des poliziottesco italiens et des yakuza eiga de Kenji Fukusaku.
Sauf que le film se verra complètement interdit et Tsui Hark sera obligé de bricoler dans l'urgence une vague intrigue d'espionnage pour relier avec une sous intrigue déjà présente...
Le métrage qui ressort de ce bricolage est un film d'exploitation crapoteux filmé
dans un glorieux cinémascope.
Une narration tout en virages serrés qui peine à faire vivre ses personnages perdus dans un maelström de violence qui les conduira fatalement dans un cimetière.
Le film sera encore un échec cuisant au box office avant de devenir un objet culte dans les années 80 (Merci Christophe Gans et la VHS Scherzo !) puis sera redécouvert dans sa version d'origine inclus dans l'indispensable coffret DVD "La Trilogie Du Chaos" (Merci Christophe Gans et HK Vidéo !)
Peking Opera Blues (1986)
Do ma daan
1 h 44 min. Sortie : 6 septembre 1986 (Hong Kong). Action, Comédie dramatique, Drame
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Devenu producteur sur Shangai Blues, Tsui Hark a fondé la Film Workshop et gagné son indépendance.
Il réitère l'expérience dans le film d'époque avec ce Pekin Opéra Blues de haute volée se déroulant cette fois ci dans la chine de 1913.
La considérant comme une métaphore de son pays, Hark profite de cette salle d'opéra pour y appliquer sa recette du mélange de genres :
Vaudeville, espionnage, action, fable politique, comédie musicale ou même potache...
Tous se télescopent dans un joyeux foutoir rythmé par des emprunts au score de Peter Gabriel pour Birdy.
En suivant 3 femmes venant de différents milieux sociaux perdues au milieux d'un tourbillon de quiproquos et d'intrigues politique d'une chine alors en pleine révolution, Tsui Hark (aidé par Chin Siu-Tung aux chorégraphies) montre un plaisir enfantin à filmer ce manifeste de sa carrière a venir !
Detective Dee : La Légende des rois célestes (2018)
Di Renjie zhi Sidatianwang
2 h 12 min. Sortie : 8 août 2018 (France). Arts martiaux, Aventure
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Suite directe du précédent opus, La Légende Des rois Célestes représente une sorte d'accomplissement pour le Tsui Hark des années 2010, celui qui doit travailler désormais pour la Chine Continentale semble avoir les pleins pouvoir sur sa franchise...
Le cinéaste s'autorise tous les délires, passe en revue ces multiples influences :
Certains méchants semblent tout droits sortis d'un anime de Kawajiri ;
le moine bouddhiste rappelle le cinéma de King Hu, etc...
Délaissant le coté enquête des premiers films, Tsui Hark livre un divertissement plus fou, plus généreux et plus délirant plongeant dans la Dark Fantasy ; nous proposant ce qu'aurait du être Legend Of Zu avec des SFX à la hauteur, cette fois.
En racontant les origines des relations tendues entre Dee et l'impératrice, le film nous explique la nécessité de la rébellion face au pouvoir en place dans un tourbillon d'idées visuelles folles qui culmine un dernier quart d'heure d'anthologie !
Il était une fois en Chine 2 : La Secte du lotus blanc (1992)
Wong Fei Hung II: Nam yee tung chi keung
1 h 53 min. Sortie : 18 mars 2000 (France). Arts martiaux, Aventure, Historique
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Un opus plus politique et plus noir que le précèdent, La secte du lotus blanc est à "Il était Une Fois En Chine" ce que "Le temple Maudit" est aux "Aventuriers De L'Arche Perdue".
Largement au niveau du premier et bénéficiant d'un duo de méchant charismatique (Hung Yan Yan et Donnie Yen !), le film offre quelques magnifiques bastons aériennes chorégraphiés par Yuen Woo-Ping dans un style plus "comic book".
Le vétéran David Chiang apporte une touche de gravitas entre des intermèdes comique mieux gérés et des scènes de marivaudages avec Tante Yee.
Jet Li semble encore plus a l'aise dans le rôle de Wong Fei Hung pris entre religion et politique en pleine révolte des boxeurs.
Zu - Les Guerriers de la montagne magique (1983)
Suk san: Sun Suk san geen hap
1 h 34 min. Sortie : 5 février 1983 (Hong Kong). Arts martiaux, Aventure, Comédie
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
En 1983, La vénérable Golden Harvest décide d'engager Tsui Hark (alors vu comme une valeur montante du cinéma de l'archipel) pour concevoir un blockbuster à l' échelle de Hong Kong qui serait une porte d'entrée vers le marche occidental.
