Les meilleurs films de Woody Allen selon Ghettoyaco

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Film plutôt confidentiel dans la filmographie de Allen, Stardust Memories brille du fait qu'il fait parti des films les plus autobiographiques de Woody Allen, dans la mesure où il parle de l'homme en dehors de l'écran. Mélangeant souvenirs, fantasmes, scénettes de films tournés par ses soins dans la diégèse et sa propre vie en dehors, le film se permet d'être dense sans jamais perdre le spectateur ni la légèreté qu'on adore chez lui. En ça, le film se démarque des autres, en étant particulièrement intimiste: on à l'impression de découvrir des parties du réalisateur insoupçonnées, du moins inconnues, et pourtant, tout ses thèmes de prédilections sont là. Le masque que Woody Allen enfile ici est celui qui, supposément, ressemble le plus au Woody Allen de la vraie vie, même si il reste un masque, puisqu'il prétend dépeindre, au sein même du film, son propre personnage en dehors.

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Film très important de sa filmographie, quand on veut comprendre la psychologie Allennienne. Un film résolument tragique, sinon le plus tragique, tout en s'efforçant de trouver la beauté dans un monde où la morale, dictée par Dieu, a de moins en moins d'emprise. Différence clé: dans ce film, la présence du romanesque dans la vie ne permet même pas une satisfaction, si on se réfère au personnage joué par Woody Allen, qui exerce aussi le métier de réalisateur dans la diegèse mais qui prend un second rôle, celui de spectateur presque, dans la suite des évènements. Crimes and Misdemeanors dépeint une réalité ni comique, ni dramatique, ni même morale, mais tragique, tel quel est, donc malheureusement éloigné de toute création, que ce soit celle fictive des hommes, ou celle morale de Dieu.

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Un des films les plus cyniques de Woody Allen, qui aurait été encore meilleur si il avait lui même joué dedans. Je ne comprend pas trop la note globale. Un film sans doute plus profond qu'il en à l'air, qui soulève des questions très pertinentes en dehors du pastiche sur la société du show business, mais aussi sur la psychologie humaine: pourquoi ce que l'on veut ne colle pas avec ce qui est bon pour nous?

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Film typiquement Allennien qui éclair sur des zones d'ombres que l'on pourrait soupçonner. Le réalisateur délaisse ici l'absurde mais conserve tout ce qu'il a de cynique et sarcastique, pour parler de son thème de prédilection mais de façon différente, voir dramatique: le film s'efforce de faire la distinction clair entre le romanesque et le mensonge. Vouloir vivre sa vie rêvée, fantasmée, fictionnelle, ce n'est en aucun cas se mentir à soi-même, aux autres et s'engouffrer dans le déni de la réalité. Woody Allen dépeint aussi une malade qui tombe dans cette confusion et en perd la tête. Contrairement aux idées reçues le concernant, le cinéaste fait encore une fois (Broadway Danny Rose, Whatever works, Midnight in Paris etc...) l'éloge de la simplicité où l'esprit, l'art, l'imaginaire apparaissent comme un moyen d'accepter, sinon une existence tragique, du moins de lutter contre l'ennui du quotidien.

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Clé de voûte de l'oeuvre de Allen partagée entre tragédie et comédie. Le parti pris ici, qui peut apparaître comme un gimmick, est de raconter la même histoire en utilisant ces 2 différentes façons de raconter une histoire. Le final résume bien le tout: les 2 sont mêlées l'un fait encore plus résonner l'autre, et peu importe la vision du monde, ce ne sont que des visions qui ne changent pas les faits, en l'occurrence, le tragique de l'existence, mais malgré tout, la possibilité du bonheur si on n'en demande pas trop à la vie et qu'on sait profiter de ce qu'elle nous offre.

