Les meilleurs films des années 1920 selon Adrast
4 films
créée il y a 4 mois · modifiée il y a 28 joursNapoléon vu par Abel Gance (2024)
7 h 05 min. Sortie : 10 juillet 2024. Biopic, Drame, Historique
Film de Abel Gance
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
7,5 pour la 1re partie, entre 5 et 6 pour la 2e qui manque clairement de souffle et de rythme.
J'ai vu la première partie (qui fait déjà près de 4h) restaurée en 5k d'mes balls au ciné. Bon évidemment faut être un peu de droite pour apprécier tellement c'est long [mais bon ça va askip j'le suis à 30% [à moins qu'ce soit 70 je sais pu], j'ai fait l'test ADN] MAIS visuellement c'est pouah pouah pouah pictural, ça donnerait presque envie de s'inventer une persona de fana PP Napoléon sur Twitterix et de glisser des bulletins de gentils enfoiros' dans l'urne ["Philiiiiiiiipe, je sais où tu t'caches, viens ici qu'j'te flûte encollé !"]. Et puis ça permet de prendre un peu de recul sur ce type un peu trop aimé par la droite, justement, tout en voyant que ce film est un pur éloge de la figure illustre de la Fronce. Danton, Marat et Robespierre sont des colériques/imbus entourés d'ignares [oh bordel on dirait la vision de Mélenchon qu'en ont les droitardos'] tandis que le Naboléon est l'enfant prodigue du peuple, en gros.
On attend le blu-ray 4k à trouze mille balles, avec un peu d'espoir je serai devenu PDG d'ici là. Ce sera en partie grâce aux enseignants d'honnête homme prodigués par ce film. Guegueguerre militaire, guegueguerre autoritaire. Gare à vous garde à vous.
Note à Béné : spéciale dédicace aux looks casquette streetwear VA+ X école de comex dans la salle [merde moi aussi je vois les apparences comme Rokhaya Diallo, j'vais m'faire cancel par Charles De Consigny, adieu les salaires à 5 chiffres, adieu la Benz Benz Benz].
Suite : déçu par la 2e partie qui met en exergue les défauts de la première. Trop de place laissé à l'anecdotique, ce qui fait que certaines scènes s'éternisent. Ensuite l'accent est trop mis sur sa liaison avec sa douce, au détriment de la guéguerre qui faisait l'intérêt majeur de la 1e partie, couplée aux filtres de gros bâtards d'instagrammeurs qui là se font désirer : c'est gris-gris, tristounet, pas très gai. Où sont les rouges et les bleus qui pètent ? A la fin, on les retrouve, mais malheureusement un peu trop tard. On nous r'file du rose et du jaune, bien pâlots et bien trop fugaces au final.
La Passion de Jeanne d'Arc (1928)
1 h 40 min. Sortie : 25 octobre 1928. Drame, Historique, Muet
Film de Carl Theodor Dreyer
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
7,5
De beaux passages iconiques mais beaucoup de séquences de gros plans successifs assez dispensables aussi.
La musique abstraite voire bruitiste est prenante bien qu'assez "naïve", malgré certaines nappes bien sombres qui savent se fondre dans la masse quand l'action se fait plus pesante.
La Sorcellerie à travers les âges (1922)
Häxan
1 h 31 min. Sortie : 18 septembre 1922 (Suède). Épouvante-Horreur, Muet
Documentaire de Benjamin Christensen
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
Vu en projo avec accompagnement au piano. Les 2 réunis ça vaut un 8, mais je crois que je me serais assez vite emmerdifié sans. Faut dire que le chapitrage en 7 ou 8 segments [jesépu jesuicon] casse un tantinet le rythme et contribue à l'hétérogénéité sans jamais tomber dans le hors-sujet. Au final c'est un film presque + féministe que "sataniste" ou juste impie, le fil conducteur étant bien sûr la domination cléricale sur tous les êtres considérés comme marginaux mais aussi et surtout le patriarcat de ces mêmes dominants à tonsure qui se sont donnés pour mission de régir les têtes et les corps, d'autant + quand ils sont féminins.
Bref le pianiste était assez balèze pour créer des ambiances glauques avec des accords de puissance et des notes quasi pentatoniques, dans un esprit quasi métaule, en jouant bien sûr avec les sons faux et discordants, en triturant l'instrument de la bourgeoisie sous son capot pendant que l'autre main continuait à agiter ses doigts sur les touches blanches, bien blanches. J'avais l'impression de me revoir en petit comité de cheveux argentés devant je sais plus quel interprète de Messiaen au Conservatoire de Caen. Ça m'a donné envie de refaire de la musique expé mais comme j'suis un branleur demain j'aurai tout oublié.
Chantage (1929)
Blackmail
1 h 25 min. Sortie : 28 juillet 1929 (Royaume-Uni). Policier, Thriller
Film de Alfred Hitchcock
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
Comme une impression de "déjà vous" comme dirait Néo. Surtout cette scène de fin en sortie de commissariat. M'enfin pas grave, la vie est un éternel recommencement et la mémoire un texte à trous. C'est pas très ambitieux et on a l'impression de voir une ébauche du Hitchcock un poil plus stimulant qui arrivera plus tard, principalement grâce au parlant. Là c'est lent, à un point tel que j'ai lâché mon plus beau X1,5 et qu'il y avait de la marge pour un X2 mais que l'appli d'Arte m'en empêche car elle est accélérophobe. Rien à voir avec nos macronistes accélérationnistes donc. Rien à voir non plus avec les incantations du père Fébreau pour encourager le père Gasly à bord de son taureau cabré à l'orée de la ligne d'arrivée.