Les meilleurs films du studio Ghibli selon Brieuc Kaesmann
Rétrospective de chacun des films des studios Ghiblis à ce jour! Tous accompagné d'une mini-critique, plus ou moins inspirée en fonction du film.
23 films
créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a plus de 4 ansLe Voyage de Chihiro (2001)
Sen to Chihiro no Kamikakushi
2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 9/10.
Annotation :
Chef d'oeuvre de Miyzaki, un des plus grands films de l'histoire de l'animation, Le Voyage de Chihiro marque, émerveille, nous transporte et nous émeut comme rarement. Cette version japonaise d'Alice au Pays des merveille, ce récit initiatique porté par son héroïne en quête de figures guides, de repères. A travers ce manoir de fantasy, c'est notre monde qu'on découvre, dans ses abus, ses apparences, ses rapports de force, sa verticalité. Le Voyage est l'oeuvre la plus maîtrisée et la plus inspirée de son réalisateur, les personnages sont autant de rouages d'un récit parfaitement huilé et la poésie de leurs rapports transmet l'émotion qui accompagne leur évolution. Le récit est gorgé de messages, de vues métaphoriques sur la société telle qu'un enfant la perçoit. La scène où Chihiro et Haku, en révélant leur nature profonde, en s'accordant leur confiance, se rendent compte de la proximité qui les lie, l'un au monde des hommes, et l'autre à la nature, est d'une rare mouvance. Le Voyage de Chihiro est de ces films dont on aimerait que jamais ils ne s'arrêtent tant leur magie pourrait (et va) nous imprégner pour encore un long moment.
[Strong 9/10]
Le Tombeau des lucioles (1988)
Hotaru no haka
1 h 29 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Animation, Drame, Guerre
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
Brieuc Kaesmann a mis 9/10.
Annotation :
Première contribution d'Isao Takahata pour le studio Ghibli (je n'ai pas vu ces films précédents), Le tombeau des lucioles s'impose comme une évidence en tant que chef-d'oeuvre de son auteur. Le film se vit comme une épreuve tant on est frappé de l'injustice que traversent les personnages. Les plans marquantes (ce ciel brûlant, ce vaste océan, ces contrastes) atteignent le summum de ce qu'on pourra définir comme le style d'animation "classique" de Takahata. Le récit, d'une dureté rare est porté par une réalisation transcendante. En définitive tout a déjà été dis sur le tombeau des lucioles mais il fait incontestablement parti de ces films qui nous marquent et nous changent.
[Strong 9/10]
Mon voisin Totoro (1988)
Tonari no Totoro
1 h 26 min. Sortie : 8 décembre 1999 (France). Animation, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Pour son 3ème long-métrage, Myazaki décide d'explorer pour la 1ère fois l'univers qu'il maîtrisera le mieux, celui du fantastique et de l'imaginaire des enfants. Mon voisin Totoro est une magnifique fable sur le rêve, la beauté de la nature, et l'innocence de l'enfance. Un des films d'animation les plus iconiques de par les créatures qui l'habitent, la musique les rendant féeriquement vivants et la douce poésie de ces enfants préférant le réconfort d'une peluche à la réalité de la maladie de leur mère. Totoro est le premier véritable chef-d'oeuvre de Myazaki et la créature qui donnera une identité au studio donne un véritable élan ascendant aux films qui lui succéderont.
[Decent 9/10]
Le Conte de la princesse Kaguya (2013)
Kaguyahime no Monogatari
2 h 17 min. Sortie : 25 juin 2014 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
Brieuc Kaesmann a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Quand on s'apprête à regarder un conte de 2h20 sur une princesse réalisé par un Takahata s'essayant à un style graphique ambitieux et beaucoup plus symbolique et artisanal qu'aux habitudes du studio, c'est l'appréhension qui prédomine. Sentiment honteux que l'appréhension qui peut nous faire passer à coté d’œuvres majeures. Le conte de la princesse Kaguya est un récit symbolique, aux plusieurs lignes de lectures sur la société japonaise codifiée qui tente de s'approprier la magie du monde qui les entoure. Par la montée de la révolte, puis la peur de l'abandon et de l'inconnu, le film nous fait nous questionner autant que nous émouvoir. Certaines séquences (en tête celle de la colère et de la fuite onirique) sont de véritables tours de forces puissants et marquants. La durée qui peut paraître effrayante est admirablement maîtrisé, Takahata réussit à imposer un rythme en plusieurs actes suffisamment captivant pour ne laisser de place aux temps morts, ainsi il réussit à faire de la quantité une richesse. La générosité et la beauté de l'onirisme, du mystique, du fantastique et du symbolisme s'accord parfaitement, à l'image de la robe de la princesse, symbole de son lien aussi bien à la lune qu'aux pétales des cerisiers.