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Avant dernier film de Woody Allen avant d'avoir fini sa filmographie. Si le film n'est pas le plus attractif au premières abords (drame, Woody Allen ne joue pas dedans...), le film en vaut entièrement le coup. Le film raconte l'histoire particulièrement tragique d'une femme qui se découvre froide parce que trop dans l'intellect et pas assez dans les sentiments. Le tour de force du film est de montrer un personnage fort dévoilant ses faiblesses, en en faisant la découverte en même temps que le spectateur. La mélancolie de ce personnage pleins de questionnements, de regrets ausi, qui se permet en esprit des voyages dans le temps et l'espace font de ce visionnage une expérience qui ne manquera pas de toucher le coeurr. Gena Rowland, la musique de Satie, les scènes théâtrales de révélations, d'introspections, le surgissement de la réalité après les remises en question... tout participe à créer un drame particulièrement déchirant où l'espoir, la lumière se font discrets. À conseiller à tous ceux qui ont aimés Blue Jasmin, que je place directement à côté de celui-ci dans l'expérience de la désillusion.

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2 ans avant Cassandra's Dream, qui sous-entendait une justice divine agissante et punitive, et presque 15 ans après Crimes and Misdemeanors, plus proche de celui-ci mais avec une vraie présence de Dieu, Woody Allen nous rappelle que ce qui fait que le monde est juste, à du sens, ce n'est pas que Dieu punit les coupables de mort, ou qu'Il les empêche d'avoir une vie pleine de succès, mais que ceux qui commettent des crimes devront porter le lourd fardeau de leur propre moralité. Cette punition, casi une auto-flagellation, est inévitable et c'est ce qu'on appelle, finalement, la justice divine. Dans Match Point, à travers l'omniprésence de l'idée de chance, pose la même question de façon plus terre-à-terre: Est-ce réellement les "gentils" qui sont les chanceux/bénit sur cette terre?

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Whatever works. Peu importe ce qui adoucit le malheur de l'existence, il faut l'accueillir. Tout se résumerai par la tirade de Boris, héros du film joué par Larry David: "That's the problem! It was rational! It made sense!". Le film est une succession de contre-argument à la défaveur des décisions rationnelles. La chance joue beaucoup, oui bien sûr, mais surtout, ne prétendons pas avoir la recette du bonheur, ni même de notre bonheur. Malgré l'acidité et l'aigreur du personnage de Larry David, scientifique aigris, névrosé, cynique, le film reste léger et encourageant, enrichis notamment par le charme naif et discret de Melody. Ce Boris Yelnikoff, c'est le héros classique de Woody Allen vide romantisme, d'absurde et de romanesque. C'est un personnage rongé par la vérité noire du monde, qui apprend à accepter le monde tel qu'il est, avec ce qu'il à offrir, parce qu'il peut offrir beaucoup quand on sait où regarder.

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De la parodie de la qualité. Là où Bananas et Sleeper peuvent tourner en rond et avoir des gags qui tombent à plat, celui là touche sa cible à chaque fois, grâce notamment aux interviews d'intervenants qui ponctuent le récit. Woody Allen est à l'aise dans l'univers criminel et il a tout à fait compris le genre, ce qui lui permet de s'en moquer, et se moquer de lui-même, avec beaucoup de justesse et de tendresse. Ne jamais oublier que la vie de gangster est une partie très importante du romanesque chez Allen.

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Film très léger et très doux qui fait encore une fois l'éloge de la simplicité. On y retrouve le double fantasme de Allen, c'est à dire celui de la bourgeoisie d'un côté et celui de la vie de malfrat de l'autre. Bourgeoisie parce qu'elle est charmante, qu'elle amène son lot de culture et de noblesse, et banditisme, lié ici à la vie simple, puisque cette vie la dynamise et lui fait mordre la réalité. Dans nombres des films de Allen, le banditisme apparait comme très proche du romanesque (jusqu'à l'être totalement et de la façon la plus haute dans Bullets over Broadway) et donc, comme un style de vie particulièrement enviable. Prouvant encore l'auto-critique du réalisateur, Small Time Crooks s'amuse à tourner en ridicule le monde bourgeois mais aussi le monde de la rue, sans jamais donner de réponses toutes faites; les 2 parcours sont possibles, mais il n'y à qu'un seul liant véritable: l'amour.

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Exercice de style très sympathique pour Woody Allen, qui le plonge dans les années 20 à travers un documentaire et fait de lui un caméléon. Cette caractéristique, qui est aussi une maladie, fait de lui une vedette, et s'en suit tous les questionnements habituels du cinéaste: l'amour, la simplicité, la notoriété... Il trouve, là aussi, un moyen de faire un film dans le film en montrant l'adaptation cinématographique qu'Hollywood à fait de la vie de son personnage qu'est Leonard Zelig, en rendant le réel plus dramatique bien sûr.