Le producteur Raymond Chow déroule le tapis au jeune prodige qui a la folle ambition de recréer a l'écran une mythologie complexe inspirée d'une longue série de nouvelles publiées dans les années 30.
Les méthodes de tournage entre inspirations improvisées et des changements incessants de scripts auront vite raison de la patience des financiers qui presseront Hark
de finir son film au plus vite pour arrêter l'hémorragie du budget.
Le jeune réalisateur finira donc son film a la tête de trois équipes de tournage tout en essayant de concevoir des effets spéciaux complètement inédit pour le cinéma Hong-Kongais de 1983.
En résulte un film devenu aujourd'hui mythique pour tout fan du cinéma asiatique de cette époque bénie.
Si il est tout bonnement impossible de résumer clairement l'intrigue de ce film de fou furieux, on ne peut que être admiratif devant l'ambition sans limite du projet.
Sorte de modernisation hystérique du cinéma de King Hu, Zu tient plus de l'expérience sensorielle que du récit chevaleresque auquel on peut s'attendre en regardant le film.
Pleinement apprécier le film proposé par Tsui Hark nécessite un certain lâcher prise, il faut accepter les enjeux confus, les lieux et les personnages innombrables ou les brusques changements de ton qui perdent très vite le spectateur le plus attentif !
Il ne faut surtout pas chercher à comprendre pour pouvoir apprécier ses chorégraphies somptueuses, ses costumes et ses décors majestueux, son humour constant et sa
photo magnifique qui éclaire une série de péripéties trépidantes sortie de l'imagination d'un cerveau hyperactif.
Malgré un climax au SFX qui font mal au yeux et un final improvisé par une équipe qui ne savait pas comment terminer son film !
Même si le film ne sera pas le carton attendu, Zu deviendra avec le temps un des jalons les plus importants de ce qui deviendra la nouvelle vague de cinéma HK des années 80.
Mais devant le peu de succès du film au box office local, la Golden Harvest se résoudra à se séparer de Tsui Hark et produire un remontage du film pour le marché américain... sans plus de succès.
Le Festin chinois (1995)
Gam yuk moon tong
1 h 40 min. Sortie : 28 janvier 1998 (France). Comédie, Romance
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
En 1991, sur le tournage d'Il Etait Une Fois En chine ; Tsui Hark et Yuen Biao échangent des idées autour d'un projet de comédie sur la cuisine.
Une fois le tournage terminé Bao s'en va pitcher l'idée à Ronny Yu qui tourne le film dans la foulée (Shogun and Little Kitchen).
D'un naturel rancunier, Hark coupe les ponts avec Yuen Biao et ne l'engage pas pour les nombreuses suites de la saga de Wong Fei Hung.
Quelques années plus tard, Raymond Wong propose au tempétueux réalisateur une comédie de nouvel an ; projet qui a pour habitude de cartonné au box office.
Hark accepte avec enthousiasme surtout que ces dernières réalisations
(The Lovers, Green Snake...) n'ont pas vraiment déplacées les foules.
Mettant sa mise en scène ample et dynamique au service de cette comédie culinaire,
Hark s'éclate a filmer une galerie tous plus branques les uns que les autres.
Et même si il use et abuse du grand angle, sa maitrise formelle ne prend pas le pas sur un récit classique de film Kung fu où les écoles d'arts martiaux et les maitres chinois sont remplacés par des restaurants et des chefs cuistot.
Le cinéaste revenant ainsi sur l'opposition entre tradition et modernité déjà au cœur de la série des Il Était Une Fois En Chine.
Les scènes et le gags plus ou moins finaud s'enchaine sans temps mort, on y croise les habituels Hung Yan-Yan et Chui Man-Cheuk (qui s'affronteront de manière beaucoup plus brutale dans The Blade...) et Hark en profite pour faire un petit clin d'œil au frère ennemi John Woo au cours d'une scène où la police investi le restaurant.
Le résultat de cette tambouille est une comédie euphorisante à l'humour bon enfant qui explosera le box office comme prévu.
Quoi de plus normal pour ce feel-good movie imparable servi par un couple charismatique !
L'Auberge du Dragon (1992)
San lung moon hak chan
1 h 28 min. Sortie : 27 août 1992 (Hong Kong). Arts martiaux
Film de Ching Siu-Tung, Tsui Hark et Raymond Lee Wai-Man
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Soi-disant réalisé par Raymond Lee, ce remake libre du classique King Hu transpire le style de Tsui Hark par tout les pores !