[Strong 8/10]
Le Château dans le ciel (1986)
Tenkû no shiro Rapyuta
2 h 04 min. Sortie : 15 janvier 2003 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 8/10.
Annotation :
Il n'y aura que 2 ans à attendre pour voir apparaître le Chateau dans le ciel, 2ème long-métrage de Myazaki et premier officiel du studio Ghibli. L'essai initié par Nausicaä est transformé. Un récit bien moins complexe qui ouvre la porte à des séquences magnifiques ouvrant une tendance narrative que Myazaki prolongera dans ses prochains films. La majesté de Laputa est une des plus belles réalisation de son auteur et on peinera à reprocher un antagoniste oubliable faisant office de prétexte à la découverte du royaume perdu.
[8/10]
Princesse Mononoké (1997)
Mononoke-hime
2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 8/10.
Annotation :
S'attaquer à Princesse Mononoké n'est pas une mince affaire. L'un des projets les plus ambitieux de son réalisateur est également considéré comme l'un de ses chefs d’œuvres. On découvre un univers sylvestre et épique d'une rare justesse. Le propos s'articule autour du destin des hommes à accomplir leur devoir envers la nature. Le mal vient de la guerre, l'harmonie restaure la paix, le sacrifice, le salut. Miyzaki atteint dans ce long métrage les sommets de l'animation, le caracter design y est à son meilleur, les décors sont magnifiques. Tout a déjà été dis sur Princesse Mononoké, pierre angulaire de l'oeuvre de Miyazaki et à juste titre.
[Decent 8/10]
Porco Rosso (1992)
Kurenai no Buta
1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 8/10.
Annotation :
Douce romance fantastique, Porco Rosso brille par sa douce poésie, ses personnages mystérieux et sa musique mélancolique. Miyazaki reconduit ici la construction qui avait fait le succès de Totoro, tout en l'adaptant à un visage plus adulte. On est charmé par ce pilote frappé par la malédiction et qui semble réprimer la mélancolie d'une époque révolue où il côtoyait gloire et réussite. On apprécie voir l'avion rouge traverser le ciel, symbolisant la liberté si importante et difficile à obtenir dans l'époque de guerre que dépeint le film. Porco Rosso est une véritable réussite à tous les étages et un des films les plus maîtrisés du maître.
[8/10]
Le Vent se lève (2013)
Kaze tachinu
2 h 06 min. Sortie : 22 janvier 2014 (France). Drame, Biopic, Historique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 8/10.
Annotation :
Dernier film en date de Miyazaki, Le vent se lève ouvre également un nouveau pan narratif pour son réalisateur en ce qu'il conte une histoire vraie. Le récit s'ancre dans un Japon des années 30 et suit la vie d'un ingénieur en aéronautique, Jiro, confronté au dilemme moral de servir le nazisme pour réaliser son rêve et révolutionner son domaine. A l'histoire déjà existante, Miyazaki répond par une narration moins présente et plus libre, ici prime la poésie, la musique, les longues scènes dépourvues de dialogue, la puissance des sentiments. On se laisse emporter par le rêve que porte le protagoniste comme par la douceur des images et de la mise en scène.
[8/10]
Le Château ambulant (2004)
Hauru no ugoku shiro
1 h 59 min. Sortie : 12 janvier 2005 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 8/10.
Annotation :
Film le plus inégal de Miyzaki selon moi, le Château Ambulant porte un récit aux ambitions encore plus importantes que ses prédécesseurs sur la vieillesse et la capacité de nos actions à façonner et à faire évoluer le monde. Ce qui est dommage, c'est qu'on est face à un récit réellement mal écris, la surabondance d'éléments qui viennent s'additionner, la magie dont on ne comprend pas réellement la portée (sauf pour le scénario) et une happy end frustrante de facilité viennent un petit peu atténuer le ressenti qu'on a devant le film.
En effet, au delà de ces défauts d'écriture, le Château ambulant est la plus belle oeuvre de Miyzaki, les couleurs flamboyantes de la grande ville, le design du château ambulant, les vastes prairies verdoyantes puis meurtries par la guerre, les feux d'artifices, l'eau, la magie... Tous ces éléments rythment notre constant émerveillement devant l'imagerie magnifique dont nous gratifie le maître de l'image animée. Un pari qui ne réussit pas tout, mais qui a le mérite de donner des moyens à ses ambitions.
