Les meilleurs films des années 1960 selon Liverbird

Annotation :

Premier Tarko, première claque, je dois bien le dire ...

C'est marrant, je m'attendais à quelque chose de bien contemplatif et froid, et c'est juste tout l'inverse ... Le film est d'une fluidité incroyable, les plans sont juste dingues, rien n'est laissé au hasard, absolument tout parle dans ce film. La mise en scène à son paroxysme.

il est évident que je vais me ruer sur ces autres films après celui-ci.

Annotation :

Ah ça, ils sont classes Newman et Redford.
À rouler leurs mécaniques de beaux gosses dans ce Far West burlesque et ensuite en Amérique latine. La quintessence du looser magnifique, avec le panache comme seul leitmotiv.
Les décors sont d'ailleurs somptueux, cet Ouest qui semble s'étirer à l'infini, jonché de rocheuses ou de rivières sauvages. Et les décors aussi, l'espèce de Kasbah bolivienne, ultime vadrouille rocambolesque de nos 2 gâchettes fortes en gouialle. So cool !

Annotation :

Un cas d'école ...
C'est évidemment un chef-d'œuvre, aucun doute là-dessus. Les plans sont d'une sophistication rare. Tantôt figés avec les éléments parfaitement alignés, tantôt de biais pour mieux épouser les mouvements. Le film est d'une maîtrise formelle éblouissante.
L'histoire est parfaite également. Intelligente, intime et retord, on a l'impression d'assister à une monde au crépuscule de son existence, mais qui se drape d'une façade noble pour mieux dissimuler sa déliquescence. Mise en scène aux petits oignons japonais.

Pourquoi seulement 7 après ces éloges alors ?
Une grosse baisse de tension au milieu du film qui m'en a fait sortir complètement. A un moment charnière en plus, mais qui m'a semblé bien long.
Et comme le film est basé sur un crescendo, bah j'ai eu du mal à m'y replonger.
Dommage pour moi ...

Annotation :

À bien des égards, le films est hyper intéressant. L'expérimentation formelle notamment, le film est scindé en 2 parties distinctes, comme son protagoniste principal, l'usage ici nouveau du split-screen pour multiplier les points de vue, les idées géniales de mise en scènes pour montrer l'enfermement psychologique du tueur etc...
Rien que pour ça, et c''est déjà énorme, le film doit être vu, une sorte de précurseur et pas que le pour le film de genre noir.
Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de penser au personnage de Gollum du Seigneur des anneaux. Il est évident que Jackson s'est inspiré de ce film pour montrer la schyzophrénie à l'écran. Le jeu sur le regard, le reflet du miroir, le film regorge de trouvailles.
Et la scène finale, grandiose d'intensité et d'intelligence, où nous sommes comme perdus, confus, je ne préfère pas trop en dire. Du pur génie de mise en scène !

Cependant, j'ai trouvé la première partie un poil longuette, et malgré ses fulgurances formelles, je me suis parfois ennuyé.
Mais pour qui est fortement intéressé par la réalisation dans ce qu'elle a de plus inventive, le film doit être vu.