Aidé par un casting solide dominé par une sublissime Maggie Cheung en tenancière qui fait manger les récalcitrants par sa clientèle ; Ching Siu-tung et Tsui orchestrent un ballet de toute beauté à l'intérieur d'une auberge perdue dans un désert très photogénique.
Une esthétique qui préfigure celle des Cendres Du Temps de Wong Kai-Wai.
Même si l'histoire du mariage plombe l'intrigue au trois quarts du film, le combat final face à Donnie Yen est complètement taré et laisse le souvenir d'un film visuellement splendide et ultra généreux !
Histoires de cannibales (1980)
Di yu wu men
1 h 30 min. Sortie : 2 avril 1980 (Hong Kong). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Dans une démarche ouvertement commerciale, le jeune Tsui Hark trouve le ton juste entre comédie satirique à l'humour absurde et film d'horreur méchant.
Bercé par les morceaux les plus bruitistes de la B.O. de Suspiria et un petit hommage musical à Wong Fei Hung (tiens, tiens...) ;
Le réalisateur nous présente une galerie de perso tous plus allumés les uns que les autres :
Un agent secret aussi efficace que l'inspecteur Clouseau, du travelo serial violeur au chef de la police en passant par le voleur binoclard chaque personnage est parfaitement caractérisé et a droit à sa petite scène ;
Ce qui amène un petit ventre mou au milieu du film entre une ouverture intrigante et bien gorasse puis un final apocalyptique qui renvoie tout le monde dos à dos lorsque nos héros sont obligés de cuisiner de la viande humaine pour s'en sortir...
Une œuvre provoc qui tire sur tout ce bouge avec des combats chorégraphiés par Corey Yuen.
Malgré une belle maitrise visuelle, le film semble partir dans tout les sens sans savoir où aller.
Un défaut qui est peut être la qualité première de ce film de sale gosse !
Detective Dee II : La Légende du dragon des mers (2013)
Di Renjie: Shen du long wang
2 h 13 min. Sortie : 6 août 2014 (France). Arts martiaux, Policier, Aventure
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Archétype de la suite better and louder, La Légende Du Dragon Des Mers est un prequel plus épique que son prédécesseur où Tsui hark semble plus a l'aise.
La camera virevoltante se met au service des idées les plus folles, notamment lors de la première partie du film où un jeune Dee se retrouve mêlé a une intrigue de cour qui permet a Tsui Hark de livrer une relecture de la belle et la bête où il retrouve par instant ces moments de poésie qui caractérise son cinéma et qui manquaient cruellement au premier opus.
Une première partie plus orienté enquête qui se conclut lorsque notre héros fait boire de l'urine d'eunuque à toute la cour impériale :
une situation burlesque qui rappelle le coté anarchiste du réalisateur d'Histoires De Cannibales.
La deuxième partie qui voit la traque du fameux dragon est largement plus spectaculaire et enquille généreusement les scènes d'actions over the top pleines de monstres, de magie et de combats épiques.
Plus que le premier film, ce deuxième Detective Dee (ré)-installe Tsui Hark au sommet des réalisateurs de super productions chinoises.
Detective Dee : Le Mystère de la flamme fantôme (2010)
Di Renjie: Tong tian di guo
2 h 02 min. Sortie : 20 avril 2011 (France). Action, Arts martiaux, Policier
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 8/10.
Annotation :
Après le semi échec de Seven Swords, Detective Dee marque le véritable départ de Tsui Hark vers une nouvelle partie carrière qui le voit s'intégrer dans le cinéma de Chine continentale.
L'électron libre de Hong Kong laisse place a un artisan génial qui emballe une super production épique pour le parti, alors qu'un certain classicisme remplace l'hystérie des premiers essais.
On pourra débattre des heures sur le fait que le cinéaste de L'enfer Des Armes s'est assagi ou s'est vendu, il est clair que l'on perd en poésie ce que l'on gagne en efficacité.
Délaissant la volonté de réalisme brut à l'œuvre sur Seven Swords, Tsui Hark revient vers l'heroic fantasy de Zu avec cette adaptation très libre de la saga littéraire du Juge Ti (inspirée d'un véritable personnage historique - Ce que Hark avait déjà fait avec Wong Fei Hong).