[Low 8/10]
La Colline aux coquelicots (2011)
Kokuriko-zaka kara
1 h 31 min. Sortie : 11 janvier 2012 (France). Animation, Drame
Long-métrage d'animation de Gorō Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Après un premier film franchement plutôt raté (voir Les contes de Terremer), Goro Miyazaki se voit accorder la confiance nécessaire à la réalisation d'un second long-métrage. Exit l'univers de fantasy creux, La Colline aux coquelicots va prendre le parti de s'ancrer dans ces films qui trouvent leur substance dans la magie du quotidien et des relations entre des personnages qui apprennent à se connaître. Une initiation donc, est une très bonne surprise aussi. Les personnages sont intéressants et le récit est juste suffisamment complexe pour nous intéresser sans nous perdre complètement dans des affabulations inutiles. Graphiquement, c'est également très agréable et le joli travail sur la lumière rend vraiment bien. Mention très honorable au quartier latin, d'une remarquable verticalité retranscrivant parfaitement l’empilement de connaissances et de culture qu'il représente ainsi que la grande diversité de personnalités qui l'habitent. La Colline aux Coquelicots est une sympathique ode à la connaissance, à l'apprentissage et à la solidarité et on est particulièrement heureux de voir Goro Miyazaki parvenir à trouver ses marques dans l'animation tout en s'écartant du style et des thèmes de son paternel (qui le désavouera !).
[Strong 7/10]
Je peux entendre l'océan (1993)
Umi ga kikoeru
1 h 12 min. Sortie : 5 mai 1993 (Japon). Animation, Drame, Romance
film de Tomomi Mochizuki
Brieuc Kaesmann a mis 7/10.
Annotation :
Magnifique surprise que Je peux entendre l'océan. Premier film non-réalisé par l'un des deux fondateurs du studio et qui ne connaîtra presque aucune sortie en salle, le film se présente comme une romance étudiante comme on en a déjà vu 1000 fois. Ce qu'apporte avec brio le studio, c'est cette poésie des personnages, cette ambiance (cette musique !) qui englobe le film d'un halo captivant. Au final, on ne révolutionne rien et on ne retrouve rien des thématiques habituelles, pourtant le film nous emporte et reste un souvenir très agréable.
[Decent 7/10]
Nausicaä de la vallée du vent (1984)
Kaze no tani no Naushika
1 h 57 min. Sortie : 23 août 2006 (France). Animation, Science-fiction, Aventure
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 7/10.
Annotation :
Coup d'essai pour Myazaki qui porte à l'écran sa propre oeuvre graphique. On discerne déjà dans Nausicaä les ingrédients du génie de Myazaki. Une héroïne solaire et un récit fantastique portant déjà les thèmes chers au cœur du réalisateur. Malheureusement, le récit souffre d'une ambition peut-être trop importante pour un premier film. Le déroulement de l'histoire est maladroitement rythmé et parfois trop confus, on espérerait presque un remake de cette histoire qui affirmait déjà Myazaki comme un futur grand.
[Decent 7/10]
Pompoko (1994)
Heisei tanuki gassen pompoko
1 h 59 min. Sortie : 18 janvier 2006 (France). Animation, Fantastique, Comédie dramatique
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
Brieuc Kaesmann a mis 7/10.
Annotation :
Troisième film de Takahata pour le studio Ghibli, Pompoko reprend et corrige les erreurs du film précédent. Le parti pris est fort, le scénario n'est pas un prétexte à un message écologique, il est lui-même construit comme tel. On fait la connaissance des Tanukis, des bestioles toute mignonnes et métamorphes faisant face à la disparition de leur habitat naturel. Le récit est plaisant à suivre et l'originalité de la forme nourrit encore notre attention. Le film souffre tout de même de la lourdeur de l'expression de son propos et d'une durée peut-être un peu élevée.
[Low 7/10]
Kiki la petite sorcière (1989)
Majo no takkyūbin
1 h 43 min. Sortie : 31 mars 2004 (France). Animation, Aventure, Drame
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 7/10.
Annotation :
Bien que dans la continuité de son cinéma, Kiki la petite sorcière passera au second plan de la filmographie d'Hayao Miyazaki. Bien que graphiquement très beau, doté de la riche architecture qu'on retrouvera notamment dans le château ambulant et d'un premier plan fleuri mémorable, Kiki peine à se démarquer en ce qu'il ne fait pas preuve d'originalité ni ne surprend particulièrement. Un très bon film, simplement moins marquant que les standards auquel le maître commençait à nous habituer.
