Les meilleurs films des années 2010 selon Olivier_Kagemusha

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Oui Melancholia est une tuerie, mais il ne faut pas oublier Nymphomaniac, son film le plus marquant des années 2010 à mes yeux. 5h30 de génie. Les deux personnages sont deux facettes du réalisateur, l'une auto-destructrice, politiquement incorrecte et morbide, l'autre cultivée, plus sage, mélancolique et pleine de regrets. Quand à la fin l'une des facettes tue l'autre, LVT nous annonce (inconsciemment ?) qu'il a atteint un point de non retour : le monde est laid, et lui restera un monstre (il approuve ainsi le rejet de la société après ses paroles malheureuses à Cannes). Certaines scènes sont de grandes leçons de mise en scène. Celle où Joe compare ses amants aux différents instruments d'un morceau de Bach... Celle où elle découvre "l'arbre à son image" lors d'une promenade à la montagne, celle où elle couche encore et encore en attendant la mort de son père à l'hôpital, du sexe sans plaisir et fait dans l'espoir que la douleur cesse.... Plein de colère, et enveloppé de misère : un grand drame.

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Je ne l'ai pas revu depuis longtemps... On peut reprocher pas mal de choses à Gaspar Noé, mais je pardonne les quelques maladresses / manques de subtilité pour féliciter les idées folles de mise en scène, les scènes marquantes qui en découlent, les délires jusqu'au bout-istes,l'ambition et cette première partie de film en vision subjective, parfaitement maîtrisée. On y parle d'amour, de mort, de la famille, de la violence et de la drogue (Noé oblige...) mais surtout d'un traumatisme, d'un avant que l'on regrette, d'un point de non-retour... une enfance perdue.

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Sobre, épuré, de beaux moments de silence, des regards, des détails et des petits instants poétiques. Tout est tendre, subtil. L'inverse des films d'animation qui font (malheureusement) beaucoup d'entrées aujourd'hui. Que Takahata repose en paix, un grand artiste.

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Un traumatisme. Et j'aime être traumatisé de cette façon. De plus par Villeneuve... LA valeur sûre. Une chose que j'apprécie dans un drame: l'absence de pathos. Il n'y a rien de facile dans ce film.

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à l'inverse de Kubrick qui l'utilisait pour donner à ses plans un aspect froid et imposant, Anderson utilise la symétrie pour donner ce côté "maison de poupées". Ce film semble être conçu par un enfant (drôlement doué) mélancolique qui s'amuserait avec des figurines, à les disposer proprement dans un décor léché. Chaque personnage fonctionne au bout de quelques secondes, toutes les informations passent parfaitement. la fin est douce-amère, d'une grande mélancolie. On aimerait y être, dire aux personnages du film qu'on les aime, ne pas sortir de l'enfance et rester sur cette plage, à l'écarte de tout, pour danser ou faire des colliers de coquillages.

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Du silence, tout passe par la mise en scène, les regards, etc... Aucun superflu, "pas de gras" comme dirait Pialat, tout y est d'une grande simplicité, et pourtant y aurait beaucoup à dire. Une oeuvre fascinante à en verser des larmes, sans vraiment savoir pourquoi.

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Je vais me répéter, mais ici il y a de beaux moments de silence. J'en suis persuadé, le silence est l'ami du grand cinéaste. Dumont en a l'habitude, et il y a une raison simple: ses personnages ne parlent pas. Ces personnages ont des choses simples et courtes à dire. Le reste passe par les gueules, les mimiques, les étreintes et autres moments de tendresses qui semblent sauver ces êtres autistes, qui font des longs chemins de croix dans des champs sans fin.

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Je ne m'attendais pas à grand chose... le choc a été au rendez-vous. C'est difficile d'en parler, d'ailleurs je ne me suis pas penché plus que ça sur Pawlikowski (je n'ai vu que ce film là de lui pour être tout à fait honnête). La trame n'est pas forcément très original, mais le côté austère m'a séduit, un drame sans pathos qui touche au nerf.

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Franchement je ne sais pas quoi dire... est-ce possible de ne pas aimer ce film? Si oui manifestez-vous et dîtes moi vos raisons, je suis curieux.

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Kubrickien, un univers froid, avec un amour interdit entre Colin Farrell et Rachel Weisz rassurant, seul signe d'humanité dans ce délire anxiogène et malade. Je n'ai encore pas vu "La mise à mort du cerf sacré", seulement celui-là et "Canine", ce que fait Lanthimos est intéressant.

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Comme quoi, son meilleur film n'est pas "Seven" ni "Fight club", pourtant très bons. Un film à l'image de son auteur, méticuleux cérébral et passionnant.

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Le premier film de SF de LA valeur sûre. ça et son "Blade Runner 2049"... ne passons pas par 4 chemins, Villeneuve a gagné notre respect. Un type qui fait de grands films à grand budget pour la bonne et simple raison qu'il prend les BONNES putains de décisions.

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Un film démoli de tous les côtés, des sur-interprétations partout et personne pour comprendre le film d'une des meilleures cinéastes françaises (avec Claire Denis)... c'est triste.

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Dans le même genre qu'Enter the void, le film est très critiqué et je peux comprendre qu'il soit rejeté par certains, mais la démarche de l'artiste me semble honnête (contrairement à ce qu'on a pu lire par-ci par-là, accusant Mallick de branlette et de foutage de gueule) et l'œuvre est fascinante (car jusqu'au bout-iste). J'aime qu'on aille au bout de son délire, au risque d'en faire un peu trop. D'ailleurs l'ensemble fonctionne et me parait cohérent: un requiem imposant, avec des connotations religieuses (mais bon, ce n'est pas nouveau que Malick est croyant...)

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De belles scènes, tout le style de Jarmusch, une belle musique sombre et attirante. Alors oui je peux comprendre que ça fasse chier certains, ce côté pédant et "vieux con"... mais bon je dois être un vieux con, car j'ai aimé et moi aussi je dois avouer avoir du mal avec les zombis par moment...

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On y croise du Burton, du Miyazaki... un travail remarquable sur l'ambiance, de bonnes influences. Je recommande également le livre.

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La synthèse de choses que j'apprécie : pas de pathos, moments de silence qui en disent long... Et tout le travail de Haneke: un film clinique, avec cette impression d'observer des rats de laboratoire.
Le film fait froid dans le dos, et pour ma part ça a été très dur.

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Rubber et Wrong Cops étaient originaux, Dupieux a en effet une patte, un style... c'est indéniable. Mais celui-là a quelque chose en plus. Bien sûr ça n'a aucun sens, mais il y a vraiment un "truc" qui fait qu'on a une réelle empathie pour les personnages qui semblent eux-mêmes piégés dans tout ce n'importe quoi et en souffrirent, au lieu de simplement en rire en se disant "haha c'est absurde".

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Pas mal de critiques, de reproches (qui ne sont pas centrés sur le film en lui-même... ce qui est dommage). Je n'ai vu ni un film de propagande LGBT, ni un film vicieux, ni un film avec un regard hétérocentré, ni je ne sais quoi... j'ai juste vu une belle histoire d'amour. J'y ai cru, j'ai trouvé ça beau, dans un style naturaliste cher à Kechiche.