Avec l'aide de Sammo Hung aux chorégraphies et une utilisation moins catastrophique des CGI que dans Legend Of Zu, le réalisateur livre un vrai récit d'aventures pulp dans des décors majestueux et une photo irréprochable ; il s'inspire du jeu vidéo (notamment lors de la scène du marché fantôme) et offre un excellent rôle à Andy Lau qui se révèle impérial dans la peau de ce Sherlock Holmes Chinois.
Personnage qui pourrait bien se voir comme un double de Tsui Hark : Jeté en prison pour avoir été trop agité, il se retrouve obligé de négocier avec le pouvoir en place pour faire se qu'il sait faire de mieux : nous en mettre plein la vue !
Il était une fois en Chine 3 : Le Tournoi du Lion (1993)
Wong Fei Hung III: Si wong jaang ba
1 h 49 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Aventure, Arts martiaux, Historique
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 7/10.
Annotation :
Toujours aussi bien réalisé, ce troisième épisode des aventures de Wong Fei Hung creuse encore un peu plus le portrait d'une chine déchiré entre tradition et modernité.
La romance avec Tante Yi prend plus de place dans l'intrigue et donne un ton plus léger a cet opus plus calme que les précédents.
Les combats réglés par Yuen Bun ont lâchés toute forme de réalisme pour aller vers le spectaculaire câblé.
La performance de Hung Yan Yan préfigure son personnage de The Blade.
Malgré un final un poil confus, ça reste du bon divertissement.
Double Dragon (1992)
Seong lung wui
1 h 40 min. Sortie : 15 janvier 1992 (Hong Kong). Action, Comédie
Film de Ringo Lam et Tsui Hark
PreacherMan a mis 7/10.
Annotation :
Datant de 1992, alors que sa compagnie Film Workshop est au firmament et règne sur le box office HK, Double Dragon fait figure de récréation dans la filmo du cinéaste.
Ce film de charité (dont les bénéfices seront reversés à la guilde des réalisateurs) a l'intrigue peu crédible sert surtout de prétexte à toute une bande de stars de l'archipel venues s'amuser devant la camera, et a ce niveau là c'est vraiment la foire aux caméo :
A part les réal du film Tsui Hark et Ringo Lam qui apparaissent en mécano jouant au cartes, on croise Kirk Wong (en méchant grimaçant),
Eric Tsang, David Wu, Philip Chan, Wong Jing (l'immortel auteur de Nicky Larson finit encastré dans un mur !) et même John Woo dans le rôle d'un prêtre !
Partant du même postulat que le classique de JCVD Double Impact, le film prend rapidement la forme d'une parodie des héroïc bloodshed de John Woo alors très en vogue a l'époque,
entre la scène d'intro où le méchant fuit un hôpital avec un flingue dans une main et un bébé dans l'autre jusqu'au final dans le garage où quelques plans semblent tout droit sorti de Hard Boiled (les 2 films partagent le même chef operateur) les renvois ne manquent pas ;
surtout que Jackie Chan se retrouve attifé comme les héros de Better Tomorrow dans une scène de night club !
Le film ayant été tourné très vite, les 2 réalisateurs se partagent les taches ;
Ringo Lam filment les scènes d'action :
Son style caméra a l'épaule fait des merveilles notamment lors de l'impressionnante course poursuite avec le camion.
Jackie Chan s'occupe des combats tandis que Tsui Hark règle les virevoltantes scènes de comédies où les deux sosies ne cessent de se croiser devant la délicieuse Maggie Cheung.
Des scènes sympathiques aux effets spéciaux assez convaincants pour un Jackie Chan dans la bonne moyenne de ce qu'il faisait à l'époque.
Shanghaï Blues (1984)
Shang Hai zhi yen
1 h 44 min. Sortie : 11 octobre 1984 (Hong Kong). Comédie, Drame, Romance
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 7/10.
Annotation :
Sorti épuisé des tournages de Zu et Mad Mission 3 ; Hark est bien décidé de devenir son propre producteur. Il créé la Film Workshop et tourne ainsi Shanghaï Blues en toute indépendance.
Racontant une histoire d'amour contrariée par la guerre, Tsui calme un peu sa mise en scène et s'essaie pour la première fois au mélange des genres qui deviendra plus tard une de ces marques de fabriques.
Le résultat est un étrange film, un peu hybride qui passe du mélo flamboyant à la Douglas Sirk aux comédies à la Blake Edwards sans prévenir.
Tsui Hark s'amuse avec sa liberté fraichement acquise et n'a pas peur de nous perdre en saupoudrant son film de numéros musicaux et de quelques saillies satiriques quand il s'agit de dépeindre les autorités.