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Avec Blue Jasmin, sans doute le film qui parle le mieux de l'impossibilité pour certains d'habiter le réel. Le romanesque, censé améliorer la vie, empêche le personnage en question d'apprécier la vie puisqu'il ne vie que de fantasmes. Le film s'attarde sur la misère qui se trouve dans le goulag du bonheur qu'est un parc d'attraction, peut-être là où on l'attend le moins, en appuyant les idées de l'auteur: le tragique de l'existence, la fatalité du destin; les tourments psychologiques face auxquels on est démuni, l'éloge de la simplicité de la vie, et le refuge dans l'imaginaire, bien sûr.

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Moins drôle, moins terre à terre, moins fin que Play it again, Sam, tout en traitant du même sujet: la volonté de faire le lien entre cinéma et réalité.

La fin est d'ailleurs terrible, incitant à se réfugier dans une vie sur l'écran, et donnant une image très décevante de la vie. Trop cynique pour moi, surtout que Play it again, Sam arrive très bien à une sorte d'happy-end aigre-doux qui ne sépare pas le cinéma de la vie réelle, mais les unit en un tout.

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Une comédie tragico-dramatique dans la veine très absurde de ses premiers films. Rarement Woody Allen n'aura traité de la question de la mort (donc de Dieu) aussi frontalement. Un pastiche tout ce qu'il y a de plus respectable de la littérature russe. Le scène de fin initie quelque chose qu'il fera beaucoup par la suite: faire parler son personnage principal (ou narrateur) directement aux spectateurs en brisant le 4ème mur.

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Ça y est. Avec celui-là, j'ai vu tous les films de Woody Allen (avant son vrai dernier film qui devrait sortir en septembre au cinéma), et même si ce film n'est que de 90, donc qu'il y en aura pleins d'autres ensuite, il sonne pour moi comme une conclusion. Pas seulement dont mon rapport personnel à sa filmographie, mais aussi parce qu'il résume très bien ce que Woody Allen à voulu communiquer dans son oeuvre.

Les libertés angoissantes et les choix moraux qui en découlent, la simplicité de la vie face aux mondanités et le luxe, le bovarisme inévitable de la vie... Tout y est sauf, Woody Allen lui-même, et il faut reconnaître que, si Mia Farrow est attachante dans sa naiveté naturelle, elle ne porte pas le pouvoir tragi-comique du cinéaste. Selon moi, il est même possible que ce film soit né dans l'esprit de celle-ci et que Woody l'est rendu possible, tant il semble personnel et adapté sur mesure.

Et ce, malgré les similitudes avec ses précédentes oeuvres: la présence énigmatique mais tutéllaire d'Humphrey Bogart dans Play it again, Sam a été remplacée par celle de Alec Baldwin. Le romanesque, la figure fictionnelle intervenant dans le réelle à été remplacée par une autre forme de fantasme: le fantôme de ce qui aurait pu être. Dans Alice, le personnage de Mia Farrow prend des conseils de la part d'un ancien ex-compagnon, dorénavant décédé, qui lui rappel ce qu'elle à été, ce qu'elle aurait pu être et c'est, entre autre, le constat de cette potentialité qui la pousse à changer de vie: pas besoin de revenir en arrière, de changer de multivers pour reprendre sa vie en main. Il n'est jamais trop tard pour devenir celui qu'on doit être, ou celui qu'on aurait du, déjà, être.

J'ai mis du temps à regarder les drames des années 90 de Woody Allen. Plus sérieux et sans lui, ils m'apparaissaient comme peu attractif. Finalement, que ce soit Another woman, Alice ou September, je garde un très bon souvenir de ces visionnages et on ne peut pas dire que ces films soient en deça de l'oeuvre générale du réalisateur. Malgré tout, concernant Alice en particulier, il m'est impossible de ne pas considérer qu'avec une actrice plus pétillante, dans le genre de Diane Keaton, le film aurait eu une autre résonance. Mia Farrow n'a aucun pouvoir humoristique et cette absence fait défaut, quand bien même Woody Allen a réalisé des drames vides de toute comédie. Ce film là y était particulièrement propice, à l'inverse d'autres, mais en à été dépouillé par l'actrice principale, qui a cer