[Low 7/10]
Si tu tends l'oreille (1995)
Mimi o sumaseba
1 h 51 min. Sortie : 7 janvier 1995 (France). Animation, Drame, Comédie musicale
Long-métrage d'animation de Yoshifumi Kondo
Brieuc Kaesmann a mis 7/10.
Annotation :
Yoshifumi Kondo était pressenti pour représenter la relève du studio Ghibli, une mort prématuré après ce seul film qu'est Si tu tends l'oreille empêchera la pleine éclosion de ce talent. Du potentiel il en avait et ce film sympathique en laissait apercevoir les prémices. On est amusé par certains choix du récit, notamment l'utilisation de Country Road comme theme ainsi que la conclusion inattendue. Graphiquement, le film montre de belles choses et la représentation urbaine ainsi que certains transitions et une utilisation de la verticalité intéressante rend le tout plutôt ludique. Un film coup d'essai, peu ambitieux mais agréable, dont on aurait aimé voir une suite... (voir Le Royaume des Chats)
[Low 7/10]
Ponyo sur la falaise (2008)
Gake no ue no Ponyo
1 h 41 min. Sortie : 8 avril 2009 (France). Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 7/10.
Annotation :
Après un âge d'or qui verra apparaître ses plus grands succès, Miyazaki sors de sa zone de confort et tente une nouvelle approche en réalisant un film tourné pour des jeunes enfants. On est donc introduis à un protagoniste plus jeune, qui rêve d'océan et qui va faire la rencontre d'une créature tout à faire étrange et métamorphe issue de cet univers de rêve. Le récit, par sa portée différente, voit la dramaturgie être allégée et il est plus difficile d'en ressentir les enjeux. Et pourtant, nos yeux ont toujours le plaisir d'être gratifié de magnifiques séquences (l'inondation !) et on est porté par le flot de l'évolution du monde et des personnages, submergés par la marée, les rappelant incessamment à leur lien à la nature.
[7/10]
Souvenirs de Marnie (2014)
Omoide no Mânî
1 h 43 min. Sortie : 14 janvier 2015 (France). Animation, Drame
Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi
Brieuc Kaesmann a mis 7/10.
Annotation :
Après un décevant Arietty et le petit monde des chapardeurs, Yonebayashi décide de présenter un intrigant drame social. Plutôt bien ficelé et agréable, Souvenirs de Marnie est une intéressante proposition à questionner son passé pour se trouver soi-même. Les thèmes évoquées n'ont rien d'original et la forme du récit est classique voire attendu mais les enjeux sont suffisamment efficacement exposés et on a pas de mal à se laisser porter par l'intrigue. Les personnages peuvent être un peu frustrant mais évoluent rapidement vers une intéressante harmonie qu'achèvera le dénouement.
[Low 7/10]
Souvenirs goutte à goutte (1991)
Omoide poro poro
1 h 58 min. Sortie : 31 octobre 2007 (France). Drame, Romance, Animation
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
Brieuc Kaesmann a mis 6/10.
Annotation :
Peu après le magnifique tombeau des lucioles, Takahata change radicalement de registre avec Souvenirs goutte à goutte. On suit l'"aventure" d'une fille qui a besoin de changer d'air et se retire à la campagne le temps d'un été. On comprend l'intention et certains paysages campagnards sont très réussis, cependant le film est plombé par son scénario prétexte à un propos écologique qui manque de subtilité et ainsi d'intérêt. De plus, Takahata peine à nous faire nous intéresser aux personnages qui composent son récit tant ils sont construits comme des moulins à punchlines moralisatrices inutiles.
[6/10]
Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs (2010)
Karigurashi no Arrietty
1 h 34 min. Sortie : 12 janvier 2011 (France). Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi
Brieuc Kaesmann a mis 6/10.
Annotation :
Avec Arietty, le petit monde des chapardeurs, Yonebayashi réalise son premier film pour les studios Ghiblis. On est plongé dans un univers où de petits êtres habitent nos maisons et se servent dans nos cuisines pour subsister. Une idée bien sympathique, bien que déjà-vu quelques fois. La découverte de l'organisation de ce petit monde où la vie repose sur les "chapardeurs" devant dérober discrètement des nécessaires (sucre, mouchoirs etc..), est intéressante mais sous-exploité. Finalement, on est sur un décalquage miniature du monde normal et on regrette presque l'absence de prise de risque lorsqu'il s'agit de développer cet univers. Le film souffre de cet absence d'implication qui très vite nous désintéresse de son univers et nous ennui. Le film est plutôt mignon et agréable à l’œil mais ne cherche pas à nous émerveiller plus que ça. On en attendait plus.