On se laisse néanmoins embarqué par ce joli ménage à trois sans temps mort (même si Sally Yeh n'est clairement pas la meilleure actrice du monde...) en constatant que le réalisateur vient de trouver une formule qui va perfectionner dans la suite de sa filmographie...
La Légende de Zu (2001)
Shu shan zheng zhuan
1 h 44 min. Sortie : 9 août 2001 (Hong Kong). Action, Aventure, Fantasy
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 7/10.
Annotation :
Si le premier Zu est souvent présenté comme la réponse Hong Kongaise à La Guerre Des Etoiles,
alors de son coté La Légende De Zu serait la réponse de Tsui Hark à La Menace Fantôme !!
Mais contrairement à George Lucas, Hark n'oriente pas son film vers le public enfantin mais s'intéresse a un groupe de divinités en lutte contre les forces du mal sans se soucier d'un quelconque point de vue humain (représenté par le personnage de Yuen Biao dans le premier film)
en résulte un film décousu tout aussi fou et incompréhensible que le premier volet.
L'influence (revendiquée) du film de Lucas se ressent surtout dans l'utilisation abondante des effets spéciaux numériques qui ont convaincu Tsui Hark de se lancer dans cette suite qu'il voulait mettre en chantier depuis un bon moment ...
...et le moins que l'on puisse dire c'est que ces effets spéciaux sont vraiment le gros point faible du film.
Même s'il permettent au réalisateur de concrétiser quelques fulgurantes visions poétiques ; la plupart du temps ce déluge de SFX foireux dessert un film qui offre quelques superbes combats, une réalisation plus posée que d'habitude et un ton plus dramatique qui le différentie radicalement du premier opus.
Dragon Gate - La Légende des sabres volants (2011)
Long men fei jia
2 h 02 min. Sortie : 15 décembre 2011 (Chine). Action, Aventure, Arts martiaux
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 7/10.
Annotation :
Commençant comme une nouvelle relecture du Dragon Inn de King hu, le film dévie complètement lors de l'apparition de Jet Li au milieu d'une scène qui calque les 2 précédentes itérations.
Le récit se dirige alors vers quelque chose de plus épique et se révèle être une suite au film de 1992 (sans Maggie Cheung, dommage...)
Le problème c'est que l'histoire prend tellement d'ampleur au fil de son déroulement que l'on est vite perdu dans cette profusion d'intrigues qui mêle politique, espionnage, sosie, et chasse au trésor au milieu d'un aéropage de personnages reléguant le pauvre Jet Li au niveau d'un second rôle !
Reste le plaisir de voir Tsui Hark découvrir la 3D numérique et sa réalisation qui se fait donc plus posée (du moins dans la version "a plat" que j'ai vue).
Même si les doublures numériques ont remplacées le Kung fu câblé, les scènes d'actions restent ultra efficaces et le tout donne un très bon divertissement pour peu que l'on zappe les méandres d'une histoire très complexe et une musique un poil envahissante...
Seven Swords (2005)
Chat gim
2 h 33 min. Sortie : 30 novembre 2005 (France). Arts martiaux, Aventure
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 6/10.
Annotation :
En 2005, Seven Swords devait être le film de la renaissance pour Tsui Hark.
Depuis 1995, le maitre et sa compagnie (la Film Workshop) peinent a convaincre le box-office sans parler des sorties de route genre "Double Team" ou "Black Mask" qui laissent la majorité des fans du cinéaste sur le carreau.
Adapté d'un classique de la littérature Wu Xia, cette lointaine relecture du film de Kurosawa est annoncée comme un projet pharaonique : une série télé, 7 films (!!!), des BD, un jeu video, etc...
"Seven Swords" est lancé comme "Matrix" ou autre blockbuster hollywoodien de la même époque :
Un vaste projet multimédia prêt a tout défoncer sur son passage.
Et les intentions de Tsui Hark sont claires : Back to the basics !
Prendre le contre pied des combats abstraits des films d'Ang Lee et Zhang Yimou réglés par Yuen Woo-Ping.
Pour cela le réalisateur s'adjoint les services de Liu Chia-Liang chorégraphe des mythiques "36ème Chambre de Shaolin" pour un résultat qui se veut plus réaliste ; moins câblé qu'a l'accoutumé.
A la tête de 3 équipes avec 3 chorégraphes de combats et 3 directeurs de la photographie dans des conditions de tournages extrêmes ; Hark a les moyens de ses ambitions...
Aujourd'hui que reste-t'il de ce prototype de blockbuster chinois ?
Fort de plus de 25 ans de carrière, Hark tente un mix entre "The Blade" et "New Dragon Inn", l'expérimentation visuelle du premier (le massacre dans le village au début du film)
et le coté pulp du second (les combats over the top et les intrigues qui s'entrecroisent).
Le tout se dilue malheureusement dans un film mal rythmé qui s'essouffle vite après une première heure enthousiasmante.
Trop confus, le métrage s'avance difficilement vers un final spectaculaire alourdi par des flash back intempestifs !
Malgré une superbe facture visuelle et un Sun Hong-Lei qui s'éclate dans son rôle de méchant, le film est trop long, trop chargé de sous intrigue inutiles...
Pas sûr que la fantasmagorique version de 4h 30 rêvée par les fans vienne régler tous les défauts ce projet inégal.
Dr Wong et les Pirates (1994)
Wong Fei Hung chi neung: Lung shing chim pa
1 h 41 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Aventure, Arts martiaux, Historique
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 6/10.
Annotation :
Retour de Tsui Hark (et du grand angle !) aux affaires pour ce cinquième épisode de la saga.
La première partie fait la part belle aux sidekicks comiques du Docteur (qui sont passés à quatre pour cet épisode !) et aux triangle amoureux entre Wong Fei Hung et les deux tantes.
Tout ceci est très charmant mais on s'ennuie poliment pendant les 50 premières minutes.
Jusqu'à que toute la bande investisse le repaire des méchants pirates et à ce moment la mise en scène se fait plus baroque ; les scènes d'action et de comédie s'enchainent retrouvant le rythme de croisière des premiers opus.
On a remplacer les coups de tatanes par les flingues et joyeusement oublié le contexte historique qui tenait la saga depuis ses débuts mais l'énergie des acteurs et de la réal assurent le spectacle.
Mad Mission 3: Our Man from Bond Street (1984)
Zui jia pai dang 3: Nu huang mi ling
1 h 27 min. Sortie : 21 novembre 1984 (France). Action, Comédie
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 6/10.
Annotation :
Sous contrat avec Cinema City, Tsui Hark se retrouve en charge
de la réalisation du troisième opus de la série phare de la compagnie.
Après avoir activement participé aux deux premiers films avec un caméo
et un second rôle marquant dans le deuxième épisode,
Hark passe derrière la caméra pour cette comédie d'action en forme de
parodie de James Bond qui multiplie les cascades et les gags bon enfant.
Nanti d'un budget confortable, sur le tournage Hark perfectionne sa méthode de travail à plusieurs équipes et tente encore une fois d'intégrer les effets spéciaux au cinéma de Hong Kong.
Malheureusement, le résultat dû aux mêmes équipes en charge de ceux de "Zu, Les Guerriers De La Montagne Magique" est rarement a la hauteur des attentes.
Le film reste une sympathique pause dans la carrière du réalisateur
insomniaque.
Efficace et sans temps mort.
The Raid (1991)
Cai shu zhi heng sao qian jun
1 h 35 min. Sortie : 28 mars 1991 (Hong Kong). Aventure
Film de Ching Siu-Tung et Tsui Hark
PreacherMan a mis 6/10.
Annotation :
A l'époque où il est sur le toit du monde, Tsui Hark réactive un vieux projet de la Film Workshop datant du milieu des années 80 : l'adaptation d'une antique BD mettant en scène Oncle Choi, un soldat chinois traversant les événements historiques durant l'invasion japonaise à la manière d'un Indiana Jones asiatique.
Pour ce faire, il réuni l'équipe gagnante des "Histoires De Fantômes Chinois"
ainsi que son ami de toujours le producteur-acteur Dean Shek (que Hark avait réussi a imposé dans "Le Syndicat Du Crime 2") en plus d'un impressionnant casting.
Le film commence très bien avec une scène qui met en pratique le fameuse théorie de Hitchcock dite de "la bombe sous la table" mais au fur et a mesure le métrage s'étiole en multipliant les hommages au comics et les quiproquos sentimentaux.
Au milieux des scènes d'actions bourrines, on reconnait ici ou là la patte de Tsui Hark (la bicoque isolée de "The Blade", la prise de la base de "La Bataille De La Montagne Du Tigre...) malheureusement la dream-team de la Film Workshop oublie en route la poésie des "Histoires De Fantômes Chinois" et en résulte un joyeux foutoir ; pas déplaisant mais qui se suit sans grand enthousiasme.