[Decent 6/10]
Le Royaume des chats (2002)
Neko no ongaeshi
1 h 15 min. Sortie : 30 juillet 2003 (France). Aventure, Comédie, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hiroyuki Morita
Brieuc Kaesmann a mis 6/10.
Annotation :
Suite non-officielle de Si tu tends l'oreille, Le Royaume des chats reprend certains éléments de celui-ci (le Baron, Muta) et raconte leur histoire. Dans un fantastique royaume parallèle où les chats sont soumis à une dure tyrannie, l'héroïne est amenée et doit les sauver, sous peine de rester elle-même un chat.
On l'aura facilement compris, on est face à un récit simple (voire simpliste) qui ne cherche pas à surprendre de quelque façon. C'est même assez décevant tant le tout est linéaire et finalement peu intéressant. D'autant plus que porté par une animation faiblarde en deçà des standards du studio. Un film bien secondaire et qui remplira simplement le rôle de nous divertir légèrement.
[Low 6/10]
Les Contes de Terremer (2006)
Gedo senki
1 h 55 min. Sortie : 4 avril 2007 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Gorō Miyazaki
Brieuc Kaesmann a mis 5/10.
Annotation :
Le fils de Miyazaki s'essaye à l'art de son paternel. Intrigant ? Oui. Réussit ? Non. Il faut dire qu'il devait crouler sous une certaine pression lorsqu'on lui a donné les rennes d'un projet d'animation tout à lui. Il décide alors de nous raconter un film d'aventure dans un univers d'heroic fantasy comme on ne les présente plus. Il n'y a presque rien à retenir de ce récit aux personnages bien insipides et aux décors d'un creux un petit peu désolant. La résolution est beaucoup trop facile pour nous intéresser à la fin de ces deux longues heures et on est presque heureux de voir le tout se conclure. On retiendra cependant la presque émouvante scène de chant où les personnes s'acceptent enfin (elle a une belle voix ça aide pour se faire des amis). Un coup d'essai certes, un peu prématuré et qui ne présageait de rien de particulier et qui sera pourtant suivi d'un très bon film (voir La Colline aux Coquelicots).
[Decent 5/10]
Mes voisins les Yamada (1999)
Hōhokekyo tonari no Yamada-kun
1 h 44 min. Sortie : 4 avril 2001 (France). Animation, Comédie
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
Brieuc Kaesmann a mis 5/10.
Annotation :
Mes voisins les Yamada est un ratage. Takahata porte un projet ambitieux de successions de courts sketchs et scènes de ménages (2 à 5 min) d'une famille japonaise classique. Malheureusement, ambitieux ne veut pas dire digne d'intérêt, certains sketchs ont beau fonctionner, ils représentent une minorité tant la plupart sont absolument oubliés à la seconde où ils se finissent, et cela en mettant de cotés ceux qu'on ne comprend simplement pas. L'animation a la réputation d'être de celles qui ont coûtées cher car fruits d'un certain artisanat, c'est pourtant vraiment pas intéressant et même carrément ennuyeux. Les personnages y sont antipathiques on ne peut donc pas s'impliquer dans leurs histoires et on s'ennui. Film peut-être trop culturel et difficile à apprécier, en tout cas qui reste comme l'un des seuls faux pas du studio et de son réalisateur.
[Low 5/10]
La Tortue rouge (2016)
1 h 20 min. Sortie : 29 juin 2016. Aventure, Animation
Long-métrage d'animation de Michael Dudok de Wit
Brieuc Kaesmann a mis 8/10.
Annotation :
(Oeuvre seulement co-réalisé par le studio Ghibli, surtout par Takahata qu'on retrouve dans certains éléments de DA, Hors-classement donc).
La tortue rouge ne ré-invente pas le mythe de Robinson Crusoé, mais elle le magnifie. Les grands espaces sont dépeints comme des toiles, les inspirations picturales foisonnent et le récit, muet, brille par l'apparition des relations entre les personnages et la nature. Il n'y a pas tant de choses à décrire de ce film car il est de ceux qui se ressentent plus qu'ils ne se comprennent. Pépite.
[8/10]