Le public fut du même avis et "The raid" fit un four qui mit fin a la carrière d'acteur de Dean Shek !
Butterfly Murders (1979)
Die bian
1 h 25 min. Sortie : 20 juillet 1979 (Hong Kong). Arts martiaux, Fantastique
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 6/10.
Annotation :
Après avoir fait ses armes sur la série télé à succès "Golden Dagger Romance" ; Tsui Hark se voit offrir la possibilité de partir à Taiwan pour réaliser son premier long métrage pour le cinéma.
S'inscrivant dans l'héritage du Wu Xia Pian classique pour l'amener vers la fable politique
le jeune réalisateur pêche par ambition.
Malgré un vraie assurance dans la composition des cadres et une ambiance gothique lorsqu'on parcourt les souterrains ; une intrigue a base d'une complexe guerre de clans et pas aidée par des explications en voix off plombe le film par quelques scènes très bavardes !
Commençant comme une enquête a la Agatha Christie, progressivement le film se mue en un huis clos lardé de scènes directement sorties des films d'exploitation des années 70 mettant en scène des attaques de papillons agressifs assez impressionnantes.
Une fois l'enquête résolue, Tsui Hark oublie un peu ses ambitions métaphoriques pour enchainer les scènes de combats digne d'un comic-book !
Un film a petit budget sauvé par des scènes d'actions ultra-dynamiques mises en scènes par un cinéaste qui reste a confirmer.
Double Team (1997)
1 h 35 min. Sortie : 16 juillet 1997 (France). Policier, Action
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 5/10.
Annotation :
Profitant de l'angoisse suscitée par l'approche de la rétrocession de Hong Kong à la chine en 1997 chez les cinéastes de la colonie anglaise, des producteurs américains peu scrupuleux se livrèrent a cette époque a un bien étrange bizutage avec les réalisateurs Chinois qui débarquaient aux USA :
Ils devraient réaliser un film d'action avec Jean Claude Van Damme !
Bien cruelle tradition dont fut victime John Woo et Ringo Lam avant que ne vienne le tour de Tsui Hark...
Lassé des adaptations de légendes chinoises, le réalisateur de The Blade se lance donc dans une réinterprétation du Prisonnier avec JCVD en Numéro 6 dans une intrigue qui cligne de l'œil au frère ennemi John Woo en renversant l'argument de Volte/Face
(c'est le terroriste cette fois qui perd son enfant sous les balles du héros).
Mais l'histoire devient vite sans queue ni tête, servant juste de prétexte aux trio de diva que forment Van Damme, Rodman et Rourke a faire leurs numéros devant la caméra (débullée) de Hark chacun leur tour.
Et quand on connait l'attitude bouillante de ce dernier sur un plateau, on se dit qu'il y a un passionnant making of a faire sur ce tournage qui se déplaça du sud de la France à Rome en passant par la Belgique.
Même si on peut retrouver le talent de Hark au détour d'un plan, on reste surtout dubitatif devant ce kamoulox de plusieurs millions de dollars où l'on passe des cascades de Remy Julienne aux chorégraphies de Sammo Hung (arrivé en cours de tournage pour un combat sympathique avec Hung Yan Yan) en passant par la confrontation finale avec un tigre, des cyber-moines qui surfent sur des sites porno (!!?!!) et un placement de produits des plus subtil à la rescousse de nos héros !
Mais le film vaut surtout pour les apparitions de Dennis Rodman.
Avec ses répliques absurdes et sa garde robe digne de celle de Ru Paul, la super star de la NBA ramène cet honnête plaisir Bis sur les rives du nanar.
Wicked City (1992)
Yao shou du shi
1 h 27 min. Sortie : 20 novembre 1992 (Hong Kong). Action, Science-fiction
Film de Peter Mak Tai-Kit
PreacherMan a mis 5/10.
Annotation :
Grand admirateur du travail de Yoshihaki Kawajiri, Tsui Hark décide au début des années 90 de remaker La Cité Interdite : Premier classique de l'animateur japonais.
Il découvre les romans a l'origine de l'anime et met son scénariste Roy Szeto sur l'écriture d'un script.
Le métrage se concrétisera grâce a l'arrivé du cinéaste Peter Mak et avec la participation active de la Film Workshop.
Mais le rythme imposé par le producteur et les réécritures incessantes du scenario en plein tournage auront raison du cinéaste :
Mécontent du résultat, Tsui Hark reprend les choses en main, tourne des scènes additionnelles et revoie le montage de Peter Mak.
The Wicked City marque le point de non retour de la méthode Film Workshop et de l'attitude interventionniste de Tsui Hark sur les tournages de sa société de production.
Partant d'un animé très impressionnant , le film est un vaste foutoir qui mélange tous les genres de la SF, à la romance, du fantastique nanardesque au film d'action avec des acteurs perdus au milieu d'une intrigue de trafic de drogue qui n'a rien a voir avec l'animé d'origine.
Malgré tout, le film se suit sans déplaisir pour peu que l'on accepte le délire bis et les effets spéciaux plus qu'approximatifs !
The Master (1992)
Lung hang tin haa
1 h 30 min. Sortie : 28 mai 1992 (Hong Kong). Arts martiaux, Comédie
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 5/10.
Annotation :
Auréolé d'une réputation cataclysmique, The Master marque la première collaboration entre Hark et Jet Li.
Tourné en 1989, il sortira en 1992 sous l'impulsion de distributeurs opportunistes voulant profiter du succès des Wong Fei Hung.
Doté d'un scénario digne d'un épisode de L'Agence Tous risque, le film alterne dans une ambiance bonne enfant des scènes d'action filmées avec énergie et des instants de comédies que l'on croiraient improvisés lorsque Jet Li se met à jouer comme Louis De Funès ou que Tsui Hark semble rendre hommage à Benny Hill (accélérés inclus).
D'ailleurs une des cascades du film a l'air de parodier une des plus célèbres cascades de Jackie Chan dans Police Story.
Tsui Hark essaie de trouver l'angle de camera le plus efficace pour mettre en valeur sa star lors des nombreux combats, par contre il téléfilme les scènes de dialogues quand il s'en fout !
Finalement, le charisme naturel de Jet Li et une scène de fusillade dans un bus complètement WTF emportent l'adhésion et le film se laisse tranquillement regarder comme un sympathique nanar malgré quelques remarques racistes, des acteurs occidentaux... problématiques (une constante dans le ciné HK de cette époque) et surtout la redoutable coupe mulet du méchant !
King of Chess (1991)
Kei wong
1 h 49 min. Sortie : 6 septembre 1991 (Chine). Drame
PreacherMan a mis 4/10.
Annotation :
King Of Chess est l'un des films les plus obscurs de la filmo de Tsui hark et part d'une idée incongrue du producteur hyperactif :
Mélanger deux romans l'un historique l'autre penchant vers le fantastique et les deux mettant en scène des champions d'échecs.
Sur le film se passant sur deux temporalités, le réalisateur engagé Yim Ho rechigne a tourné la partie contemporaine à Taïwan comme prévu.
Tsui Hark reprend la main après avoir viré le réalisateur réfractaire et tourne lui même les scènes se déroulant de nos jours.
Le film offre un résultat bancal où deux visions se confronte mais là où Yim Ho
décrit l'oppression de l'individu par un pouvoir politique, Tsui Hark lui oppose l'oppression par un pouvoir capitaliste.
Ce qui aurait pu être un joli petit drame se déroulant pendant la révolution culturelle,
une sorte de "Rain Man au pays des soviets", se retrouve régulièrement parasité par une partie contemporaine beaucoup simpliste qui tend vers la comédie fantastique.
Un bien étrange mélange...
All About Women (2008)
Nv Ren Bu Huai
2 h. Sortie : 11 décembre 2008 (Hong Kong). Comédie romantique
Film de Tsui Hark
PreacherMan a mis 4/10.
Annotation :
Film ouvertement commercial visant le nouveau public de la Chine continentale, All About Women permet a un Tsui Hark en roue libre de s'amuser en multipliant les idées visuelles
dans une suite de saynètes insignifiantes au sein d'une comédie romantique et féministe.
Cohérent thématiquement (les femmes ont toujours été plus qu'importantes dans son cinéma) et complétement atypique dans sa filmo,
Hark semble vouloir mettre sa camera ultra énergique et les effets de style hérités de Time & Tide au service d'un film amphigourique où l'on passe la première heure a se demander où est ce qu'il va (le film dure 2 heures !) au milieu de nombreux personnages insipides et au final peu charismatiques.
Si beaucoup d'effets "cartoon" tombent a plat, tout n'est pas a jeter et certains gags et quelques scènes fonctionnent mais le tout est noyé dans une version longue et frénétique de Love Actually malheureusement plus proche d'Ariel Zeitoun que de Richard Curtis.